mardi 30 juin 2020

Les couloirs démoniaques

Auteur : Jean-Marc Dhainaut
Editions : Taurnada (2020)
Nbre de pages : 255


Présentation de l'éditeur :

Le Foyer des Galibots, une maison de retraite paisible située dans le Nord de la France, ferma ses portes en 1992 après une effroyable série de morts mystérieuses. Des suicides, selon l'enquête. Détails troublants : certains pensionnaires avaient témoigné de présences effrayantes, et une aide-soignante avait affirmé avoir été attaquée par une force invisible. Alan Lambin, enquêteur en paranormal, sent que cet endroit, construit sur les ruines d'un hôpital exploré quinze ans plus tôt, a besoin de lui. A-t-il oublié la menace qui y rôde ?




Mon avis :

Ce livre est bel et bien le dernier consacré au personnage d'Alan Lambin et cela me désole.

D'abord parce que c'était un personnage intéressant à suivre et que ce titre ne m'a pas convaincue comme les précédents. J'en sors déçue.

Je l'ai trouvé long à démarrer. La mise en route prend du temps. Trop de tergiversations m'ont fatiguée.

De plus, je ne l'ai pas trouvé aussi prenant et surprenant, intriguant que les autres ouvrages. Je n'ai pas adhéré à la fin, ni aux explications trop simples.

J'ai trouvé l'ensemble expéditif et j'ai été déçue que le personnage d'Alan ne soit pas exploité dans sa totalité. Il a une aptitude que j'aurais aimé voir développer mais qui a été mise de côté (d'un autre côté, c'était aussi le choix d'Alan mais bon...).

Certains dialogues sont basiques et ne servent à rien. Cela donne un sentiment de remplissage.

Lors de ma lecture, j'ai bien senti que l'auteur voulait en terminer avec Alan Lambin mais cela sent aussi la précipitation. J'explique un peu plus les choses dans ma vidéo bilan de juin à venir sur ma chaîne.

J'ai toujours adhéré à ce que proposait l'auteur mais là c'est la déception, cruelle, amère et c'est bien dommage...

mercredi 24 juin 2020

La première loi : premier sang (T1)

Auteur : Joe Abercrombie
Editions : J'ai Lu (2011)
Nbre de pages : 715


Présentation de l'éditeur :

Logen Neuf-Doigts, le barbare le plus redouté du Nord a finalement vu sa chance tourner : son dernier combat risque bien d'être celui de trop. La perspective de ne laisser à ses ennemis hilares qu'une poignée de mauvaises chansons ne l'enchante guère ; aussi, quand les esprits lui révèlent qu'un mystérieux mage l'attend au Sud, se met-il en route. Après tout, qu'a-t-il de mieux à faire ? Jeune et fringant officier, le capitaine Jezal dan Luthar n'a rien de plus dangereux en tête qu'arnaquer ses amis aux cartes, se mettre minable et remporter le Tournoi annuel d'escrime. Mais la guerre gronde, et les batailles qu'on livre sur le front du Nord ne s'interrompent pas au premier sang. Tortionnaire accompli, l'Inquisiteur Glotka ne rêve que de voir l'arrogant capitaine tomber entre ses mains. Mais lui ou un autre, Glotka déteste tout le monde : obtenir des aveux de traîtrise à longueur de journée laisse peu de place à l'amitié. Sa dernière piste de cadavres pourrait bien le conduire droit au cœur du gouvernement corrompu... si toutefois il vit assez longtemps pour la suivre. Alors que de funestes complots sont sur le point d'être révélés, que des querelles millénaires remontent à la surface, la ligne qui sépare les héros des traîtres est assez fine pour faire couler le sang !



Mon avis :


J'avais angoissé à l'idée de me lancer dans les romans de Joe Abercrombie. Peur de ne pas accrocher, tant sur les personnages et l'univers qu'à son écriture. Je m'étais fait toute une montagne de cet auteur et quelle grossière erreur !

Je me suis régalée à la lecture de tome 1 qui introduit tout ce dont on aura besoin pour une aventure extraordinaire que l'on ne lâchera pas et qui donnera envie de se jeter sur le tome suivant.

Les personnages sont hauts en couleur, l'intrigue se met en place doucement mais sûrement avec des complots, une guerre à venir, de la violence avec des scènes de combat mais également de torture, de l'humour...

Si vous adhérez, dès les premières pages, au style de l'auteur que j'ai trouvé fluide et prenant, très cinématographique mais assez cru, pas de doute que vous adhérerez à cet opus et que vous ne le lâcherez pas non plus car vous serez emporté par tout ce qui se passe.

Les personnages arrivent au compte goutte. L'auteur va nous les présenter au fur et à mesure que l'intrigue avancera. Ce sont des personnages qui ne sont pas manichéens. Malgré l'apparence qu'ils affichent, ils cachent pas mal de choses que j'ai hâte de connaître. Il est vraiment difficile de s'en faire une idée précise dès ce 1er tome et je suis persuadée qu'ils évolueront encore au fil de la série. Ils ne sont pas figés dans un caractère donné au départ et ça c'est top.

De plus, Joe Abercrombie ne met pas les femmes de côté. Elles ont leur mot à dire, des comptes à rendre, des vengeances à réaliser. Aucun doute qu'elles auront, elles aussi, une part belle dans cette saga.

L'action sera présente mais le rythme est aussi assez lent. Il se passe beaucoup de choses aux quatre coins du royaume mais l'auteur prendra son temps pour tout placer et aller là où il veut nous emmener.

Même si le background n'est pas hyper développé, je me suis tout de même immergée rapidement dans cet univers où la violence rime avec survie, vengeance, volonté de découvrir la vérité et rendre justice.

Bien que ce premier tome soit introductif, il n'est pas ennuyant et il est vraiment complet pour permettre au lecteur de bien s'immerger dans l'univers que l'auteur a créé.

Il ne me reste plus qu'à poursuivre mon aventure aux côtés de ceux qui m'ont beaucoup plu et de ceux que je redoute.

Et vous ? Connaissez-vous cette saga ? Vous laisserez-vous tenter ?

lundi 22 juin 2020

Luca

Auteur : Franck Thilliez
Editions : Pocket (juin 2020)
Nbre de pages : 608


Présentation de l'éditeur :
Partout, il y a la terreur.
Celle d'une jeune femme dans une chambre d'hôtel sordide, ventre loué à prix d'or pour couple en mal d'enfant, et qui s'évapore comme elle était arrivée.
Partout, il y a la terreur.
Celle d'un corps mutilé qui gît au fond d'une fosse creusée dans la forêt.
Partout, il y a la terreur.
Celle d'un homme qui connaît le jour et l'heure de sa mort.
Et puis il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire.
S'engage alors, pour l'équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre.
C'était écrit : l'enfer ne fait que commencer.


Mon avis :

J'ai enfin découvert le dernier Thilliez sorti en poche début juin et comme à chaque fois, je me suis régalée.

Tout commence avec un couple ne pouvant avoir d'avoir et faisant appel à une mère porteuse, de manière illégale. Puis deux morts surgissent dans les premiers chapitres et deux enlèvements se produisent. La machine est en route et il sera difficile de lâcher le roman avant la fin.

Franck Thilliez va se servir de différents thèmes ayant tous un point commun : la science.

C'est très bien organisé, effrayant par un certain côté et j'ai même fait des recherches sur l'un des points qu'il aborde ici. Avec ma fille, nous avons été sidérées de voir ce qu'il en était et surtout que cela existait vraiment.

On ne sait pas trop où l'on va, au départ, les pièces se mettent en place petit à petit.

C'était vraiment génial à découvrir. J'ai retrouvé avec plaisir Franck et Lucie, même s'ils sont mis un peu de côté au profit de Nicolas et d'une nouvelle recrue, Audra, qui vient de la Brigade de Nice. Honnêtement, je n'ai pas forcément adhéré à cette nouvelle arrivée. Je ne dirai rien la concernant sinon je vais dévoiler une partie du livre mais j'attends de voir comment elle évoluera tant professionnellement que personnellement pour me faire un avis plus précis la concernant. Je suis, pour l'instant, sur la réserve.

Si vous avez l'habitude de lire du Thilliez, aucun doute que cet opus vous ravira encore une fois. C'est un roman qui pose de vraies problématiques qui font froid dans le dos et qui, au final, font réfléchir.
Je le conseille grandement tant aux fans de l'auteur qu'à ceux qui ne le connaissent pas encore.

jeudi 18 juin 2020

M : Le bord de l'abîme

Auteur : Bernard Minier
Editions : Pocket (2020)
Nbre de pages : 630


Présentation de l'éditeur :

Pourquoi Moïra, une jeune Française, se retrouve-t-elle à Hong Kong chez Ming, le géant chinois du numérique ?
Pourquoi, dès le premier soir, est-elle abordée par la police ?
Pourquoi le Centre, siège ultramoderne de Ming , cache-t-il tant de secrets ?
Pourquoi Moïra se sent-elle en permanence suivie et espionnée ?
Pourquoi les morts violentes se multiplient parmi les employés du Centre – assassinats, accidents, suicides ?
Alors qu’elle démarre à peine sa mission, Moïra acquiert la conviction que la vérité qui l’attend au bout de la nuit sera plus effroyable que le plus terrifiant des cauchemars.


Mon avis :

Ce roman est mon 1er livre de l'auteur. J'avais envie d'un one-shot plutôt que démarrer une série et j'avoue avoir bien accroché à  son style que j'ai trouvé fluide, agréable, stressant par moment.

Bernard Minier maîtrise son intrigue et les émotions qu'il veut faire passer. Avec le thème des intelligences artificielles (IA), il m'a vraiment fait réfléchir à ces réseaux sociaux qui nous accrochent et sur lesquels on passe, finalement, trop de temps, sans s'en rendre compte.

Mais l'auteur va aller au-delà avec Moïra qui intègre l'entreprise Ming pour rendre une IA encore plus efficace, performante que ce qu'elle n'est déjà.

J'ai beaucoup aimé suivre Moïra au coeur de cette firme et constater que nous ne sommes que des pantins face à internet et les algorythmes.

L'auteur va aussi intégrer des meurtres qui rendront la lecture très accrocheuse. On veut savoir les liens qu'il peut y avoir entre les meurtres et Ming. Moïra, bien sûr, sera au milieu de tout ça...

J'ai trouvé regrettable, par contre, que la fin soit trop facile, avec une révélation qui tombe comme un cheveu dans la soupe à 70 pages de la fin. Bien sûr, cela répond à une question que l'on peut se poser (en tout cas que les personnages du roman se posent) mais c'est tellement facile quand on y réfléchit. J'ai été déçue de ce côté là.

J'aurais aimé autre chose, que ce soit plus angoissant, plus en adéquation avec ce que j'avais vécu pendant les 3/4 du roman.

C'est dommage mais cela ne m'empêchera pas de découvrir la série de cet auteur avec son personnage récurrent, le Commandant Servaz, que j'ai très envie de rencontrer.

Quant à ce titre, il fait le job pour cette période estivale qui s'installe difficilement et offre un bon moment de divertissement tout en nous poussant, tout de même, dans la réflexion de nos comportement vis-à-vis d'internet en général et des réseaux sociaux en particulier. 

lundi 15 juin 2020

Isabelle, l'après-midi

Auteur : Douglas Kennedy
Editions : Belfond (2020)
Nbre de pages : 307



Présentation de l'éditeur :

Avant Isabelle, je ne savais rien du sexe.
Avant Isabelle, je ne savais rien de la liberté.
Avant Isabelle, je ne savais rien de la vie.

Paris, début des années 1970.

Dans une librairie de la rive gauche, un jeune homme rencontre une femme. Il est américain, étudiant, sans le sou, et a tout quitté pour assouvir ses fantasmes de la Ville Lumière ; elle est française, un peu plus âgée, sophistiquée, mystérieuse et… mariée.

Entre Sam et Isabelle, c’est le coup de foudre.

Commence alors une liaison tumultueuse, des cinq à sept fiévreux, des rendez-vous furtifs, des moments volés. Mais Sam veut plus. Isabelle lui a ouvert les portes d’une autre vie mais est-elle prête à tout lui sacrifier ? La passion saura-t-elle résister au quotidien, aux épreuves et au temps qui passe ?



Mon avis :

Le moins que je puisse dire du dernier roman de Douglas Kennedy, c'est qu'il ne m'aura pas laissée de marbre. C'est la première fois que je mets des post-it dans un livre et celui-là en est farci jusqu'aux 3/4.

On vit l'histoire de Sam, jeune américain de 22 ans venu à Paris le temps d'un mois de vacances à Paris, histoire de parfaire son français, et d'Isabelle, traductrice de 36 ans. Entre eux, le courant va passer immédiatement. Mais si Sam tombe très vite amoureux, c'est Isabelle qui va mener leur relation comme elle l'entend car elle est mariée et ne compte pas perdre de ce qu'elle a.

Je n'ai pas du tout aimé Isabelle que j'ai trouvée très égoïste. J'ai trouvé qu'elle jouait avec ce jeune homme, un brin perdu, esseulé et cela m'a dérangée, mise mal à l'aise. J'étais désolée pour Sam qui attendait tellement plus de cette relation. Je ne suis pas férue de ce genre de roman aux relations toxiques mais je voulais voir comment Sam allait évoluer et quelle allait être sa vie. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle ne sera pas un long fleuve tranquille... Il ne fera pas toujours les bons choix alors qu'il ne recherche qu'une seule chose : le bonheur avec l'être aimé.

N'est-ce pas ce que nous recherchons tous ?

Les personnages vont évoluer, bien entendu. Ils vont vivre leurs vies mais le premier vrai amour est celui que l'on n'oublie jamais. Celui pour lequel on serait peut-être prêt à faire n'importe quelle concession, sortir un brin des rangs, quitte à avoir le coeur encore brisé.

C'est un roman comme Douglas Kennedy sait les écrire. Il fait réagir son lecteur. Difficile ne rester sans réaction que ce soit avec la relation Sam/Isabelle que celles que Sam aura par la suite...

Je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman et je ne me suis pas spécialement attachée à Sam si ce n'est dans les moments difficiles qu'il devra combattre pour Ethan...

Quoi qu'il en soit, c'est un roman auquel on ne peut pas rester insensible et qui est à découvrir.

vendredi 12 juin 2020

Le jour où Kennedy n'est pas mort

Auteur : RJ Ellory
Editions : Sonatine (2020)
Nbre de pages : 432


Présentation de l'éditeur :

La vérité est plus forte que tout.

C’est l’une des histoires les plus connues au monde – et l’une des plus obscures. Le 22 novembre 1963, le cortège présidentiel de John F. Kennedy traverse Dealey Plaza. Lui et son épouse Jackie saluent la foule, quand soudain…
Quand soudain, rien : le président ne mourra pas ce jour-là.
En revanche, peu après, Mitch Newman, photojournaliste installé à Washington, apprend une très mauvaise nouvelle. La mère de Jean, son ex-fiancée, lui annonce que celle-ci a mis fin à ses jours.
Le souvenir de cet amour chevillé au corps, Mitch tente de comprendre ce qui s’est passé. Il découvre alors que Jean enquêtait sur la famille Kennedy. Peu à peu, le photographe va s’avancer dans un monde aussi dangereux que sophistiqué : le cœur sombre de la politique américaine.

Sexe et manipulations, mensonges et assassinats… Dans cette histoire alternative où l’on retrouve le clan Kennedy au complet ainsi qu’un certain Lee Harvey Oswald, JFK semble avoir échappé à son destin. Pour combien de temps ?





Mon avis :

Le dernier roman de R.J. Ellory est une uchronie qui vous emportera aux États-unis de l'été 1964. JFK n'a pas été assassiné en 63 et le personnage est différent de celui que l'on garde en mémoire.

Mitch, photojournaliste, va se lancer dans une enquête personnelle de haut vol suite au suicide de son ex-petite-amie, Jean Boyn, elle-même journaliste. Avant sa mort, elle faisait des recherches touchant de près le Président... Mitch est persuadé que ce suicide n'en est pas un...

C'est le 3ème roman de l'auteur que je lis et qui devient un incontournable pour moi. Ce roman change un peu de ce que RJ Ellory propose en général mais ça vaut vraiment le coup de le lire. Il est excellent et très bien mené. On ne sait pas forcément où on va aller, ni si on va quand même retrouver les personnalités qui entouraient Kennedy à l'époque, y compris son fameux assassin, mais je dois bien avouer que l'auteur a su parfaitement maîtriser son intrigue et me rendre accro à son nouveau titre.
Kennedy m'a beaucoup surprise car il est très différent de ce que l'on a pu voir à travers les documentaires et même si j'avais déjà entraperçu certains de ces mauvais travers lorsque j'avais lu "Ils ont tué Robert Kennedy" de Marc Dugain.

Il est difficile de ne rien dire sur ce roman alors même qu'il m'a accompagnée pendant une semaine avec tellement d'émotions, de surprises et d'étonnements sur les personnages qui se dévoilent au fil des pages.

R.J. Ellory n'a rien oublié. Même la fin est parfaitement maîtrisée. Je n'ai qu'un seul regret : l'avoir terminé aussi vite alors même que je prenais mon temps. On est tellement happé par l'histoire que l'on ne se rend pas compte que les pages filent pour arriver, inexorablement, à cette fin qui nous coupe le souffle. D'ailleurs, une fois terminé, une fois le livre refermé, je me suis dit : "et maintenant ?!"

Je me suis sentie seule, abandonnée par ceux que javais suivis avec assiduité, envie, curiosité, détresse, et espoir. Ils vont tous me manquer et il ne me reste plus qu'à me pencher sur les autres titres de l'auteur que j'ai dans ma bibliothèque en attendant sa prochaine sortie.

En tout cas, je tiens à dire un grand Merci à RJ Ellory pour avoir fait revenir JFK le temps d'un roman que je n'oublierai pas.


mercredi 10 juin 2020

L'homme de Constantinople

Auteur : J.R. Dos Santos
Editions : HC Editions (2019)
Nbre de pages : 464


Présentation de l'éditeur :

Quelle est cette force qui peut porter un homme jusqu’aux sommets du pouvoir ? Comment un jeune Arménien, né peu avant le déclin de l’Empire ottoman et les prémices du génocide, a-t-il pu devenir l’homme le plus riche du monde, régnant sur le monde naissant du pétrole pendant plus d’un demi-siècle ? Et pour quelle raison cet homme d’affaires intraitable, surnommé « Monsieur 5 % », devient-il le plus grand collectionneur d’art de tous les temps ?

Alors qu’il est sur le point de rendre l’âme, c’est à son fils que ce multimillionnaire si secret va tenter d’expliquer ce qui l’a toujours fait avancer. Cette question qui l’a poursuivi toute sa vie et qu’il pose une dernière fois : « Qu’est-ce que la beauté ? ».

Inspiré de la vie de Calouste Gulbenkian, L’Homme de Constantinople relate le parcours exceptionnel de cet Arménien méconnu qui a pourtant régné sur la géopolitique mondiale – et consacre définitivement J.R. dos Santos comme l’un des grands auteurs contemporains.



Mon avis :

Ce roman m'a propulsée dans la vie de Kaloust Sarkisian (inspirée de celle de Calouste Gulbenkian) qui m'a fascinée du début à la fin.

Dans cet opus, on découvre la 1ère partir de la vie de Kaloust, de son enfance jusqu'à ses 40 ans environ, à la veille de la 1ère guerre mondiale.

C'est extrêmement agréable à lire tant par l'écriture très fluide que par le personnage de Kaloust qui est fascinant à voir grandir et évoluer en tant qu'homme d'affaires. Il se fixe des objectifs depuis son plus jeune âge et fait tout pour y parvenir. Il se crée des contacts, s'entourent des grands noms de l'Histoire. Il met tout en œuvre pour devenir un homme riche et puissant mais surtout quasi indispensable.

J'ai aussi beaucoup aimé découvrir le côté historique de Constantinople. Je m'intéresse de plus en plus à l'histoire ottomane et JR Dos Santos rend les événements tellement simples et accessibles.

L'ouvrage est très bien construit et documenté à la perfection. Quand on le commence, on a du mal à le lâcher et lorsque les dernières pages arrivent, on a qu'une envie : avoir la suite, Un millionnaire à Lisbonne, pour savoir ce qu'il va advenir de Kaloust vu les événements terribles qui vont survenir dans l'Histoire mais retrouver aussi son fils, Krikor, très différent de son père mais tout autant intéressant et surtout très attachant car les relations avec son père sont compliquées...

En bref, c'est un excellent 1er volet et il me tarde de poursuivre avec le tome 2 tant tout m'a plu dans cet opus.

A noter que le roman sera disponible aux Editions Pocket dès le 11 juin 😁

vendredi 5 juin 2020

La lionne rouge

Autrice : Marion Cabrol
Editions : Hugo Poche (2020)
Collection : Suspense
Nbre de pages : 



Présentation de l'éditeur :
Dans le froid de l'hiver lorrain, deux veilleurs font leur ronde de nuit. Rien d'inhabituel, semble-t-il, dans le parc animalier endormi... jusqu'à ce qu'un scintillement attise leur curiosité. Celui d'une lampe torche allumée, braquée sur le bassin des ours polaires.

Au fond duquel semble les scruter le regard terrifié, figé dans une expression d'épouvante, d'un corps sans vie, à moitié dévoré, bercé par le remous de l'eau désormais teintée de sang.

Une plongée dans l'univers sombre du zoo : le quotidien des soigneurs, la vie des animaux en captivité, les trafics, les mouvements activistes...



Mon avis :

Ce 1er roman de l'autrice nous plonge dans une enquête sombre au cœur du zoo d'Amnéville. Un homme va être retrouvé dans le bassin des ours polaires à moitié dévoré. Éric Belt, arrivé récemment à la Brigade de Metz, sera chargé de l'affaire qui se résume, pour lui, en un mot : suicide.

Je n'attendais rien de particulier de ce roman. Je me suis laissée porter par ce que proposait l'autrice et je serai honnête en disant que l'ensemble reste assez classique et que je ne me suis attachée à aucun personnage.
Certains passages sont en italique puisque c'est le meurtrier qui parle. On apprend pas mal de choses sur lui, sur son passé et cette colère qui ne le quitte pas. C'est un personnage particulier et j'ai eu du mal pour voir où voulait aller l'autrice.

Marion Cabrol joue avec le passé et le présent pour expliquer le pourquoi de la situation actuelle mais plus je progressais et moins j'étais surprise par ce que je lisais.

J'ai été un peu déçue de ce côté là mais j'ai beaucoup aimé découvrir la face cachée du zoo.

Marion Cabrol ayant travaillé au zoo d'Amnéville, elle a su parfaitement monter son intrigue dans le monde animalier, rendant la lecture intéressante sur ce point là.

S'agissant de l'écriture, je n'ai rien à dire. C'est fluide et agréable. Le style est maîtrisé. C'est une autrice à suivre pour voir ce qu'elle peut proposer d'autre dans un prochain roman, en espérant qu'elle saura davantage me surprendre sur l'enquête en elle-même.

mercredi 3 juin 2020

Hôtel Castellana

Autrice : Ruta Sepetys
Editions : Gallimard Jeunesse (2020)
Nbre de pages : 587


Présentation de l'éditeur :
1957. Daniel Matheson passe l'été à Madrid avec ses parents. Passionné de photographie, il espère découvrir le pays de naissance de sa mère par le viseur de son appareil. Dans l'hôtel Castellana où s'installe la famille Matheson travaille la belle et mystérieuse Ana. Daniel découvre peu à peu son histoire, lourde de secrets, et à travers elle le poids de la dictature espagnole. Mais leur amour est-il possible dans un pays dominé par la peur et le mensonge ?



Mon avis :

J'ai enfin lu mon 1er roman de cette autrice qui est agréable et intéressant à découvrir.

Nous sommes en Espagne, à Madrid, sous le régime de Franco. Nous suivons Daniel, jeune américain de 18 ans, venu en vacances avec ses parents, son père devant rencontrer Franco. Si son père est un magnat du pétrole et espère que son fils reprenne les rênes de la société, Daniel lui rêve de devenir photojournaliste. Il y aura aussi Ana, jeune espagnole de 17 ans travaillant comme femme de chambre à l'hôtel Castellana. Il y aura d'autres personnages auxquels on va s'attacher.

On voit d'avance la romance se mettre en place doucement entre Daniel et Ana mais le contexte rend les choses compliquées.

Ruta Sepetys montre ce qui se passe dans cette Espagne franquiste et l'ensemble suffira pour un lectorat ado.

Pour ma part, il m'a manqué plus de profondeur notamment historique et Franco ne fait qu'une seule apparition.

L'autrice s'est surtout focalisée sur l'histoire de Daniel et Ana, même sur on voit certaines choses se dérouler dans l'orphelinat où travaille Puri, la cousine d'Ana.

Avec Rafa et Fuga on aura un aperçu de la tauromachie.

C'est une histoire que j'aurais aimé plus étoffée pour vraiment m'y retrouver et qu'elle m'écrase d'émotions.

Cela reste trop en surface pour moi mais encore une fois c'est une très bonne lecture jeunesse qui met en avant la dictature de Franco sans heurter la sensibilité des jeunes.

Pour le lectorat plus pointilleux, il faudra chercher des romans adultes pour parfaire cette Histoire de l'Espagne que nous ne connaissons que trop peu. Une chose est sûre, Hôtel Castellana m'a donné envie de creuser le sujet.

mardi 2 juin 2020

Druide

Auteur : Oliver Peru
Editions : J'ai Lu 
Nbre de pages : 603


Présentation de l'éditeur :

1123 après le Pacte.
Au nord vivent les hommes du froid et de l'acier, au sud errent les tribus nomades et au centre du monde règnent les druides. Leur immense forêt millénaire est un royaume d'ombres, d'arbres et de mystères. Nul ne le pénètre et tous le respectent au nom du Pacte Ancien. Les druides, seigneurs de la forêt, aident et conseillent les hommes avec sagesse mais un crime impensable bouleverse la loi de toutes les couronnes : dans la plus imprenable citadelle du Nord, quarante-neuf soldats ont été sauvagement assassinés sans que personne ne les entende seulement crier.
Certains voient là l'oeuvre monstrueuse d'un mal ancien, d'autres usent du drame comme d'un prétexte pour relancer le conflit qui oppose les deux principales familles régnantes. Un druide, Obrigan, et ses deux apprentis ont pour mission de retrouver les assassins avant qu'une nouvelle guerre n'éclate. Mais pour la première fois, Obrigan, l'un des plus réputés maître loup de la forêt, se sent impuissant face à l'énigme sanglante qu'il doit élucider… Chaque nouvel indice soulève des questions auxquelles même les druides n'ont pas de réponses.
Une seule chose lui apparaît certaine : la mort de ces quarante-neuf innocents est liée aux secrets les plus noirs de la forêt.





Mon avis :

C'est avec ce roman que je découvre cet auteur grâce au mois de la fantasy qui m'a aidé à le sélectionner.

Je sors enchantée de ma lecture car l'écriture de l'auteur est envoûtante autant qu'angoissante selon le déroulement de l'histoire. On s'attache à certains personnages ; on en redoute d'autres et notamment ces êtres ayant sauvagement assassiné 49 soldats dans une citadelle normalement imprenable. Qui sont ces meurtriers, sa cachant dans l'ombre, détestant la lumière ?

On est embarqué dans une histoire de Pacte ancien dont on découvre l'envers du décor.

Obrigan et ses apprentis devront retrouver les assassins afin de préserver une paix bancale entre les deux familles régnantes.

Tout est très bien orchestré, sombre à souhait avec des passages durs à digérer mais qui entraînent le lecteur dans un monde de fantasy très complet que l'on a plaisir à suivre.

Je l'ai dégusté plutôt que dévoré et même si j'ai trouvé quelques passages un peu longs, je me suis laissée emporter dans cette histoire aux racines entremêlées qu'il fallait bien dénouer pour que la paix s'installe enfin.

Je suis sortie de ma lecture enchantée de ce que j'avais lu, le coeur serré de quitter tous les personnages qui apportent tellement de choses. C'est certain que je relirai l'auteur.

Si vous avez des suggestions, n'hésitez pas le faire dans les commentaires ☺