lundi 30 janvier 2012

Les complaisances du coeur

Auteur : Belva Plain
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 307

Présentation de l'éditeur :
Quand le grand vent de liberté des années soixante-dix envoie valser les traditions et les secrets bien gardés de toute une famille... Le dernier roman de Belva Plain, la reine de la saga familiale. A trente ans, Laura McAllister ne sait plus où elle en est. Investie dans une carrière qui la comble, elle est mariée à un homme qui la préférerait femme au foyer, et doit subir les foudres de sa mère, qui a une vision de la femme pour le moins conventionnelle. Sa rencontre avec Nick va venir tout chambouler. Au contact de ce beau photographe, Laura se sent pousser des ailes. Enfin, elle s'avoue ce qu'elle se cache depuis si longtemps : non, son mariage ne la rend pas heureuse, c'est en femme libre qu'elle veut désormais s'épanouir. Mais ce que Laura ignore, c'est que, pour s'affranchir du carcan McAllister, elle va devoir faire face aux zones d'ombre du passé maternel. Aura-t-elle le courage de briser les tabous familiaux et d'en assumer les douloureuses conséquences ?

Mon avis :

Je ne connaissais pas Belva Plain avant que je reçoive cet ouvrages des Editions Belfond que je remercie pour la découverte.

Cela dit, ce genre d'ouvrage n'est pas ce que je préfère aujourd'hui. Avec l'âge et même si ça se lit bien, j'ai du mal à y trouver mon bonheur.

J'ai suivi ici les aléas qui se produisent dans les vies des familles Stern et McAllister et si j'ai eu du mal à m'insérer dans ces familles pour vivre pleinement ma lecture, j'avoue que le personnage de Laura est celui qui m'a quand même le plus touchée, même si par un certain coté elle m'a aussi exaspérée.

Cette femme trentenaire, mariée depuis dix ans et mère au foyer, va petit à petit réaliser que son quotidien n'est plus celui qui lui convient. Elle va donc bouleverser sa vie mais aussi celle de son entourage. Forcément, cela ne plaira pas à tout le monde et si certains la soutiendront, d'autres par la différence de génération, notamment, vont tenter de remettre les pendules à l'heure. On vivra une véritable confrontation entre deux êtres qui s'aiment mais ne se comprennent pas et les heurts vont être nombreux.

Si j'ai aimé voir Laura évoluer tout au long de l'ouvrage, ses interrogations et ses doutes m'ont aussi agacée. Etant moi d'une nature fonceuse lorsque j'ai pris une décision, la voir faire machine arrière ou hésiter sur ce qu'elle envisageait de faire parce que son mari ou sa mère tentait de la raisonner (entendons-nous pour eux c'était chambouler leur petite vie tranquille), cela m'exaspérait.

J'avais l'impression de faire du surplace. Vouloir changer sa vie et surtout bousculer les conventions n'a rien d'évident mais le doute incessant ne fait vraiment pas avancer les choses non plus.

Etant donné que l'on se situe ici dans les années 1980, je peux comprendre que les réactions n'étaient pas les mêmes qu'à l'heure actuelle. Mais que cela dure trop dans l'ouvrage, cela a essoufflé la lectrice que j'étais.

Ma lecture a donc été plus fastidieuse qu'intéressante et le secret lié à la mère de Laura ne m'a pas permis de pallier à ce sentiment d'exaspération sur le reste.

Je ne dis pas qu'il n'est pas intéressant pour celles qui aiment ce genre de littérature surtout que le style est fluide, que l'on vit à travers tous les personnages puisque l'auteur donne le point de vue de chacun d'eux sur les situations qui se présentent et que ça se lit vite. Malheureusement, ce n'est pas pour moi.

mercredi 25 janvier 2012

De coeur inconnu

Auteur : Charlotte Valandrey
Editions : Cherche Midi (2011)
Nbre de pages : 332

Présentation de l'éditeur :
En 2005, Charlotte Valandrey révèle dans L'Amour dans le sang sa séropositivité depuis l'âge de 17 ans et sa greffe cardiaque récente, le remplacement de son coeur passionné, éreinté : "C'est l'histoire d'une femme qui aima tellement qu'elle eut besoin d'un autre coeur..." Un mois après la parution de ce livre, Charlotte reçoit une lettre anonyme : "Je connais le coeur qui bat en vous, je l'aimais..." Ces mots, qui pourraient sembler fous, la bouleversent alors qu'elle est en proie à des cauchemars récurrents, des sensations impérieuses de déjà-vu et des changements intérieurs surprenants. C'est le début d'un étrange parcours pour Charlotte qui veut comprendre pour se libérer d'une présence qu'elle ressent intimement. Y a-t-il vraiment une autre vie en elle ? Un voyant troublant, un cardiologue amant, une psychanalyste rationnelle et un professeur figé dans le secret médical vont tenter de lui répondre. En quête de vérité, Charlotte, mère battante, femme joyeuse qui connaît le prix de la vie, nous entraîne avec elle dans un voyage initiatique captivant qui, des mystères de la mémoire cellulaire aux errances du coeur, la mènera peut-être vers ce port lumineux, but ultime de sa vie, l'amour rêvé, l'amour immense.

Mon avis :

J'ai lu ce document après avoir vu l'émission présentée par Sophie Davant sur France 2, "Toute une histoire". C'était en novembre dernier et j'avais été hyper intéressée par le témoignage de Charlotte Valandrey.

Du coup, lorsque ma maman m'a proposé de lire ce livre, je n'ai pas pu résister et après lecture je dois bien avouer que cette actrice a une force mentale incommensurable. Je ne la connaissais pas plus que ça en tant qu'actrice mais la façon dont elle nous narre son histoire est tout simplement sublime.

On va suivre Charlotte de 2005 jusqu'en 2009 et elle va expliquer dans un style simple mais fort et bourré d'humour ce que fût sa vie depuis sa transplantation cardiaque.

Je la voyais en train de tout me raconter dans mon salon, confortablement installées, elle et moi, dans mon canapé. Je l'écoutais avec attention, parfois avec le sourire aux lèvres et à d'autres moments avec les larmes aux yeux.

Ce n'est pas seulement la vie d'une greffée qu'elle nous raconte mais aussi et surtout celle d'une femme et d'une mère qui fait tout pour vivre normalement, dans la mesure où son coeur le lui permet. Elle met en avant ces rêves hallucinants qui se produisent depuis sa transplantation et toute la volonté qu'elle va mettre pour tenter de retrouver le nom de son donneur.

Je ne connaissais pas du tout le phénomène de "mémoire cellulaire" mais j'avoue qu'après l'émission et surtout la lecture de ce livre mais également des recherches effectuées sur le net, on peut se poser tout un tas de questions.

Le livre parle donc de cette recherche mais pas que. Charlotte explique aussi son quotidien d'actrice porteuse du virus VIH et des difficultés qu'elle rencontre depuis sa contamination pour trouver du boulot dans le showbizz. Les refus, les attentes, les doutes. C'est son lot quotidien mais elle refuse de se laisser aller. Elle doit se battre pour elle mais aussi et surtout pour sa petite Tara, sa fille.

Je n'aurais jamais pu croire que c'était aussi difficile pour un acteur de trouver du boulot parce qu'il était contaminé. L'anecdote sur un mec qu'elle rencontre et avec qui elle passe un "bon moment" et qui lui fait une remarque totalement déplacée le lendemain, m'a fait bondir au plafond. Parfois, on peut se demander si nous sommes bien au XXIème siècle !

Mais c'est toujours avec une foi évidente en la vie, en l'amour et avec un humour excellent qu'elle se raconte. Charlotte Valandrey est une femme forte, qui prend sur elle et qui va de l'avant. Ce que je vais retenir de son livre : vivre sa vie au jour le jour et profiter de chaque instant en oubliant que le temps passe pour mieux l'apprécier. C'est une véritable leçon de vie qu'elle nous donne et ça vaut le coup de le lire.

Un petit mot pour Charlotte Valandrey : merci beaucoup pour votre courage, votre amour, votre foi en la vie et votre force.

lundi 23 janvier 2012

Les monarchies divines (T4)

Titre : Le second empire
Auteur : Paul Kearney
Editions : du Rocher (2006)
Nbre de pages : 279

Présentation de l'éditeur :
L'hiver, cruel et sinistre, s'est abattu sur le monde, comme si le printemps ne devait plus jamais revenir. Les prophéties d'Honorius, jadis rejetées comme divagations d'un ermite dément, semblent se concrétiser. L'Eglise ramusienne étend sa mainmise sur l'ensemble de la Normannie. Mais dans les rangs mêmes de la hiérarchie ecclésiastique, certains commencent à douter de l'aspect moral de sa cause... Pendant ce temps, à l'est, la dernière armée de Torunnie campe devant les murs de sa capitale. A l'ouest, le roi Abeleyn s'efforce de garder la main sur son royaume rebelle et en ruine. La guerre contre les Medruks poursuit son cours impitoyable et sanguinaire. Enfin, revenu de son interminable voyage, le Balbuzard Gabrionien vient de jeter l'ancre dans le port de la vieille Abrusio. De la fière expédition n'ont survécu qu'une poignée de malins en état de choc, mais ils ne rentrent pas seuls : des confins de l'Ouest, une chose les a accompagnés dans la cale du navire...

Mon avis :

Avant-dernier tome de cette saga et je peux vous assurer qu'on en redemander une fois cet ouvrage fermé.

Ici, nous suivons plusieurs fronts :
  • le retour d'Hawkwood, Murad et Bardolin en Normannie mais sans pourtant que leur voyage vers l'Ouest leur ait laissé des séquelles...
  • la préparation de la confrontation finale entre Torunniens et Medruks et pour ce faire Paul Kearney nous baladera en divers lieux pour suivre les stratégies guerrières qu'adopteront Corfe, d'un côté, et Aurungzeb, de l'autre.

Des révélations seront faites; des têtes vont tomber; des espoirs vont se poursuivre mais tout n'est pas réglé pour autant.

L'auteur garde précieusement en réserve le problème des lycanthropes même si leur chef, Aruan, fait enfin son apparition ici. On le découvre un peu mais il fait froid dans le dos.

L'intrigue, à la fin de l'ouvrage, perdure donc même si du point de vue politique et religieux tout est quasiment réglé.

Les personnages sont toujours autant attachants et fascinants qu'au début de ma découverte de cette série.

Encore une fois, je me suis délectée de cette lecture où j'ai pu suivre Corfe et la reine Odelia mais où j'ai surtout découvert un personnage non négligeable et d'une combativité sans borne : Héria.

Je ne vous dévoilerai pas qui elle est pour ne pas spolier l'ensemble de la saga mais ce qui se passe dans cet opus m'a fait frémir de tristesse même si je m'y attendais un peu.

Autant dire qu'il me tarde de poursuivre avec l'ultime tome, Les vaisseaux de l'Ouest, pour savoir comment tout ça va se terminer. Je me pose encore tout un tas de questions et j'espère que je ne serai pas déçue par la fin.


Ce livre entre dans le cadre du challenge "Les mondes imaginaires" d'Aymeline.
2 / 5 ou 8

dimanche 22 janvier 2012

La part des ténèbres



Auteur : Stephen King
Editions : Pocket (1997)
Nbre de pages : 541

Présentation de l'éditeur :
Tu croyais pouvoir te débarrasser de moi. Tu pensais que avec un enterrement bidon pour mes fans et pour la presse, tout serait réglé. Tu te disais : " Ce n'est qu'un pseudonyme, il n'existe même pas. " Tu te disais : " Fini George Stark, maintenant consacrons-nous à la vraie littérature... " Pauvre naïf ! Ça a dû te faire un choc quand tu as vu la fausse tombe grande ouverte, hein ? Et cette série de meurtres abominables ? Exactement comme dans nos romans ! Sauf que, cette fois c'est réel, bien réel. Non, ne t'imagine pas que tu vas pouvoir te débarrasser si facilement de moi. Je suis ton double, ta part de ténèbres... Et j'aurai ta peau !

Mon avis :

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de Stephen King et quand Fleurdusoleil a lancé une lecture commune sur cet ouvrage, je n'ai pas hésité avant de m'inscrire d'autant que ce livre était dans ma PAL.

Si globalement l'histoire m'a plu, je n'ai pas trouvé non plus que l'ouvrage était exceptionnel. Ce n'est pas le meilleur de l'auteur même s'il est d'une noirceur terrible et qu'il est déroutant pour le lecteur.

On se retrouve confronter ici à l'image ténébreuse de Thad Beaumont, écrivain et professeur d'université, que lui renvoie George Stark, pseudonyme que Thad s'était donné pour écrire des ouvrages plus sombres que ce qu'il faisait sous son nom propre.

Stephen King va donc jouer sur bon nombre de points ce qui mettra en déroute ceux chargés des enquêtes à la suite de différents meurtres particulièrement atroces, tous liés à ces "fameux" auteurs.

On découvre comment Thad est venu à créer cet auteur fictif qui a pris une part importante dans sa vie et pourquoi il a décidé de mettre un terme à son pseudonyme.

Stephen King va aussi mettre en avant, et ce dès le prologue, les liens qui unissent "ces deux auteurs". Pour comprendre pourquoi je parle de deux auteurs distincts alors que Thad et  George ne sont qu'une seule et même personne puisque George est le pseudonyme de Thad, vous devrez lire le livre.

Oui je sais, tout cela a l'air bien compliqué voire même totalement déluré et je peux vous assurer que du début à la fin vous vous demanderez si tout cela est bien logique.

Mais non, ici rien ne l'est. C'est du Stephen King pur et dur. Il n'y a aucune logique dans cet ouvrage et pourtant tout est façonné de telle sorte que le lecteur y croit jusqu'au bout.

C'est tout simplement fascinant sinon impressionnant de lire la façon dont l'auteur tisse la trame de son intrigue sur une donnée scientifique qui ne m'était pas inconnue.

Ce qui m'a le plus plu c'est le portrait si machiavélique de George, prêt à tout pour devenir un être réel à 100%. Peu importe ce que cela entraîne. Il est d'une atrocité effrayante et en même temps je me suis surprise à ressentir de la compassion, de l'empathie pour ce personnage. Même si on peut largement le qualifier de "monstre".

Stephen King use toujours d'une plume exceptionnelle pour faire frémir son lecteur même si ce fût moindre que dans d'autres de ses ouvrages (je pense notamment à Shining qui reste l'ouvrage qui m'a le plus marquée).

Ici, j'ai un peu tiqué sur le début du roman à cause des vulgarités qui fusaient mais cela se tasse par la suite et la lecture devient moins lourde, plus fluide.

Même si pour moi ce ne fût pas un coup de coeur, je suis ravie d'avoir fait cette lecture qui m'a permis de me replonger dans l'univers si fascinant de Stephen King.

Les personnages principaux, Thad et George, sont si opposés et pourtant si semblables que l'on se pose tout un tas de questions et qu'il est difficile de s'arrêter de lire. Et puis, entre nous, lorsque vous aurez lu cet ouvrage, vous ne verrez plus les moineaux de la même manière...

Voyons maintenant ce que mes acolytes de lecture en ont pensé : Gr3nouille2010, fleurdusoleil, Angelebb, Luucil, Wolna.

jeudi 19 janvier 2012

La prophétie

Auteur : Adeline Neetesonne
Editions : Terriciaë (2011)
Nbre de pages : 239

Quatrième de couverture :
Depuis qu'elle est tombée gravement malade, Léa s'est enfermée dans une vie solitaire et monotone, jusqu'au jour où un mystérieux inconnu se présente à sa porte. Elle découvre alors un monde aussi séduisant qu'effrayant, peuplé de vampires. La jeune femme se retrouve alors mêlée à des querelles ancestrales, guidée et protégée par son amant, James, qui, pour la sauver, finit par la transformer en vampire. Mais, alors qu'elle croit avoir trouvé la paix, elle doit affronter le maître des vampires, le tyrannique duc de Marlow, dont le seul but est l'asservissement de tous ses sujets.

Mon avis :

Lorsque l'auteur m'a contactée pour savoir si j'acceptais de chroniquer un de ses trois romans, je me suis d'abord penchée sur les résumés. Les trois avaient l'air intéressants mais la couverture de La prophétie m'a plu d'emblée. Je voulais voir aussi comment Adeline Neetesonne allait utiliser le thème du vampirisme. Sachant que je n'accroche pas forcément à ce genre, c'était risqué voire même osé de ma part mais au final je ne suis pas déçue de ma lecture même si l'ouvrage aurait mérité d'être plus étoffé.

L'histoire est intéressante à lire puisque nous suivons Léa, à peu près la trentaine, qui depuis quelques années maintenant se sent très lasse. Cette fatigue perdure malgré tous les médecins vus et examens qu'elle a pu effectuer, et cela empire avec le temps. Personne n'a de solution à son problème jusqu'au jour où elle rencontre un certain Dr Frantz puis un James qui va lui expliquer qui elle est réellement.

J'avoue avoir bien aimé l'intrigue que crée l'auteur dans son ouvrage. Suivre pas à pas Léa sur ce qui lui arrive n'est pas mal du tout. D'autant que c'est la narratrice elle-même qui nous raconte l'histoire. On se place donc de son point de vue à elle ce qui permet de vivre ses craintes, ses espoirs, ses envies comme si on n'y était.

Là où j'ai un peu plus de recul concerne le manque de profondeur, de précisions sur l'ensemble de l'ouvrage. Tout va un peu trop vite à mon goût. Adeline Neetesonne ne prend pas vraiment le temps de tout bien placer.

Le prologue est trop court alors qu'il aurait été plus intéressant de prendre son temps pour bien expliquer et poser les bases de ce roman. Présenter les personnages, ce qu'ils représentent, pourquoi ils en sont arrivés là... Or ce n'est pas le cas et même si nous avons de éléments de réponse dans le corps de l'ouvrage, cela me semblait incongru de l'avoir fait de la sorte. J'aurais organisé le livre différemment pour qu'il soit plus intéressant et crédible par moment.

Même si j'ai aimé globalement cette histoire, j'avoue que devoir me poser des questions parce que tout s'enchaîne trop vite sans avoir vraiment de réponse ou parce que tout va vraiment trop vite tout simplement, cela m'arrache des pincements aux lèvres. Je hoche la tête en me disant que cela aurait pu être mieux préparé. Je pense notamment au lien entre Séréna et Léa qui est une excellente idée mais mal gérée.

Sans forcément tout dévoiler de son intrigue, l'auteur aurait pu rajouter des passages pour que le lecteur soit moins étonné et positionné comme on l'est devant le fait accompli. Surtout quand cela nous est expliqué par une tierce personne qui jusque là nous était totalement inconnue (mis à part quelques menues explications).

Par contre, j'ai beaucoup aimé le personnage de Léa qui ne compte pas se laisser embarquer aussi facilement par ces vampires et qui ira jusqu'au bout de ses convictions. C'est une jeune femme attachante, qui perd beaucoup en peu de temps et qui a du caractère. J'aime les femmes qui ont du caractère !

J'aime aussi les hommes qui ont du caractère et là j'ai été relativement déçue par James qui m'a paru beaucoup plus fade et moins intéressant que les autres personnages. Il lui manque le côté combattif, valeureux, même charmeur que l'on a l'habitude de rencontrer dans ce genre d'ouvrage. Je n'ai pas du tout succombé à cet homme [mon mari va être content :-) ]

Je me rends compte que mon avis paraît plus négatif que positif alors que ce n'est pas ce que je veux parce que globalement j'ai aimé cette lecture d'autant qu'il ne m'a fallu qu'une journée pour le commencer et l'achever. Si je n'avais pas adhéré à l'histoire, j'aurais traîné alors que ce ne fût pas le cas.

Le problème vient simplement du fait qu'il lui manque vraiment de la profondeur. Sinon, l'essentiel y est et le potentiel est indéniable. Il y a des idées, des personnages intéressants mais si la forme actuelle suffira aux personnes qui ne sont pas spécialement fanas du genre bit-lit, les adeptes eux n'y trouveront pas leur compte.


Je remercie chaleureusement Adeline Neetesonne pour l'envoi de son ouvrage qui m'a permis de la découvrir en tant qu'auteur. Je tenterai sûrement un autre de ses ouvrages et notamment Utopique Atlantide qui me tente beaucoup.

Retrouvez d'autres avis sur la fiche BBM de l'ouvrage et notamment celui de Nanapomme :

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mardi 17 janvier 2012

Le tueur intime

Auteur : Claire Favan
Editions : Les Nouveaux Auteurs (2010)
Nbre de pages : 668

Présentation de l'éditeur :
A quinze ans, Will a déjà conscience de sa différence. Solitaire, maltraité, il jette son dévolu sur une de ses camarades de classe. Ce qui n'aurait dû rester qu'une banale amourette devient une véritable obsession pour celui qui se révèle déjà comme un prédateur redoutable. Car Will est un tueur en série en devenir qui se construit pas à pas.

Mon avis :

Aussitôt fini, aussitôt chroniqué et publié car Le tueur intime de Claire Favan est un thriller digne des plus grands et j'ai très envie de vous le faire connaître rapidement.

Sur 668 pages, l'auteur va nous faire rencontrer un jeune homme, Will Edwards, dont la jeunesse n'aura pas été des plus tendres et engendrera un véritable sociopathe qu'aucune femme n'aimerait rencontrer.

Claire Favan dresse le portrait de ce garçon avec une justesse incroyable et si la compassion apparaît au départ, il n'en demeure pas moins qu'au fur et à mesure que les horreurs se produisent, on en vient à espérer que tout cela s'arrête.

L'ouvrage est formé par différentes parties qui vont donner une ampleur croissante de stress, d'angoisse et d'interrogations au lecteur que nous sommes.

L'apparition du FBI vers la moitié du roman va nous offrir une véritable traque et une course contre la montre pour éviter que de nouveaux meurtres ne soient perpétués par ce détraqué.

Si j'ai trouvé une certaine redondance sur le début et jusqu'aux 150-200 premières pages du fait des meurtres qui se succédaient, je dois bien avouer que lorsque le FBI se met dans la partie, il m'a été impossible de lâcher ce bouquin.

J'ai véritablement cru être devant un épisode de Esprits Criminels, série que j'adore, et je me suis vraiment interrogée sur l'auteur : avait-elle fait des études de psychologie ? Comment peut-on créer un tel personnage, le façonner comme elle l'a fait et faire que tout ce qu'elle écrit semble si réel ? Comment peut-on se balader aux Etats-Unis comme elle nous y emmène sans y avoir été ?

Je suis totalement bluffée par ce livre qui m'a fait passer des moments d'angoisse, d'espoir puis de désespoir. Je me suis dit que tout ça n'allait jamais s'arrêter.

La fin ne me surprend pas et je ne me serais pas attendu à autre chose. Cela m'aurait d'ailleurs déçue si Claire Favan était partie sur une autre destinée que celle qu'elle donne à ses personnages.

Je pensais vous détailler un peu les intervenants dans Le tueur intime mais je crains que cela gâche le plaisir de découvrir Will, Sam, RJ et tous ceux qui vont croiser le chemin de ce sociopathe qui vous fera frissonner par ces agissements épouvantables.

Claire Favan maîtrise parfaitement son sujet; son style est parfait et je suis réellement conquise par cette jeune auteur qui, j'en suis certaine, n'est qu'au début d'une très belle carrière d'écrivain.

Je vous recommande fortement de la découvrir d'autant que Le tueur intime est sorti en format poche aux Editions Points. Vous n'avez donc plus aucune raison de ne pas vous plonger dans les abîmes de ce tueur fou qu'est Will Edwards.

Un grand merci aux Editions Les Nouveaux Auteurs pour la découverte de cet ouvrage mais surtout de son auteur que je compte continuer à lire avec son deuxième ouvrage, Le tueur de l'ombre.

lundi 16 janvier 2012

Le secret des abeilles

Auteur : Sue Monk Kidd
Editions : JC Lattès (2004)
Nbre de pages : 386

Présentation de l'éditeur :
Caroline du Sud, été 1964. Lily, quatorze ans, grandit entre un père intransigeant et Rosaleen, sa nounou noire qui l'élève depuis la mort de sa mère. Lorsque, au cours d'émeutes raciales, Rosaleen est gravement blessée, elles décident de s'enfuir toutes les deux... Un trio de productrices de miel, femmes généreuses et cocasses, les recueilleront et accompagneront Lily dans l'exploration de sa propre histoire. Hymne à l'amour maternel et au pouvoir régénérateur de l'affection, cet inoubliable roman initiatique est à la fois drôle et émouvant sans jamais tomber dans le mélodrame.

Mon avis :

J'avais ce livre dans ma LAL depuis plus d'un an. Le thème qui y était abordé, vu le 4ème de couverture, m'attirait beaucoup. Malheureusement, je n'ai pas si bien accroché à cet ouvrage et en voici les raisons.

Tout d'abord, je m'attendais à ce que le problème de ségrégation raciale soit plus exploité. On ressent bien l'atmosphère pesante qui régnait dans les années 60 aux Etats-Unis après la loi de Johnson donnant le droit de vote aux Noirs et le refus des Blancs d'accepter une telle aberration.

De plus, l'auteur note bien par la relation qui se tisse entre Lily et Zach, un jeune noir, qu'il était inimaginable à l'époque qu'un amour entre deux êtres différents par leur couleur de peau puisse naître. Tout comme on ne pouvait pas imaginer qu'un Noir puisse devenir avocat.

Ainsi, sur 380 pages, Sue Monk Kidd a voulu faire le tour des difficultés éprouvées par la communauté noire à obtenir les mêmes droits que les Blancs.

Mais le ton utilisé est à mon goût trop léger pour parler d'un thème si important et j'avais l'impression qu'elle n'en faisait pas vraiment une priorité. A aucun moment, je n'ai eu la gorge nouée ou je me suis dit "les Blancs étaient de véritables ordures". Je m'attendais vraiment à quelque chose qui marque davantage.

Ensuite, l'initiation de Lily dans la ferme aux abeilles n'est qu'un prétexte pour que cette adolescente de 14 ans fasse le deuil de sa mère, comprenne les réactions de son père et surtout se prenne en charge elle-même et découvre qu'avec l'amour que l'on reçoit on peut déplacer des montagnes.

Là encore, j'ai été étonnée par la façon dont l'auteur a façonné ce côté de l'ouvrage. Il y a trop de scènes sur les rites religieux et si c'était intéressant à lire, j'avoue que je trouvais certains passages un peu longs.

Je sais bien que les américains sont très pieux mais tout baser sur la Vierge Marie et l'histoire de Notre-Dame des Chaînes pour retrouver foi en la vie, c'est un peu trop facile pour moi.

Néanmoins, j'ai beaucoup aimé voir l'évolution des relations entre Lily et les apicultrices aux caractères très différents les unes des autres.

Rosaleen, quant à elle, la nounou de Lily depuis la mort de sa mère, est assez peu présente finalement. Elle joue en fait l'élément déclencheur qui donne à Lily l'envie de quitter une vie sans amour et pleine de rancoeur voire de haine avec son père.

La fin ne m'a pas vraiment surprise et j'aurais aimé que tout ça tourne autrement : plus de paroles entre le père et la fille, plus d'amour aussi et que le problème entre eux soit résolu.

En bref, ce ne fût pas une lecture inintéressante mais elle ne fût pas transcendante non plus. Je ne pense pas en garder un souvenir impérissable alors que le thème aurait dû me plaire haut la main.

mardi 10 janvier 2012

Le petit homme

Auteur : Pierre Vabre
Editions : Les nouveaux auteurs (2011)
Nbre de pages : 508


Présentation de l'éditeur :
La vie, la mort, la réincarnation, le bonheur, le temps, l'amour, voilà toutes les questions que se posent Gabriel et son amie Virginie, deux adolescents qui s'interrogent sur le sens et la valeur de la vie.
A travers l'histoire de Thuan, un ancien Viêt-cong réfugié en France, et de son combat contre l'armée américaine lors de la guerre du Vietnam, le vieil homme tentera de répondre à toutes leurs interrogations et leur transmettra son expérience, sa philosophie et sa sagesse.

Mon avis :

Retenez bien le nom de cet auteur, Pierre Vabre, parce qu'après lecture de son premier ouvrage, Le petit homme, je suis persuadée qu'on entendra parler de lui bien après ce titre.

Ce livre m'a tenue en haleine durant un peu plus de 2 jours. Oui seulement 2 jours pour en venir à bout parce qu'une fois ouvert et l'histoire de Thuan commencée, il vous sera impossible de le fermer. C'est tout bonnement impossible. Je dirais même inimaginable de le faire.

D'une plume fluide, simple et poétique, l'auteur nous embarque dans une narration où les émotions sont si intenses que l'on souffre en même temps que Thuan.

On voyage au Vietnam dans une période noire que fût la guerre du Vietnam contre les américains. Thuan, sans animosité aucune et sans rancoeur, va raconter comment il a vécu ce conflit et son état de viet-cong.

J'ai beaucoup aimé cette philosophie se dégageant de ce personnage qui malgré tous les malheurs qu'il a rencontrés dans sa vie, garde un espoir inextinguible en la vie mais surtout en l'Homme. Il est d'une sagesse à vous rendre béat d'admiration.

Pour tout vous dire, je me suis sentie comme propulsée dans ce roman, aux côtés de Gabriel et Virginie, pour vivre avec eux, sur ce banc d'un petit village de l'Ariège, l'histoire de cet homme exemplaire.

Un homme qui avait des convictions, qui s'était engagé pour combattre l'ennemi, qui pensait qu'une fois son pays devenu libre, indépendant de tout joug américain, tout rentrerait dans l'ordre et qui s'est fourvoyé.

Ce livre est tout simplement sublime et il est à découvrir indubitablement. Certains passages sont tellement prenants et émotionnellement forts que j'en ai eu les larmes aux yeux.

On vit avec angoisse les scènes de combat; on sourit et on espère face aux retrouvailles avec les êtres chers; on pleure devant les disparitions et les génocides. 

C'est une vraie leçon de vie que Pierre Vabre nous raconte ici et j'ai tout simplement adoré. Je ne saurais  mieux faire que vous conseillez de le lire sans détour.


Un grand merci aux éditions Les nouveaux auteurs pour cette lecture qui m'a touchée et fait voyager dans un pays et une période sur lesquels je ne m'étais pas vraiment penchée jusque là.

jeudi 5 janvier 2012

Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban

Auteur : JK Rowling
Editions : Folio (2007)
Nbre de pages : 443

Présentation de l'éditeur :
Sirius Black, le dangereux criminel, qui s'est échappé de la forteresse d'Azkaban, recherche Harry Potter. C'est donc sous bonne garde que l'apprenti sorcier fait sa troisième rentrée. Au programme : des cours de divination, la fabrication d'une potion de ratatinage, le dressage des hippogriffes... Mais Harry est-il vraiment à l'abri du danger qui le menace ? Le troisième tome des aventures de Harry Potter vous emportera dans un tourbillon de surprises et d'émotions. Frissons et humour garantis!


Mon avis :

Je poursuis donc les aventures de Harry, Ron et Hermione et j'avoue que ce tome 3 m'a davantage plu que le précédent notamment parce que le Pr Lupin fait son apparition.

Ici, l'atmosphère devient plus pesante et certains secrets liés à la mort des parents de Harry sont révélés.

On continue à découvrir une Hermione impressionnante et un Ron qui m'a un peu agacée dès que les choses ne vont pas dans son sens. Je me rappelais de ce fait mais pas que cela commençait dans ce tome là. Malgré tout, l'un et l'autre restent soudés à Harry malgré les différences qui les opposent.

Harry, lui, va devoir prendre encore plus d'assurance et de caractère pour arriver à régler le problème des détraqueurs, les gardiens d'Azkaban.

Tout comme dans le film, ce sont les passages où ces créatures apparaissent qui me fascinent le plus. Il y a incontestablement de la noirceur dans ces scènes là et j'engloutissais les lignes à chaque fois qu'ils étaient présents. Je stressais en même temps que Harry Potter qui se trouvait dans de fâcheuses postures.

Le Pr Lupin est celui qui se sera chargé des cours de Défense contre les forces du mal. C'est un personnage que j'adore parce que son humilité est sans borne. Il connaît ses faiblesses et son secret le rend vulnérable face aux autres sorciers. Il aide Harry de mille et une façons et j'ai adoré son côté paternel. Il le prend sous son aile, l'aide à combattre les détraqueurs, le protège contre Rogue. Mais il a aussi des raisons pour tout ça.

Le dernier personnage entrant en scène dans cet opus (en plus de tous les autres que l'on a déjà vus dans les autres ouvrages) est le fameux prisonnier d'Azkaban. Il est bien particulier et peu effrayé au début. Mais lorsque l'on dévoile qui il est réellement et ce qu'il en a été de sa vie, on ne peut que ressentir de la compassion pour cet homme brisé par une personne dont il avait confiance.

C'est un tome où l'on nous dévoile encore plus de magie puisque l'on voit apparaitre les Animagi, on participe à des cours de divination et on joue avec le temps.

En bref, c'est un ouvrage qui m'a particulièrement plu et qui donne l'envie de poursuivre rapidement cette saga qui emporte son lecteur même s'il s'agit de relecture. Il convient de toute façon de la lire plusieurs fois pour saisir tout ce que l'on ne peut pas "voir" avec une seule lecture mais aussi et surtout les différences avec les films. J'ai été époustouflée de me rendre compte que l'adaptation sur ce troisième opus avait pris vraiment de grandes libertés sur pas mal de points.

Quoi qu'il en soit, il me tarde maintenant d'ouvrir le tome 4, Harry Potter et la Coupe de Feu, et de visionner par la suite le film.

Cette lecture étant commune avec Clairdelune et Ellcrys, je vous propose d'aller voir leurs avis.