jeudi 30 novembre 2017

Stasi Child

Auteur : David Young
Editions : 10/18 (octobre 2017)
Nbre de pages : 456


Présentation de l'éditeur :
Berlin-Est, hiver 1975. Le lieutenant Karin Müller est dépêchée près du Mur pour examiner le corps d'une adolescente, abattue alors qu'elle tentait certainement de passer à l'Ouest. Fait tristement ordinaire. Mais la scène de crime dévoile rapidement un tout autre scénario. Pourquoi la victime fuyait-elle vers l'est du pays ? Que cache le centre de redressement où elle résidait ? Et que cherche la Stasi, qui, étrangement, chapeaute l'enquête ? Malgré les ordres de ses supérieurs d'étouffer l'affaire, prise en étau entre sa loyauté au régime et le naufrage de sa vie privée, la policière poursuit son investigation. Mais sous le joug paranoïaque de la guerre froide, rien n'est plus dangereux que de poser des questions.


Mon avis :

Ce roman avait tout pour me plaire avec notamment un contexte historique difficile que je n'ai jamais lu et qui pourtant m'interpelle : le berlin de l'après guerre coupé en deux blocs. C'est un thème compliqué avec tout ce que cela implique de complots et d'existences brisées en un rien de temps.

David Young a placé une intrigue policière dans un Berlin fracturé par le mur dont il faudra attendre 1989 pour le voir démantelé. Entre temps, avec un meurtre commis à la frontière entre Berlin-Est et Berlin-Ouest, l'auteur nous dévoile ce que c'était de vivre dans cette partie du monde communiste de 1975.

Cela va être compliqué de vous parler de ce roman sans trop en dire et je trouve le résumé de l'éditeur suffisamment complet pour ne pas en dire plus.

Lorsque vous allez suivre Karin et son sous-lieutenant Werner mener cette enquête sur le corps d'une adolescente totalement défigurée, vous allez être loin de vous imaginer ce que cela sous-entend des drames que cette jeune fille a pu endurer.

Car l'enquête est pour moi un prétexte à mettre à jour les horreurs qui ont perduré dans un Berlin-Est que de nombreux d'allemands voulaient quitter pour passer à l'Ouest.

Karin et Werner font partie de la Kripo, la brigade criminelle. Mais Karin mènera cette enquête à la demande d'un membre de la Stasi (ou Ministère de la Sécurité d'Etat) qui possède un réseau d'espions.

Ce roman va dévoiler les méthodes très spéciales de cette organisation qui n'ont été connues qu'après la chute du mur de Berlin.

On verra aussi les difficultés qu'aura Karin dans son enquête parce que si la Stasi met son nez dedans c'est qu'il y a forcément des ramifications politiques derrière.

Parallèlement à cette enquête pour savoir qui est cette jeune fille et comment elle s'est retrouvée dans une situation l'ayant menée à sa mort, on va également suivre le récit d'Irma qui est à la maison de correction de Prora Ost, sur l'île de Rüngen, neuf mois avant le drame.

Le compte à rebours est en marche et entraîne un récit touchant mais surtout révoltant.

Je me suis très vite attachée à cette jeune fille qui n'est là que parce que sa mère a été arrêtée parce qu'elle gênait et que cette adolescente refusait de suivre les ordres donnés dans le foyer où elle était placée.

A l'époque, à Berlin-Est, la Stasi faisait la loi mais également le grand ménage...

Karin va devoir user de beaucoup de stratèges pour mener à bien cette enquête qui gêne au plus haut niveau.

J'ai beaucoup aimé la suivre tant dans sa vie de lieutenant que dans sa vie personnelle qui va prendre un tournant auquel on ne s'attend absolument pas, même si on sent que son couple est en difficulté.

La fin m'a ébranlée et autant vous dire que je suis déjà au taquet pour lire la suite, Stasi Block, que j'ai déjà dans ma PAL.

L'écriture de David Young est tellement prenante, fluide et simple à suivre que les pages se tournent d'elles-même.

Si l'intrigue est sympa à suivre c'est vraiment le contexte historique qui m'a marquée et tout ce que cela entraine dans la vie des allemands de cette ville de Berlin coupée en deux.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture surtout que les explications que donne l'auteur sur la situation politique et les enjeux que cela entraîne sont très claires. C'est une période compliquée que j'avais du mal à saisir mais avec ce roman tout coulait de source.

Je n'ai plus qu'une envie retrouver Karin et voir ce qu'il va se passer dans le prochain tome qui met en avant une femme pleine de mérite par sa combativité face à des géants politiques qu'elle compte bien neutraliser.

mercredi 29 novembre 2017

Une vie exemplaire

Auteur : Jacob M. Appel
Editions : La Martinière (octobre 2017)
Nbre de pages : 285


Présentation de l'éditeur :
Jeune cardiologue éminent, père de deux adorables petites filles, le docteur Jeremy Balint est un homme qui a réussi sa vie. D'autres que lui, apprenant que leur femme dévouée les trompe depuis des années avec un collègue, se laisseraient emporter par la rage.
Pas Jeremy Balint.
Jeremy Balint va prendre son temps, car Jeremy Balint est un sociopathe. Avec méthode et patience, il va organiser l'élimination de son rival.
Et ce n'est que le début.
De nombreux romans mettent en scène des psychopathes, mais jamais un écrivain n'était parvenu à nous plonger avec autant d'acuité dans les arcanes de leur esprit. Jeremy Balint ne nous cache rien. Ne nous épargne rien. Il ne voit tout simplement pas le mal comme nous.


Mon avis :

J'ai terminé ce roman, il y a à peu près une semaine. Sa lecture a été simple, fluide mais je ne peux pas dire que j'en suis sortie réjouie. Je ne peux pas dire non plus qu'il ne m'ait pas plu puisque je l'ai lu assez rapidement. Pourtant, il lui manque cruellement une bonne dose de stress que j'attends avec un thriller.

Le problème avec ce roman va surtout venir du fait que la comparaison avec le fameux Dexter ne joue pas en sa faveur.

Je n'ai jamais lu Dexter ni vu la série d'ailleurs. Mais j'en ai entendu parler et voir un peu ce que pouvait donner un sociopathe parfaitement bien placé dans la société me tentait beaucoup.

J'ai donc découvert Jérémy Balint, cardiologue réputé dans son hôpital, 34 ans et marié à une femme qu'il aime par dessus tout. Ensemble, ils ont deux filles qui font la joie de cet homme.

L'ombre à ce tableau merveilleux va être l'infidélité de sa femme qu'il va découvrir inopinément et alors même qu'elle avait refusé un dîner chez ses beaux-parents. A partir de ce moment là, Jérémy va orchestrer sa vengeance en tuant l'amant maudit, risquant de détruire tout ce que Jérémy a construit pendant des années.

On s'attend donc à un ouvrage où le sang, le meurtre de sang froid vont être le fondement le plus important et voir que cet homme agit sans émotion aucune.

J'ai été hyper surprise de me rendre compte qu'en fait l'auteur ne va pas seulement fomenter ce meurtre tant espérer par Jérémy. Cela va être beaucoup plus calculer puisque notre homme va d'abord tuer d'autres personnes innocentes avant de s'en prendre à la bonne personne. Le but est de faire croire à la police qu'un serial killer sévit à n'importe endroit des Etats-Unis.

Si l'orchestration est intéressante et démontre effectivement que Jérémy est loin d'avoir des remords dans les meurtres qu'il commet, on peut aussi regretter que l'ensemble manque quand même de crédibilité.

Je ne pourrai pas développer ici sous peine de vous spolier et même si je n'ai pas regretté ma lecture, je me suis dit que Jacob M. Appel aurait pu faire un autre roman beaucoup plus prenant pour mettre en avant la nature de ces sociopathes dénués d'empathie.

D'ailleurs, je ne suis pas vraiment d'accord sur le fait que Jérémy soit un réel sociopathe mais il vous faudra le lire pour comprendre pourquoi.

En fait, j'ai lu ce roman sans vraiment ressentir quoi que ce soit du début à la fin. Je suis restée très extérieure à l'histoire en voulant quand même savoir ce qui allait arriver, si Jérémy allait être inquiété par la police à force de tuer sans vergogne...

Une chose est sûre la fin ne m'a pas convaincue, ni vraiment l'ensemble du roman.

Par ailleurs, l'écriture est un peu terne et manque de pep's pour donner un allant au lecteur. Même si je suis allée jusqu'au bout de ce roman en peu de temps, il me tardait quand même de le terminer pour passer à une intrigue beaucoup plus prenante et inquiétante. Ici, malheureusement, je n'ai rien ressenti.

lundi 27 novembre 2017

Sharko

Auteur : Franck Thilliez
Editions : Fleuve Noir (2017)
Nbre de pages : 570


Présentation de l'éditeur :
Eux, c'est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons. 
Lucie n'a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d'être confiée au 36, car l'homme abattu n'avait semble-t-il rien d'un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure. 
Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l'enquête et s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu'à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu'ils s'étaient efforcés de bâtir.


Mon avis :

Et voilà le dernier Franck Thilliez est passé à la trappe et je ne sais pas pourquoi mais avec ce titre, j'ai eu un peu plus de mal qu'avec les précédents.

Alors que d'habitude je dévore les romans de cet auteur, ici il m'aura fallu près d'une semaine pour en venir à bout.

Pourtant, l'histoire est intéressante et lorsque je continuais ma lecture je n'étais pas exaspérée ou ennuyée parce qu'il se passe beaucoup de choses encore bien sombres, mais allez savoir pourquoi je n'avais pas cet allant habituel.

A mon avis, je saturais peut-être des thrillers et encore que celui que je lis actuellement ("Stasi Child") est hyper intéressant et se dévore.

Avec Sharko, on va voir le côté sombre de notre cher flic adoré. Si vous n'avez pas lu encore cet auteur, je dirai que c'est déjà une grosse erreur. Et si vous le connaissez, je vous dirai qu'il faut quand même avoir lu les tomes précédents et si possible les premiers ("Train d'enfer pour ange rouge" et "Deuils de miel" et tutti quanti) avant de lire ce titre là parce que les réactions de Franck sont en rapport avec son passé et l'évolution qui se passe dans sa vie depuis 10 ans que Franck Thilliez a créé son personnage.

En tout cas, le couple est très solide malgré le bazar qu'a mis Lucie en tuant un homme involontairement et l'enquête qui va se dérouler va être pour le moins truffée de mensonges...

On va aussi continuer à découvrir Nicolas Bellanger et j'ai beaucoup aimé voir cet homme tenter de remettre les choses dans l'ordre malgré tout ce que cela implique. Je ne pourrai pas vous expliquer en détails ce qu'il se passe avec lui parce que cela vous spolierez les tomes précédents dans lequel on voit un pan de sa vie se briser. C'est un personnage que j'aime beaucoup et j'ai hâte de le retrouver.

Quant à Lucie, celle par qui tout arrive, c'est une femme qui cette fois-ci ne m'a pas vraiment touchée. Je l'ai même détestée pour avoir mis Sharko dans une telle situation. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour cette femme ?! 

Alors oui j'ai mis près d'une semaine pour le finir. J'avais quand même du mal à me décider à le reprendre quand je le posais mais ma lecture était fluide et plutôt agréable et rapide quand je l'avançais.

J'aime toujours autant les personnages et la plume de l'auteur et encore une fois Franck Thilliez nous plonge dans l'abîme de l'âme humaine.

Je ne vous dirai pas quels thèmes sont abordés ici parce que cela serait vous gâcher votre plaisir de la découverte mais quoi qu'il en soit, lorsque Lucie tue cet homme, on est loin de se douter de ce qui se cache derrière.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à patienter le prochain Thilliez pour le déguster une nouvelle fois. C'est un cadeau que me fait mon mari chaque année et chaque année je ne suis pas déçue. Franck Thilliez est un de mes auteurs chouchous que je ne suis pas prête d'arrêter de lire tant ses ouvrages me comblent, même si j'en trouve certains meilleurs que d'autres.

dimanche 26 novembre 2017

Amélia, un coeur en exil

Auteur : Marie-Bernadette Dupuy
Editeur : Calmann-Levy (novembre 2017)
Nbre de pages : 217


Présentation de l'éditeur :
Vienne, 1888. Inconsolable de la mort brutale de son fiancé, la baronne Amélia von Fairlik, demoiselle de compagnie à la cour impériale, a décidé de se retirer au couvent. Mais quand elle découvre qu’elle est enceinte, elle ne voit pas d’autre issue que de se laisser mourir pour échapper à l’infamie. La visite impromptue de l’impératrice Sissi la détourne de ce sinistre projet. Pleine de compassion, celle-ci la convainc de se rendre en France pour trouver refuge et consolation chez un couple de sa connaissance, le marquis et la marquise de Latour, riches propriétaires viticoles en Charente.La future mère est accueillie par ses hôtes avec la plus exquise bonté. La marquise la traite comme sa soeur et le très séduisant marquis la comble de prévenances. Au point qu’Amélia finit par s’interroger sur leurs mobiles véritables…


Mon avis :

Voilà mon second roman de l'auteur et je n'ai pas été déçue, encore une fois. Cette lecture a été prenante et très agréable au point que je prenais mon temps pour le déguster comme il le mérite. Je n'avais pas envie de quitter Amélia parce que c'est un personnage très touchant.

Dès le début, on découvre une Amélia prise dans des tourments dus au décès brutal de son fiancé, des suites d'une crise cardiaque. Amélia a 20 ans et a commis le pêché de chair, ne pensant pas forcément que cela entraînerait des conséquences facheuses puisque son mariage était prévu quelques semaines plus tard.

Mais lorsque Amélia se rend compte qu'elle est enceinte, sa situation devient plus compliquée et grâce à l'intervention de Sissi, elle va pouvoir mener à bien cette grossesse qu'elle refuse, dans un premier temps.

Le personnage d'Amélia va évoluer durant les 200 pages et si le roman est trop court à mon goût parce que je m'y sentais tellement bien dedans, tout est bien retranscrit : le mal-être d'Amélia, les bonnes volontés de ce couple qui l'accueille chez eux mais aussi cette suspicion que va avoir le lecteur, tout comme Amélia, sur les réelles intentions du marquis et de sa femme.

Très vite, j'ai compris ce qu'il allait se passer et pourtant l'auteur a su m'étonner à un moment donné.

Les émotions par lesquelles passent Amélia sont aussi très bien rendues mais petit à petit je me suis dit que je verrai bien la fin de telle manière.

Il n'y a pas vraiment de réelle surprise avec ce roman mais j'ai passé un très bon moment et j'ai regretté de l'avoir lu rapidement, même si je l'ai traîné pendant près de 2 jours. C'était le maximum que je pouvais faire sur un livre aussi court et c'était bien dommage.

Sissi, Impératrice d'Autriche et Reine de Hongrie
J'ai adoré les passages où Elizabeth d'Autriche apparaît. Forcément, on ne peut que s'imaginer en face de Romy Schneider qui a magistralement rendu ce personnage attachant aux yeux du public. Mais on a affaire à une Sissi qui a perdu bon nombre des membres de sa famille. Nous sommes en 1888 et cette femme de courage, de bienveillance et de caractère m'a encore une fois énormément touchée.

C'est aussi pour cette raison que j'aurais aimé que l'ouvrage de Marie-Bernadette Dupuy soit plus long : pour me permettre non seulement de rester un peu plus avec Amélia et d'étoffer tout ce qui lui arrive mais également pour voir davantage Sissi.

Mais je chipote vraiment parce que malgré ses 200 pages, le roman est complet et se lit agréablement.

On s'attache à chaque passage, à chaque personnage et on le ferme avec une pointe au coeur parce que c'est déjà terminé mais également ce petit bonheur d'avoir lu une histoire qui ne nous quittera pas de si tôt.

Alors si vous êtes comme moi et que vous aimez non seulement les belles histoires dans un cadre historique avec un personnage adoré par le plus grand nombre, n'hésitez pas à vous laisser tenter par ce roman qui saura vous ravir en cette période de pré-fêtes de fin d'année. J'ai vraiment adoré cette découverte et je n'ai plus qu'à vous souhaiter une très bonne lecture avec Amélia et Sissi.


mercredi 22 novembre 2017

Mores : Expiation (T2)

Auteur : G.A. O'Neill
Editions : Albin Michel
Collection : Ma Next Romance (novembre 2017)
Nbre de pages : 115


Présentation de l'éditeur :
C'est pour oublier sa vie de flic que Charlotte de Saint-Fulgent, alias Charly de la crim' au 36 quai des Orfèvres, rejoint Marc, son beau ténébreux aux yeux vairons, dans un paradis caribéen. Mais elle est vite rattrapée par son instinct de flic lorsqu'elle rencontre le très influent homme d'affaires brésilien David Alvès.
C'est précisément entre le Brésil et l'Italie qu'Anthony mène officieusement l'enquête sur le club très spécial qu'est le Mores. Il tentera alors de retrouver la trace de son ancienne coéquipière disparue.


Mon avis :

Un roman très court qui fait un petit peu plus de 100 pages. Autant dire que c'est vite lu mais malgré la petitesse du roman, la fin donne envie de continuer cette série.

J'ai retrouvé avec plaisir et curiosité le personnage de Charly, flic au 36 Quai des Orfèvres.

Ici, on va voyager à travers le Brésil et l'Italie et même si ce sera plutôt rapide, l'auteur a mis tout ce qu'il fallait pour que la lectrice que je suis ait envie d'en savoir toujours plus.

Cette fois-ci, Charly va être confrontée à des personnages encore plus perfides et dangereux et je me suis fait la réflexion que G.A. O'Neill n'y allait pas de main morte.

En tout cas, que ce soit à cause des scènes de sexe ou autres, ce roman n'est vraiment pas à être entre n'importe quelles mains.

Du coup, on peut dire que sur ces 100 pages de roman, on a tout ce qu'il faut pour se demander si Charly va s'en sortir. Sexe, drogue, enlèvement... tout est là.

Alors certes c'est encore rapide dans les résolutions des problèmes qu'elle rencontre et je trouve ça toujours dommage parce qu'il y a matière à faire encore plus et à rendre cette série encore plus accrocheuse mais l'essentiel, comme dans le tome précédent, y est et c'est ce qui est bluffant avec Mores.

On a aussi une intrigue parallèle avec Anthony qui continue à faire des recherches sur ce lieu de fantasmes qu'est Mores et ce n'est pas mal du tout. Petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place mais il reste encore beaucoup à parcourir.

Quant aux personnages on les voit évoluer. Qu'il s'agisse de Charly ou de Marc, on en apprend de plus en plus sur eux et très honnêtement, arrivée à la fin, et vu comment Charly tourne, je suis déjà au taquet pour lire le tome 3.

Cette nana a un caractère de feu mais elle n'est pas flic pour rien. L'ensemble est explosif et elle ne fait pas de quartier. Je me pose beaucoup de questions sur la façon dont elle va gérer ces émotions suite à ce qu'il s'est passé ici.

Si vous ne connaissez pas encore Mores, vous pouvez toujours tenter cette lecture. C'est rapide, agréable et suffisamment accrocheur pour avoir envie de lire la suite. Par contre, ne vous attendez pas à une lecture détaillée. D'ailleurs, par moment, je me disais qu'un peu plus de précisions ne serait pas de refus.

Quoi qu'il en soit, cette découverte a été parfaite à un moment où j'ai bien du mal à avancer dans mes livres et je n'en demandai pas plus.

mardi 21 novembre 2017

Double piège

Auteur : Harlan Coben
Editions : Belfond (octobre 2017)
Nbre de pages : 367


Présentation de l'éditeur :
New Jersey, aujourd'hui. 
Pour surveiller sa baby-sitter, Maya a installé une caméra dans son salon. Un jour, un homme apparaît à l'écran, jouant avec sa petite Lily. Un homme que Maya connaît bien : Joe, son mari... qu'elle vient d'enterrer. 
Un choc. Et de troublantes découvertes : le certificat de décès de Joe a disparu et l'arme impliquée dans sa mort est aussi celle qui a coûté la vie à la sœur de Maya, Claire, trois ans plus tôt. 
Mort ou vivant, qui était vraiment Joe ? Doit-on croire tout ce que l'on voit ? 
Pour Maya, l'heure est venue de plonger dans un passé trouble ; un monde à la frontière entre vérité et illusions. Un monde dangereux, dont elle pourrait être la nouvelle victime.


Mon avis :

Lu en lecture commune avec Stéphanie de la page Une souris et des livres, nous avons dévoré l'une et l'autre le dernier né d'Harlan Coben.

Nous étions prises dans l'engrenage de cette histoire, de ce meurtre que la police a bien du mal à élucider.

Maya est devenue veuve suite à une agression dont a fait l'objet son mari. Les malfrats se sont enfuis et il est bien difficile de les identifier puisqu'ils portaient des cagoules. L'agression s'est passée rapidement. Maya tente de reprendre sa vie et de faire en sorte que cette tragédie ne touche pas trop sa petite fille Lily, âgée de 2 ans. Mais Maya compte bien aider la police à résoudre cette affaire...

Autant dire que Stéph et moi nous étions plongées dans cette lecture et avions bien du mal à en sortir.

Comme à son habitude, Harlan Coben a su magnifiquement nouée cette intrigue de telle manière qu'il est impossible de trouver le(s) coupable(s) de ce meurtre avant même qu'il nous le dévoile dans les dernières pages.

Et même là, vous restez scotcher à votre livre, vous disant que c'est impossible parce que vous ne l'aviez pas vu venir et... bang... nous coup dur pour le lecteur qui ne s'imagine même pas voir la 2ème fin arriver.

Aussi fluide, prenant, intriguant et stressant, Double piège a été une lecture excellente comme j'en avais besoin.

En ce moment, j'ai bien du mal me laisser entraîner dans mes lectures que je traîne pendant plusieurs jours alors que ce titre là n'a pas fait un pli. Commencé en début d'après-midi, il a été terminé le lendemain matin à 8h !

Tout y est pour vous rendre addict et vous faire vous poser toutes les questions possibles et imaginables sans vraiment être totalement sûr de vous poser les bonnes et de résoudre cette enquête.

L'envers du décor n'est pas folichon et on découvre que chaque individu peut garder un jardin secret bien noir...

En bref, Double piège a été une lecture très prenante au point que je n'avais pas envie de le lâcher et qu'est-ce que ça fait du bien ! Je ne peux que vous conseiller de vous laisser tenter à votre tour. Vous ne devriez pas être déçu, surtout si vous êtes un fan de l'auteur comme moi.

jeudi 16 novembre 2017

Frigiel et Fluffy : La forêt de Varogg (T3)

Auteurs : Frigiel - Nicolas Digard
Editions : Slalom (Septembre 2017)
Nbre de pages : 364


Présentation de l'éditeur :
Erald est vivant ! Mais que s'est-il passé ? Prisonnier du pénitencier sous-marin de Suratan, Frigiel va d'abord devoir trouver un moyen de s'échapper et de libérer ses amis avant de comprendre pourquoi son grand-père est ici. D'autres prisonniers doivent également être libérés : deux habitants de Lanniel, un gobelin du nom de Stekx et quelques guerrières Sarmates : un peuple matriarcal du delta des pieuvres surnommé les " tueuses d'Endermen ". Avec ces nouveaux compagnons, Frigiel et ses amis vont devoir trouver un moyen de sortir de cette cité engloutie afin de se remettre à la recherche du second coffre se trouvant à Varogg, une forêt maléfique plongée dans une nuit éternelle.


Mon avis :

Troisième tome de cette série consacrée au monde de Minecraft avec Frigiel et son fidèle compagnon à quatre pattes, Fluffy, ainsi que de leurs deux amis, Abel (le Tarankois) et Alice (la voleuse).

Nouvelle mission pour eux qui va les emmener à la forêt de Varogg avec des scènes autant amusantes que stressantes parfois.

Comme avec les deux tomes précédents, j'ai passé un excellent moment de lecture aux côtés de Frigiel et de ses amis.

Des révélations se font et Frigiel continue son apprentissage de la magie, même s'il est devenu un mage qui commence à gérer ses pouvoirs.

Je me suis encore régalée à retrouver un langage créé exclusivement pour le monde de Minecraft.

C'est d'ailleurs ce qui m'avait fait accrocher aussi vite à cette série jeunesse parce que cela plonge littéralement le lecteur dans cet univers des blocs et des cubes.

Si Frigiel évolue encore dans ce tome, il en sera de même pour ses amis, Abel et Alice, que j'aime beaucoup. L'un et l'autre sont très différents et pourtant on les sent si proches... En même temps, de nouveaux personnages font leur apparition et je me demande ce que cela va donner dans le prochain tome quant aux rapports des trois amis. Est-ce qu'ils vont se sentir trahis ? Déçus par l'éloignement de l'un d'eux ?

Je ne vous en dirai pas plus sur ce tome parce que forcément je vais finir par en dévoiler trop et qu'il faut vraiment découvrir cette saga que j'aime beaucoup alors même que je lis aujourd'hui peu de romans jeunesse.

Mais Frigiel et Fluffy fait l'exception parce que lorsque je me plonge dans ces romans, c'est comme si je partais moi aussi à l'aventure dans le monde de Minecraft avec tout un langage qui lui est consacré.

Si vous ne connaissez pas encore cette série, je vous la conseille fortement surtout si votre enfant (comme le mien) est accro à ce jeu. Sachez aussi qu'une bande dessinée vient de paraître ce 15 novembre, Frigiel et Fluffy : Le mystère des pastèques perdues.


Même si je ne suis pas une adepte du jeu, je suis devenue accro aux livres et je suis très curieuse de voir aussi ce que peut donner cette BD. Si j'ai l'occasion de pouvoir la découvrir, j'en serai enchantée voire même comblée.

Le tome 4 de la série paraîtra quant à lui en mars 2018 et je suis déjà au taquet pour le lire.

Il y a également un calendrier qui est sorti tout début novembre et mon fils le lorgne déjà. On pourrait dire qu'ici c'est "Minecraft un jour, Minecraft toujours !" Surtout qu'il lit les romans à son rythme mais il se régale de savoir qu'il a un tome de reste dans sa petite PAL et dès qu'une nouveauté sort, il est le premier à me le dire !

Et vous ? Connaissez-vous cette saga ? Vous laisserez-vous tenter ? Je l'espère en tout cas 😃

mardi 14 novembre 2017

La face cachée de Ruth Malone

Auteur : Emma Flint
Editions : Fleuve Noir (octobre 2017)
Nbre de pages : 427


Présentation de l'éditeur :
1965. Une vague de chaleur déferle sur le Queens, banlieue ouvrière de New York, et plonge ses habitants dans un état léthargique. Un matin ordinaire, Ruth Malone, mère célibataire aux allures de star hollywoodienne, constate la disparation de ses deux enfants. 
Peu après, le corps de la petite Cindy est retrouvé abandonné sur un chantier, son doudou encore à la main. Lorsque, quelques jours plus tard, la dépouille de son fils, Frankie Jr, est découverte dans des conditions similaires, des voix accusatrices s'élèvent contre Ruth. 
De la voisine qui a toujours eu des doutes aux médias avides de scandale, tout le monde semble avoir quelque chose à lui reprocher. 
Mais qui est Ruth quand personne ne la regarde ? 
Cette " mère " dont les amants entrent et sortent de sa vie depuis des années et qui ne verse pas une larme devant les corps sans vie de ses enfants. 
Alors que presse, opinion publique et tribunaux condamnent Ruth avant l'heure, un seul homme va tenter de découvrir qui est vraiment cette femme : nouvelle Médée monstrueuse ou victime innocente ?


Mon avis :

Ce roman débute avec l'incarcération de Ruth Malone et les réminiscences qu'elle a et on bascule dans la fameuse année 1965 pendant laquelle ses enfants vont être assassinés alors qu'elle est divorcée et qu'elle les élève seule.

On sait donc, dès le départ, que Ruth Malone n'aura pas la clémence des jurés mais on ne sait pas non plus ce qui les a décidé à rendre un tel verdict.

Nous allons donc suivre cette histoire basée sur un fait réel (celui d'Alice Crimmins) et nous allons découvrir qui était cette femme que tout le monde accuse du meurtre de ses propres enfants.

J'avoue que je m'attendais à un roman plus porté sur l'enquête de ces meurtres horribles sur des enfants de 5 et 4 ans. Mais ce ne sera pas tout à fait le cas.

Bien sûr, l'enquêteur Devlin fera son boulot en interrogeant les témoins, en cherchant les indices... mais très vite on comprend que Ruth Malone est dans la ligne de mire de la police pour ne plus en sortir. Tout sera organisé pour qu'elle soit la coupable idéale.

Tout le monde se liera contre elle, à l'exception d'un journaliste, Pete Wonicke. Si au départ, cet homme mène ses investigations comme le souhaite son patron, il se rend compte aussi que Ruth Malone n'est pas la mère que la police veut bien le faire croire.

Derrière la carapace qu'elle s'est forgée, ne voulant pas montrer son chagrin et se cachant derrière le maquillage et les belles tenues, Ruth est une femme brisée.

Nous sommes dans les années 60 et une femme qui agit comme elle est très mal vue car quelle mère serait bien capable de laisser ses enfants seuls la nuit pour aller travailler ? Quelle mère amènerait chaque nuit un homme différent chez elle ? Quelle mère préfère être très bien apprêtée au lieu d'être effondrée ?

Ce roman est le procès tout tracé d'une mère qui n'aura jamais son mot à dire. Malgré tout ce qu'elle pourra expliquer, tout se retournera contre elle. A de nombreuses reprises, d'ailleurs, cette femme demandera à la police d'orienter ses recherches vers l'assassin de ses enfants plutôt que de l'accabler de torts qu'elle ne comprend pas...

Le roman est très bien écrit et très bien mené. Pourtant, j'aurais aimé plus de précisions et notamment sur cette fin que nous donne l'auteur. J'ai trouvé ça dommage car une note en fin de livre plus explicite aurait été encore plus intéressant sur une histoire aussi tragique.

Mais, comme je l'ai dit, l'ensemble est très bien construit et se lit très vite. On est vite happé par ce personnage très particulier qu'est Ruth Malone mais également des hommes qui l'entourent. Je ne regrette pas ma lecture et je ne peux que vous la conseiller.

lundi 13 novembre 2017

L'homme feu

Auteur : Joe Hill
Editions : JC Lattès (Juin 2017)
Nbre de pages : 610


Présentation de l'éditeur :
Personne ne sait exactement quand et où cela a commencé.
Sur le corps des hommes et des femmes de magnifiques tatouages apparaissent et brûlent plus ou moins violemment les individus qui les portent... Boston, Détroit, Seattle... sont frappés. Il n'existe pas d'antidote.
Harper est une infirmière merveilleusement bienveillante. Le même jour, elle découvre qu'elle est enceinte et qu'elle est touchée par le virus. Paniqué son mari fuit.
Et dans ce monde en ruines où des micros sociétés se créent et des milices d'exterminations traquent les malades, Harper va rencontrer l'Homme-feu capable de contrôler le feu intérieur qui consume les humains. Ensemble, ils vont tenter de sauver une société terrorisée où chacun est prêt au pire pour tenter de survivre.
Une fresque aussi profonde que fascinante sur l'homme face à ses peurs vertigineuses et à sa puissance de vie.


Mon avis :

J'ai enfin découvert Joe Hill avec son dernier roman et je peux déjà vous dire que ce ne sera pas mon dernier. J'ai Le costume du mort et Nosfera2 qui m'attendent sur ma liseuse depuis longtemps et je pense qu'ils ne vont pas trop traîner...

Le fils de Stephen King n'a rien à envier à son père ou en tout cas il peut lui dire merci pour son fabuleux héritage parce que Joe Hill est un écrivain à la hauteur de ce qu'est son père.

Mais attention, Joe Hill a son style à lui et l'histoire de L'homme feu ne ressemble aucunement aux romans de papa.

J'ai vécu pendant plus de 600 pages aux côtés de Harper et John dans une ambiance pesante parce que la pandémie qui fait rage sur l'ensemble du globe est à faire peur.

L'écaille du dragon s'attrape par contact à partir du moment où une écaille apparaît sur votre peau. En tout cas, c'est ce que l'on croit au départ... Vous devenez alors un infecté, un paria.

Lorsque Harper se rend compte qu'elle est malade, elle est enceinte de 10 jours et son mari, Jakob, terrorisé, la quitte pour revenir quelques jours plus tard avec la ferme intention d'abréger ses futures souffrances. Parce que cette maladie vous tue par auto-combustion au bout de quelques semaines, 4 mois au plus et les autorités ne savent pas du tout comment guérir de ces spores qui prennent place dans votre corps au fur et à mesure que le temps passe.

Harper n'a donc pas le choix : elle fuit pour sauver son enfant. Elle rencontrera John, le pompier qu'elle avait déjà vu dans un hôpital où elle travaillait. Avec Allie et Nick, John amène Harper dans un centre où d'autres infectés sont arrivés à gérer L'écaille de dragon mais une milice du feu s'est formée pour anéantir tous les infectés.

Et durant plus de 600 pages nous allons suivre Harper, John, Allie, Nick et compagnie dans cette atmosphère de mort, de doute, d'envie de vivre, de survivre et de mener à bien une grossesse qui pourrait mettre au monde un bébé déjà infecté...

Tout est mis en oeuvre pour que le lecteur ne lâche pas ce roman avec des personnages auxquels on s'attache, des chapitres très courts, et des explications sur cette maladie au fur et à mesure que l'on progresse et cette épée de Damoclès au-dessus de leur tête avec la milice du feu qui les traque...

J'ai passé un très bon moment avec ce roman même s'il m'a fallu près de 15 jours pour en venir à bout parce que les caractères étaient écrits tellement petits que je devais faire des pauses régulières.

Mais à aucun moment je n'ai eu envie d'abandonner ces personnages dans un contexte chaotique parce que je voulais savoir si Harper allait pouvoir mettre son enfant au monde. Parce que John me plaisait beaucoup même s'il reste en retrait du camp dans lequel il amène Harper. Parce que son histoire est géniale à découvrir.

L'homme feu est un thriller fantastique qui se laisse lire extrêmement bien. L'écriture est accrocheuse et très fluide et le côté fantastique pousse encore plus le lecteur à vouloir en savoir encore plus.

La fin m'a déconcertée et déçue parce que je ne m'y attendais pas du tout mais alors pas du tout du tout du tout. Du coup, je suis restée accrochée à mon livre en me disant que "non ce n'est pas possible !" et Bingo ! Joe Hill a frappé fort...

Je verrai bien une suite d'ailleurs parce que je trouve les dernières lignes très ouvertes... et ce serait trop bon que de retrouver certains personnages que j'aime beaucoup. Après avoir passé 15 jours avec eux, ce fût difficile de fermer ce roman mais je me dis que c'est pour mieux en découvrir un autre.

En bref, L'homme feu a été un excellent moment de lecture et une très bonne découverte. J'ai mis du temps avant de me décider à lire Joe Hill parce que j'avais peur que ça ne me perturbe trop, que cela ressemble trop à du Stephen King et finalement j'ai été comblée par ce que j'ai lu. Si vous aimez les thrillers fantastiques, je ne peux que vous conseiller ce titre et partir à la rencontre de personnes exceptionnelles atteintes d'une maladie étrange, angoisssante mais ô combien passionnante...

vendredi 10 novembre 2017

What light

Auteur : Jay Asher
Editions : Michel Lafon (octobre 2017)
Nbre de pages : 285


Présentation de l'éditeur :
Un premier amour inattendu.
Le poison de la rumeur.
Le récit d'une seconde chance.


Mon avis :

Le résumé est court voire même très court et donne finalement peu de précisions quant aux personnages et ce qu'il a pu arriver avant la rencontre.

Et c'est là tout l'intérêt de ce roman : s'y plonger sans rien en savoir dessus !

Et lorsque vous allez commencer à découvrir Sierra, ses parents, ce qu'est leur vie, vous allez vous laisser emporter par ce magnifique récit sur fond de fêtes de Noël.

Si j'ai trouvé le début un peu facile, simple et très young adult finalement, j'ai quand même réussi à me laisser porter par cette jeune fille de 15 ans qui va, contre toute attente, découvrir ce qu'est un amour véritable.

Malheureusement, il y aura un "mais"... et je n'en dirai pas plus.

Parce qu'il faut vraiment découvrir cette histoire qui m'a mise les larmes aux yeux, passé la moitié du roman.

Parce que j'ai pu enfin déguster un roman young adult en VF alors que cela faisait très longtemps que cela ne m'était pas arrivé.

Parce que j'ai adoré la plume de Jay Asher qui a su m'emporter dans les émois de cette adolescente mais surtout ses interrogations, ses doutes, ses envies, ses peurs face à une situation qui n'est pas du tout facile à vivre au quotidien.

Si j'ai trouvé la première partie du roman assez commune, je n'ai pas pu lâcher ce bouquin sur la seconde moitié au point qu'il m'était impensable d'aller me coucher avant d'avoir le fin mot de l'histoire.

Chapitre après chapitre, j'étais aux côtés de Sierra et je ne voulais pas la quitter.

Je la comprenais; j'étais triste pour elle, pour eux, pour tout ce que la situation a de désagréable et de terriblement injuste aussi pour diverses raisons.

J'étais cette maman qui aurait voulu que tout soit tellement plus simple...

J'étais aussi cette maman qui s'inquiétait vu la situation...

J'étais cette adulte trop raisonnable ou peut-être trop suspicieuse et anxieuse pour la suite ce qui me donnait un élan de plus en plus fort pour continuer encore et encore...

Mais j'étais aussi la lectrice qui voulait faire confiance à cette jeune fille qui grandit, qui apprend de ses erreurs peut-être mais surtout de ses convictions.

What light est un magnifique roman qui sera un de mes rares coups de coeur de cette année 2017 parce qu'il véhicule non seulement un message d'amour filial qui n'est pas toujours facile à gérer mais également et surtout avoir la faculté de pardonner et d'aller de l'avant quelque soit le passé que l'on traîne derrière nous.

Je n'avais jamais lu Jay Asher mais ce roman m'a donné très envie de découvrir son autre titre  13 reasons why ou alors son tout dernier roman Piper qui est sorti en octobre dernier en VO qui semble juste succulent. Non seulement sa plume est fluide et délicate mais il sait magnifiquement véhiculer les émotions de ses personnages au point de permettre au lecteur de s'imprégner d'une ambiance à la fois poignante et terriblement romantique. Je pense que le contexte de Noël y est aussi pour quelque chose avec ce roman et je ne regrette absolument pas ma découverte.


jeudi 9 novembre 2017

Le bonhomme de neige

Auteur : Jo Nesbo
Editions : Gallimard (2008)
Nbre de pages : 424


Présentation de l'éditeur :
Oslo, novembre 2004, la première neige tombe sur la ville. Dans le jardin des Becker, un bonhomme de neige fait irruption, comme sorti de nulle part. Le jeune fils remarque qu'il est tourné vers la maison et que ses grands yeux noirs regardent fixement leurs fenêtres. Dans la nuit, Birte, la mère, disparaît, laissant pour seule trace son écharpe rose, retrouvée autour du cou du bonhomme de neige... 
Dans le même temps, l'inspecteur Harry Hole reçoit une lettre signée «le bonhomme de neige» qui lui annonce d'autres victimes. Plongeant son nez dans les dossiers de la police, Harry met en lumière une vague de disparitions parmi les femmes mariées et mères de famille de Norvège. Toutes n'ont plus donné signe de vie le jour de la première neige... 
D'une sobriété étonnante, Harry Hole va se retrouver confronté, pour la première fois de sa carrière, à un tueur en série agissant sur le territoire norvégien et qui le conduira jusqu'au gouffre de sa folie...



Mon avis :

Voilà mon premier roman dans le cadre du challenge The Black November organisé par Séverine et il me tardait de le commencer parce que c'est un roman qui traînait dans ma liseuse depuis des siècles années et qu'il était plus que temps que je découvre cet auteur dont j'entends parler en bien.

C'est maintenant chose faite et ce que je peux dire c'est que cette lecture a été prenante, stressante par moments et qu'elle m'a donné envie de continuer à découvrir Jo Nesbo.

Dans ce thriller, j'ai eu la surprise de découvrir un inspecteur un peu hors norme, même si on en trouve de plus en plus dans les romans de ce genre aujourd'hui. En effet, Hary Hole est un ancien alcoolique qui se retrouve célibataire puisque sa compagne l'a quitté un peu plus d'un an auparavant.

C'est donc un homme blessé par la vie que j'ai découvert et j'avoue que bon nombre de fois j'ai bien cru qu'il allait replonger dans ses penchants alcooliques vu les situations dans lesquelles il était empêtré...

Ce que je peux vous dire c'est que dans cette enquête, on va avoir un Harry qui ne lâche rien, qui se mettra sa hiérarchie à dos mais qui va aller au bout de ses convictions.

Le lecteur doutera quand même un peu de cet homme, tout en le voyant progresser avec une efficacité bluffante.

Pourtant, rien n'est gagné parce que celui qui se fait appeler le bonhomme de neige sera bien difficile à trouver.

Les meurtres sont horribles puisqu'ils touchent des femmes mariées ayant des enfants. Pourquoi elles ? Qu'ont-elles de particulier ? Mais par la suite, d'autres meurtres auront lieu. Du coup, on se demandera quels sont les liens entre ces personnages...

J'ai eu un début de lecture très angoissant, me demandant si j'arriverai à le lire le soir avec des meurtres que l'on nous décrit et des neurones qui tournaient sans arrêt, me laissant imaginer le pire.

Et puis, petit à petit, je me suis placée dans l'enquête; j'ai eu moins "peur" que prévu. Je rentrais dans un thriller finalement assez classique et c'était très bien.

Le livre est scindé en plusieurs parties et certains chapitres feront découvrir au lecteur ce qui a pu se dérouler dans le passé pour mieux appréhender ce qu'il se passe dans le présent.

Arrivée à la moitié du roman, j'ai commencé à avoir des doutes sur un des personnages et j'étais quasi persuadée d'avoir trouvé le coupable et je ne m'étais pas trompée. Mais l'auteur m'a mis des doutes parce qu'il ose nous mener en bateau et cela aurait pu marcher... J'ai vraiment douté... mais je me méfiais aussi de ce que Jo Nesbo me racontait... J'y allais sur la pointe des pieds, me demandant s'il ne voulait pas me berner...

Du coup, lorsque la révélation finale est arrivée, je n'ai pas été plus surprise mais franchement le thème que l'on aborde ici est vraiment très intéressant au point que j'ai fait quelques recherches par la suite et c'est juste hallucinant, impensable aussi.

En bref, Le bonhomme de neige a été une très bonne lecture avec laquelle j'ai passé un bon moment. L'écriture m'a beaucoup plu, avec une fluidité et une addiction qui a fait que j'ai lu rapidement ce titre. Le personnage de Harry m'a donné très envie de le retrouver dans les autres titres qui auront suivi Le bonhomme de neige et plutôt que les précédents. Si vous n'avez jamais lu cet auteur, je vous le conseille surtout qu'en le lisant dans la période hivernale vous êtes encore plus en accord avec le roman. Et oserai-je dire : méfiez des bonhommes de neige ?

lundi 6 novembre 2017

La brume en août : l'histoire vraie d'Ernst Lossa

Auteur : Robert Domes
Editions : La Belle Colère (octobre 2017)
Nbre de pages : 346


Présentation de l'éditeur :
Allemagne, 1933. Ernst Lossa vient d'une famille de Tziganes. Les services sociaux l'arrachent à sa famille et le placent dans un orphelinat. Là, le jeune enfant se débat entre les promesses de revoir ses parents et la difficile adaptation à son nouvel environnement. Quoi qu'il fasse, il est jugé comme un enfant à problèmes car ce qui plane sur lui, c'est le regard des adultes qui le jugent " issu d'une race inférieure ". Il sera transféré plusieurs fois d'institution en institution, jusqu'à être interné dans un hôpital psychiatrique. Commence alors son court voyage vers la mort. Cet enfant, parfaitement sain de corps et d'esprit, gentil, résilient, ne pourra jamais comprendre cette grande faute qu'on lui reproche. 
Après des années de recherches, Robert Domes tisse sur son destin et en son hommage un récit aussi beau que poignant, qui illustre parfaitement une face peu connue de la nazification des esprits dans l'Allemagne des années 1930. Un scandale historique qui aura été largement ignoré à Nuremberg, comme un dossier perdu dans les ténèbres de la Seconde Guerre mondiale.


Mon avis :

Ce roman est arrivé spontanément dans ma boîte aux lettres mais vu le thème dont il était question j'étais à la fois ravie et un peu angoissée de lire cette biographie d'un enfant de 14 ans, assassiné par les nazis pendant la guerre.

J'ai lu ce livre en un peu plus d'une journée. Une journée durant laquelle j'ai été aux côtés de Ernst pendant dix années.

Dix ans où il va être ballotté d'orphelinat, en maison de correction puis en hôpital psychiatrique.

Dix ans où il aura l'espoir que son père vient le récupérer un jour ou l'autre.

Dix ans durant lesquels, nous lecteur, savons qu'il ne sortira pas vivant des murs de l'hôpital.

Pourtant, loin d'être Tzigane, Ernst Lossa était d'une famille Yéniche mais le statut de commerçant ambulant de son père, les classera dans une catégorie à éliminer. Ernst n'aura aucune chance.

Cette chance tourne d'ailleurs le jour de ses quatre ans alors que son père est absent du domicile et sa mère très malade. Les conditions de vie sont telles que les services de l'enfance sont appelés pour récupérer les enfants Lossa.

Ernst est l'aîné et sera le seul à être assassiné. Ses deux soeurs auront permis à l'auteur, grâce à leurs témoignages, d'apporter une certaine lumière sur ce qu'il s'est passé dans leurs vies.

Je n'ai pas vraiment envie de vous dire comment était Ernst. Il faut vraiment le découvrir par vous-même. Mais d'un petit garçon très vif et affectueux, il est aussi doté d'un caractère indépendant, ne se laissant aucunement dicté sa conduite. Le larcin fait aussi partie de lui...

C'est tout ce que vous saurez de ce garçon que j'ai beaucoup aimé découvrir à travers une écriture qui était loin de me laisser larmoyante ou le coeur serré.

Robert Domes a parfaitement dosé son écriture dans un ouvrage extrêmement sensible et même si certains passages sont durs, l'ensemble, d'une certaine manière, permet au lecteur d'endurer ce calvaire avec plus de facilité que prévu.

Je ne m'attendais pas du tout à le lire aussi facilement, sans avoir la gorge nouée et les larmes aux yeux.

La façon dont les nazis "l'euthanasie" est tout simplement indigeste. Ernst était un gamin de liberté, qui ne rêvait que de liberté avec son père, ses soeurs. Les petits vols qu'il faisait n'étaient pour lui que minimes et représentaient des trésors qu'il ne pouvait pas obtenir autrement.

Mais aux yeux des nazis, il était un "inéducable", un "asocial". Son avenir était tout tracé... 

Si vous êtes comme moi et que vous avez envie de découvrir un nouvel ouvrage sur cette période bien sombre de l'Histoire, vous pouvez largement vous pencher sur le cas d'Ernst Lossa. Sa biographie menée comme un roman par l'auteur est terriblement bien écrite et organisée. Vous suivrez Ernst pendant 10 ans. Vous apprendrez à le connaître et vous vous y attacherez sans le vouloir.

Le plus dur sera juste lorsque vous fermerez ce livre. Alors même que je n'avais pas versé une larme pendant ma lecture, lorsque je l'ai eu terminée et que j'ai repensé à tout ce qu'il avait vécu pendant une décennie, je n'ai pas pu me retenir. Mon coeur de maman a pleuré.

En bref, La brume en août est une biographie sublime pour que le cas Ernst Lossa soit connu du plus de grand nombre parce que son seul défaut était d'être Tzigane.

Les Editions La Belle Colère éditent des romans percutants et La brume en août ne fera pas exception.

dimanche 5 novembre 2017

La fille qui avait bu la lune

Auteur : Kelly Barnhill
Editions : Anne Carrière (octobre 2017)
Nbre de pages : 361


Présentation de l'éditeur :
Chaque année, les habitants du Protectorat abandonnent un bébé en sacrifice à la redoutée sorcière des bois. Ils espèrent ainsi détourner sa colère de leur ville prospère. Chaque année, Xan, la sorcière des bois, se voit contrainte de sauver un bébé que les fous du Protectorat abandonnent sans qu'elle ait jamais compris pourquoi. Elle s'emploie à faire adopter ces enfants par des familles accueillantes dans les royaumes voisins. Mais cette année, le bébé en question est différent des autres : la petite a un lien étrange avec la lune et un potentiel magique sans précédent. Contre son gré, Xan se voit obligée de la ramener chez elle et de persuader ses amis réticents d'élever cette enfant pas comme les autres. Ils la baptiseront Luna et ne tarderont pas à en devenir gâteux. Xan a trouvé comment contenir la magie qui grandit à l'intérieur de la petite, mais bientôt approche son treizième anniversaire, et ses pouvoirs vont se révéler...


Mon avis :

Que cette lecture a été belle à découvrir et enchanteresse dans son ensemble. Déjà, je peux vous conseiller de vous y jeter dessus. Et voici pourquoi.

Déjà, l'écriture est une poésie à elle seule. L'auteur a su me faire retrouver mon âme d'enfant avec une narration tellement fluide et magique que j'étais véritablement enchantée par son récit. Et lorsque je parle d'être "enchantée" ce n'est pas seulement d'être ravie de le lire mais vraiment être prise dans une sorte de magie que je n'aurais pas cru au départ.

Ensuite, j'ai fait la connaissance des personnages auxquels je me suis beaucoup attachée et notamment Xan, la bienveillante sorcière qui va tout faire pour trouver des familles aux enfants abandonnés, à Luna qu'elle va recueillir et garder mais également Glerk, le monstre du marais, ainsi que Fyrian, un dragon enormus qui a du mal à grandir... A eux s'ajouteront bien sûr les habitants du Protectorat avec notamment Gherland le Grand Ancien, qui est à la tête du Protectorat et qui est l'initiateur du sacrifice annuel, Antain, son neveu, qui devrait prendre sa relève...Et puis, il y a cette femme à qui on enlève son enfant... Et puis tant d'autres que je vous laisserai le soin de découvrir.

Le livre va être organisé en deux parties bien distinctes : celle d'abord où Xan récupère le bébé et où on va la voir grandir, mais surtout la raison de son enchantement et de ce potentiel magique qu'elle va avoir avec la lune.

On va alors suivre Xan dans sa façon d'élever ce bébé et de la garder cacher pour que cette magie ne se voit pas aux yeux des différents habitants. 

Et puis, il y a la seconde moitié où Luna atteint ses 13 ans et où sa magie se révèle à elle...

Il va y avoir tout un puzzle qui va se mettre en place après que chaque pièce ait été dévoilée au lecteur, petit à petit, durant la première moitié du roman.

Et c'est juste un récit magnifique que nous offre Kelly Barnhill qui nous plonge dans un univers fascinant et accrocheur.

J'avoue quand même qu'un petit passage vers le milieu va sembler un peu long avant que l'action se remette vraiment en place mais ce roman n'est pas non plus un roman qui bouge beaucoup.

Bien sûr qu'il va y avoir des moments où Xan, Glerk, Luna, Fyrian et d'autres auront des missions à accomplir par rapport à la compréhension de ces sacrifices annuels mais à d'autres le récit est plus calme et pourtant il se passe tellement de choses... magiques.

Et c'est exactement ça qui rend la lecture addictive même pour les adultes et les Editions Anne Carrière ont vraiment trouvé là une pépite qui vaut le détour et qui fera un excellent cadeau pour Noël à venir, par exemple.

En bref, La fille qui avait bu la lune a été une magnifique découverte que je ne regrette pas d'avoir faite. Ce serait vraiment dommage pour vous de passer à côté.

jeudi 2 novembre 2017

La galerie des jalousies (T1)

Auteur : Marie-Bernadette Dupuy
Editions : Calmann-Levy (Septembre 2017)
Nbre de pages : 600


Présentation de l'éditeur :
1920. Sur le site minier de Faymoreau en Vendée, un coup de grisou a provoqué l’effondrement d’une galerie. Apprenant la tragédie, Isaure Millet, la fille des métayers du château, s’est précipitée sur les lieux. Thomas Marot, l’homme qu’elle aime depuis toujours, fait partie des mineurs pris au piège. Les secours s’activent. Thomas est sauvé mais le soulagement d’Isaure est de courte durée : le jeune homme est déjà fiancé à une ouvrière polonaise. Comment pourra-t-elle se résoudre à renoncer à lui ?
Les suites de la catastrophe prennent une tournure inattendue: l’une des victimes retrouvées sans vie au fond de la mine a, en fait, été assassinée d’une balle dans le dos… L’enquête bute sur le mutisme des témoins. La belle Isaure, qui lutte pour dissimuler les sentiments qu’elle voue à Thomas, en sait-elle plus qu’elle ne prétend ? Quel secret cache la petite communauté de gueules noires ?


Mon avis :

Dans ce roman mi-historique mi-policier, nous allons faire la connaissance de bons nombres de personnages auxquels on s'attache... ou pas. 

Il en sera ainsi, notamment, pour Thomas, jeune homme de 24 ans, minier et fiancé à Jolenta, une jeune polonaise de 20 ans et enceinte de surcroît. 

A eux, s'ajouteront leur famille respective mais également la famille Millet et notamment Isaure, 18 ans et destinée à devenir la nouvelle maîtresse d'école de Faymoreau. 

Isaure et Thomas ont une histoire particulière. Lui la considère comme une véritable sœur depuis qu'il l'a connue à l'âge de 10 ans. Elle ne voit en lui que l'homme de sa vie. Un amour fraternel n'est pas compatible avec ce qu'elle ressent. C'est beaucoup plus fort que ça. 

Le roman débute avec un accident qui surgit dans la mine à la suite d'un coup de grisou. Thomas, Piotr (le frère de Jolenta âgé de 14 ans) et d'autres mineurs sont coincés dans la mine, choqués, gravement blessés voire même morts. 

Lorsque les secours arrivent à les sortir de leur enfer, il s'avère que le porion (maître mineur) qui est mort dans cet accident ne l'est pas vraiment pour cette raison. Il a été assassiné par une balle dans le dos. 

L'inspecteur Justin Devers sera amené à découvrir qui est le coupable de ce meurtre et pourquoi il a été perpétré. Pendant les interrogatoires qu'il va mener, il fera la rencontre de la fameuse Isaure dont le regard, l'intelligence et la franchise le mettent dans tous ses états... 

Avec ce premier tome, on place complètement les personnages et les relations qu'ils ont entre eux depuis pas mal d'années. 

Petit à petit le lecteur apprend à les connaître et se fait une opinion pour aiguisée des uns et des autres. 

L'enquête est aussi intéressante à suivre dans ce site où les mineurs se serrent les coudes et où il est impensable que l'un d'entre eux ait voulu la mort de leur porion. Du coup, voir comment Justin Devers mène ses interrogatoires pousse le lecteur à toujours en vouloir plus. 

Il en est de même avec la relation particulière entre Thomas et Isaure. Si pour ce dernier, qui va se marier et être papa, tout est clair, ce n'est pas du tout le cas d'Isaure qui aura un caractère impossible à supporter pour le lecteur pendant une bonne partie du roman. 

Honnêtement, je n'ai pas du tout aimé ce personnage au début et il m'a fallu un peu de temps pour comprendre ses changements d'humeur et de position en découvrant ce qu'avait été sa courte vie dans sa famille. Je ne dévoilerai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte pendant votre lecture. 

Jolenta ne sera pas en reste puisque d'une femme soit-disant calme et posée en toute circonstance, on la découvrira bien différente lorsque les situations vont se tendre... 

Avec la famille Marot, on va découvrir l'amour parental dans toutes ses formes et notamment celui de la mère qui s'attache à tout son petit monde qu'il s'agisse de ses fils, ses filles ou Jolenta et Isaure. C'est une femme que j'ai beaucoup aimé par son altruisme. Mais dans cette famille, il y a aussi une enfant malade, Anne, dont l'histoire est magnifiquement racontée ici et fort touchante. 

Du coup, vous comprendrez qu'entre les histoires de Thomas/Isaure/Jolenta, l'enquête de l'inspecteur Devers et la petite Anne que l'on découvre petit à petit, je n'ai pas pu lâcher ce roman de plus de 600 pages que j'ai fini en 3 jours. 

Ce fut une lecture prenante, passionnante par moment même si à d'autres j'étais exaspérée par Isaure. C'est un personnage qui est très changeant et on ne sait pas vraiment sur quel pied dansé avec elle. 

La fin m'a touchée et en même temps fort étonnée au point que je suis ravie d'avoir le tome 2 dans ma PAL que je compte bien lire ce mois-ci et rapidement tant qu'à faire. 

Je suis très curieuse de voir ce que va donner la suite des histoires entre les personnages et si Isaure, notamment, va évoluer voire même changer dans le bon sens. 

En bref, si vous aimez les romans historiques et policiers avec des personnages hauts en couleurs qui vous donnent envie de les découvrir par tout ce qu'ils cachent ou espèrent dans leur vie, n'hésitez pas à vous lancer dans La galerie des jalousies qui est très prenant, même si j'ai eu un peu de mal avec l'écriture au départ. Il m'a fallu un peu de temps avant de m'adapter à un style un peu alambiqué mais qui, au final, colle parfaitement à l'époque, aux mœurs et surtout aux personnages dépeints par Marie-Bernadette Dupuy.

mercredi 1 novembre 2017

La montagne entre nous

Auteur : Charles Martin
Editions : Presses de la Cité (Octobre 2017)
Nbre de pages : 380



Présentation de l'éditeur :

Elle s’apprête à se marier, il est attendu le lendemain à l’hôpital pour pratiquer une opération délicate. Leur avion s’écrase. Ils doivent parcourir 75 kilomètres par -35 degrés pour rejoindre la civilisation. Tout les sépare. Et pourtant.


Mon avis :

J'aurais dû vous faire cet avis bien plus tôt mais internet avait décidé de m'arracher les cheveux depuis deux jours. C'est donc avec plaisir que je vous dis aujourd'hui que si vous n'avez pas encore lu ce roman, c'est le moment d'y remédier.

Je l'ai commencé sans avoir forcément d'a priori mais espérant que cette histoire, amenant cet homme et cette femme à se retrouver seuls dans un environ très hostile, n'allait pas se transformer en romance indigeste.

Je pense que l'auteur a dû entendre mes prières parce que si vous pensez avoir une romance vous allez être déçu.

Ce livre porte vraiment sur les efforts que vont faire deux accidentés d'un crash pour revenir à la civilisation sans trop de séquelles.

Et lorsque l'on se rend compte de ça, on dévore le bouquin; on ne peut plus le lâcher parce que Ben est un homme tellement sensible et prêt à tout pour leur sauver la vie à tous les deux (mais également au chien Tank qui sera leur compagnon d'infortune) que forcément vous allez vous y attacher.

Ashley, elle, fait office de femme forte à l'humour cinglant. Mais c'est ce qui plaît à Ben. Cela lui permet de ne pas baisser les bras et d'aller toujours de l'avant.

Ashley est gravement blessée suite au crash et soyons honnête si Ben n'avait pas été un brillant chirurgien orthopédique ayant pour passion la course et les balades en haute-montagne, elle n'aurait pas résister très longtemps au froid, à la neige...

Oui Ashley, dans son malheur, a du bol. Elle qui pensait pouvoir assister à son mariage prévu deux jours plus tard en prenant ce petit coucou parce que leur avion a été annulé suite à une tempête de neige qui faisait rage, se retrouve dans de beaux draps...

Heureusement, Ben est un véritable gentleman, un peu MacGyver (les vieux de ma génération comprendront...), et la lectrice que je suis en a été ravie.

J'ai vécu aux côtés de Ben et Ashley une aventure extraordinaire, prenante mais aussi angoissante.

Je me suis régalée et je n'en dirai pas davantage pour ne pas trop en dire.

Si vous aimez les romans d'aventure, foncez !

Si vous aimez les romans où un homme et une femme se côtoient sans forcément que cela entraîne du sexe, foncez !

Si vous aimez les romans qui vont vous mettre les nerfs à rude épreuve vu tout ce que Ben et Ashley vont devoir surmonter, foncez !

J'ai d'ailleurs été tellement prise par la lecture que je l'ai mangé en une journée et que j'ai eu l'envie subite de vouloir voir le film. En règle général, je ne le fais pas parce que je sors toujours déçue des salles noires. Avant de claquer mon argent dans les salles obscures, je suis quand même allée voir la bande annonce et là j'ai hurlé au désespoir par les différences que je relevais déjà... Du coup, non non et re-non je n'irai pas voir ce film et je garderai en tête ce magnifique roman écrit par Charles Martin dont c'est le premier roman traduit en France, en espérant que ce ne sera pas le dernier, vu que La montagne entre nous a été quand même édité en 2010 en VO !!! Heureusement pour nous, pauvres français, que les Editions Presses de la Cité se sont penchés sur cette pépite que je vous conseille fortement.