vendredi 31 août 2018

Aquarium

Auteur : David Vann
Editions : Gallmeister (2018)
Collection : Totem
Nbre de pages : 235


Présentation de l'éditeur :
Caitlin, douze ans, vit avec sa mère dans un modeste appartement d’une banlieue de Seattle. Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin, qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes les deux à cet homme.


Mon avis :

J'ai lu Sukkwan Island de cet auteur et j'avais eu un avis mitigé dessus. Il m'a fallu attendre quelques années avant de me décider à me lancer dans un autre roman et j'ai jeté mon dévolu sur Aquarium parce qu'il fait l'unanimité mais aussi par pur hasard...

Je ne regrette absolument pas cette découverte qui a été une lecture époustouflante et très dure.

Je me suis très vite attachée à Caitlin, passionnée de poissons et très fusionnelle avec sa mère qui l'élève seule.

L'amour entre elles est indéniable et pourtant la rencontre de Caitlin avec un vieil homme pendant ses virées à l'aquarium va faire basculer cette magnifique relation mère-fille en un véritable enfer.

Avant de commencer cette lecture, je savais que cette mère allait totalement péter un câble mais certainement pas à ce niveau là.

J'ai vraiment halluciné et j'avais du mal à croire qu'il s'agissait de la même femme.

L'histoire qu'elle dresse à sa fille sur cet homme est terrible voire même horrible et l'auteur n'épargne pas son lectorat avec les descriptions qu'il donne.

On en prend plein la tête, tout comme Caitlin.

C'est choquant; c'est dur; c'est insupportable par moment. On a envie que cela cesse. On hésite, parfois, à poser le livre, peut-être même l'abandonner... L'idée nous frôle par ce que l'on découvre mais... non... c'est impossible de s'arrêter de lire. Malgré les horreurs, on veut savoir jusqu'où va aller cette mère avec sa fille mais aussi avec cet homme.

Et c'est là, toute la singularité de David Vann : ses romans sont durs, prennent aux tripes, nous retournent mais, pour autant, le lecteur est incapable de s'arrêter de lire.

En ce qui me concerne, je lisais une cinquantaine de pages par moment de lecture. Je ne pouvais pas en lire plus. Il me fallait prendre une grosse bouffée d'oxygène voire même me changer les idées. Mais pendant ma pause, je m'interrogeais sur cette mère, cette femme, ses agissements, ses violences répétées et son passé.

Si Sukkwan Island ne m'a pas convenu, j'ai trouvé Aquarium beaucoup pour prenant et plus abouti. La fin est excellente et tout ça me donne très envie de poursuivre ma découverte de cet auteur. Je ne regrette pas d'avoir enfin franchi le pas d'une nouvelle lecture le concernant parce que je serai passée à côté d'une lecture certes difficile mais ô combien excellente !

mercredi 29 août 2018

Une mer si froide

Auteur : Linda Huber
Editions : Charleston (2018)
Collection : Charleston Noir
Nbre de pages : 416


Présentation de l'éditeur :
Un jour d'été, sur une plage des Cornouailles, Livvy, 3 ans, disparaît. Très vite la police conclut à une noyade. Pourtant, sa mère refuse de se résigner. Jour après jour, Maggie fixe l'océan, elle attend, convaincue que la mer n'a pas emporté son enfant.
Non loin de là, c'est une autre mère qui regarde sa fille, prête pour la rentrée des classes. Mais, depuis quelque temps, Jennifer ne reconnaît plus sa petite Hailey. Sa fille est distante, craintive et Jennifer se laisse submerger par la nervosité. Alors que Maggie traverse la pire épreuve de sa vie, Jennifer veut redonner l'apparence du bonheur à sa famille fracassée.
Construite comme un thriller, rythmée par l'implacable mécanique du suspense, une poignante histoire de deuil, de maternité, et de résilience. Écossaise de naissance, Linda Huber vit en Suisse, au bord du lac de Constance. Son travail de thérapeute lui a inspiré Une mer si froide, son premier roman publié en France, qui a remporté un fort succès auprès des lecteurs.


Mon avis :

J'attendais beaucoup de ce roman à suspense, d'autant que le début était très prometteur avec la disparition d'une enfant sur une plage. La tension était bien présente et j'étais curieuse de connaître ce qu'il en était.

Lorsque j'ai démarré la seconde partie (le roman étant scindé en 4 parties), j'ai un peu déchanté parce que le personnage de Jennifer ne m'accrochait pas en raison des réactions excessives de cette femme vis-à-vis de sa petite fille.

Le rapport entre la fillette disparue et l'enfant de Jennifer se fait très vite (je n'avais pas relu le résumé avant de démarrer ce roman...) et le lecteur n'a plus de surprise, ce que j'ai trouvé dommage.

L'auteure va plutôt se lancer sur un autre tableau avec Jennifer, tout en faisant suivre l'épreuve des parents éplorés de l'autre côté.

Entre les deux, nous suivons le mari de Jennifer, Phillip, qui a laissé sa femme seule en Angleterre pour s'occuper de sa grand-mère malade.

C'est un roman qui m'a mise hors de moi par les évènements qui se succèdent dans la vie de la petite Hailey.

On apprend le passé de Jennifer et Phillip; on vit la douleur des parents de Livvy et on passe de colère à frustration voire carrément incompréhension puis une énorme tristesse pour cette enfant.

Ce n'est pas un roman qui m'a forcément plu parce que je n'ai jamais réussi à adhérer au personnage de Jennifer et encore moins à ressentir de l'empathie pour cette mère. Je n'ai pas non plus apprécié le personnage de Phillip qui laisse sa femme seule pendant de très nombreux mois tout en sachant ses difficultés liées à leur passé...

En fait, j'appréhendais les chapitres qui étaient consacrés à Jennifer et Hailey. Ils me mettaient dans un état de nervosité extrême et je redoutais la fin...

C'est un roman qui met sous tension et il me tardait franchement de le terminer pour passer à autre chose. Il n'est pas mauvais, loin de là puisqu'il m'a fait ressentir beaucoup d'émotions mais ce n'était pas ce à quoi je m'attendais et mes réactions étaient plutôt négatives. Je n'ai pas adhéré à ce que l'on m'a proposé ici. Du coup, j'en suis sortie déçue mais je suis une des rares, il me semble, à ne pas avoir accroché.

Le mieux est donc de vous faire votre propre avis dessus.

mercredi 22 août 2018

Une douce lueur de malveillance

Auteur : Dan Chaon
Editions : Albin Michel (22 août 2018)
Nbre de pages : 527

RENTREE LITTERAIRE 2018


Présentation de l'éditeur :
« Nous n'arrêtons pas de nous raconter des histoires sur nous-mêmes. Mais nous ne pouvons maîtriser ces histoires. Les événements de notre vie ont une signification parce que nous choisissons de leur en donner une. »

Tel pourrait être le mantra de Dustin Tillman, psychologue dans la banlieue de Cleveland. Ce quadragénaire, marié et père de deux adolescents, mène une vie somme toute banale lorsqu'il apprend que son frère adoptif, Rusty, vient d'être libéré de prison. C'est sur son témoignage que, trente ans plus tôt, celui-ci a été condamné à perpétuité pour le meurtre de leurs parents et de deux proches. Maintenant que des tests ADN innocentent son frère, Dustin s'attend au pire.
Au même moment, l'un de ses patients, un policier en congé longue maladie, lui fait part de son obsession pour une étrange affaire : la disparition de plusieurs étudiants des environs retrouvés noyés, y voyant la marque d'un serial killer. Pour échapper à sa vie personnelle, Dustin se laisse peu à peu entraîner dans une enquête périlleuse, au risque de franchir les limites que lui impose son rôle de thérapeute.
Plongée dans les ténèbres, celles d'un homme submergé par ses propres contradictions et les failles de sa mémoire, Une douce lueur de malveillance est un livre virtuose et vénéneux. Une écriture glaçante, une inventivité littéraire qui bouscule les structures du roman contemporain : rarement un écrivain aura su explorer le mystère de l'identité avec un réalisme aussi obsédant.


Mon avis :

Je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais lorsque j'ai postulé pour découvrir ce titre de la rentrée littéraire. Ce que je savais, par contre, c'est que le résumé me tentait beaucoup et me laissait présager une lecture que j'aurais du mal à oublier. En tout cas, je croisais les doigts pour que ce soit le cas et j'avoue que je ne sors pas du tout déçue de cette découverte, même s'il faut reconnaître que ce nouveau roman de Dan Chaon risque de déstabiliser plus d'un lecteur.

On a affaire à un roman noir dans lequel on va suivre la famille Tillman et notamment le père, Dustin. C'est un psychiatre qui a vécu beaucoup d'évènements et il va partager avec le lecteur ses souvenirs, tout en nous faisant vivre son existence actuelle avec ses deux fils, Aaron et Denis, mais également avec l'un de ses patients, Aquil Ozorowski, ancien flic et obsédé par des meurtres qui sur des étudiants ivres. Aqui trouve qu'il y a des ressemblances, des corrélations entre les morts et il met tout en oeuvre pour pousser Dustin à l'aider dans son "enquête".

Dès le début, j'ai adoré la plume de Dan Chaon mais surtout c'est surtout l'organisation du roman par rapport à la psychologie des personnages qui m'a littéralement bluffée.

Lorsque j'ai vu le livre lors de sa réception et que je l'ai feuilleté, j'y ai vu des tableaux, des échanges de SMS mais surtout d'énormes espaces dans certains paragraphes. Cela m'a beaucoup surprise mais au lieu de m''angoisser cela me rendait encore plus curieuse de découvrir cet ovni littéraire.

Honnêtement, je ne suis pas déçue de cette lecture et si vous aimez les romans un peu atypiques dans leur construction avec des personnages sur lesquels on va s'interroger du début à la fin, ce titre est fait pour vous.

Je me suis posée énormément de questions sur Dustin et Aquil, notamment. Je ne vous dirai pas pourquoi sous peine de sûrement trop en dévoiler.

J'ai découvert le passé de Dustin au fur et à mesure qu'il nous est dévoilé par le personnage lui-même. On ne sait les choses que petit à petit et on fomente des suppositions qui seront mises à mal tout au long de la lecture.

C'est un roman avec lequel il faut prendre son temps. Nous ne sommes pas non plus dans une narration chronologique et là encore c'est juste renversant.

En jouant sur la forme du roman, le manque de chronologie, les meurtres des étudiants et ceux perpétrés dans le passé, l'auteur organise un roman noir très addictif, en marge de tout ce que j'ai pu lire dans ce genre là avec une psychologie des personnages qui finit de mettre une atmosphère oppressante.

J'ai eu l'impression de perdre pied comme tous les personnages sans que pour autant l'envie d'abandonner se présente. C'était même tout le contraire : plus cela devenait ténébreux et plus je voulais en savoir plus. J'étais happée par ce que l'on me racontait, même si j'ai mis une bonne semaine pour le finir.

J'ai passé un excellent moment aux côtés de Dustin et Aaron.

Je me suis posée beaucoup de questions sur Aquil, surtout, et Denis, pour des raisons différentes.

On plonge dans la vie d'une famille détruite au départ, qui tente de se reconstruire, qui cache des secrets mais on le sait : tout finit par se savoir...

Même si je n'en fais pas un coup de coeur, Une douce lueur de malveillance restera l'une de mes plus belles découvertes 2018, notamment parce que l'auteur, avec cette forme particulière qu'il a mis dans le contenu, en fait une histoire démentielle, hors norme.

C'est aussi, je pense, ce qui risque d'être son défaut pour d'autres lecteurs. En ce qui me concerne, cela fut déroutant au départ mais j'y ai parfaitement adhéré et j'avoue que je ne verrai pas ce livre écrit autrement maintenant que je l'ai lu.

J'espère que vous céderez à votre tour et que vous découvrirez l'histoire de la famille Tillman et ceux qui gravitent autour d'eux. C'est un grand roman sur lequel il ne faut passer à côté !

Je remercie beaucoup Léa du Picabo River Book Club et les éditions Albin Michel pour cette lecture.


L'habitude des bêtes

Auteur : Lise Tremblay
Editions : Delcourt (22 août 2018)
Nbre de pages : 120 pages

RENTREE LITTERAIRE 2018


Présentation de l'éditeur :

C'est le jour sans doute où un vieil Indien lui a confié Dan, un chiot. Lorsque Benoît Lévesque est rentré à Montréal ce jour-là, il a fermé pour la vie son cabinet dentaire et les volets de son grand appartement. Ce n’est pas un endroit pour Dan, alors Benoît décide de s’installer pour de bon dans son chalet du Saguenay, au cœur du parc national.
Il y mène une vie solitaire et tranquille, ponctuée par les visites de Rémi, un enfant du pays qui lui rend de menus services, et par la conversation de Mina, une vieille dame sage. Mais quand vient un nouvel automne, le fragile équilibre est rompu. Parce que Dan se fait vieux et qu’il est malade. Et parce qu’on a aperçu des loups sur le territoire des chasseurs, dans le parc. Leur présence menaçante réveille de vieilles querelles entre les clans, et la tension monte au village…
Au-delà des rivalités, c’est à la nature, aux cycles de la vie et de la mort, et à leur propre destinée que devront faire face les personnages tellement humains de ce court roman au décor majestueux.


Mon avis :

Ce court roman d'une auteure québécoise me tentait beaucoup vu le résumé et j'ai pu le découvrir en avant-première grâce au Picabo River Book Club et les Editions Delcourt que je remercie sincèrement.

Ce fut une lecture intéressante mais qui ne m'a cependant pas emportée dans une histoire aussi touchante et palpitante, comme j'avais pu le croire du départ.

J'ai fait la connaissance de Benoît Lêvesque qui va changer de vie du jour au lendemain. On apprendra pourquoi au fil des pages.

On découvre aussi d'autres personnages dont les habitants de Saguenay, la fille de Benoît et le chien Dan qui est en fin de vie.

Je m'attendais à avoir un roman sous pression, qui m'aurait quasi asphyxiée avec une tension grandissante.

Au final, je n'ai rien ressenti de tel et j'en sors un peu déçue.

Alors oui c'est dépaysant et on vit les difficultés des personnages de cette petite ville et des querelles entre les uns et les autres. Mais ce n'est pas non plus excessif ou en tout cas je ne l'ai pas ressenti.

Je n'ai pas non plus accroché à l'histoire de ce médecin ni au mal être de sa fille...

En fait, je suis restée extérieure à ce qui m'était raconté et je pense que je suis passée totalement à côté de ce court roman.

Peut-être d'ailleurs est-ce là son défaut pour la lectrice que je suis : trop court.

J'ai besoin que les choses soient plus développées pour bien me plonger dans l'intrigue et ressentir davantage d'émotions. Chose que je n'ai pas eu, du coup, car tout allait un peu trop vite.

Pour moi, c'est juste un roman dans lequel Benoît Lêvesque va faire beaucoup de constats dans sa vie et prendre quelques décisions.

Finalement, peut-être est-ce juste une nouvelle plutôt qu'un roman et malheureusement ce type de récit ne m'arroche pas. Dommage !

lundi 20 août 2018

Le murmure de l'ogre

Auteur : Valentin Musso
Editions : Points (2013)
Nbre de pages : 498


Présentation de l'éditeur :

Il n'est pas un tueur-né. Il pourrait être celui qui cède aimablement sa place dans le tramway. Changé en monstre sanguinaire, il sème la terreur aux quatre coins de la ville, tourne en ridicule la nouvelle brigade mobile. À son insu, le commissaire Forestier a déjà croisé la route de l'ogre. Il devra le traquer au péril de sa vie pour l'écouter se délester d'un indicible fardeau... et se souvenir.


Mon avis :

Après avoir lu La ronde des innocents il y a près de huit ans, ce 2ème titre était tentant et la découverte fut intéressante.

On est davantage dans un thriller historique puisque le commissaire Forestier fait partie d'une brigade mise en place il y a un peu plus de quatre ans pour traquer les tueurs en série et autres gros malfrats. Ils sont chapeautés par le 36 Quai des Orfèvres.

Dans cet opus, Forestier va demander à son ami Frédéric Berthellon, psychiatre à l'hôpital Saint-Anne à Paris, de l'aider dans son enquête afin de dresser un profil psychologique du tueur. On est dans le début du profilage qui est aujourd'hui très répandu.

Si l'intrigue est intéressante à suivre, je l'ai trouvée quand même assez classique dans le genre.

Je n'ai pas été surprise par le coupable que j'ai repéré assez vite, ni par la fin.

Selon moi, le plus intéressant dans ce livre est le côté historique avec la mise en place d'une police scientifique qui va s'adjoindre l'aide d'un psychiatre pour résoudre cette affaire.

On sent bien la difficulté de ce médecin pour se faire accepter par ces flics qui ne voient pas d'un bon oeil cette aide extérieure mais qui vont, petit à petit, se rendre compte de son importance.

Les points de vue vont bien entendu évoluer au cours de l'intrigue et c'est vraiment ce côté du roman qui m'a plu.

L'écriture est accrocheuse et fluide. Ca se lit super vite et très bien.

On ne voit pas le temps ni les pages passer.

C'est agréable et ça donne envie de continuer à lire cet auteur à l'occasion, même si ça reste un thriller plutôt soft, en ce qui me concerne.

samedi 18 août 2018

Serre-moi fort

Auteur : Clair Favan
Editions : Pocket (2016)
Nbre de pages : 398


Présentation de l'éditeur :
" Serre-moi fort. " Cela pourrait être un appel au secours désespéré. 
Du jeune Nick, d'abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa sœur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l'incertitude et l'absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l'Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité. 
Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l'enquête sur la découverte d'un effroyable charnier dans l'Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psychologique d'une rare violence...


Mon avis :

Encore un excellent Claire Favan qui m'a fait passer un très bon moment de lecture avec une fin juste hallucinante.

Le livre est scindé en trois parties. Dans chacune d'elles, on va suivre des personnages qui finiront par se rejoindre dans la dernière.

Tout d'abord, on va suivre Nick qui vit des moments difficiles et qui semble transparent pour ses parents, obsédés par la disparition de la soeur et qui recherchent la vérité et le coupable.

On sera ensuite aux côtés d'Adam qui se verra vivre un véritable enfer en essayant, lui aussi, de rechercher un tueur en série...

On se demande où est la corrélation entre les deux parties et lorsque l'on comprend, on devient encore plus accro au livre.

De plus, lorsque le couperet tombe, que la fin arrive, on reste béat et scotché !

Je me suis régalée tout au long de cette lecture parce que l'intrigue est bien menée mais aussi parce que Claire Favan a un style très fluide et accrocheur.

Les chapitres sont courts. Les personnages énigmatiques, stressants ou touchants.

L'auteure nous bluffe et on se demande comment Adam et Nick vont s'en sortir dans les situations qui sont les leurs.

Je ne lis pas Claire Favan très souvent, ni systématiquement quand ses romans paraissent mais c'est toujours avec bonheur et angoisse que je me lance dans ses livres.

Bonheur parce qu'elle me bluffe à chaque fois. Angoisse parce que je redoute toujours ce qu'elle va y mettre dedans. C'est stressant, elle ne ménage pas son lecteur non plus mais c'est toujours excellent.

jeudi 9 août 2018

Signe de vie

Auteur : JR Dos Santos
Editions : HC Editions (2018)
Nbre de pages : 697


Présentation de l'éditeur :
Un observatoire astronomique capte une émission étrange venue de l'espace sur la fréquence de 1.42 GHz.

Un signe de vie.
Le gouvernement américain et l'ONU en sont immédiatement informés. 
Un objet se dirige vers la terre.
La NASA prépare d'urgence une mission spéciale internationale pour aller à la rencontre du vaisseau inconnu. Tomás Noronha, le célèbre cryptanalyste, est recruté pour faire partie de l'équipe d'astronautes.
Ainsi commence une histoire à couper le souffle qui nous entraîne au coeur du plus grand mystère de l'univers.


Mon avis :

Lorsque j'ai commencé ce nouveau titre de JR Dos Santos, j'étais hyper emballée à l'idée de me retrouver dans une aventure haletante et pleine d'action comme dans Furie divine ou Vaticanum.

Si le début est intéressant et très accrocheur vu que Tomas va être choisi pour faire partie d'une expédition dans l'espace afin d'aller à la rencontre d'un vaisseau extra-terrestre, j'ai commencé un peu à déchanter vers la moitié du livre.

En effet, pour expliquer tout signe de vie sur Terre ou ailleurs, les personnages de cette expédition vont faire des digressions scientifiques en long, en large et en travers.

Si les découvertes sur ces signes de vie sont très intéressantes à connaître lorsque l'on démarre le roman, sur la longévité, elles deviennent plus lourdes et pénibles à suivre parce qu'elles cassent notamment le rythme de l' intrigue principale.

J'ai regretté cruellement le manque d'action qui n'arrive qu'à peine 100 pages avant la fin !

Je pensais vraiment que l'on vivrait davantage de choses dans l'espace, que ce serait plus prenant et surtout moins scientifique.

JR Dos Santos m'a un peu perdue par moment et je n'ai pas de honte à dire que j'ai sauté quelques passages pour aller directement à ce qui m'intéressait : la rencontre avec le vaisseau.

Je ne regrette pas d'avoir lu ce nouvel opus de l'auteur parce que j'aime toujours autant son écriture et le personnage de Tomas est intéressant et très (voire peut-être même trop ici) cultivé mais pour moi, cette fois-ci, c'est une déception.

En bref : trop de digressions, peu d'action et une fin qui aurait pu relever le reste s'il n'y avait pas eu ce retournement de situation de dernière minute qui m'a fait, finalement, lever les yeux au ciel et soupirer. Dommage !

mercredi 8 août 2018

Le vase rose

Auteur : Eric Oliva
Editions : Taurnada (2018)
Nbre de pages : 229


Présentation de l'éditeur :
Et si votre pire cauchemar devenait réalité ?
Quand votre vie bascule, vous avez le choix : sombrer dans le chagrin ou tout faire pour vous relever.
Frédéric Caussois a choisi.
Pour lui, aucun compromis, il doit savoir, connaître la vérité.


Mon avis :

Là encore, j'ai passé un excellent moment de lecture avec cet auteur que je ne connaissais pas.

On va tomber dans une histoire très sombre dans laquelle on va faire la connaissance de la famille Caussois. Il y a le père (François), la mère (Luang) et leur fils de 9 ans (Tao). C'est une famille heureuse. Un soir, après le repas et avoir donné le traitement contre le zona à son fils, et alors que François raconte une histoire à Tao avant le dodo, le père se rend compte que son fils devient de plus en plus agité, puis commence à avoir des maux de ventre devenant de plus en plus intenses, puis des nausées et des vomissements. Son état se détériore très rapidement. Tao mourra dans les bras de son père peu après et l'autopsie révélera un empoisonnement au cyanure...

Le peu qu'il reste de cette famille va éclater et François va tout faire pour savoir ce qu'il s'est réellement passé et connaître toute la vérité.

C'est un roman à suspense très bien mené de bout en bout. A aucun moment, je ne me suis ennuyée.

Tout est bien orchestré et l'auteur ne donne aucune information trop vite.

On voit la descente aux enfers de ce couple et de chaque personnage.

On se pose beaucoup de questions tant sur le père, que la mère ou les autres personnages qui graviteront autour d'eux.

On fait des suppositions mais on se rend compte que cela ne colle absolument pas et les flics ne mettent pas vraiment du coeur à l'ouvrage...

Il y aura aussi une histoire de chats...

L'ensemble fait passer un très très bon moment aux côtés de François qui va vivre des moments très durs mais qui, malgré tout, ne lâchera rien. C'est un homme brisé mais déterminé.

Par contre, j'ai eu du mal avec la toute dernière page. Je ne m'y attendais pas du tout et j'avoue que cela m'a secouée.

Du coup, plusieurs jours après l'avoir terminé, je ne sais toujours pas si j'ai aimé cette fin ou pas. Je reste frustrée parce que je ne serai pas partie dans ce chemin là mais quoi qu'il en soit, cela n'entache pas tout le reste qui est vraiment très bien ficelé et qui mérite d'être découvert.

mardi 7 août 2018

Les prières de sang

Auteur : Jean-Marc Dhainaut
Editions : Taurnada (2018)
Nbre de pages : 211


Présentation de l'éditeur :
Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…


Mon avis :

Il me tardait de découvrir ce nouvel opus de l'auteur dont j'avais adoré La maison bleu horizon. Le personnage d'Alan Lambin est très intriguant et intéressant par le métier qu'il exerce et j'étais curieuse également de voir comment sa relation avec Mina, son assistante, allait évoluer.

Encore une fois, je n'ai pas été déçue par ce titre que j'ai dévoré en tout juste deux jours.

J'ai été embarquée dans une enquête qui m'a menée en Bretagne, auprès d'une jeune femme, Céline Fairland, qui habite une maison depuis près d'un an mais qui est terrorisée par des voix et des pleurs d'enfants qu'elle entend chez elle alors qu'elle vit seule. Céline a décidé de faire appel à Alan pour résoudre ce problème de hantise qui est survenu après l'achat d'une armoire chez un brocanteur datant de la période des Templiers...

Alan va encore rester pragmatique face à la situation et j'aime beaucoup sa façon de voir les choses, de les régler, les interpréter. Il ne fonce pas tête baissée. Il reste conscient de ce qui se passe mais il essaie aussi et surtout de rester positif malgré le "mal" que ces fantômes produisent autour d'eux.

Alan deviendra plus efficace lorsqu'il va réaliser que Mina, qui a des dons de médium, réagit très fortement à ces phénomènes mais devient surtout très effrayée par ce qu'elle voit.

J'ai beaucoup aimé suivre cette nouvelle enquête non seulement parce que l'on va toucher à la période des templiers que j'aime beaucoup mais également parce que les capacités d'Alan vont encore se décupler durant cet opus. Il n'est pas un chasseur de fantôme lambda et sa complémentarité avec Mina offre un duo auquel j'accroche tout particulièrement.

L'intrigue est prenante et stressante, même si je n'ai pas eu les mêmes angoisses que lors de ma lecture du précédent titre de l'auteur. C'était différent ici mais je me suis tout autant régalée.

Le style est toujours aussi fluide et facile à lire; l'intrigue est tellement bien menée et intéressante que l'on tourne les pages sans s'en rendre compte.

En bref, Les prières de sang  a été une excellente lecture que je regrette juste d'avoir lu trop vite parce qu'il va me falloir attendre pour lire le prochain roman de Jean-Marc Dhainaut que j'ai hâte d'avoir en main.