mardi 31 août 2010

Maudit karma

Auteur : David Safier
Editions : Pocket (2010)
Nbre de pages : 342

Présentation de l'éditeur :
Animatrice de talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est écrasée par une météorite. Dans l'au-delà, elle apprend qu'elle a accumulé beaucoup trop de mauvais karma au cours de son existence. Non seulement elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. Pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi. Et le pire reste à venir: de ses minuscules yeux d'insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l'échelle des réincarnations. Mais, de fourmi à bipède, le chemin est long et les obstacles nombreux...

Mon avis :

Ce livre a été lu dans le cadre de la lecture commune du forum "A travers les mots... une histoire" et même si cet ouvrage se lit vite, je n'ai pas été (encore une fois !) transportée par ce que je lisais.

Je crois qu'en ce moment, je n'ai pas la main chanceuse avec les livres !

Ici, ce qui m'a gênée, c'est le côté "je ne sais pas ce que je veux" de Kim. Bien sûr, tout le monde sait que l'on est rarement satisfait de ce que l'on a et que l'herbe est toujours plus verte ailleurs mais Kim est un personnage peu attachant et déroutant (en tout cas pour moi). Même dans sa mort, ou plutôt dans ses réincarnations, elle trouve le moyen de se pourrir inutilement l'existence.

L'histoire en elle-même est loufoque et certains passages ont néanmoins réussi à me faire sourire mais c'est tout. Je n'ai pas été transportée par l'humour qui se dégageait du livre. Dans la globalité, je l'ai trouvé "ouais, bof !". Ca se laisse lire si vous n'avez rien d'autre sous la main ou si vous avez besoin d'une lecture plus légère entre deux ouvrages plus coriaces.

Je me rends compte au final que j'ai peu de choses à dire dessus. J'ai eu du mal avec la réincarnation et la fin m'a encore plus sidérée. Je dois être trop pragmatique pour ce genre de lecture ou alors je suis vraiment dans une phase où je choisis très mal mes lectures.

Malgré mon avis plutôt négatif, tous les autres membres de notre forum ont adoré, voire ont eu un coup de coeur pour ce livre. Alors ne vous arrêtez pas à mon seul avis et lisez-le malgré tout.

lundi 30 août 2010

Tara Duncan : Les sortceliers (T1)

Auteur : Sophie Audouin-Mamikonian
Editions : Seuil (2003)
Nbre de pages : 471

Présentation de l'éditeur :
Magister, le Maître des Sangraves, a décidé de s'emparer coûte que coûte de Tara'tylanhnem Duncan, dite Tara. Afin d'échapper au maléfique " Homme au Masque ", la jeune fille doit s'enfuir sur AutreMonde en compagnie de Manitou, son arrière-grand-père transformé en labrador par un sort malencontreux. Sous la protection du fantasque Maître Chem, Haut mage du royaume du Lancovit, elle y découvrira les sortceliers, le malicieux Palais Vivant, les Vampyrs, les Chimères, les Harpies et toute une pléiade d'amis parfois... inattendus. Du royaume des Limbes où sévissent les démons au somptueux Palais impérial d'Omois, de la forteresse grise des Sangraves à l'île maudite des Roses Noires, Tara Duncan nous entraîne dans un univers peuplé de créatures fantastiques et baroques, à la découverte de son identité.

Mon avis :

Avant dernier titre de mon challenge Livraddict et c'est une déception !

J'avais entendu de bons échos de la série Tara Duncan, pourtant avec moi la sauce n'a pas prise. Tara Duncan m'a énervée quasiment dès le début et au fur et à mesure que j'avançais dans l'ouvrage j'ai dû me faire violence pour le terminer. Mais que s'est-il donc passé ?

La première chose qui m'a bloquée a été indubitablement la façon de raconter de l'auteur tant dans le style (trop simpliste à mon goût) que par la façon dont elle règle les problèmes qui surviennent au cours de l'histoire. Tout se fait trop rapidement. Un petit souci se pose ? Quelques lignes suffisent à l'auteur pour tout résoudre et on passe à autre chose.

De plus, et je suis navrée de le dire, si pour beaucoup Tara Duncan se rapproche de Harry Potter, il n'en est pas de même pour moi.

Hormis le fait qu'ils ont l'un et l'autre des ressemblances du style : l'âge (11 ans) et qu'ils sont sorciers, c'est tout ce qui les réunit.

On veut nous faire croire au départ que Tara est une orpheline alors qu'il n'en est rien (désolé d'avoir spolié sur ce coup là !). De plus, elle ne part pas du tout dans une école pour apprendre à manier la magie et surtout les deux personnages sont totalement différents par leur caractère.

Autant j'ai adoré Harry, autant Tara m'a gonflée ! C'est surtout son côté hautaine qui m'a exaspérée. J'ai halluciné bon nombre de fois sur sa façon de parler tant à ses amis qu'aux adultes qui l'entourent et à qui elle doit, normalement, le plus grand respect tenant leur âge mais également leurs fonctions. Elle est imbue de sa personne et tout le monde doit faire comme elle l'entend. Elle a toujours raison et sait tout sur tout. Elle est du genre "Mademoiselle réponse à tout".

De plus, autant Harry, Ron et Hermione sont complémentaires dans la série de JK Rowling, autant je n'ai pas ressenti ce besoin de complémentarité chez Tara vis-à-vis de ses amis. Elle est le centre de tout. C'est elle qui gère et qui règle tout.

Non, franchement, je n'ai pas du tout accroché à cette gamine et l'aventure qu'elle vit.

Du coup, je ne pense pas du tout poursuivre avec cette série. Je la trouve beaucoup moins intéressante à lire tant dans l'écriture que dans l'intrigue.

Du coup, je vous dirai seulement : à vous de voir si vous voulez tenter cette lecture !

4/5



jeudi 26 août 2010

Le combat des ombres

Auteur : Andrea H. Japp
Editions : Calmann-Levy (2008)
Nbre de pages : 358

Présentation de l'éditeur :
1306. Agnès de Souarcy a épousé le comte Arthus d'Authon et a donné le jour à un fils. Mais depuis deux ans que la jeune Clémence a disparu, elle ne pense qu'à la retrouver... Et ses tourments ne sont pas achevés. Le camerlingue Honorius Benedetti et Aude de Neyrat poursuivent leur complot pour mettre un terme à la lignée d'Agnès. Et, si elle a pu échapper aux griffes de l'Inquisition, c'est désormais Arthus, son époux, qui tombe entre les mains de ses bourreaux. Les trois volumes de La Dame sans terre ne résolvaient pas toutes les énigmes de cette formidable histoire qui a tant captivé les lecteurs d'Andrea H. Japp. Le Combat des ombres renoue avec tous ses personnages et nous éclaire sur leur destinée.

Mon avis :

Me voilà arrivée au terme de cette série qui, malgré ce que j'aurais pu croire, ne répond pas à toutes mes interrogations.

On retrouve bien sûr tous les protagonistes qui formaient cette histoire depuis le début, Mathilde notamment que je n'avais pas aperçu lors du tome 3, et on finit par savoir comment les uns et les autres terminent à la fin de l'ouvrage.

Malheureusement, certaines questions restent encore en suspens concernant surtout la lignée d'Agnès de Souarcy. Certaines révélations ont été faites dans le tome 3 mais je trouve qu'il manque quelques éclaircissements.

Du coup, je ne suis pas totalement conquise par ce dernier opus qui, de plus, ne laisse pas forcément entrevoir une suite, même si l'auteur se garde une certaine ouverture.

Je me dis que je vais rester définitivement avec mes questions qui ne seront jamais élucidées et ça me chagrine. J'aurais vraiment voulu savoir le fin mot de l'histoire. Que l'auteur soit plus précise, qu'elle aille vraiment au bout de sa réflexion.

Je suis donc déçue par ce côté de l'ouvrage par contre je recommande à tous ceux qui aiment l'Histoire et le Moyen-Age notamment de découvrir cette saga, si ce n'est pas déjà fait. On y passe un très bon moment avec des personnages hauts en couleur. Tout est très bien orchestré même si la fin est un peu bâclée pour certains et si, par moment, ce qui arrive est trop facile.

J'ai découvert Andrea H. Japp grâce à cette série et je poursuivrai mon exploration avec ses autres ouvrages, si tant est que les autres séries aient réellement une fin. Du coup, si vous avez des suggestions de lecture la concernant, je suis preneuse :)

mercredi 25 août 2010

Le 5ème règne

Auteur : Maxime Chattam
Editions : Pocket (2006)
Nbre de pages : 525

Présentation de l'auteur :
Ils auraient dû se méfier. Respecter le couvre-feu instauré depuis le meurtre du jeune Tommy Harper, retrouvé
étranglé près de la voie ferrée. Reposer ce vieux grimoire poussiéreux tant qu'il était encore temps. Et surtout... ne pas en tourner les pages.À présent, Sean le rêveur et sa bande vont devoir affronter le Mal absolu : à Edgecombe,
petite ville tranquille de Nouvelle-Angleterre, les éléments se déchaînent, de nouveaux adolescents disparaissent et de mystérieux hommes au charisme effrayant font leur apparition... Et si ce livre maudit détenait la clé du plus effroyable mystère de l'humanité ?
Cet ouvrage a reçu le prix du roman fantastique du festival de Gérardmer.

Mon avis :

Ce fût une nouvelle découverte parce que c'est le 1er Chattam que je lis. Et ce ne sera pas le dernier. Je me suis régalée !

Nous nous situons à Edgecombe, toute petite ville des Etats-Unis, et l'histoire est celle d'adolescents qui, à la suite d'une découverte, vont vivre de bien difficiles moments.

Et là je vous dis : Allez-y ! Foncez ! Lisez ce livre !

Si j'ai eu un peu de mal au départ (le temps que tout se mette en place), par la suite il m'a été difficile de le lâcher.

Maxime Chattam a une écriture qui donne un élan et un dynamisme à la lecture. Une fois que vous êtes entré dans l'histoire, il est ardu d'en sortir. L'angoisse monte au fur et à mesure que l'on avance.

Ces jeunes entrent là dans le domaine de l'ésotérisme sans le vouloir et malheureusement pour eux des drames vont naître là où ils ne les attendent pas.

L'auteur joue à la perfection avec son lecteur ! Il le mène là où il veut ! Telle est la magie de ce livre.

J'ai été un peu déçue par la fin que j'aurais voulu plus macabre (oui je sais, je dois être folle !) que ce qu'elle n'est. Je l'ai trouvée un cran en-dessous de ce qui avait pu se passer dans la 2ème partie du livre. Elle est trop rapide à mon goût.

Malgré tout, j'ai passé un excellent moment de lecture, de stress, d'interrogations et je ne suis pas prête de l'oublier.

Si vous vous lancez dans cette lecture, je n'ai qu'un conseil à vous donner : qu'il n'y ait personne dans votre entourage au risque que vous sursautiez bon nombre de fois. Il faut être au calme pour s'imprégner totalement de l'ambiance mystique et de tout ce qui en découle.

Une fois le livre lu, vous verrez peut-être d'un oeil différent les séances de spiritisme !

Quant à moi, je vais poursuivre la découverte de l'auteur et je le prends au mot quand à sa promesse faite en 2006, dans la postface de l'ouvrage, de revenir un de ces jours auprès de ses lecteurs avec ces même personnages.

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune palesque du forum "A travers les mots... une histoire" avec Zozinette, Brynette, Myrddin et Ellcrys dont l'ensemble des avis est ICI.

lundi 23 août 2010

Le sang de grâce

Auteur : Andrea H. Japp
Editions : Calmann-Levy (2006)
Nbre de pages : 382

Présentation de l'éditeur :
1304. La France est déchirée par les luttes de pouvoir opposant le roi Philippe le Bel, l'Eglise et le très puissant ordre des Templiers. La belle Agnès de Souarcy, jeune veuve au caractère bien trempé, va voir son destin basculer sans comprendre à quel point il est lié à ceux du royaume et de la chrétienté... Dans ce troisième et dernier volume de La Dame sans terre, Andrea H. Japp nous donne enfin les clés des multiples intrigues nouées dans les deux précédents tomes... Qui est véritablement le jeune Clément ? Qui a commandé les meurtres de l'abbaye de femmes des Clairets ? L'enquête remonte désormais jusqu'à Rome et au proche entourage du souverain pontife empoisonné... Quant à l'histoire d'amour entre Agnès et Artus, comte d'Authon, elle va connaître, elle aussi, une fin inattendue...

Mon avis :

Ce fût un réel plaisir de retrouver Agnès de Souarcy et Clément dans ce tome 3 de la série "La dame sans terre".

J'avais laissé notre héroïne au moment où elle sortait des affres inquisitoriales et il me tardait de savoir la suite pour avoir les réponses aux questions que je me posais.

Pourtant, même si la 4ème de couverture spécifie que "Le sang de grâce" "est le dernier volume [qui] donne enfin les clés des multiples intrigues...", il n'en est rien.

En effet, tout n'est pas résolu même si l'on apprend beaucoup de choses sur l'ensemble des personnages (les bons comme les méchants).

Les complots sont encore au goût du jour; on vit les aventures entre le Manoir de Souarcy et l'abbaye de femmes des Clairets, principalement.

Du coup, on suit l'intrigue sans temps mort et il est difficile d'arrêter sa lecture tant l'auteur, par un style usant de termes moyenâgeux, nous emporte totalement au 14ème siècle.

Malgré tout, même si ce genre d'écriture n'est pas déplaisant, j'étais un peu exaspérée de devoir lire la signification des différents termes à tout bout de champ. Ca coupait mon élan livresque et sur la fin j'ai même arrêté de lire les explications fournies.

Ce petit "hic" ne m'a pas empêchée de me régaler à découvrir une partie des secrets portés tant par Agnès de Souarcy que par le chevalier Francisco de Leone et vu que tout n'est pas dévoilé à la fin de l'ouvrage, je me suis empressée d'ouvrir le dernier tome qui doit, normalement, tout régler : Le combat des ombres.

vendredi 20 août 2010

Porteurs d'âmes

Attention : COUP DE COEUR !

Auteur : Pierre Bordage
Editions : Le livre de poche (2009)
Nbre de pages : 436

Présentation de l'éditeur :
Léonie, achetée au Liberia, alors qu'elle n'était qu'une enfant, séquestrée, prostituée, s'enfuit à vingt ans de son enfer pour se retrouver clandestine et sans papiers dans les rues de Paris. Edmé, un inspecteur de la Crim', déprimé par les violences, la misère et le cynisme qu'il côtoie chaque jour, découvre un étrange charnier dans la Marne. Cyrian, fils de famille en mal de raisons de vivre, se prête à un voyage expérimental d'un genre nouveau, pour trouver le frisson de l'extrême : le transfert de l'âme dans un corps d'emprunt... Leur point commun ? Tous trois sont porteurs d'âmes, comme tous les êtres humains. Mais parfois les âmes ne sont pas où elles devraient être ... Polar, roman d'amour et d'anticipation : Pierre Bordage joue ici de tous les genres avec un art consommé...

Mon avis :

Parfois je me demande pourquoi j'attends aussi longtemps avant d'ouvrir un livre. Porteurs d'âmes m'avait été offert par Le livre de poche pour me remercier de ma participation au Prix des Lecteurs 2009. Ma plus grande honte : ne pas l'avoir lu avant car après y avoir réfléchi et fait mûrir mon avis ces derniers jours, il s'avère que ce titre de Pierre Bordage, auteur que je ne connaissais pas jusque là, est un coup de coeur !

Explications :

Lorsque l'ouvrage commence, l'auteur nous fait découvrir un personnage nouveau et essentiel à l'histoire à chaque chapitre. Il y a :

- Léonie, une jeune femme africaine de 20 ans, qui par la force des choses devient SDF. Elle va tenter de s'en sortir quoi qu'il puisse lui en coûter.
- Cyrian, un jeune homme de 20 ans également, mais qui est enfant de bonne famille. Il a déjà tout et pourtant un mal-être l'entoure. Il va tenter de vivre différemment.
- Edmé, lieutenant de police, 55 ans, proche de la retraite qui n'a plus vraiment de raison de vivre et qui gêne certains de ses supérieurs. Il veut mener sa dernière enquête jusqu'au bout même s'il faut passer outre les ordres qu'on lui donne.

Autant dire que Pierre Bordage prend des personnages très différents les uns des autres et la narration telle qu'elle est faite nous pousse à nous interroger tout le temps.

Lorsque l'on démarre le livre et que chaque chapitre passe d'un personnage à un autre, on se demande quel est le lien entre les trois.

Au fur et à mesure que l'on va avancer, le puzzle va se mettre en place et c'est à vous glacer le sang !

Bien sûr, Porteurs d'âmes est un thriller fantastique mais, au bout du compte, si tout ça arrivait, qu'adviendrait-il de l'Humanité ?

Ce n'est pas juste un roman de fiction.

Pierre Bordage nous brosse le portrait de ce qu'est la vie d'une SDF, en situation irrégulière de surcroît, mais également de l'existence d'un jeune homme qui est prêt à tout pour vivre une expérience ultime.

A travers leurs yeux, on ouvre les nôtres.

Il est totalement impossible de demeurer insensible face à ce qu'a vécu Léonie et il est difficilement acceptable d'agréer aux agissements de Cyrian. Pourtant, l'un comme l'autre finissent par nous devenir chers.

Leur vie nous importe et jusqu'au bout, jusqu'au dernier chapitre, l'auteur ne lâche rien. On se fait une idée de comment tout cela va finir mais il faut aller vraiment jusqu'au terme de l'ouvrage pour en être sûr.

Pierre Bordage nous fait entrer dans son monde machiavélique, terrible par ce qu'il cache et il est difficile d'en sortir.

Nous sommes happés par ces pages qui défilent et qu'il est ardu de lâcher. Des scènes inimaginables et cruelles rendent l'ouvrage encore plus crédible.

De la réalité à la fiction il n'y a qu'un pas et, avec Porteurs d'âmes, Pierre Bordage n'est pas loin de le franchir.

Si vous n'avez pas encore lu ce titre, n'hésitez pas un instant car il est sensationnel (même si je ne fais qu'effleurer ici tout ce que l'ouvrage comporte en thèmes, en réflexions) et je peux le déclarer : c'est un coup de coeur magistral !

lundi 16 août 2010

Cet effrayant besoin de famille

Auteur : Stéphanie Janicot
Editions : Le livre de poche (2007)
Nbre de pages : 183


Présentation de l'éditeur :
Quatre enfants Albaràn, trois mères différentes, trois villes, Paris, Rome, Madrid. Au décès du père, la succession tourne au drame. Dix ans plus tard, la fille cadette, Santa, seule et serveuse de nuit dans un bar des Halles, alors qu'elle rêvait d'une carrière d'actrice et d'une famille nombreuse, tente de lever le voile sur les secrets de sa famille et l'effroyable malentendu qui a gâché sa vie. Pour se perdre ou se trouver enfin. Des Matriochkas à La Constante de Hubble ou Soledad, Stéphanie Janicot explore la galaxie des relations affectives de nos contemporains, le manque et le trop-plein, la difficulté à assumer ses sentiments dans un monde souvent opaque et cruel, parfois absurde et merveilleux.

Mon avis :

Voilà un petit ouvrage lu en à peine une journée mais qui malgré la rapidité de la lecture ne m'a pas plus touchée que ça.

On y rencontre différents personnages, héritiers de Pablo Estebàn, lequel est plutôt du genre "baladeur". Du coup, lorsqu'il décède et que le notaire convoque les enfants, ceux légitimes ne vont pas se gêner à mettre les bâtons dans les roues de Gianluca, l'enfant adultérin.

La narration de Stéphanie Janicot se fait en alternance entre le passé et le présent de Santa, mais aussi celui de son père, puisque c'est elle qui nous raconte les faits.

J'ai été un peu perdue au départ pour situer les uns et les autres mais heureusement l'auteur a intégré en début d'ouvrage le petit arbre généalogique des protagonistes.

Le livre met en exergue les différents comportements que l'on pourrait avoir en fonction de son caractère face au manque d'amour et de liens familiaux. C'est à travers Santa que l'auteur a décidé de se placer mais on se rend compte quand même de la souffrance de tout ces personnages même s'ils réagissent différemment face à cette situation durement gérable voire acceptable.

Cet effrayant besoin de famille traite d'un sujet contemporain à l'heure où les divorcent sont de plus en plus nombreux, où les relations adultérines sont banalisées et où il devient ardu voire même compliqué pour les enfants de se situer dans ces familles constituées.

Santa en souffre et ne sait pas comment se faire accepter par son frère et sa soeur issus du premier mariage de son père. La différence d'âge mise également en avant creuse par ailleurs le fossé entre eux.

C'est donc avec un certain intérêt qu'on ouvre le livre, qu'on le lit, qu'on vit cette partie de vie de Santa mais l'auteur n'a pas réussi à m'attacher à ce personnage (ni à aucun autre d'ailleurs). Je suis restée en retrait même si j'ai bien compris le message qu'elle voulait véhiculer ici.

C'est un livre écrit dans un style simple, fluide où l'on va à l'essentiel. Il n'y a pas de fioriture. Santa raconte sa vie telle qu'elle la perçoit, la ressent et elle narre celle de son père telle qu'elle la connaît.

Les secrets sont dévoilés petit à petit et sont surtout lourds à accepter.

Un livre à lire mais qui ne m'a rien apporté personnellement.

Je remercie Le livre de poche pour cet envoi, l'ouvrage ayant été lu dans le cadre d'un partenariat entre cette maison d'édition et le forum "A travers les mots... une histoire".

vendredi 13 août 2010

Le pays de la cannelle

Auteur : William Ospina
Editions : JC Lattès (2010)
Nbre de pages : 307

PARUTION EN LIBRAIRIE : 25 août 2010

Résumé :
Dans une île sèche des Caraïbes, un jeune Espagnol vit avec celle qu’il a toujours connue comme sa nourrice, Amaney, à la peau brune comme la cannelle. Il vit dans l’attente des lettres de son père, parti sitôt après sa naissance courir fortune avec les conquistadors de Pizarro. À douze ans, il reçoit une dernière lettre, récit envoûtant et terrible de la chute de Quzco et de la mort de l’empereur. Alors que la lettre suivante lui apprend la mort de son père, le jeune garçon découvre que sa prétendue nourrice n’est autre que sa mère. Déchiré, honteux, il part sur les traces paternelles pour réclamer sa fortune.
Sur les routes escarpées des Andes, devant les ruines de la cité des Rois de Lima, il est en proie à des émotions contradictoires. Le peuple de sa mère a été décimé, mais devant les vestiges des cités d’or, il se surprend à envier les sanglants conquistadors qui ont pu découvrir ce spectacle intact. D’une oreille, il entend le récit violent des envahisseurs, de l’autre, les légendes millénaires des Indiens qui ont bâti une civilisation bientôt écroulée.
Après le récit baroque et halluciné des aventures de Pedro de Ursúa le long de l’Amazone, William Ospina signe un roman de voyage qui appelle aussi bien au grand dehors qu’à la quête la plus intime, celle de ses propres origines.

Mon avis :

Le pays de la cannelle est le 2ème ouvrage écrit par William Ospina qui nous fait voyager au coeur de l'Amazonie grâce à la narration d'une personne dont on ne connaîtra jamais le nom.

On sait seulement de lui qu'il est un sang-mêlé, enfant né d'un espagnol et d'une indienne, que jusqu'à ses 12 ans il a vécu à Hispaniola et qu'après avoir lu une lettre que son père lui a laissée avant de mourir, il décide d'aller récupérer sa part d'héritage sur le trésor découvert à Quzco.

Ce voyage va le mener bien au-delà de tout ce qu'il aurait pu croire et il va réellement découvrir comment l'homme, dans un monde inconnu et hostile, va réagir.

On va suivre cette narration avec beaucoup d'intérêt tant les légendes qui entourent le peuple inca sont nombreuses et incroyables mais on va aussi déchanter face à la brutalité voire carrément la barbarie des Espagnols à l'égard des peuples qu'ils rencontreront sur leur passage.

A travers le récit de ce jeune homme (qui en a 27 lorsqu'il nous le raconte), William Ospina nous peint différents portraits des grands conquistadors et de ceux qui les accompagnaient (les Pizzaro, Francisco de Orellana, le Père Carvajal...).

On vit les différentes aventures avec passion, tragédie ou colère. Face à certains faits et traits de caractères énumérés, on ne peut pas rester insensibles ! On sait que la conquête d'un pays se fait, malheureusement, avec des bains de sang mais à ce point c'est inhumain.

Le récit est très bien organisé puisqu'il nous dévoile les raisons d'un tel acharnement à vouloir trouver de l'or à tout prix (ou de la cannelle qui, à l'époque, se vendait beaucoup plus cher que le fameux métal précieux) : il fallait coûte que coûte trouver des moyens pour financer les guerres qui se déroulaient en Europe !

J'ai été totalement fascinée par cette lecture; je m'en suis délectée grâce à cette écriture toujours très poétique et imagée de William Ospina.

Certains passages restent un peu lourds; certains paragraphes sont un peu longs mais dans l'ensemble la lecture est fluide et très agréable à découvrir.

On vit au rythme de la forêt, de ce fleuve grandiose qu'est l'Amazone (même s'il n'est jamais nommé) et de ces peuples qui habitent ces contrées si étonnantes.

Au détour de ces pages, vous apprendrez comment les Pizzaros considéraient les indiens, comment les Amazones réagissaient face aux hommes mais surtout vous sortirez agrandi de votre lecture.

J'aime ces ouvrages qui me font voyager, découvrir un pays pour lequel les légendes qui l'entourent me fascinent vraiment. Je me suis rendue compte à quel point les conquistadors étaient mauvais et perfides (même si je le savais avant d'entamer ma lecture); à quel point ces peuples sont plus humains que nous face à l'inconnu; à quel point la richesse n'est rien quand le coeur n'y est pas.

Le titre n'est qu'un prétexte pour vous montrer l'âme humaine dans son entier (même si l'expédition pour trouver cette fameuse cannelle a réellement eu lieu).

Si vous vous sentez l'âme d'un explorateur qui n'a pas peur de franchir les différentes forêts, de partager des expéditions de haut-risque, lancez-vous dans ces pages. Vous ne serez pas déçu.

Je remercie encore une fois Anne des Editions JC Lattès qui m'a fait la surprise de cet envoi et qui m'a fait passer un super moment d'évasion en cette période estivale.

Quelques extraits :
"(...) dans la forêt, nous avons besoin d'armures, de casques, de visières et de mille précautions pour nous protéger des insectes, des fléaux, de l'eau et de l'air. Nous voyons des menaces partout : serpents, poissons, épines sur les troncs, venin sur les chenilles duveteuses et même sur la couleur des minuscules crapauds des étangs. Or nous constatons que les Indiens se promènent nus dans cette forêt, se jettent dans ses rivières voraces pour en ressortir intacts, semblent posséder le secret qui incite la forêt à les respecter et à les garder en vie." (p. 52)

"Je sais que j'aurais dû mourir, je sais que l'amour que m'avait donné une Indienne des Antilles exigeait que je m'oppose également à cet holocauste, mais je fermai les yeux en espérant me réveiller à Hispaniola, face à la mer qui purifie tout, dans le giron de cette Indienne qui s'était toujours occupée de moi, loin de cette jungle d'arbres et de délires où nous pénétrions à présent, loin de l'ambition qui provoquait ces actes sauvages." (p. 113)

mercredi 11 août 2010

Percy Jackson : Le voleur de foudre (T1)

Auteur : Rick Riordan
Editions : Wiz Albin Michel (2008)
Nbre de pages : 424

Présentation de l'éditeur :
Etre un demi-dieu, ça peut être mortel... Percy Jackson n'est pas un lycéen comme les autres. Sa prof d'histoire est en fait un monstre mythologique ! Et les dieux du mont Olympe entrent dans sa vie, ici et maintenant, en plein New York. Ils l'accusent d'avoir volé l'éclair de Zeus. Dans cette succession de catastrophes, une seule bonne nouvelle : Percy se découvre peu à peu des pouvoirs extraordinaires...


Mon avis :

Percy Jackson est un jeune garçon de 12 ans qui a une énorme particularité par rapport à d'autres garçons de son âge : il est un Sang-Mêlé, né d'une mortelle et d'un Dieu.

Même si l'on peut croire qu'être le fils d'un Dieu doit être extraordinaire, cela engendre d'énormes complications : Percy est dyslexique, hyperactif et change d'établissement scolaire chaque année pour diverses raisons. Pas facile de se faire des amis dans de telles conditions et d'avoir conséquemment une vie tranquille. C'est d'autant plus compliqué lorsqu'une Furie (entendait un être maléfique) se fait passer pour une prof de maths afin de mieux s'approcher de notre jeune garçon !

Je vais arrêter là ma petite entrée dans l'histoire parce qu'il faut que vous lisiez et découvriez ce livre par vous-même.

C'est une littérature jeunesse très bien écrite, envoûtante et entraînante. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Malgré les 400 pages, je l'ai lu en à peine 2 jours.

L'histoire est très originale et inclure la mythologie grecque dans un contexte contemporain, j'ai trouvé ça tout simplement génial !

On retrouve les plus grands tels que Zeus, Hadès, Arès... mais également le minotaure, les néréimes, les naïades et d'autres créatures tout aussi impressionnantes les unes que les autres.

Je suis très friandes de tout ce qui touche à la mythologie (grecque notamment) et je dois dire qu'avec cet ouvrage j'ai été servie et ravie.

Le style simple et fluide va permettre aux jeunes d'entrer dans cette mythologie avec facilité et sans appréhension. J'ai trouvé ça fascinant. A aucun moment on se demande qui est tel ou tel personnage puisque Percy nous l'indique pour pouvoir faire sa quête et se sortir de divers dangers.

Je me suis laissée vraiment emportée par l'histoire et l'écriture et même si certaines résolutions d'énigmes étaient un peu trop faciles, je compte bien lire les autres tomes de la cette série.

Percy et ses amis (Grover, un satyre, et Annabeth, une sang-mêlée elle aussi) sont très attachants et pleins d'humour mais aussi prêts à tout pour que la paix règne entre les divers mondes.

C'est une lecture hyper agréable et je me demande ce qui m'attend avec le tome 2.

mardi 10 août 2010

La trilogie berlinoise (T3)

Titre : Un requiem allemand
Auteur : Philip Kerr
Editions : du Masque (2008)
Nbre de pages : 287

Résumé :
C'est dans le Berlin de 1947 que nous retrouvons Bernie Gunther, le détective privé familier des lecteurs de L'été de cristal (Prix du roman d'aventures 1993). Un Berlin de cauchemar, écrasé sous les bombes, en proie au marché noir, à la prostitution, aux exactions de la soldatesque rouge...
C'est dans ce contexte que Gunther est contacté par un colonel de renseignement soviétique, dans le but de sauver de la potence un nommé Becker, accusé du meurtre d'un officier américain. Mais quel rôle jouait au juste ce Becker — que Bernie Gunther a connu quelques années plus tôt ? Trafiquant ? espion ? coupable idéal ?
À Berlin, puis à Vienne, tandis que la dénazification entraîne une valse des identités et des faux certificats, Bernie va devoir prouver que son passage sur le front de l'Est n'a pas entamé ses capacités. D'autant qu'il s'agit aussi de sauver sa peau...


Mon avis :

Voici donc le dernier tome de La trilogie berlinoise qui, encore une fois, m'a totalement conquise.

Nous retrouvons Herr Gunther après la 2nde Guerre Mondiale, en 1947, alors que Berlin est partagée entre les américains et les russes.

Philip Kerr délivre des faits historiques inimaginables dans cette Allemagne brisée de l'après-guerre et autant dire que j'en ai été choquée.

Heureusement, le côté policier permet de rendre tout le reste plus digérable et notre détective de choc est toujours aussi exceptionnel. Grâce à lui, l'atmosphère pourtant pesante semble plus respirable.

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et tout est fait, une fois de plus, pour garder le plus longtemps possible dans nos mains cet ouvrage : une enquête plus que particulière; des personnages tout aussi noirs que le contexte historique dans lequel on évolue; une fin qui laisse présager l'éventualité de retrouver certains protagonistes.

Dans son ensemble, La trilogie berlinoise est un excellent moyen d'allier une bonne lecture policière et un contexte historique difficile dans un style fluide, prenant et teinté d'un cynisme de haut vol. Et le pire, c'est qu'on en redemande.

Forcément, j'ai hâte de retrouver Herr Gunther dans les autres ouvrages de l'auteur que sont "La mort, entre autres" et "Une douce flamme".

Encore un grand merci à Anne des Editions du Masque pour m'avoir permis tout au long de cette lecture de suivre un détective hors norme dans une Histoire forte en émotions.

vendredi 6 août 2010

L'affaire Charles Dexter Ward

Auteur : H.P. Lovecraft
Lu sur mon Sony Reader
Nbre de pages : 132

Résumé des Editions J'ai Lu :
Echappé de Salem lors de la grande chasse aux sorciers, Joseph Curwen vint s'établir à Providence où il mourut en 1771. Un siècle et demi plus tard, la découverte de sa tombe par son descendant Charles Dexter Ward sera la première étape d'un drame qui conduira le jeune homme à perdre la raison... Le Dr Marinus B. Willett, un vieil ami de la famille, enquête sur cette étrange affaire où chaque pas en avant vers la découverte de la vérité révèle des horreurs innommables. Pourquoi, par exemple, l'écriture du jeune Ward devient-elle peu à peu semblable à celle de Joseph Curwen, le paria terrible...

Mon avis :

Cet ouvrage est le premier de l'auteur que je lis. Autant dire que j'ai été agréablement surprise tant par l'histoire que par le style de Lovecraft.

En effet, je pensais que "L'affaire Charles Dexter Ward" était un ouvrage tourné davantage sur la science-fiction. Or, on entre là dans le domaine du fantastique où l'auteur n'hésite pas à mettre le lecteur dans un certain effroi, même si l'ouvrage, un peu dépassé par sa contenance, n'offre pas vraiment les frissons auxquels on aurait pu s'attendre. Mais qu'importe !

Lovecraft nous transporte dans un récit où l'ambiance est pesante, l'atmosphère très noire et où les personnages sont des plus sombres. Dès le départ, tout un tas de questions se posent. Même si j'ai compris avant la fin ce qu'il se passait, cela ne m'a pas empêché d'aller jusqu'au bout de l'ouvrage ne serait-ce que pour le plaisir de poursuivre une lecture exceptionnellement intéressante mais aussi pour être sûre, quand même, de ne pas avoir râté quelque chose.

Le style est donc fluide et facile à lire. Je n'ai rencontré aucune difficulté pendant cette lecture. Bien au contraire. L'auteur explique correctement et précisément tout ce qui se passe autour de Charles Ward (même si certains faits auraient eu le mérite d'être éclaircis).

Lovecraft a su, dès le début, m'attirer dans ses filets et Charles Ward est un personnage tellement énigmatique qu'il devient fascinant, voire même envoûtant. Il est difficile de rester insensible face à ce qui lui arrive.

Du coup, même si l'histoire n'a vraiment rien d'originale et si j'ai anticipé certaines données et que la fin m'a laissée un peu dubitative par sa rapidité, je conseille vraiment à ceux qui n'ont pas encore découvert ce livre ou même l'auteur de franchir le cap et d'ouvrir cet opus. C'est une très bonne entrée en matière dans le monde lovecraftien et une chose est sûre, je vais poursuivre ma découverte sous peu. J'ai été réellement conquise et je suis plus que ravie d'avoir pu honorer cette lecture commune avec d'autres membres de Livraddict dont voici les chroniques : Flof13, Mr.Zombi, Lelf, Taliesin, Wilhelmina, julien le naufragé, El Jc, Ellcryss.

Quelques extraits relatifs à Charles Ward qui, je l'espère, vous donneront envie de lire cet ouvrage :
"Le métabolisme du sujet avait été retardé d'une façon extraordinaire (...) Les facultés mentales du malade [...] s'étaient bel et bien accrues depuis le début de sa maladie." (p. 4 et 5)

"On vit s'opérer en lui une étrange métamorphose, après qu'il eût découvert parmi ses ancêtres maternels un certain Joseph Curwen, venu de Salem,..." (p. 12)

NB : les pages indiquées sont celles de l'ouvrage en format PDF sur mon Sony Reader.

mardi 3 août 2010

Récapitulatif de mes lectures de juillet 2010

L'heure est venue de faire un bilan sur mes lectures de juillet. Et autant vous le dire dès le début, il y a du bon, voire même du très bon. Voyez plutôt :

- J'ai failli te dire je t'aime de Federico Moccia
- La trilogie berlinoise (T1 et T2) de Philip Kerr
- Intuitions de Rachel Ward
- Mes alliances : histoire d'amour et de mariages d'Elizabeth Gilbert (sortie prévue le 7.09.2010)
- Capture de Kelley Armstrong
- Le coeur cousu de Carole Martinez
- Le cas Jack Spark (T1 et T2) de Victor Dixen
- La communauté du sud (T1) de Charlaine Harris

J'ai donc lu 10 ouvrages en 31 jours. Je n'ai pas compté le nombre de pages parce que j'ai peur d'être effrayée !
Vous constaterez que ce mois de juillet s'est essentiellement porté sur des lectures communes (La communauté du sud, Capture) et des partenariats (Le cas Jack Spark, Mes alliances, Intuitions). Du coup, le mois d'août sera consacré exclusivement à des ouvrages se trouvant dans ma PAL ou dans ma LAL (ce qui est le cas pour les 2 LC d'août).
Concernant le livre qui remporte mon coup de coeur du mois, je vous dirai sans hésitation de vous lancer dans la série Le cas Jack Spark de Victor Dixen (Eté mutant; Automne traqué). C'est du très bon et on ne s'en lasse pas.

dimanche 1 août 2010

L'enfant de tous les silences

Auteur : Kim Edward
Editions : Le livre de poche (2010)
Nbre de pages : 533

Quatrième de couverture :
1964. Une terrible tempête de neige paralyse le Kentucky. Le Dr David Henry n'a pas le choix : il doit accoucher lui-même sa jeune épouse, Norah, qui met au monde un magnifique garçon, puis une petite fille trisomique. En un instant, David, persuadé d'agir pour le mieux, va prendre une décision tragique : il confie la petite à Caroline, son infirmière, qui doit l'emmener dans une institution spécialisée. À Norah, il annonce que le bébé n'a pas survécu. Mais Caroline choisit de sauver la petite et de l'élever comme sa propre fille... Des années plus tard, la vérité refait surface, et, avec elle, des conséquences dramatiques pour cette famille déchirée.

Mon avis :

J'ai fini ce livre hier matin et soyons direct je n'ai pas vraiment accroché à la tournure que prenaient les évènements. Du coup, j'ai voulu prendre un peu de recul avant de rédiger mon avis pour tenter d'arriver à vous expliquer ce qui ne m'a pas plu dans ce livre.

Alors que la 4ème de couverture avait attiré mon attention, je crois que ce sont essentiellement les personnages de David et Norah, les parents de l'enfant trisomique, qui ont fini par m'exaspérer.

Tout d'abord, David. C'est un homme dans la trentaine quand l'histoire débute; il est chirurgien orthopédiste et il a une volonté telle que lorsqu'il rencontre Norah il SAIT que c'est la femme de sa vie et trois mois après leur rencontre il lui passe la bague au doigt. On peut dire qu'il est rapide et qu'il sait effectivement ce qu'il veut !

Lorsque Norah tombe enceinte un an plus tard et que l'accouchement a lieu, on sent en lui médecin : prévenant, sûr de lui et prenant les décisions qui s'imposent. Forcément, c'est ce qu'on attend d'un médecin, sauf que son passé va lui faire prendre une décision qui le hantera tout au long de sa vie. Et là, on a droit tout au long des 533 pages qui composent ce roman à un incessant ressassement de ce que fût sa vie, de pourquoi il a agi ainsi, de pourquoi il ne veut plus souffrir...

Là où j'aurais dû ressentir de la sympathie pour cet homme, là où j'aurais dû le comprendre, je n'ai eu que de l'exaspération. C'est bien simple : sur certains passages, j'ai sauté des pages !

Du coup, je me suis dit que j'arriverai à m'attacher à Norah, cette épouse à qui l'on ment effrontément et ce pendant plus de 20 ans ! (Parce que le livre court de 1964 à 1989 !).

Et là, patatra ! C'est la même chose mais pour des raisons différentes.

Au départ, Norah est présentée comme une jeune femme qui a tout eu dans sa vie, qui est épanouie, pleine de vie, aimant son mari et l'enfant qu'elle porte (elle ne sait pas qu'elle attend des jumeaux). Elle a tout pour être heureuse.

Bien entendu, lorsque son époux lui apprend que sa fille est mort-née, l'amertume la prend pour ne plus la quitter.

J'ai eu, là encore, du mal à comprendre cette femme. Même si la douleur de la perte d'un enfant est incommensurable, je pense que l'auteur aurait dû faire réagir son personnage bien avant la moitié de l'ouvrage passé !

D'ailleurs, j'ai préféré la Norah de la fin que du début. Elle se prend enfin en main et elle devient une femme qui se bat.

On voit dans cet ouvrage la destruction d'un couple par petit feu. Les non-dits se succèdent; le mensonge devient de plus en plus pesant avec les années qui passent. Ca s'enlise et ça se déchire. Là où j'aurais cru que l'ouvrage ce serait orienté vers la recherche de l'enfant lâchement abandonnée, j'ai eu droit à des lamentations, à des pleurs et des cris d'une mère que personne ne comprend. Norah ne sait que 50 pages avant la fin (soit au bout de 24 ans !) que son enfant est en vie ! Honnêtement, ça fait très long.

Heureusement quand même, chaque période de ces vies sera organisée par des chapitres alternant l'existence des parents et de cette petite fille recueillie par une infirmière qui refusera de la laisser dans une institution et n'hésitera pas à changer de vie et à se battre pour elle.

Et je peux dire que ces passages là étaient intéressants et émouvants. J'étais beaucoup plus intéressée par leur sort à elles que par celui des parents. On voit les difficultés de l'époque pour élever un enfant mongolien puisqu'à ce moment là ils étaient "réputés" pour ne pas vivre longtemps. Rien n'était fait pour tenter de les sauver d'une manière ou d'une autre. Du coup, non seulement Caroline (l'infirmière) va devoir s'occuper de cette enfant mais en plus elle devra faire face à un tas de problèmes liés aux soins médicaux, à la scolarité (aucune structure spécialisée n'étant encore en place), ...

C'est le combat d'une mère pour que son enfant mène une vie des plus normales. J'ai beaucoup aimé ces chapitres là.

Là où donc l'histoire aurait dû m'émouvoir, il ne se passait rien en moi alors qu'à d'autres ma lecture coulait toute seule. Je ne suis pas conquise par le livre mais je ne regrette pas de l'avoir lu. C'est plus l'orientation de l'histoire qui ne m'a pas convaincue.

Je remercie Le livre de poche et le forum "A travers les mots... une histoire" pour la découverte de ce livre dans le cadre d'un partenariat.