Auteur : Olivier Norek
Editions : Michel Lafon (2017)
Nbre de pages : 413
Présentation de l'éditeur :
Fuyant un régime sanguinaire et un pays en guerre, Adam a envoyé sa femme Nora et sa fille Maya à six mille kilomètres de là, dans un endroit où elles devraient l'attendre en sécurité. Il les rejoindra bientôt, et ils organiseront leur avenir.
Mais arrivé là-bas, il ne les trouve pas. Ce qu'il découvre, en revanche, c'est un monde entre deux mondes pour damnés de la Terre entre deux vies. Dans cet univers sans loi, aucune police n'ose mettre les pieds.
Un assassin va profiter de cette situation.
Dès le premier crime, Adam décide d'intervenir. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'il est flic, et que face à l'espoir qui s'amenuise de revoir un jour Nora et Maya, cette enquête est le seul moyen pour lui de ne pas devenir fou.
Bastien est un policier français. Il connaît cette zone de non-droit et les terreurs qu'elle engendre. Mais lorsque Adam, ce flic étranger, lui demande son aide, le temps est venu pour lui d'ouvrir les yeux sur la réalité et de faire un choix, quitte à se mettre en danger.
Mon avis :
J'ai enfin lu mon 1er Olivier Norek avec ce titre aux avis encore unanimes.
Adam et sa famille doivent quitter la Syrie précipitamment. Nora et Maya vont donc partir les premières par un réseau clandestin pour rejoindre Calais puis la Grande-Bretagne. Il a été convenu qu'Adam les rejoindrait plus tard...
On va donc suivre ces personnages dans leur fuite pour attendre un pays en paix et libre. Tout ne se passera pas comme prévu, malheureusement.
J'avoue avoir lu ce roman par petites touches. Impossible de le lire d'un bloc tant il me donnait des aigreurs d'estomac... Je ne sais pas si je l'ai lu au bon moment car je suis restée encore extérieure à ce qui se passait et je ne me suis pas attachée aux personnages, notamment à celui d'Adam.
La 1ère partie a été la plus douloureuse avec Nora et Maya. Je crois que je me suis blindée à ce moment là. Mais j'ai aussi trouvé que l'auteur avait mis un surplus qui n'était pas nécessaire à mon goût pour rendre la vie dans la "Jungle" encore plus difficile.
Le livre est sorti en 2017, année des nouvelles élections présidentielles et période où le problème des migrants était le plus médiatisé... En finissant le roman, je me suis demandée ce que sa lecture m'avait apporté de plus que ce que je savais déjà. Réponse : RIEN.
On ne dira pas que ce roman a réglé le problème des migrants et on ne peut pas dire non plus qu'il soit dans la nouveauté si on suit l'actualité. Il m'a donné l'impression (et ce n'est que mon humble avis que je vous remercie de respecter) que Olivier Norek avait voulu faire un coup de pub en mettant en avant ce fait divers (qu'aujourd'hui on n'entend plus parler d'ailleurs alors même que le problème est toujours là).
La fin m'a laissée dubitative au point que je ressens encore ce sentiment désagréable d'être encore à côté de la plaque.
Cela dit, je n'enlève pas que l'histoire est dure et peut mettre mal à l'aise. De là à dire que c'est une pépite ou un coup de coeur, j'en suis loin car il est difficile pour moi d'user de tels termes lorsque l'on parle de la douleur de personnes qui fuient leur pays pour rester en vie.
Quant au style de l'auteur, il n'a rien d'exceptionnel, voire il est commun dans le genre. Pour ne pas rester sur une fausse note avec Olivier Norek, je tenterai bientôt Code 93 que j'ai depuis des lustres dans ma liseuse. Cela passera peut-être mieux avec Victor Coste... A voir...