vendredi 22 avril 2011

L'année du rat

Auteur : Régis Descott
Editions : JC Lattès (2011)
Nbre de pages : 400

Présentation de l'éditeur :
Paris – Nouvel an chinois – Le lieutenant Chim de la BRT (Brigade de Recherche et de Traque) est envoyé sur une scène de crime dans la campagne normande. Un fermier et sa famille ont été assassinés avec une sauvagerie inouïe. Les prélèvements effectués laissent songeurs : tueurs multiples, probablement des fugitifs qui auraient peut-être agi sous l’influence d’une nouvelle drogue.
 Mais le laboratoire d’analyse révèle des résultats autrement plus inquiétants qui vont entraîner Chim dans le monde troublant de la recherche génétique de pointe. Premier théâtre de son enquête : le laboratoire qui fabrique le célèbre « Jouv X », produit miracle qui promet la jeunesse éternelle. De Paris à la Scandinavie, des tours de la Défense aux fonds marins de la Manche, Chim va mener une enquête redoutable et périlleuse pour remonter la piste des tueurs. Jusqu’à ce qu’il découvre l’horreur suprême, diabolique, qui menacera son intégrité mentale et la survie de l’humanité.

Mon avis :

J'ai voulu tenter ce partenariat parce que ma première approche avec l'auteur avait été une totale déconvenue. "Obscura" ne m'avait pas du tout intéressée notamment parce que le côté policier n'était pas suffisamment  mis en avant.

Ici, autant le dire d'emblée, j'ai vraiment souffert de cette lecture. Pour moi, c'est un véritable fiasco.

Ce n'est pas tant le côté futuriste (puisque nous nous situons après le Troisième Conflit - sans que l'auteur donne plus de précision - et la police a été remaniée) qui m'a gênée mais plutôt cette impression de ne pas avancer.

Alors que le thème sur les manipulations génétiques aurait pu me plaire, le personnage principal, Chim', m'a totalement exaspérée. Je n'ai pas du tout ressenti quoi que ce soit tant pour son passé que pour l'enquête qu'il avait à mener. Je suis restée totalement en dehors de tout et je voyais à l'avance ce que qui allait se produire et quelles personnes étaient impliquées (une fois bien sûr que l'auteur dévoile les responsables du septuple meurtre du départ).

Je ne suis pas vraiment fan de ces histoires où l'on sait plus de 150 pages avant la fin de ce qu'il en est !

J'avais déjà du mal avec la façon de raconter de l'auteur et de ce personnage peut intéressant pour moi mais si en plus l'intrigue est cassée en plein milieu du livre, ça ne me donne pas envie de poursuivre.

Malgré tout, j'ai tenu jusqu'au bout (quasiment) pour être sûre de ne pas me tromper et de passer à côté de quelque chose. Mais j'ai vraiment souffert. C'était une torture de l'ouvrir. Pourtant, à partir de la 200ème page environ, je me contentais de ne lire que les dialogues - et il y en a peu ! - Le reste ne m'apportait strictement rien).

Je regrette de ne pas avoir accroché (encore !) sur un bouquin de cet auteur. C'était pour moi une ultime tentative et je sais dorénavant que Régis Descott n'est pas un auteur fait pour la lectrice que je suis.

Je remercie malgré tout le forum Club de Lecture et les Editions JC Lattès pour l'envoi de cet ouvrage.

mercredi 20 avril 2011

Hantise

Auteur : Kelley Armstrong
Editions : Milady (2010)
Nbre de pages : 544 pages

Présentation de l'éditeur :
Eve Levine, semi-démone, sorcière adepte de la magie noire est morte. Elle vit très bien cette situation. Mais les Parques réclament qu'elle paie sa dette envers elles en capturant un esprit malfaisant qui s'est échappé de l'enfer. Il se nourrit de la mort et du chaos, et est très doué pour convaincre les gens de tuer pour lui. Cette créature ne peut être vaincue que grâce à une épée maniée par un ange. Or, Eve est loin d'en être un. 

Mon avis :

Alors que j'ai quitté récemment Paige et Lucas avec le tome 4, Magie d'entreprise, j'ai eu envie de me lancer rapidement dans cet opus en espérant qu'il y aurait plus d'action et qu'il m'intéresserait davantage que le précédent.

Ce qui est sûr, c'est que cet ouvrage concernant Eve, la mère de Savannah, est effectivement plus accrocheur.

D'abord, l'histoire se concentre sur les fantômes et les territoires de l'au-delà. On y rencontre les Parques (vous savez les fileuses qui sont maîtresses de la destinée humaine) que nous avions entraperçues dans le tome 4 et qui cette fois-ci vont avoir besoin d'Eve pour combattre une nixe qui s'est échappée de l'enfer.

En dehors de la quête que Eve devra mener, au fur et à mesure que l'on avance, on cerne beaucoup mieux ce personnage.

C'est une personne débordant d'énergie, qui ne se laisse pas mener par le bout du nez et qui va au bout de ce qu'elle entreprend, quoi que cela puisse lui coûter... Et là je me suis dit en la découvrant, petit à petit, que Savannah avait vraiment de qui tenir !

J'ai totalement adhéré au caractère de ce personnage, à ses capacités pour se battre mais aussi à tenter de trouver des solutions aux problèmes qu'elle va rencontrer. Son humour, sa perspicacité et ses réparties m'ont totalement conquise.

De plus, on fait davantage connaissance avec Kristoff Nast, le père de Savannah, et on appréhende mieux le couple qu'il forme avec Eve mais aussi ce qu'ils veulent l'un et l'autre pour leur fille.

Ici, Eve ne devra pas seulement se battre contre une nixe mais aussi contre elle-même, ses envies et ses sentiments.

Si l'histoire est somme toute intéressante, j'ai quand même trouvé certains passages répétitifs. J'avais besoin que cela s'abrège par moment. Une fois que l'on a compris comment fonctionne la nixe et quel est son but, je n'ai pas compris pourquoi l'auteur n'avait pas écourté certaines scènes voire même en occulter d'autres.

Malgré tout, j'ai passé un bon moment de lecture et j'aime toujours autant le style de Kelley Armstrong. On se plonge facilement dans ce monde à découvrir. Je l'ai même trouvé plus intéressant que celui des vivants car finalement les défunts n'ont pas une mort si facile. Ils ont aussi des règles à respecter et Eve, notamment, devra faire avec. C'est sans compter sur sa belle personnalité... Elle aura d'ailleurs des choix à faire qui forcément auront des conséquences sur sa vie de fantôme.

En bref, c'est un tome intéressant, un peu long par moment, mais qui permet de bien se détendre et de continuer une saga qui me plaît vraiment.

Et voilà un 2ème ouvrage pour mon challenge "Magie et sorcellerie".


2/5 ou plus

mardi 19 avril 2011

Lecture commune du 1er juin 2011

Avec Ellcrys, nous avons décidé de lire La forêt des damnés de Carrie Ryan pour le 1er juin prochain.

Mary vit dans un village entouré de grillage. Derrière, les “damnés”, revenus de la mort, rôdent dans la forêt, avides de chair humaine. Pas question de s’aventurer dehors, pourtant Mary rêve d’ailleurs, s’interroge sur le reste du monde (d’autres groupes ont-ils survécu au “Retour”, cette infection qui fait revenir les morts sous forme de zombies ?), voudrait tant découvrir ce mythique océan dont lui a parlé sa mère et dont l’existence incertaine la fascine. Recluse chez les Soeurs qui dirigent la petite communauté d’une main de fer, Mary vit une passion interdite avec Travis, le fiancé de sa meilleure amie. Un jour, les “damnés” traversent le grillage et attaquent. C’est l’hécatombe. Jed, le frère de Marie, doit abattre sa femme, Beth, mordue par un “infecté”, pour lui épargner le sort de zombie. Idem pour Travis que Mary doit tuer aussi. Mary se retrouve finalement seule. Effondrée, elle garde espoir : elle sait qu’il y a eu d’autres survivants au “Retour” et, qu’au bout du chemin, il y a l’océan... 

Si ce titre se trouve dans votre PAL ou même votre LAL, que vous avez la possibilité de vous le procurer et surtout si le coeur vous en dit, vous pouvez vous joindre à nous sans souci. Vous serez les bienvenus. Les commentaires restent ouverts pour les éventuelles inscriptions.

lundi 18 avril 2011

Un long silence

Auteur : Mikal Gilmore
Editions : Sonatine (2011)
Nbre de pages : 565

Présentation de l'éditeur :
Gary Gilmore est l’un des condamnés à mort les plus célèbres des Etats-Unis. Après avoir passé une partie de sa vie derrière les barreaux pour vols à main armée, il fut accusé de meurtre en juillet 1976, au moment même où la Cour Suprême, dix ans après la dernière exécution, venait d’autoriser à nouveau la peine capitale. En réclamant lui-même sa mise à mort, plutôt qu’une peine de prison à perpétuité Gilmore enflamma le débat dans tout le pays. Il sera finalement exécuté le 17 janvier 1977 au matin. Quelques années plus tard, Norman Mailer lui consacrera un de ses chefs d’oeuvre, Le Chant du bourreau. Le frère cadet de Gary, Mikal Gilmore, rédacteur en chef au Rolling Stone magazine, aura tenté pendant des années de mettre cette histoire tragique de côté. En vain. Avant qu’elle ne dévaste complètement son existence, comme elle a dévasté les siens, il s’est décidé à la mettre par écrit, pour essayer de mieux comprendre son héritage, dénouer les liens du sang et échapper à la malédiction familiale. Poussé par l’urgence et un instinct de survie impérieux, il s’est ainsi lancé dans une véritable enquête, à la fois affective, douloureuse, sans concessions, sur sa propre famille, sur son enfance, sur ses origines, entreprenant ainsi un sombre voyage, au terme duquel il a découvert un terrible secret. Avec une force d’émotion rare, il nous donne un document passionnant, à la fois cru, intime et puissant, sur les traumatismes et la résilience, qui n’est pas sans évoquer De sang-froid de Truman Capote dans sa description de l’Enfer Américain. Un document
humain, trop humain, qui en aucun cas ne laissera le lecteur intact.

Mon avis :

En 1979 sortait "Le chant du bourreau" de Normal Mailer (mon avis ICI). Cette oeuvre monumentale dressait tant le portrait de Gary Gilmore que du système judiciaire américain.

En 2011, les Editions Sonatine publient un ouvrage exceptionnel avec "Un long silence". Mikal Gilmore, le frère de Gary, a décidé de dévoiler ce que fût la famille Gilmore et tenter d'expliquer comment et pourquoi son frère est devenu un meurtrier.

A travers divers témoignages mais surtout celui de Frank Jr (son frère aîné) et ses propres souvenirs, Mikal Gilmore a fait de ce livre un document poignant, émotionnellement éprouvant qui fait de "Un long silence" un parfait complément au "Chant du bourreau".

Tout au long de ma lecture, il m'a été impossible de ne pas faire de rapprochement avec ce que je me souvenais du personnage de Gary et de sa famille.

Le moins que l'on puisse dire c'est que Norman Mailer a parfaitement compris qui était Gary Gilmore pour le dépeindre aussi bien, au point que l'ouvrage de Mikal Gilmore m'a juste confirmé ce que son frère était : un enfant battu, cherchant désespérément l'attention et l'amour d'un père qu'il n'aurait jamais et avec qui les institutions américaines ont fait chou blanc !

Mais l'ouvrage ne se cantonne pas uniquement au personnage de Gary. C'est bel et bien l'ensemble de la famille qui est concerné. Et on en apprend beaucoup.

Mikal Gilmore nous la présente depuis la rencontre de ses parents jusqu'aux années 1991. Dans ce laps de temps, beaucoup d'évènements vont se produire.

Je ne détaillerai pas plus le livre pour ceux qui voudraient le découvrir alors que, honnêtement, j'en meure d'envie. Il y a tant à dire dessus et de leçons à retenir !

Globalement, je me suis tellement investie dans cette lecture que j'en suis sortie vidée, épuisée nerveusement. Je me suis dit que tout ça était un véritable gâchis.

Le pire, si je puis dire, c'est que l'auteur écrit d'une façon humble; on est très loin du pathos et il ne cherche pas non plus à trouver forcément d'excuses à tout les actes commis par ses frères et à cette famille qu'il aurait voulu différente.

Le plus dur c'est de percevoir son mal-être et tout ce qu'il entraîne juste parce qu'il est le frère d'une personne "célèbre" par ses mauvais côtés.

"J'ai essayé pendant des années d'être poli ou de me blinder. J'encaissais un à un les commentaires des gens qui bafouaient leur intelligence et leur grâce avec leurs réflexions et leurs plaisanteries, et, à chaque fois, quelque chose en moi tressaillait. Je me disais que personne n'oublierait ni ne me pardonnerait jamais d'être le frère de ce putain d'assassin mort. J'ai un peu appris à quoi ça ressemblait de vivre après un châtiment; en tant que parent vivant, vous devez supporter une partie du fardeau et de l'héritage de ce châtiment. Les gens ne peuvent plus insulter ni blesser Gary Gilmore, mais comme vous êtes son frère - même si vous ne lui ressemblez pas vraiment - , ils peuvent s'en prendre à vous.C'est comme si toute personne issue d'une famille qui a produit un assassin devait elle aussi avoir en elle la même souillure, la même cruauté, comme si elle devait aussi être d'une manière ou d'une autre responsable de la violence qui s'est produite et porter la marque d'un héritage effrayant et honteux. C'est comme s'il y avait une culpabilité dans le simple lien du sang." (p. 502)

Je crois que c'est ce qui est le plus insupportable lorsqu'on lit un tel ouvrage : se rendre compte que les gens sont vites catalogués, qu'on se méfie d'eux et la méchanceté gratuite qui en découle.

On dit que la violence engendre la violence. Rien n'est plus vrai dans cet ouvrage.

Du début à la fin, soit sur plus de 500 pages, elle est omniprésente : si ce n'est pas par les actes, c'est par le regard ou les sous-entendus.

Comment vivre avec cette violence quotidienne qui vous remue les tripes ? On ne peut pas ! C'est impossible ! On tente de faire avec sans trop en souffrir ou en tentant de parer les coups.

Le fait que ce soit Mikal Gilmore qui ait fait ce livre et non un autre auteur donne une dimension encore plus poignante. On se prend des uppercuts en même temps que les membres de cette famille.

On ressent en lui ce besoin de raconter pour tenter de vivre après tout ce qui s'est produit, de se reconstruire enfin au bout de tant d'années sans y être arrivé !

Je le dis haut et fort, c'est un livre qu'il faut se sentir capable d'aborder tant les émotions sont fortes.

Je ne regrette absolument pas de l'avoir découvert même s'il m'a mise KO et je suis d'autant plus satisfaite d'avoir lu "Le chant du bourreau" avant. Cela m'a permis vraiment de mieux comprendre ce que Mikal Gilmore avait à raconter sur son passé.

Du coup, si vous vous sentez capable de l'ouvrir, n'hésitez pas une seule seconde. C'est un livre exceptionnel mais qui, comme le précise la présentation de l'éditeur, "ne laissera pas le lecteur intact".

Je remercie grandement les Editions Sonatine et Blog-o-Book pour ce partenariat.

mercredi 13 avril 2011

Masse critique revient...

Une nouvelle session de Masse Critique aura lieu lundi 18 avril à partir de 8h30.

Le principe reste le même : un livre offert contre une chronique.

Les non-blogueurs peuvent également participer à la condition d'avoir déjà fait une ou une plusieurs critiques sur le site Babelio.

Ne ratez pas ce nouveau rendez-vous.

mardi 12 avril 2011

Magie d'entreprise

Auteur : Kelley Armstrong
Editions : Milady (2010)
Nbre de pages : 640

Présentation de l'éditeur :
Une jeune sorcière vient d'être agressée et laissée pour morte. Paige et Lucas se lancent à la poursuite du tueur et découvrent bien vite qu'il n'en est pas à sa première victime. Leur enquête les mettra aux prises avec une célébrité pratiquant la nécromancie, une divinité celtique qui lance des vannes, un fantôme très énervé et un groupe de vampires qui auraient vraiment préféré figurer dans un roman d'Anne Rice
Quant à Paige, le combat qui l'attend est de ceux qui font grandir en un clin d'oeil les jeunes femmes impétueuses si elles y survivent.

Mon avis :
Après quelques mois de retenue, j'ai enfin décidé de me pencher sur ce quatrième volet de la série "Femmes de l'Autremonde". Non pas que le tome 3 ne m'avait pas plu, bien au contraire, mais j'avais d'autres lectures et j'attendais que ma médiathèque l'acquiert.

Aujourd'hui que j'ai pu enfin le découvrir, je dois bien avouer que je n'ai pas été aussi emballée que lors de mes précédentes lectures. L'ouvrage est bien mais j'ai trouvé qu'il manquait d'action et d'humour notamment par l'absence, dans la majorité de l'ouvrage, d'un personnage que j'adore, Savannah.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié cet opus parce que je l'ai quand même lu en moins d'une semaine. Mais j'ai trouvé le rythme plus lent et j'avais l'impression que tout était long pour résoudre l'enquête que Lucas et Paige devaient mener à bien.

A côté de ça, on découvre le fonctionnement des Cabales et les relations qu'elles ont non seulement entre elles mais aussi envers les vampires, notamment. On se rend mieux compte aussi des rapports qu'à Lucas avec sa famille et son père principalement.

Petit à petit, l'auteur place un peu plus de son univers dans chaque ouvrage et je me dis que le final sera pour le moins très intéressant à découvrir.

Pour l'heure, si je me suis un peu ennuyée sur certains passages trop longs, j'ai beaucoup aimé malgré tout la nécromancienne, Jaime Vegas. J'ai trouvé qu'elle donnait une bouffée d'air frais à l'ensemble. Elle est vraiment exquise. A chaque fois qu'elle s'absentait, il me tardait de la revoir apparaître.

En gros, c'est un avis un peu mitigé que j'ai sur ce tome 4. Cela vient-il du fait que ce n'était peut-être pas la bonne période pour le lire ou parce qu'il s'agit ici essentiellement de vampires ? Allez savoir ! Quoi qu'il en soit, le tome 5 est quand même dans mes envies de lecture parce que certains personnages m'ont grandement manqué et que j'ai très envie de connaître la suite.

Si le prochain tome concerne davantage Elena et Clay (même si ce n'est pas mon couple préféré), je me dis qu'il sera plus pimenté que celui là. En tout cas, je l'espère.

Cette lecture entre dans mon challenge "Magie et sorcellerie littéraire" organisée par Ellcrys et Anne Sophie.

1/5 ou plus

lundi 11 avril 2011

Le jeu de l'ombre

Auteur : Sire Cédric
Editions : Le Pré aux Clercs (2011)
Nbre de pages : 475

Présentation de l'éditeur :
Mais que pouvait bien chercher Malko Swann Une overdose d'adrénaline, la sensation ultime, le sentiment de liberté ? Pourquoi roulait-il aussi vite en pleine nuit sur une route de campagne étroite et sinueuse jusqu'à faire une chute de trente mètres en bas du pont du Diable ? Atteint d'un traumatisme inexplicable, le musicien est désormais incapable d'entendre la musique. Mais il ne s'agit que du début de sa déchéance. Dans l'ombre, quelqu'un l'observe... quelqu'un qui veut jouer avec lui. Un jeu a goût de sang... Il s'engage alors dans un combat désespéré. L'art singulier du suspense de Sire Cédric, sa fascination du vertige et son plaisir manifeste à manipuler le lecteur donnent à ce roman une saveur particulière : l'envie de sympathiser, le temps d'un livre, avec ceux qui sont tombés dans l'obscurité du mal.

Mon avis :

Décidément, je suis depuis quelque temps totalement conquise par quasiment toutes mes lectures (à une ou deux exceptions près). Je ne m'en plaindrai pas le moins du monde et au contraire je ne peux que remercier grandement les personnes qui me permettent de lire des ouvrages totalement scotchants.

"Le jeu de l'ombre" fait partie de ces lectures. Une fois entamé, il est impossible voire même inimaginable de l'arrêter pour vaquer à d'autres occupations. Alors, dites au revoir à votre ménage, que Monsieur s'occupe des enfants et laissez-vous entraîner dans une atmosphère ô combien oppressante sur plus de 400 pages.

Je suis formelle : Sire Cédric manipule parfaitement les mots pour vous rendre accro à ses ouvrages !

Le lecteur, de bout en bout, ne sait pas ce qui l'attend. Les informations sont données au compte goutte. L'auteur joue avec nous comme il joue avec ses personnages dans une réalité où s'entremêle le paranormal.

Du coup, on ne sait plus trop ce qui est réel ou pas et on tourne les pages de plus en plus vite pour avoir le fin mot de l'histoire.

Les chapitres sont relativement courts mais d'une intensité telle que le stress va crescendo au fur et à mesure que l'on se rend compte de ce qu'il en est.

Certaines scènes peuvent heurter quelques âmes sensibles mais elles sont moins nombreuses que dans "De fièvre et de sang" que j'avais lu précédemment. Et même si cela paraît écoeurant et très macabre, je n'en ai pas été dégoûtée au point de devoir fermer le livre pour digérer ces moments là.

Le titre, par ailleurs, est très ingénieux et colle parfaitement avec le dénouement.

Je suis subjuguée par la façon dont Sire Cédric a su m'attirer dans ses filets sans que je ne puisse rien faire pour en sortir. J'ai vraiment cru à tout ce qu'il racontait; j'ai été bernée en beauté et honnêtement "qu'est-ce que c'est bon !"

Pour l'instant, c'est sans fausse note pour cet auteur en ce qui me concerne. J'adhère totalement à ses ouvrages et bien entendu, si vous ne l'avez pas compris, je vous conseille fortement de lire ce nouveau titre. 

Vous ne devriez pas être déçu !

Je remercie tout particulièrement Sigrid des Editions Le Pré aux Clercs pour cet envoi et cette découverte délicieuse.

samedi 9 avril 2011

Idhun : La résistance (T1)

Auteur : Laura Gallego Garcia
Editions : Bayard Jeunesse (2010)
Nbre de pages : 511

Quatrième de couverture :
Le jour où survient la conjonction astrale des trois soleils et des trois lunes, Ashran prend le pouvoir sur Idhun. Un guerrier et un magicien, exilés de cette planète, organisent la Résistance. Leur objectif : renverser Ashran et ses alliés, de redoutables serpents ailés. Or, Ashran a envoyé sur Terre Kirtash, mi-homme mi-serpent, en lui donnant pour mission de tuer deux adolescents, Jack et Victoria. Sauvés par la Résistance, ils découvriront qu'un lien mystérieux les unit au monde d'Idhun...

Mon avis :

Après avoir attendu plusieurs mois avant d'ouvrir cet ouvrage, je peux aujourd'hui vous dire que Idhun est un bon livre mais que je sors un peu déçue de cette lecture.

Tout d'abord, j'ai trouvé que la première partie était longue et peu intéressante parce que l'auteur ne cessait de répéter les mêmes choses (et là c'est difficile de vous en parler sans spolier). Au bout d'un moment, je me suis dit que cela suffisait et il me tardait vraiment que l'action se mette en place. Cela se produit mais au bout de quasiment 200 pages et lorsque l'on arrive dans la seconde partie du livre.

A partir de là, effectivement l'histoire devient plus intéressante et même si l'on se doute des secrets de Jack et Victoria avant qu'ils ne nous soient dévoilés, on les suit plus volontiers dans leur combat contre le Mal. J'ai, par exemple, beaucoup aimé les duels entre Kirtash et Jack. Je les ai très bien imaginés et je me suis régalée à le faire.

Ainsi, si globalement l'ouvrage m'a plu, et je lirai très certainement la suite, j'avoue quand même que le triangle amoureux que l'auteur met en place m'a quelque peu exaspérée.

Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de chose vu qu'en général c'est surtout dans la bit-lit que cela se produit et je ne suis pas du style à  accrocher à ce genre de relation. Les interrogations que se posent les uns et les autres deviennent pénibles à la longue. J'ai du faire avec mais il me tardait que l'on passe à autre chose.

Le style, lui, est simple mais l'auteur sait emporter son lecteur dans un monde parallèle au nôtre. J'ai dû faire quelques efforts au départ pour réussir à m'imaginer Idhun et tout ce que cela implique en terme de magie, créatures fantastiques... mais je dois bien avouer que l'ensemble est particulièrement bien pensé et rendu.

En bref, c'est un ouvrage qui ne peut que plaire à nos chers adolescents parce qu'il y a tout ce qu'ils aiment : des combats, un monde imaginaire excellent, de l'amour...

Me concernant, je l'ai bien aimé mais il va falloir que ce triangle amoureux soit réglé ou que l'auteur s'explique davantage pour que je l'admette... un peu plus.

jeudi 7 avril 2011

Deux cierges pour le Diable

Auteur : Laura Gallego Garcia
Editions : Baam ! (2009)
Nbre de pages : 443

Présentation de l'éditeur :
« De nos jours, plus personne ne croit aux anges, même s'il y a des gens qui croient aux démons. Pourtant les anges existent vraiment. Ils ont toujours existé. Comment je le sais ? Parce que mon père en était un. Avant d'être assassiné. Je n'ai désormais plus qu'une idée en tête : trouver le démon qui a fait ça et le tuer de mes propres mains. » 

Mon avis :

Cet ouvrage est le 3ème que je lis de l'auteur et autant dire que je suis toujours enthousiaste quant à la plume de Laura Gallego Garcia.

Si j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire et à m'intéresser à ce que Cat nous raconte au départ, un élément plus qu'improbable a su irrémédiablement me scotcher au bouquin. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spolier l'ouvrage mais franchement j'ai été plus que surprise par ce fait qui vient sans qu'on s'y attende.

Du coup, on voit les choses d'une façon différente et l'on suit Cat dans sa quête de vengeance avec un peu plus d'intérêt qu 'au commencement.

Il faut dire que les histoires d'anges et de démons pullulent et certaines sont plus intéressantes que d'autres. Ici, je n'ai pas vraiment adhéré à certaines facettes de l'histoire même si elles permettent aux jeunes de prendre conscience de certaines réalités terrestres. Le côté moralisateur ça va bien un moment mais lorsque c'est à répétition, c'est exaspérant !

Heureusement que le style de l'auteur est léger, humoristique grâce aux réparties sans égal de Cat et du coup les pages filent vite.

Malgré tout, j'ai trouvé qu'il y avait un peu de répétitions et ça me gâchait parfois mon plaisir. J'avais comme une impression de tourner en rond sans vraiment que ce soit le cas (oui je sais je suis loin d'être claire !).

Quoi qu'il en soit, malgré les défauts de ce livre, je l'ai lu en 2 jours ce qui prouve quand même qu'il a du potentiel et que notre intérêt est aiguisé sur tout ce qu'il s'y passe.

On espère aussi une jolie petite histoire d'amour même si l'on sait qu'il y aura une grande difficulté pour qu'elle se concrétise (vous me trouvez mystérieuse ? Normal, vous devrez lire le bouquin pour que tout s'éclaircisse pour vous !)

En bref, c'est un ouvrage intéressant à découvrir qui nous fait passer un petit moment de détente et d'humour avec une jeune fille qui n'a pas froid aux yeux et à un caractère bien trempé. Les anges et les démons n'ont qu'à bien se tenir !

D'autres avis chez Clairdelune, Heclea, Fée Bourbonnaise et Phooka.

mardi 5 avril 2011

Devenez Top Lecteur 2011

L'année dernière, j'ai eu la chance de participer pour la première fois à la session Top Lecteur de France Loisirs. J'y ai découvert de très bons ouvrages tels que Fractures de Franck Thilliez, Laisse-moi entrer de John Ajvide Lindgvist ou encore L'affaire des poisons de Jean-Christian Petitfils.

C'est donc tout naturellement que vous informe que France Loisirs lance sa nouvelle session pour le Top Lecteur 2011.




Si vous êtes sélectionné, vous recevrez chez vous, en avant-première, une fois par trimestre, les prochains ouvrages qui paraîtront dans leur catalogue.

Si vous êtes intéressé, il vous suffit de vous inscrire et de compléter le bulletin de participation.

Je vous souhaite à tous bonne chance.

Seul le silence

Auteur : R.J. Ellory
Editions : Le livre de poche (2009)
Nbre de pages : 608

Présentation de l'éditeur :
Joseph a douze ans lorsqu’il découvre dans son village de Géorgie le corps d’une fillette assassinée. Une des premières victimes d’une longue série de crimes.
Des années plus tard, alors que l’affaire semble enfin élucidée, Joseph s’installe à New York. Mais, de nouveau, les meurtres d’enfants se multiplient…
Pour exorciser ses démons, Joseph part à la recherche de ce tueur qui le hante.
Avec ce récit crépusculaire à la noirceur absolue, R. J. Ellory évoque autant William Styron que Truman Capote, par la puissance de son écriture et la complexité des émotions qu’il met en jeu.

Mon avis :

J'ai terminé ce livre depuis maintenant 2-3 jours et lorsque je l'ai eu fermé définitivement j'ai pris une bonne expiration et je me suis dit "Waouh !"

Pourtant, j'avais du mal à me décider à le lire mais lorsque j'ai vu que Anne l'avait dans sa PAL, je me suis dit qu'une lecture commune m'aiderait à m'y lancer dedans. Et j'ai bien fait.

Le début est un petit peu long à se mettre en place puisqu'il s'agit de présenter le personnage central, Joseph Vaughan, et son entourage qui va jouer un rôle déterminant dans la vie de ce garçon de 12 ans.

En fait, je pensais qu'il s'agissait vraiment d'un thriller comme on peut en lire avec Sire Cédric, Franck Thilliez ou d'autres auteurs. Mais ce n'est pas du tout le cas.

On entre ici dans la psychologie du personnage qui tente de résoudre des meurtres qui se perpétuent dans sa région natale. Bien entendu, l'auteur fait des descriptions des corps mais il ne se focalise pas sur le meurtrier lui-même.

C'est à travers Joseph que l'on vit toute l'histoire, ce garçon brillant, qui sort du lot de la petite communauté d'Augusta Falls de part sa façon de réfléchir et d'amener ses réflexions là où les adultes ne vont pas chercher.

Une fois que j'avais compris comment RJ Ellory avait construit son récit, je me suis laissée totalement emporter par son oeuvre (car c'est bien de ce dont il s'agit ici) qui est réellement à vous couper le souffle.

L'ouvrage est d'une noirceur indescriptible; je finissais même par me méfier de tout ce petit monde qui entourait Joseph; je me suis même demandée si ce n'était pas lui qui était le meurtrier mais qu'il ne s'en souvenait pas.

En bref, je me suis laissée mener par le bout du nez du début à la fin ! (même si vers les 50 dernières pages, je me suis doutée du nom de l'assassin).

Du coup, vous l'avez compris, je me suis vraiment régalée à la lecture de ce livre que je recommande fortement à tout le monde et je remercie Anne (de poche en poche) d'avoir accepté cette lecture commune sans quoi je serai passée à côté de cette petite merveille. Mais allons voir plutôt ce qu'Anne en a pensé : ICI.

lundi 4 avril 2011

Les aventures fantastiques d'Hercule Barfuss

Auteur : Carl-Johan Vallgren
Editions : JC Lattès (2011)
Nbre de pages : 356

Présentation de l'éditeur :
Dès sa naissance, une nuit de 1813 dans une maison close de Königsberg, le corps difforme d’Hercule Barfuss suscite l’horreur chez tous ceux qui le voient. Nain monstrueux, sourd de surcroît, Hercule a toutefois un talent singulier : celui de lire dans les pensées. Ce don de télépathie lui vaudra un destin marqué par le drame, peuplé d’ennemis, alors que le héros court le monde à la recherche de sa bien-aimée, la douce Henriette Vogel, née la même nuit dans le même bordel.
Les aventures fantastiques de Hercule Barfuss transporte le lecteur dans une bouleversante histoire d’amour à travers l’Europe du XIXe siècle, théâtre d’injustices sociales, de corruption et de persécutions religieuses.

Mon avis :

Je sors relativement déçue de cet ouvrage puisque j'en attendais vraiment autre chose que ce que l'auteur nous raconte là. Je m'attendais vraiment à lire un roman sur le véritable amour et tout ce qu'il faut surmonter pour pouvoir le vivre du début à la fin.

Certes, l'histoire est bien centrée sur ce thème mais malheureusement elle est aussi très/trop souvent coupée par des réflexions philosophiques ou théologiques qui m'ont totalement perdues.

Je me suis demandée, bon nombre de fois, ce que venait faire ces bla-bla dans une narration qui m'accrochait et où je ne souhaitais qu'une chose : continuer à découvrir ce personnage si atypique qu'est Hercule Barfuss et ce couple hors du commun qu'il forme avec Henriette Vogel.

Même si j'ai été gênée sur certains passages, il n'en demeure pas moins, quand même, que le fond de l'histoire est très bien pensé et que les personnages sont vraiment attachants et exceptionnels. Je n'en attendais pas moins et j'ai vraiment bien accroché sur ce point là.

Deux êtres que tout oppose, ne cessent de se chercher par delà le monde jusqu'à se retrouver. Tel est leur but ultime dans leur existence loin d'être simple.

On suit bien entendu Hercule Barfuss et on vit avec lui toutes les souffrances qu'il endure, toutes les duperies dont il fait l'objet. On a pitié de cet être dépourvu de langage, d'audition et de mains. Mais on est subjugué par le don qu'il possède.

Même si déception il y a, je ne regrette cependant pas d'avoir découvert cet ouvrage d'un auteur que je ne connaissais pas. Il y a du bon et du moins bon (en tout cas pour moi) et je pense qu'il pourrait plaire à d'autres lecteurs.

Je remercie Anne des Editions JC Lattès pour m'avoir fait parvenir cet ouvrage qui par sa 4ème de couverture m'avait intéressée mais qui au fil des pages m'a rendue plus perplexe. Il n'en demeure pas moins que certains passages sur l'amour que deux êtres totalement opposés se vouent sont superbes.