mardi 28 septembre 2021

Duologie "ça"

 




Auteur : Stephen King
Editions : Le livre de poche (2013)
Nbre de pages : 799 (T1) - 638 (T2)



Présentation de l'éditeur (T1) :

Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du « Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans…
Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité.
Entre le passé et le présent, l’enfance et l’âge adulte, l’oubli des terreurs et leur insoutenable retour, l’auteur de Sac d’os nous convie à un fascinant voyage vers le Mal, avec une de ses œuvres les plus amples et les plus fortes.



Mon avis :

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu du Stephen King et cette duologie me titillait d'autant qu'un copain de collège (oui je sais ça remonte à loin...) avait adoré le fameux clown. Du coup, je me suis laissée tenter par cette LC organisée sur le groupe Unkingparmoisensemble.

On le sait : Stephen King ne sait pas faire court. Cette duologie est donc quasiment interminable et pourra sembler bien trop longue pour certains.

On va découvrir la ville de Derry, le club des ratés et l'horreur que vit cette ville depuis maintenant de bien trop longues années.

Ce qu'il faut savoir c'est que, dans les deux tomes, nous avons des alternances de temps, entre le moment où les membres du club des ratés ont 11 ans et celui où ils sont devenus adultes et reviennent sur les lieux, 27 ans plus tard...

J'avoue que si dans le 1er tome cette alternance ne m'a pas gênée car elle apporte beaucoup dans la compréhension de ce qu'il se passe, j'ai été lassée dans le tome 2 de constater que cette alternance persistait et qu'elle créait, à mon sens, des longueurs/lenteurs, mais que le fameux clown n'était pas si présent que ça.

Mais ça, c'était avant d'arriver à la 2ème moitié du tome 2.

Du coup, il vous faudra beaucoup de patience avant que l'action arrive enfin... J'ai été tentée par un abandon mais je voulais savoir comment ces enfants/adultes s'y étaient pris pour régler le compte à Grippe-Sou.

Heureusement que la 2ème moitié du tome 2 est donc plus addictif. MAIS j'ai été déçue, en colère, entrant dans une totale incompréhension de deux scènes dans ce même tome que je n'ai toujours pas digérées aujourd'hui.

Je dirai même qu'à l'heure où j'écris ces mots, si les associations de droit de l'enfant mettaient leur nez là-dedans, ils censureraient sûrement ce passage !!

On peut dire que Stephen King est un maître dans l'art de mettre des thématiques fortes dans ces textes et j'adhère totalement la plupart du temps mais là c'est clairement NON ! D'autant que ça n'apporte absolument rien à l'intrigue.

Si je ne regrette pas d'avoir découvert ce dyptique, je reste très en retrait sur ces scènes qui mettent à mal les personnages et le lectorat et qui n'apportent rien.

Cela ne m'empêchera pas de continuer à découvrir les autres titres de l'auteur voire même d'en relire certains (Shining, Le fléau) mais autant dire les choses lorsqu'elles choquent. Ce sera à vous de voir si vous voulez le tenter ou non.

mercredi 22 septembre 2021

La troisième griffe de Dieu

 



Auteur : Adam-Troy Castro
Editions : Albin Michel (2020)
Collection : Albin Michel Imaginaire
Nbre de pages : 488





Présentation de l'éditeur :

En choisissant ses nouveaux maîtres, Andrea Cort a été bien récompensée?: elle est devenue Procureure extraordinaire pour le Corps diplomatique de la Confédération homsap. Enfin libérée de la plupart des liens hiérarchiques, elle n’a plus à rendre compte de ses déplacements.
Invitée par la famille Bettelhine – des marchands d’armes qui sont moralement complices de nombreux massacres et génocides –, elle se rend sur Xana. Andrea méprise les Bettelhines, mais la curiosité est plus forte : elle aimerait savoir ce qu’ils lui veulent.
A peine arrivée au port orbital, des assassins tentent de l’éliminer avec une arme extraterrestre vieille de 15000 ans : la troisième griffe de Dieu. Une arme aux effets effroyables. Piégée dans un ascenseur spatial, Andrea va devoir mener l’enquête la plus périlleuse de sa carrière.


Mon avis :

Lu en LC sur Instagram, il me tardait de retrouver Andrea Cort dans sa nouvelle enquête qui va se dérouler dans un endroit insolite puisque nous allons plonger dans un huis-clos au coeur d'un ascenseur spatial. Andrea, après avoir échappé une nouvelle fois à un attentat, va devoir trouver le coupable d'un nouveau meurtre qui s'est déroulé dans cet ascenseur peu de temps après l'embarquement des invités de la famille Bettelhine...

Je ne détaillerai rien de plus sur l'univers ou même la famille Bettelhine qu'il convient de découvrir par vous-même. La seule chose que vous pouvez savoir c'est que l'empire de la famille Bettelhine repose sur la fabrication et la vente d'armes diverses à toute population qui le souhaite...

Avec la tentative d'assassinat contre Andrea dès le début du roman, le ton est donné. Andrea n'aura aucun échappatoire encore une fois. Elle va devoir régler cette enquête le plus vite possible. Bon nombre de vies sont en jeu, en plus de la sienne.

Ce qui marque, dès le départ, c'est l'évolution d'Andrea. Elle est désormais "Procureur extraordinaire pour le Corps Diplomatique" est à cet effet c'est elle qui choisit désormais ses missions. Mais elle évolue aussi dans ses relations avec les autres et c'est juste hallucinant à lire. Bien sûr Oscin et Skye y sont pour beaucoup mais Andrea a fait un énorme travail sur elle et rien que pour ça, cela vaut le coup de la lecture.

Vient ensuite l'enquête ou plutôt ces interrogatoires qu'elle va devoir organiser et mener au sein même d'un appareil malmené.

La tension est à son comble; le risque de voir un nouveau meurtre perpétré est au maximum. Il faut aller vite pour différentes raisons...

De fortes thématiques sont abordées et si on devait me demander quel tome j'ai préféré entre le 1 et le 2, je ne vous répondrai pas. Tout simplement parce qu'ils sont différents l'un de l'autre dans la façon d'aborder les choses, de voir évoluer le personnage principal mais tous deux sont très intéressants.

Je dirai juste que le fait d'être dans un huis-clos rend la lecture plus lente car moins d'action dans la majorité du roman. Mais ce "manque" se corrige voire même s'efface parfaitement avec tout ce que l'auteur nous propose de manigances, d'Histoires aussi des différents peuples que nous rencontrons.

En bref, c'est encore un ouvrage de SF qui se lit extrêmement bien, même si vous n'êtes pas habitué à lire ce genre et je tiens vraiment à insister dessus. Je dirai même que le tome 2 est un peu plus abordable puisqu'il n'y est pas question de technologies. On est vraiment dans un thriller plus classique sur fond de SF.

Encore une fois, je le recommande vivement et j'espère avoir l'occasion de continuer à lire les romans de Adam-Troy Castro sans avoir à passer à la VO qui serait beaucoup plus compliqué à lire...

jeudi 16 septembre 2021

Le mal dans la peau

 



Autrice : Mia Sheridan
Editions : Hugo Roman (2021)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 452

 RENTREE LITTERAIRE 2021 


Présentation de l'éditeur :

Trouvera-t-elle un jour la paix ? Le cauchemar de Josie Stratton remonte à neuf ans. Alors qu'elle n'était qu'une toute jeune femme, elle a été enlevée, retenue prisonnière et torturée durant dix interminables mois avant de parvenir à s'échapper de l'enfer.

Aujourd'hui, elle essaie de se reconstruire, un pas après l'autre. Mais alors qu'elle pensait que son bourreau s'était suicidé, de nouvelles victimes apparaissent. Des jeunes femmes séquestrées et torturées qui, elles, n'ont pas eu la chance de survivre.

Josie est prête à tout pour aider l'inspecteur Zach Copeland dans son enquête. Car elle veut participer à l'arrestation du meurtrier, bien sûr, mais aussi parce que l'incroyable Zach est le premier, après toutes ces années, qui parvient à l'approcher, à l'émouvoir... et à faire renaître en elle le désir, ce trésor qu'elle pensait perdu à tout jamais. Elle lui est infiniment reconnaissante pour ce cadeau inattendu, même si elle sait bien, tout au fond d'elle, qu'elle est trop brisée pour aimer à nouveau.


Mon avis :

Lire un Mia Sheridan, ça ne se refuse pas. J'ai eu l'occasion de découvrir son dernier roman en avant-première et j'en suis sortie émue et plus que ravie. Je remercie d'ailleurs Marie des Editions Hugo pour m'avoir fait ce superbe cadeau.

En règle générale, les romans de Mia Sheridan restent des contemporains dans lesquels on découvre des personnages qui ont/ont eu une vie bousculée par divers évènements et se reconstruisent.

Ici ce sera bien sûr le cas MAIS la nouveauté dans ce titre réside dans le côté policier que l'autrice a décidé de tenter. Et non de non ce que ça lui va bien.

On va suivre, dans le prologue, Josie qui est étudiante et va être enlevée, séquestrée durant un an et violée durant tout ce temps. Puis on la retrouvera neuf ans plus tard. Elle a repris sa vie en main tant bien que mal mais de nouvelles victimes vont l'entraîner dans son passé et c'est aux côtés de Zach Copeland, inspecteur à Cincinnati, qu'elle va devoir affronter tout ce qu'elle a vécu pour résoudre cette enquête.

Force est de constater que Mia Sheridan est une magicienne de l'écriture. Ici, elle démontre à la perfection qu'elle est tout autant capable d'écrire un roman policier que n'importe quel auteur de ce genre. Il est prenant, bien ficelé, émotionnellement fort et les personnages sont très bien travaillés.

On est vraiment loin du cliché des romans new romance gnan-gnan avec le mec hyper beau, barraqué... et la nana hyper sexy et bien roulée qui fait tourner la tête des mecs.

L'histoire de Josie est dure, implacable et marquera bien sûr les mamans que nous sommes.

Mia Sheridan ne nous épargnera en rien. Nous suivrons l'enquête avec des chapitres au présent mais nous vivrons aussi l'enfer aux côtés de Josie durant sa séquestration.

Je suis restée en apnée sur certains passages, me demandant comment elle allait s'en sortir. Et puis LE passage le plus dur, le plus bouleversant que je ne dévoilerai pas mais qui m'a mis les larmes aux yeux, m'a coupé le souffle et ô combien mon coeur de maman a eu mal.

Les personnages sont vrais. Ils ne sont pas caricaturés. Ils sont comme vous et moi : simples et sans fioritures. Cette histoire pourrait être celle de n'importe quelle victime et c'est ce qui est le plus saisissant.

A aucun moment, je ne me suis dit que l'autrice en faisait trop. Tout était très bien calculé et mené.

De plus, avec Mia Sheridan, il n'y a pas de scènes explicites comme vous en trouverez ailleurs. Dans chaque roman qu'elle écrit, tout est très bien dosé. Le sexe sert l'histoire des personnages. Il coule de source. Ici ce sera encore le cas et il n'y aura aucun abus. D'ailleurs, il n'y aura qu'une seule scène qui se passe assez vite.

L'essentiel, pour Mia Sheridan, n'est pas dans ces scènes mais bien dans ses personnages et ce qu'ils vivent au fil des chapitres.

Pour moi, c'est l'autrice par excellence dans la new romance. Je ne suis jamais déçue par ses romans et c'est toujours un vrai plaisir que lire ses livres.

Du coup, je ne peux que vous incitez à découvrir ce livre là qui sort des sentiers battus la concernant.

Certes, Leo, Archer's voice, L'honneur de Preston sont bons et valent le détour. Mais à mes yeux Le mal dans la peau entre, comme Calder et Eden, dans le must que peut écrire Mia Sheridan. Une fois que vous y êtes dedans, vous ne pouvez plus en sortir mais surtout une fois fermé les personnages restent en vous comme un tatouage sur votre peau. Ils nous parlent; ils nous touchent. Impossible de les oublier.

lundi 13 septembre 2021

Des cendres sur nos coeurs

 


Autrice : Annie Degroote
Editions : Presses de la Cité (2021)
Collection : terres de France
Nbre de pages : 505


Présentation de l'éditeur :

Flandres, Pays-Bas espagnols, 1563.
Comme il a belle allure, Loup Daredeville, sur son cheval ! Il ignore encore les bouleversements qui l'attendent. Le brillant étudiant de l'école latine d'Armentières est un coeur pur, proche des humbles. Il entre dans l'intimité des grands d'Espagne, en secourant l'épouse du comte d'Egmont, gouverneur de Flandre et d'Artois. Dans les campagnes, les prêches calvinistes séduisent, loin des messes en latin et des indulgences. La foi catholique de Loup est ébranlée par le courage de ceux qui défient l'Inquisition, telles sa soeur ou Ysabel, filleule d'un célèbre imprimeur anversois. Et en ces jours de plus en plus tourmentés, Loup a une promesse à accomplir : réunir les siens qu'un secret a divisés depuis trop d'années...
Une magnifique fresque historique, avec, en lumière, la liberté qui souffla sur ces terres du Nord au xvie siècle.


Mon avis :

J'avais lu, l'année dernière, La kermesse du diable qui m'avait fait passer un très bon moment de lecture et comme j'avais envie de découvrir le dernier roman de l'autrice et un contexte historique important, je me suis laissée tenter par ce titre là.

Si globalement j'ai passé encore un bon moment de détente aux côtés des personnages que nous découvrons et plus précisément Loup qui a 14 ans au début du roman, je dois bien avouer quand même que le nombre de personnages m'a perdue bon nombre de fois.

Ici, nous allons vivre des moments difficiles entre catholiques et protestants. C'est un sujet que je ne maîtrise pas et la complexité politique de l'époque avec tout ce qui entre en ligne de compte avec tout ce monde qui complote ou s'entretue n'est pas du tout évident.

Si la thématique m'intéressait beaucoup, j'ai regretté que l'autrice ne prenne pas plus son temps pour placer les personnages et les intrigues qui se forgeaient. J'avais besoin de temps pour assimiler ce qu'il arrivait, ce que cela entraînait aussi et malheureusement ce temps, je ne l'ai pas eu.

Annie Degroote explique tout. Détaille pas mal de choses mais justement cette énumération est trop importante et le cumul m'a essoufflée à un moment donné.

Mais j'étais attachée à Loup et son histoire me plaisait beaucoup.

Il va faire des rencontres qui va bouleverser sa vie ainsi que celle de sa famille et j'avais très envie de savoir comment cela allait se terminer pour lui.

Dans l'ensemble, le roman est plaisant à lire avec une écriture simple et fluide. J'ai passé, comme je vous l'ai dit, un bon moment de lecture mais j'aurais aimé que l'on se pose davantage pour me permettre de mieux intégrer tout le contexte, les personnages (dont je ne connaissais pas certains), les tenants et les aboutissants.

Du coup, je sors un peu déçue même si je continuerai à lire l'autrice pour des heures de lecture détente qui font du bien.

vendredi 3 septembre 2021

Mirroland

 



Autrice : Carole Johnstone
Editions : Fleuve Noir / 12-21 (2021)
Nbre de pages : 444




Présentation de l'éditeur :
Cat est partie s’installer à Los Angeles, loin de sa ville natale d’Edimbourg, et de sa sœur jumelle, El, dont elle est sans nouvelles depuis de longues années. La première partie de sa vie semble effacée de sa mémoire. Mais le jour où elle apprend la disparition inquiétante de sa sœur, elle décide de rentrer en Ecosse.
La police locale l’attend en effet pour l’interroger. Peu après son arrivée, des messages apparaissent en divers endroits de la maison, tels des indices dans une chasse au trésor. Tous font référence à Mirrorland, le pays imaginaire que les deux sœurs s’étaient inventé dans leur enfance, à la fois terrain de jeu et refuge personnel.

Qui sème ces indices?? Qu’est-il véritablement arrivé à El?? Cat comprend alors qu’elle devra déverrouiller sa mémoire pour comprendre le présent.


Mon avis :

Dès qu'un thriller sur le thème de la gémellité paraît, il ne m'en faut pas plus pour avoir envie de le découvrir. La lecture de Mirrorland coulait de source.

J'ai pourtant eu de la difficulté à entrer dans le roman avec un prologue très prometteur et énigmatique puis des chapitres dans lesquels nous allons suivre Cat (Catriona) de retour à Edimbourg suite à la mort tragique de sa soeur jumelle, Ellice (El). Elle sera aux côtés de Ross, devenu un veuf inconsolable. Mais Cat ne croit pas à la mort de sa soeur et dans la maison de leur enfance, les souvenirs vont petit à petit remonter à la surface pour comprendre ce qu'il se passe...

Le problème qui se pose avec ce roman c'est que la réalité se mélange aux souvenirs/rêves que fait Cat. Du coup, il est compliqué de savoir par moment où l'on se situe.

Le livre possède, en début de roman, un plan de la maison dans laquelle tout se déroule. J'avoue que l'ayant lu essentiellement en format numérique ce n'était pas pratique de revenir sur ce plan alors que j'en aurais eu bien besoin.

En effet, mon souci majeur a été d'arriver à me projeter aux côtés de Cat dans cette maison alors même qu'avec ses souvenirs j'avais l'impression d'être à l'extérieur !! C'était déconcertant.

Mais on en vient à être curieux de savoir ce qu'il s'est passé pour El et ce qu'il a pu se produire aussi dans cette maison lors de leur enfance très particulière.

Ce n'est pas un thriller évident à lire mais il est suffisamment prenant pour le garder en main.

Les personnages sont très intéressants à suivre et j'ai même cru que Cat entrait dans une déficience psychologique à un moment donné.

Tout est mis en oeuvre pour dérouter le lecteur et ça marche !

La fin est imprévisible et j'ai adoré me laisser berner par l'autrice.

Quand je disais que j'aimais particulièrement découvrir les premiers romans, ce titre là le confirme encore une fois. Carole Johnstone a su me mener par le bout du nez et me perdre bon nombre de fois mais l'excellence règne dans cette fin qui m'a scotchée.

Si j'avoue avoir eu des doutes sur ce roman lors de la première moitié du roman environ, la suite a été tellement bien orchestrée qu'on ne peut pas douter une seconde que cette autrice ira loin dans le thriller. En ce qui me concerne, je lirai son prochain titre avec plaisir.

Alors ? Vous laisserez-vous tenter à votre tour ?

jeudi 2 septembre 2021

Elantris

 



Auteur : Brandon Sanderson
Editions : Le livre de poche
Nbre de pages : 797





Présentation de l'éditeur :

Il y a dix ans, la sublime cité d’Elantris, capitale de l’Arélon, a été frappée de malédiction. Ses portes sont désormais closes et nul ne sait ce qui se passe derrière ses murailles. Kae est devenue la première ville de l’Arélon. Quand la princesse Sarène y arrive pour épouser Raoden, l’héritier de la couronne, on lui apprend qu’il vient de mourir. Veuve d’un homme qu’elle n’a jamais vu, Sarène choisit pourtant de rester à la cour, et tente de percer le mystère d’Elantris…


Mon avis :

J'avais cet ebook dans ma liseuse depuis des lustres, après avoir découvert l'auteur avec le 1er tome de Fils des Brumes en 2012. Je n'ai jamais continué cette saga malgré le fait de l'avoir entièrement dans ma liseuse mais, de ce que j'ai appris il y a quelque temps, le mieux était de commencer par Elantris. C'est aujourd'hui chose faite.

J'ai donc passé près de 800 pages avec des personnages et une histoire qui valent le coup. J'ai d'ailleurs pris mon temps puisque, en ce qui me concerne, j'ai mis près de 15 jours pour en venir à bout.

J'ai trouvé la 1ère partie plutôt longue vu qu'il y a des personnages à appréhender, une histoire et ses termes propres à assimiler. Mais ce que l'on peut considérer comme des lenteurs n'en sont pas totalement puisqu'elles sont nécessaires à la compréhension et c'était surtout les termes religieux qui me posaient problème puisque je ne les comprenais pas, au début en tout cas.

La magie n'est pas forcément très présente puisque une malédiction a frappé Elantris et que les personnages vont tenter de comprendre pourquoi à travers notamment le personnage de Raoden.

Sa recherche et l'évolution de ce personnage sont intéressants à suivre, même si j'ai trouvé la fin le concernant un peu trop rapide.

Pour d'autres, et notamment Sarène, j'ai adoré être à ses côtés parce qu'elle est une femme venant d'une autre contrée qui a des valeurs différentes de celles de l'Arélon. Elle va donc apporter un souffle de nouveautés qui ne sera pas forcément bien perçu mais peu importe. Elle ira au bout de ses convictions. C'est une femme forte et déterminée au milieu d'hommes sans scrupule.

Même si certains personnages sont plutôt manichéens, d'autres en revanche cachent bien leur jeu et Brandon Sanderson que je surnomme pour ma part le Dieu de la Fantasy fait en sorte de nous accrocher à chaque page et nous rendre curieux de ce qu'il va se produire.

Je lisais un peu tous les jours pour mieux m'imprégner de cet univers si complet que l'auteur a su habilement créer et j'avoue qu'en sortir a été un peu difficile. Je n'avais pas envie de quitter tout ce beau monde.

Je suis maintenant prête à reprendre la saga Fils des Brumes qui se déroule dans le même univers et passer de très bons moments aux côtés de Vin.

mercredi 1 septembre 2021

Le Chat, le Général et la Corneille

 



Autrice : Nino Haratischwili
Editions : Belfond (2021)
Nbre de pages : 588

 RENTREE LITTERAIRE 2021 


Présentation de l'éditeur :

Décembre 1994, une troupe des forces armées de la Fédération de Russie est cantonnée dans un petit village musulman du Caucase pour réprimer les séparatistes tchétchènes.
Parmi les soldats se trouve Malisch, jeune homme épris de littérature, qui s'est enrôlé par désespoir amoureux. Très vite, il fait la connaissance de Nura, une adolescente du village dont la beauté et la fierté le fascinent. Mais la jeune fille ne tarde pas à être arrêtée par d'autres soldats, pour un motif fallacieux. Malisch se retrouve alors témoin, et peut-être même complice, des violences commises par ses camarades. Au cours de cette nuit, Nura sera violée et tuée - mais quelle est précisément la part de responsabilité de Malisch ?
Bouleversé par cet événement, le jeune soldat est devenu « le Général », un homme au cœur dur et à la poigne de fer, prêt à tout pour dominer les autres. À force d'extorsion et de chantage, il parvient à s'enrichir et à gravir les échelons de la société russe jusqu'à devenir un oligarque multimillionnaire. Son seul objectif à présent est de protéger sa fille, Ada. Mais depuis vingt ans, et malgré ses efforts pour étouffer l'affaire, les rumeurs les plus sombres continuent de courir au sujet du Général, alimentées par la Corneille, un journaliste tenace et bien décidé à faire la lumière sur cette histoire. Lorsqu'il rencontre le Chat, une jeune comédienne qui, sans le savoir, est le sosie de Nura, le Général voit là l'occasion de se venger de ses anciens complices... Et peut-être de soulager sa conscience ?


Mon avis : 

Nouvelle découverte d'une autrice dont je n'avais jamais entendu parler et avec ce premier titre que je lis, j'avoue que j'en sors un peu perturbée...

On va suivre 3 personnages essentiels (le Chat qui est une jeune actrice, le Général qui est un ancien militaire et la Corneille qui est un journaliste) et autour d'eux vont graviter plusieurs autres personnages dont certains ont tenu un rôle primordial en 1995 lors de la guerre en Tchétchénie... Le Général va avoir un objectif que devront atteindre le Chat et la Corneille.

Ce roman n'a pas été facile à lire et il m'a fallu un peu plus de dix jours pour en venir à bout. Il est scindé en plusieurs parties et il y aura des chapitres alternés entre passé (1995) et présent (2016).

Je me suis laissée porter par la plume et l'histoire de l'autrice même si j'avoue que j'ai trouvé des longueurs et des passages pour lesquels je me disais qu'ils ne servaient à rien.

C'est vrai et faux à la fois car l'autrice va nous plonger dans la vie personnelle de chaque personnage principal et leurs familles mais également nous faire comprendre pourquoi le Général se donne un objectif très particulier.

En fait, c'est un roman puzzle où l'on pense que chaque pièce ne sert à rien alors même qu'elle est essentielle pour saisir l'ensemble.

Mais ça, je ne l'ai compris qu'au bout de la 3ème partie qui est celle qui lance véritablement un peu d'action dans ce roman plutôt narratif et introspectif.

L'autre chose qui m'a perturbée durant ma lecture c'est cette impression de flotter au début du XXème siècle et non pas en 2016. Peut-être est-ce dû à l'écriture ou alors à la situation géographique de l'histoire et des détails de cette Tchétchénie d'aujourd'hui ou de la Russie ? Honnêtement, je ne sais pas vraiment pourquoi j'ai situé le roman beaucoup plus tôt dans le temps mais cela me perturbait et j'étais tout le temps en train de me dire : non Laure on est bien en 2016...

Il n'empêche que je suis allée au bout de cette lecture avec parfois un sentiment de frustration de ne pas pouvoir le lire plus vite. Je ne lisais que 60 pages par jour environ et cela me suffisait. Cela m'a aussi permis de mieux appréhender les personnages, de mieux m'y attacher.

Ce que je peux vous dire en l'ayant fini c'est que ce n'est pas un coup de coeur et je ne pourrai pas vous dire que c'est un roman magnifique vu ce qu'il renferme. Ce serait déplacé, je trouve.

Non, je vous dirai simplement que c'est un roman émouvant et avec tout ce qui s'y trouve on ne peut que ressentir révolte, tristesse mais aussi espoir. 

Il y a des passages magnifiques et d'autres révoltants, répugnants.

L'ensemble a fait que je n'ai pas pu le lâcher avant d'arriver à cette fin qui m'a, là encore, perturbée. Elle est trop ouverte pour la lectrice que je suis alors même que j'aurais tellement aimé savoir comment tout cela allait se terminer.

C'est un roman contemporain que je ne regrette pas d'avoir découvert et qui j'espère trouvera ses lecteurs parce qu'il en vaut la peine par ces personnages si particuliers et si humains.