samedi 30 juin 2012

Apocalypsis (T4)

Titre : Cavalier pâle : Elias
Auteur : Eli Esseriam
Editions : Nouvel Angle/Matagot (2012)
Nbre de pages : 262

Présentation de l'éditeur :
Elias Land, le Cavalier Pâle, est sensible, introverti et mélancolique. Son physique androgyne et son bégaiement rendent ses relations aux autres difficiles, voire douloureuses. Elève brillant, il se passionne pour les sciences et découvre qu’il peut manipuler le temps et se promener dans le passé ou l’avenir.

Il peut induire la maturation des maladies ou le vieillissement prématuré des êtres vivants par le toucher. Sa bienveillance et sa promptitude à culpabiliser le poussent à porter constamment des gants et à prendre d’innombrables précautions de façon obsessionnelle. Il sera le bourreau involontaire et désespéré de nombre de personnes avant de se résoudre à son destin.
 
Mon avis :
 
Voici donc le dernier cavalier de l'Apocalypse avant que le tome 5, Oméga, ne se consacre à la fin du monde. Encore une fois, Eli Esseriam a su me captiver avec la vie d'Elias, le cavalier pâle, qui est certainement la plus dure que j'ai eu à lire.
 
Tout comme ses trois acolytes, Elias a 17 ans mais la narration ici est beaucoup plus particulière que dans les trois autres ouvrages. Il m'a d'ailleurs fallu un moment pour ne pas trop me perdre et comprendre comment tout s'enchaînait.
 
Elias est un personnage très touchant et attachant parce que son don ne laisse aucun espoir possible.
 
Chaque partie nous plonge dans une réalité encore plus difficile que pour les trois autres cavaliers. Elias est gentil, prêt à rendre service et il essaie de trouver des excuses à tout ceux qui se moquent de lui. Pourtant, sa nature de cavalier va le plonger dans une réalité qu'il devra accepter. Que sa mère devra accepter aussi.
 
Entouré d'amis qui se comptent sur les doigts d'une seule main et de sa mère, Elias devra prendre des mesures draconiennes pour ne pas les faire souffrir sans le vouloir.
 
Parce que le don d'Elias lui a été donné in utero, autant dire que cela n'est pas sans conséquence pour lui (bébé, enfant, ado) mais aussi sa mère.
 
Tout est bousculé dans leur relation mère/fils et à partir du moment où Elias va prendre conscience de ce qu'il engendre, cela va devenir encore plus difficile pour le lecteur de lire cette séparation, nécessaire mais inacceptable.
 
Elias a, par ailleurs, d'autres facultés qu'il lui faudra s'accaparer. Il a donc plus d'une corde à son arc.
 
C'est, à mon sens, le cavalier le plus complet pour créer un total chaos lors de l'Apocalypse. C'est peut-être pour cette raison aussi qu'il n'est pas mon préféré, même si je l'ai beaucoup apprécié. Cette noirceur qui l'entoure, ce don qu'il possède m'a fait le craindre au plus haut point.

Tout au long de l'ouvrage, il apprendra beaucoup sur lui-même, sa mère, son père, ses amis ou ennemis.

Il se met dans les meilleures conditions possibles pour mener à bien la mission qui lui a été confiée avec les trois autres cavaliers.

Le style est toujours aussi fluide, plaisant et accrocheur. Tout comme avec les autres tomes, quand on commence un livre sur un cavalier, on va jusqu'au bout sans s'arrêter.

Quant à la fin, elle pousse indéniablement à vouloir lire le dernier tome avec empressement et excitation. On veut savoir comment cette apocalypse va se passer; si ces cavaliers vont s'en sortir parce qu'on s'attache à eux et malgré ce qu'ils sont, malgré leur destin, on ne veut pas les perdre.

Alors je le dis : vivement le mois de septembre et la parution du tome 5, Oméga.

lundi 25 juin 2012

A la lueur d'une étoile distante

Auteur : Mary McGarry Morris
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 430

Présentation de l'éditeur :
Porté par le style raffiné et l'exceptionnel pouvoir d'évocation de Mary McGarry Morris, un roman délicat, plein de force et d'émotion, sur la culpabilité et la rédemption, l'innocence de l'enfance et la violence du monde adulte.

Ces derniers temps, Nellie Peck, treize ans, a enfin trouvé de quoi combler son désoeuvrement : espionner la nouvelle locataire de sa mère dans le petit studio attenant à leur maison.
Activité d'autant plus excitante que l'arrivée de la jeune et jolie Dolly, danseuse de cabaret à la sensualité débordante, n'est pas passée inaperçue dans le quartier. Et rapidement, c'est à un véritable défilé de prétendants qu'assiste Nellie, cachée dans les arbres.
Un matin, le corps de Dolly est retrouvé sans vie.
Crime passionnel, vengeance ? Tous les regards se tournent vers Max, ancien délinquant sexuel, repoussé par la belle.
Alors que le jeune homme risque la condamnation à vie, la voix d'une enfant s'élève : Nellie. Qui croire ? Entre des adultes respectables et une gamine à l'imagination débordante, le poids de la vérité pèsera-t-il assez lourd ?
 
Mon avis :
 
J'ai terminé ce roman ce matin et j'avoue avoir été très étonnée de ne pas avoir affaire à un roman policier comme le laissait penser la présentation de l'éditeur.
 
Du coup, alors que j'attendais impatiemment ce fameux meurtre pour suivre le procès et donc les agissements et pensées des uns et des autres dans cette petite ville américaine, je me suis vu attendre la moitié du bouquin pour y avoir droit. Et honnêtement, j'ai trouvé le temps long.
 
En fait, on vit tout simplement au rythme de cette bourgade, auprès de la famille Peck et plus précisément avec Nellie, une adolescente de 13 ans qui ne cherche qu'à faire le bien autour d'elle.
 
Elle analyse ses faits et gestes mais aussi ceux de son entourage familial ou amical.
 
Elle a une idée bien précise des choses, des gens et en pensant faire bien, elle créera bien des dommages dans sa petite vie.
 
Malgré tout, et à partir du moment où elle est sûre d'elle et souhaite faire éclater la vérité, elle tentera de s'expliquer, de prouver qu'on peut lui faire confiance malgré son jeune âge et les menus mensonges qu'elle profère.
 
Même si j'ai mis du temps à lire cet ouvrage parce qu'au départ j'en attendais vraiment autre chose, je ne peux pas dire que découvrir Nellie, Henry, Ruth, Benjamin, Sandy, Max et Charlie, ne m'a pas convaincue que l'ouvrage est bon.
 
L'écriture est simple mais apporte la juste dose de véracité dans les sentiments des uns envers les autres. La plume est juste, claire, parfois un tantinet vulgaire selon les situations mais qui colle parfaitement au personnage qui parle.
 
On nous dévoile la vie de cette petite ville où tout le monde s'immisce dans la vie de tout le monde parce que tout le monde connaît tout le monde et où finalement, dès qu'il y a un problème, on ne cherche pas à creuser en profondeur de peur d'entraîner des conséquences très dommageables pour les uns et les autres.

Nellie se retrouve donc confronter à un véritable dilemme et même si la fin est prévisible, j'avoue qu'elle m'a quand même déçue. C'est un peu trop facile.

En bref, un livre à découvrir pour ceux et celles qui aiment les histoires de petite communauté qui nous fait découvrir un monde fermé, peu enclin à changer ses habitudes ou à ouvrir les yeux sur certaines situations qui pourraient s'envenimer.

samedi 23 juin 2012

Apocalypsis (T3)

Titre : Cavalier noir : Maximiliam
Auteur : Eli Esseriam
Editions : Nouvel Angle/Matagot (2012)
Nbre de pages : 269

Présentation de l'éditeur :
Maximilian Von Abbetz, le Cavalier Noir, est issu d’une famille autrichienne richissime, ayant su tirer profit du nazisme. Orgueilleux, cynique et charismatique, il ne fréquente que l’élite. Il jouit d’une popularité inquiétante, d’un pouvoir de séduction surnaturel qui ne laisse personne insensible, hormis sa jeune sœur qui, souffrant de cécité, restera la seule à l’aimer pour ce qu’il est réellement. Son don réside dans son apparence, qui prend les traits de l’objet de désir de celui qui le regarde. Adulé, vénéré, il pousse les êtres qui l’entourent aux pires exactions. Personne ne semble connaître son véritable visage, si tant est qu’il en ait un.

Mon avis :

Voilà un ouvrage que j'attendais avec impatience. Pourtant j'avais eu beaucoup de mal avec le tout premier tome de cette série et heureusement que j'ai tenté le tome 2 lors de sa sortie sans quoi je serais passée à  côté d'une perle littéraire.

Après avoir rencontré Alice, Cavalier Blanc, et Edo, Cavalier Rouge, nous voilà entraînés dans l'existence de Maximilian, troisième Cavalier de l'Apocalypse. Il est le Cavalier Noir et autant dire de suite que cette couleur colle parfaitement avec la vie qu'a ce jeune homme de 17 ans.

Alors qu'il mène une existence comme savent le faire les gens richissimes, il va découvrir qu'il est un des Cavaliers de l'Apocalypse et si au départ il a du mal à accepter cette condition, petit à petit il l'assume parfaitement bien.

Comme je l'avais remarqué dans Edo, Eli Esseriam signe encore ici un roman percutant où, d'une manière exceptionnelle, son écriture me marie parfaitement avec le personnage qu'elle décrit.

La façon dont Maximilian raconte sa vie, celle de sa famille, de ses amis, la façon dont ils les perçoit et ce qu'il en pense, emporte le lecteur dans une existence finalement morbide et difficilement acceptable.

Malgré tout, il est impossible de ne pas s'attacher à ce personnage malgré le mal qui l'entoure, qu'il crée, le pire avec envie et délectation au fur et à mesure que l'on progresse.

La plume de l'auteur est sans appel. Elle est vive, percutante et ne prend pas de chemins détournés pour aller à l'essentiel, au vrai, à ce que pense réellement Maximilian.

On joue ici dans la cour des grands et j'adore découvrir ces Cavaliers avant la confrontation finale dans le tome 5.

Lu en seule journée sans que je m'en rende compte réellement (si ce n'est le nombre de pages qui diminuait dangereusement et qui m'amenait indubitablement à la fin où je devrais quitter Maximilian), je me suis laissée emporter par ce cynisme, cet orgueil mordant mais ô combien excitant voire jouissif.

Car oui il y a le Mal. Oui c'est inacceptable. Et pourtant, on aime Maximilian parce qu'il y a les explications qui sont données. Parce que malgré tout ce qu'il nous raconte, tout ce qui se passe, il a un coeur quoi qu'on puisse en dire. Il a une âme aussi.

Eli Esseriam a su créer des personnages forts, qui malgré leurs caractères et leur "don" emportent l'empathie du lecteur.

Je n'avais pas vraiment accroché à Alice; j'ai par contre adoré Edo; je suis totalement conquise par Maximilian.

Il ne me reste plus qu'un tome à découvrir pour rencontrer le dernier Cavalier, Elias, et cela va s'en dire que cette lecture va se faire dans les tous prochains jours. Après, malheureusement, il faudra patienter jusqu'en septembre pour avoir la touche finale d'une série qui plaira tant aux young adults qu'aux adultes tout court.

Alors, un conseil, ne vous privez pas de cette rencontre sinon pourriez bien le regretter !

jeudi 21 juin 2012

Carnet intime d'un vampire timide (T2)

Titre : Prince des ténèbres
Auteur : Tim Collins
Editions : Hugo et Cie (2012)
Nbre de pages : 234

Présentation de l'éditeur :
Dans le deuxième tome de son carnet intime, Nigel commence une nouvelle année scolaire en étant un des élèves les plus populaires de l’école. En plus, il a enfin une petite amie, après plus de 80 ans de célibat ! Malheureusement, ce bonheur ne dure pas et sa vie va être perturbée par l’arrivée d’un nouvel élève, Jason…
Celui-ci va s’empresser de lui voler Chloé, sa petite amie et Nigel cherchera à se venger. Mais plus il apprendra de choses sur ce Jason, plus il sera troublé. Qui est exactement ce nouveau camarade de classe ? Et Nigel arrivera-t-il à reconquérir Chloé ?

Mon avis :

Nigel revient pour une nouvelle année scolaire avec nous. Et franchement, ça fait du bien !

Après sa première aventure que j'avais beaucoup aimé (mon avis est ici) puisqu'elle permet à de jeunes lecteurs d'entrer dans le monde du vampirisme avec un personnage gentil, attentionné et loin du vampire acharné et calculateur que l'on connaît dans les séries adultes voire young adult, j'ai été ravie de pouvoir le retrouver dans un tome où il va se poser encore tout un tas de questions.

C'est donc avec envie, entrain et intérêt que je me suis lancée dans cette lecture-détente qui m'a fait un bien fou. J'ai passé un moment très agréable parce que Nigel a une conception de la vie, du couple, de la famille qui me plaît.

Malgré ses 100 ans d'âge (alors qu'il n'en paraît que 17), il reste comme un gamin avec les réflexions qui vont de pair avec ce qu'il incarne. Ces problèmes existentiels rappellent ceux de n'importe quel ado, si ce n'est, qu'en prime, il est un vampire.

Dans ce nouvel opus, et alors qu'il est enfin parvenu à avoir une petite-amie au bout de 85 ans de vie vampirique (!), une demande que Chloé va lui faire, va le chambouler. Ce sera aussi sans compter sur un nouvel élève dans sa classe qui, lorsque j'ai vu les dessins, m'ont fait penser à un homme de cro-magnon.

Entre ces trois personnages, rien ne va plus aller et Nigel va être totalement perdu; il va s'interroger sur le bienfondé de la demande de Chloé, rechercher à trouver ce que cache Jason, le nouvel élève. Bref, rien ne va être simple ici.

Il n'y a rien d'exceptionnel dans cette lecture si ce n'est que la narration est toujours aussi agréable, fluide, humoristique. J'ai rigolé bon nombre de fois rien qu'en imaginant Nigel faire certaines remarques. Du début à la fin, je me suis laissée emporter par cette histoire d'un vampire pas comme les autres. Il est totalement à part de son monde vampirique et va tenter de porter quelques modifications. Mais Nigel reste Nigel...

C'est une lecture très fraîche, reposante, marrante et déstressante. J'ai vraiment adoré m'y plonger et je le recommanderai à toutes les familles qui ont des jeunes filles ou garçons d'environ 10-11 ans qui souhaitent faire la connaissance avec ce vampire atypique.

Si donc vous avez besoin d'un ouvrage simple, bourru d'humour et qui vous fasse rire, n'hésitez pas à lire celui-là car même si la narration est simple, on ne s'ennuie pas un seul instant.

mercredi 20 juin 2012

Filles de Lune : La montagne aux sacrifices (T2)

Auteur : Elisabeth Tremblay
Editions : Mortagne Fantasy (2011)
Nbre de pages : 461

Présentation de l'éditeur :
D'après une légende qui remonte à des temps immémoriaux, régnera sur la Terre des Anciens celui ou celle qui parviendra à retrouver les trônes mythiques de Darius le Sage et de son ennemi juré, le sorcier Ulphydius. Depuis plus de sept siècles, les aspirants au pouvoir s'affrontent sans relâche. Toutefois, seule une Fille de Lune de la lignée maudite, lignée responsable de ces luttes sans merci, pourra rétablir l'ordre et l'équilibre. Mais il semble que toutes les descendantes de cette lignée aient disparu. A moins que... Naïla jubile : elle est enfin libre ! Exultation qui sera de courte durée... Et pour cause ! Bien qu'elle soit parvenue à faire faux bond à ses tortionnaires, duo formé du sire de Canac et de Mélijna, la jeune femme n'est toujours pas au bout de ses peines. Portant en son sein le fruit des assauts répétés d'Alejandre, traquée sans répit par les hommes de ce dernier, elle cherche désespérément à retourner dans le monde de Brume. Pour ce faire, elle doit d'abord se rendre à la Montagne aux Sacrifices, sanctuaire des Filles de Lune depuis des siècles. Mais qui donc acceptera de l'y conduire, puisque Alexis refuse toujours d'assumer son rôle de protecteur ? La mauvaise volonté du Cyldias à l'égard de sa mission mène sans cesse à la confrontation entre ces deux êtres que tout sépare, mais que tout devrait unir, pour leur propre survie. En route pour la Montagne aux Sacrifices, où elle entrera en pleine possession de ses pouvoirs, Naïla fera la connaissance de Madox, un protecteur au passé mystérieux. De découvertes surprenantes en rencontres déplaisantes, l'Elue de la lignée maudite n'aspire bientôt plus qu'à une chose : rentrer chez elle et oublier la Terre des Anciens. Malheureusement, une terrible erreur de sa part la catapulte en plein cauchemar... 
 
Mon avis :
 
J'ai découvert l'univers des Filles de Lune il y a, à peu près, un mois et si j'avais trouvé le tome 1, Naïla de Brume,  un peu long à démarrer, la suite de l'ouvrage m'avait convaincue de poursuivre. C'est chose faite puisque j'ai terminé le tome 2 et je confirme que cette saga me plaît énormément.

L'avantage de ce tome c'est que l'on entre de suite dans le vif du sujet et l'on suit Naïla sur les Terres des Anciens, là où le tome précédent s'était arrêté. Elle va tout mettre en oeuvre pour aboutir à ses objectifs.

On va la retrouver aussi combative que dans l'autre ouvrage mais ce que j'ai vraiment aimé ce sont ses remarques pertinentes d'une femme contemporaine qui arrive dans un monde complètement différent du sien, avec des légendes qu'il lui faut assimiler et des complots qu'elle doit déjouer même si tout ça, à la longue, la dépasse et l'exaspère. Elle garde la tête froide et ne suis que son instinct. N'étant pas encore dotée des pouvoirs que lui confère son statut de Fille de Lune, son ignorance et son incapacité à se défendre seule dans ce monde plein de magie, la rendent forcément vulnérable.

Malgré tout, elle ne baisse pas les bras et fait son maximum pour avancer dans ses recherches pour retrouver ceux qui pourront l'aider. Elle sera aussi entourée par bon nombre de personnages qui doivent la protéger qu'ils le veuillent ou non.

On va rencontrer, par ailleurs, de nouveaux personnages par rapport à l'opus précédent que j'ai adorés découvrir (des hybrides, des mages, des sorcières, des ravels...) et ce qu'ils représentent dans ce monde pour Naïla (soutien ou danger).

Je suis entrée totalement dans la narration et je suis partie aux côtés de cette jeune femme prenant de plus en plus d'assurance au fur et mesure qu'elle progresse, d'Alix, de Madox, de Mélijna et de bien d'autres encore.

J'ai appris beaucoup des uns et des autres, sur les uns et sur les autres aussi (leurs forces, leurs faiblesses). J'ai été exaspérée par le comportement d'Alix, le Cyldias de Naïla (entendez par là un genre de garde du corps). J'ai soutenu cette dernière sur chacune des décisions qu'elle prenait, en espérant que ce serait la bonne. Bref, je me suis investie totalement dans cette lecture du début jusqu'à la fin.

J'ai vécu à 100% ce tome qui a été lu beaucoup trop rapidement à mon goût. Pourtant, ce n'est pas l'action qui prime mais cela ne m'a pas dérangée outre mesure.

Je suis tellement enthousiaste par ce qui compose cette série (l'histoire elle-même, l'écriture de l'auteur, les personnages qui surprennent à chaque fois, l'ambiance qui se dégage) que je suis de plus en plus enthousiaste pour la suite de ma découverte.

Pour l'instant, je ne suis pas déçue, bien au contraire, et il me tarde de lire le tome 3, Le talisman de Maxandre, pour retrouver tous ceux qui m'ont fait rêver depuis le début de cette histoire.

lundi 18 juin 2012

Gone : Mensonges (T3)

Auteur : Michael Grant
Editions : Pocket Jeunesse (2010)
Nbre de pages : 441

Présentation de l'éditeur :
Imaginez... Cela fait six mois que tous les adultes ont disparu de Perdido Beach. Six mois, que les enfants errent dans les rues, abandonnés, tenaillés par la faim, assoiffés d'un profond désir de vengeance. Six mois qu'une bulle surnaturelle les coupe du reste du monde. Jusqu'au jour où les rumeurs les plus folles circulent, propagées par Orsay qui se proclame " Prophétesse ". Elle affirme que la mort est le seul moyen de quitter la Zone. Désormais les enfants ne songent qu'à une chose : fuir. Mais sont-ils assez désespérés pour croire que seule la mort les délivrera ?

Mon avis :

C'est grâce à Mycoton que j'ai pu poursuivre cette série et je la remercie vivement.

J'avais fini le tome 2 avec un mélange de déception, vu qu'il m'avait moins plu que le tome 1, de doute sur ma poursuite de cette série et aussi l'envie malgré tout de savoir si ces gamins allaient trouver la solution pour que tout rentre dans l'ordre.

Ce sont des avis sur le tome 3 qui m'ont poussée à franchir le cap de sa lecture et une fois celle-ci terminée, je ne regrette pas de l'avoir fait et il me tarde même de continuer avec le tome 4.

Malgré le fait que cela fasse plusieurs mois que j'avais lu l'opus précédent, je n'ai pas été perdue quant aux personnages et aux clans qui se sont formés. Je les ai retrouvés avec intérêts et à ceux-ci se sont rajoutés d'autres enfants que l'on découvre sur une petite île, non loin de Perdido Beach.

Si dans ce tome le problème de la faim est quelque peu résolue (en tout cas pour certains), les autres difficultés demeurent : plus d'électricité, plus d'eau, manque de tolérance de plus en plus évidente envers les mutants - entendons ceux qui ont des pouvoirs depuis l'arrivée de la Zone.

A cela s'ajoutent de nouveaux problèmes et pas des moindres.

Je n'entrerai pas dans les détails pour ne pas vous spolier alors que cela me démange de le faire et je me rends compte que cela devient de plus en plus difficile de faire un avis sur cette série sans trop en dévoiler.

Sachez qu'ici, j'ai été très surprise par la tournure que prend l'histoire. Elle est de plus en plus sombre, néfaste pour ces enfants. On touche des thèmes inimaginables pour moi dans le cadre d'un roman jeunesse surtout lorsque l'auteur les décrits aussi abominablement que Michael Grant. Il ne fait pas dans la dentelle et certaines scènes sont vraiment dures à imaginer surtout lorsque l'on sait que l'on a affaire à des enfants, dont les plus grands frôlent l'âge de 15 ans. J'ai vraiment été très étonnée par ce qui m'était raconté même si cela rentre parfaitement dans le cadre de l'histoire imaginée par l'auteur.

Les deux personnages principaux que sont Sam et Astrid m'ont beaucoup moins plu que sur les deux premiers opus.

Leurs disputes incessantes m'ont vraiment saoulée. Sam prend une tournure plus radicale et Astrid, trop sûre d'elle, joue à merveille son rôle de chef au détriment de l'écoute qu'elle devrait apporter aux arguments qu'on lui donne pour régler certains conflits importants. En bref, avec eux, j'ai cru tourner en rond et ne jamais en voir le bout.

Le personnage le plus percutant, à mon sens, est sans conteste Zil (et non Caine qui perd un peu de la vedette même s'il n'est jamais vraiment loin pour les manigances qu'il profile d'organiser). Ce garçon crie haut et fort qu'il est humain et qu'il déteste les mutants, le montrera à de nombreuses reprises et sera détestable comme il n'est pas permis. A chaque fois que j'avais affaire à lui dans un chapitre, je craignais ses futurs agissements, ses pensées malsaines. On en vient à penser que s'il lui arrivait malheur ce ne serait pas si mal. La limite de l'acceptable est révolue avec lui tant pour les enfants de l'histoire que pour le lecteur qui le suit.

Mensonges est un tome qui démontre que même les enfants, dans des conditions extrêmes, sont prêts à tout, même et surtout le pire. On croise une petite lueur d'espoir à un moment donné qui s'étiole petit à petit et on se demande, à la fin, s'il vont réellement finir par sortir de cette existence cauchemardesque qui, au fur et à mesure qu'elle perdure, met leur patience à rude épreuve.

Qui va tenir le coup ? Qui va craquer ?

Vivement la lecture du tome 4, Fièvre, pour en savoir plus.

vendredi 15 juin 2012

Le tueur de l'ombre

Auteur : Claire Favan
Editions : Les Nouveaux Auteurs (2011)
Nbre de pages : 535

Présentation de l'éditeur :
Aux limites de l'insoutenable, une plongée dans les profondeurs abyssales de l'esprit du plus terrible des assassins où même le lecteur est manipulé ! Will Edwards, tueur en série de la pire espèce, parvient à s'évader grâce à un mystérieux complice. RJ Scanlon, profiler et chef d'une équipe d'enquêteurs du FBI qui l'avait lui-même mis sous les verrous, part à nouveau sur les traces de son ennemi le plus intime. Intime au point que cette évasion perturbe le couple que l'enquêteur forme désormais avec Samantha, qui n'est rien moins que... l'ex-épouse du criminel qu'elle a livré à la police. Nul doute que Will Edwards veut sa vengeance. Inexplicablement, l'assassin reste inactif et les mois s'écoulent. RJ Scanlon est dans l'impasse. Mais, lorsque les meurtres reprennent, plus cruels que jamais, Edwards frappe au plus juste avec une telle évidence que le doute s'installe. De subtiles variations dans la signature du dément sont perceptibles. Ont-ils affaire à un imitateur ? Non, bien pire...

Mon avis :

Après avoir découvert Claire Favan avec Le tueur intime que j'ai adoré, il me tardait de découvrir son deuxième opus, Le tueur de l'ombre, parce qu'on y retrouvait les protagonistes du premier ouvrage et que la fin du tueur intime était juste insupportable pour la lectrice que je suis. Il fallait absolument que je sache comment tout cela allait se conclure et franchement je ne regrette pas mon immersion dans ce livre que je n'ai pas lu mais dévoré.

Dès le début, nous sommes mis dans l'ambiance stressante qui se termine dans le premier tome. C'est comme si nous n'avions jamais quitté RJ et Samantha, profiler au FBI et sa jeune épouse.

Je ne dirai rien de ce qui se passe pour ne pas vous gâcher votre découverte lorsque vous lirez cet ouvrage mais le fait est que sachant ce qu'il s'est passé dans l'opus précédent et connaissant le personnage de Will, on devine aisément que tout ne va pas être rose. Ici, nous ne sommes pas au pays des Bisounours.

On retrouve avec intérêt le trio RJ-Will-Samantha et on les suit ici en espérant que cela ne se terminera pas dans une trop grande mare de sang. On espère des dégâts limités (mouais, on peut toujours rêver...).

Cela dit, même si j'ai encore aimé ce nouvel ouvrage de Claire Favan, je dois quand même admettre qu'il m'a fallu un peu de temps pour réellement comprendre l'histoire qu'elle mettait en place. J'ai été étonnée de me rendre compte que cela ne partait pas comme je l'avais imaginé et il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages pour bien y entrer dedans, comprendre là où l'auteur voulait me mener pour totalement m'intégrer dans son récit et m'en intéresser sérieusement sans pouvoir le lâcher.

Je ne pensais pas du tout vivre cette histoire là et, au final, j'ai été conquise par cette nouvelle donne.

Les personnages de RJ et Samantha sont toujours aussi attachants et ce d'autant que leur couple va être mis encore à rude épreuve. Ils évoluent l'un et l'autre; il y a des étincelles entre eux mais avec le stress ambiant c'est bien normal quand même. Et puis, il y a des doutes qui s'installent, un peu trop de non-dits, des espoirs qui se défont. Bref, tout est fait pour les déstabiliser complètement.

J'ai été parfois agacée par le comportement de RJ vis-à-vis de sa femme; j'ai pas compris les silences de Samantha sur ce qui la blesse. La communication entre eux devient de plus en plus difficile et ça me mettait les nerfs à vif.

A cela s'ajoutent des meurtres horribles dont Claire Favan ne fait aucunement l'impasse sur les descriptions. Heureusement, je m'étais blindée avant de commencer cette lecture...

Autant dire que Le tueur de l'ombre m'a encore fait monter mon taux d'adrénaline mais pour rien au monde je n'aurais arrêté ma lecture.

Will est toujours aussi calculateur et manipulateur mais il évolue également ici et rien ne va lui être facilité de son côté, non plus.

En clair, Claire Favant met à mal tous ses personnages et elle en fait intervenir de nouveaux qu'il ne faudra pas prendre à la légère. Elle n'hésite pas à tous les mener dans leurs limites du supportable, de l'acceptable psychologiquement parlant.

Encore une fois, j'ai été happée par le rythme soutenu de l'intrigue, la narration fluide, oppressante et l'alternance des personnages qui permet de ne pas perdre une miette de ce qui se passe tant du côté de l'enquête avec le FBI que du côté des meurtres.

Les tueries s'enchaînent; le FBI piétine. Tout est fait pour que l'on se sente dans le livre comme dans un bon épisode d'Esprits Criminels.

Je ne saurais mieux faire que de vous pousser à lire cette jeune auteur pleine de talent qui mérite pleinement d'être connue et reconnue pour ses ouvrages qu'elle mène à la perfection du début à la fin.

D'ailleurs, depuis que j'ai terminé ce livre, je me dis que Claire Favan est en passe de devenir une Thilliez en jupon. C'est vraiment un compliment que je lui fais parce que ne ratant jamais une parution de mon écrivain chouchou, elle va comprendre aujourd'hui que je suis prête à la suivre dans toutes ses futures parutions.

En bref, je suis conquise; je me régale en lisant ses livres et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin.

Si vous ne la connaissez pas encore, courez chez votre libraire vous offrir Le tueur intime avant d'enchaîner avec Le tueur de l'ombre. C'est du très bon thriller et ça mérite d'être crié haut et fort.

Quant à moi, je remercie Claire Favan pour le super moment de lecture qu'elle m'a offert là.

mercredi 13 juin 2012

Chroniques de Thomas Covenant (T1)

Titre : La malédiction du Rogue
Auteur : Stephen R. Donaldson
Editions : Le Pré aux Clercs (2012)
Nbre de pages : 1271

Présentation de l'éditeur :
Pour avoir mystérieusement contracte la lèpre, l'écrivain a succès Thomas Covenant est mis à l'écart par les habitants de sa petite ville, puis abandonné par les siens. Alors qu'il croit mourir, il se retrouve projeté dans le Fief, un univers fantastique plongé dans le chaos. La population de cette contrée étrange le considère comme un héros détenteur d'un pouvoir incommensurable qui, à lui seul, pourrait briser la malédiction du Rogue. Mais Thomas Covenant n'est pas davantage préparé à mener une existence de paria qu'il ne l'est à devenir le sauveur d'un monde dont il ignore tout. Une écriture poétique, des dialogues efficaces et une étude psychologique fouillée des personnages font de cette série un monument du genre.

Mon avis :

Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de fantasy et j'ai eu envie de me replonger dans ce genre avec une brique littéraire : "Les chroniques de Thomas Covenant". J'ai donc lu le tome 1, "La malédiction du Rogue" et même si j'ai eu un peu de difficultés au départ, je reste enthousiaste pour la suite tant l'histoire et le personnage de Thomas Covenant sortent des sentiers battus que l'on a l'habitude de voir dans la fantasy.

Chose totalement décalée dans cet ouvrage, nous démarrons l'histoire dans un monde contemporain et non moyenâgeux  comme j'ai pu le "voir" à chaque fois que je lisais de la fantasy. Autant dire que cela change radicalement la donne et le lecteur se sent un peu perdu sur une bonne cinquantaine de pages. Il faut arriver à comprendre où nous mène l'auteur.

Il faut donc prendre son mal en patience pour que tout se mette en place mais une fois plongé dans le contexte fantastique tout va mieux, même si l'on reste toujours un peu sur ses gardes.

Le personnage de Thomas Covenant est tellement particulier, lui aussi, par rapport aux autres que l'on se demande sans arrêt si, au final, on ne fait pas un rêve.

Cet homme, "lépreux", "impur", ayant du mal à accepter sa condition et devant prendre d'extrêmes précautions pour ne pas être infecté par une quelconque plaie, va devoir affronter des épreuves qui vont ébranler toutes ses convictions.

Tout comme lui, le lecteur reste sceptique sur tout ce qui l'entoure. De toute façon, nous n'avons pas vraiment le choix vu la façon dont Thomas perçoit le monde dans lequel il se retrouve. La limite entre sa réalité et son imagination est très ténue. On se demande d'ailleurs s'il ne devient pas fou au fur et à mesure que l'on progresse.

Crée-t-il tout ça pour se sortir d'un monde qui le rejette ? Vit-il parallèlement cette vie dans le Fief, où la magie est partout présente, où les hommes vivent en harmonie avec la terre, les bois, l'eau et le ciel, parce qu'ailleurs il ne trouve plus d'amis, de soutien ?

Je me suis délectée des rencontres de Thomas Covenant avec les apatrides (surnom des géants dans le Fief), des seigneurs de la Citadelle, des ur-vils et autres êtres malfaisants. J'ai adoré "écouter" les légendes constituant ce monde plein de mystères.

Même si parfois je trouvais certains passages un peu longs et le personnage de Thomas Covenant un peu pénible par son caractère irascible, j'ai malgré tout passé un très bon moment de lecture.

Le style de l'auteur n'y est pas pour rien non plus. Agréable, fluide et enchanteur, la plume de Stephen R. Donaldson m'a permis de me retrouver à de nombreuses reprises aux côtés de ces personnages qui racontaient leur passé, leurs us et coutumes. J'entendais les chants de bataille, de victoire, de rêve. Je m'émerveillais sur certaines scènes, étais rebutée à d'autres. J'ai vécu vraiment pleinement cette découverte et j'ai hâte de poursuivre avec le tome 2, La retraite maudite, surtout que la fin du premier opus met le lecteur à mal. Il fait flancher toute notre logique. Mais, au bout du compte, y en a-t-il vraiment ici ?

Et voici un petit extrait pour vous mettre l'eau à la bouche :
Trell commença à assembler les éclats, comme si l'ustensile était un puzzle. Il le reconstitua pièce par pièce et bien qu'il n'ait utilisé aucun adhésif, chacune se fixa à l'endroit où il l'avait placée. Il procédait avec une lenteur minutieuse; pourtant, l'ensemble se reformait rapidement entre ses mains. Les débris se soudaient les uns aux autres, ne laissant qu'un réseau de fines lignes noires à l'endroit des brisures.
Lorsque l'assemblage fut achevé, l'incantation de Trell adopta une nouvelle cadence. Il se mit à caresser la matière et partout où ses doigts se posaient, les traces de fracture disparaissaient, comme s'il les avait effacées. Quand il en eut terminé avec l'extérieur, il  s'attaqua à la surface intérieure. Puis il souleva le récipient et effleura sa base. Le tenant à deux mains, il le fit tourner pour s'assurer qu'il n'avait rien oublié. Enfin, il se tut et déposa prudemment son oeuvre sur la table. Elle était aussi intacte et solide que si elle n'avait jamais été brisée.
Covenant s'arracha à sa contemplation pour lever un regard stupéfait vers le visage de Trell.

Cette lecture entre d'ailleurs dans le cadre du Challenge d'Aymeline, "Les mondes imaginaires"
6 / 5 ou 8

mardi 12 juin 2012

Un jour après l'autre

Auteur : Anita Shreve
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 360

Présentation de l'éditeur :
Secouriste de profession, Webster passe ses nuits à sauver des vies. Un soir comme un autre, il porte secours à une jeune femme, complètement saoule, dont la voiture s’est encastrée dans un arbre. C’est le coup de foudre.
Sheila, jeune beauté fuyant un passé trouble, a besoin d’un chevalier servant qui s’occupe d’elle, un rôle que Webster est tout prêt à tenir. Tout les sépare, et pourtant… Quand elle tombe enceinte, Webster n’hésite pas à se lancer dans l’inconnu avec cette fille dont il ne sait presque rien. Mais les démons de Sheila guettent…
Dix-huit ans plus tard, Webster élève seul sa fille, Rowan. Ces derniers temps, l’adolescente se fait plus distante, plus secrète et rentre souvent ivre le soir. Fou d’inquiétude pour sa fille, prêt à tout pour la protéger, Webster va être forcé de faire appel à Sheila et de réveiller le passé…

Mon avis :

Voilà près d'une semaine que j'ai terminé ce livre et je n'arrive pas à me lancer dans ma chronique. Tout simplement parce que je n'ai pas vraiment grand'chose à en dire. Malgré tout, je vais tenter de vous expliquer pourquoi je n'ai pas réussi, malgré l'histoire, à m'attacher aux personnages.

Nous démarrons cette narration en 2009 alors que Webster se retrouve seul avec sa fille de 17 ans, Rowan. Ce n'est qu'après quelques pages que nous faisons un retour en arrière, soit 18 ans plus tôt, que nous allons comprendre ce que fût la vie de Webster lors de sa rencontre avec la mère de sa fille.

Globalement, je n'ai pas grand'chose à reprocher à cet ouvrage : il est bien construit, l'histoire tient la route, la vie que mène Webster est loin d'être évidente et pourtant je n'ai jamais réussi à entrer dans cette narration à 100 %.

Le style est simple, fluide et prenant. Même si ce n'était pas avec un grand intérêt que je l'ouvrais, ma lecture s'est quand même faite très rapidement puisque je l'avais terminé en 2-3 jours.

Je crois que sincèrement c'est vraiment le personnage de Sheila qui m'a totalement bloquée et le fait que Webster reste trop de temps sans réagir à mon goût.

Je n'ai pas réussi à comprendre le personnage de Sheila, jeune femme de 24 ans, alcoolique et totalement paumée qui malgré sa rencontre avec un jeune homme qui tient énormément à elle, fait le choix de s'adonner à l'alcool.

Au fur et à mesure que l'on progresse, on nous explique bien sûr comment elle a fini par en arriver à une telle extrémité. Malgré tout, j'ai trouvé cette raison trop facile et la venue de sa petite fille ne change rien.

Webster, lui, est un homme aimant, près à tout pour la femme de sa vie. Il comprend petit à petit le problème de celle-ci mais il va vraiment mettre trop de temps à prendre LA décision qu'il faut.

Je ne l'ai pas vraiment trouvé à la hauteur (même si je sais que je peux paraître injuste et dure). Même avec sa fille, qui commence à devenir exécrable avec lui depuis quelque temps, il reste un peu trop en retrait, il ne s'affirme pas vraiment et devant jouer le rôle des deux parents, je ne pense pas que ce soit la bonne solution.

Bien entendu, ce genre d'ouvrage se termine quasiment toujours bien et la lecture file vite. Néanmoins, sur l'ensemble, je n'ai pas du tout aimé ce qui m'était raconté.

J'ai eu peur pour Rowan et Webster, principalement; je me suis totalement détachée de Sheila et je me moquais de ce qu'il pouvait lui arriver.

Alors que j'aurais voulu réussir à ressentir davantage d'émotions, je n'ai réussi qu'à rester extérieure à ce roman du début jusqu'à la fin. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayer de m'y impliquer un peu plus à chaque fois que je le prenais. Une fois n'est pas coutume, ce livre n'était pas fait pour moi. Dommage !

lundi 11 juin 2012

Littérature jeunesse (dès 6-7 ans)

Nouvelle chronique sur des ouvrages pour les enfants à partir de 6-7 ans et accrochez-vous, chers parents, parce qu'ils sont tellement intéressants à découvrir, à lire que vous et votre bambin deviendrez accro à ces ouvrages.


Titre : Raymond trop la honte !
Auteur : Romain Gadiou
Illustrations : Sébastien Tiquet
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 96

Il s'agit d'un ouvrage où s'entremêlent texte narratif et BD. Nous faisons la connaissance de Raymond, un garçon de 7-8 ans, qui va vivre de petites aventures avec ses copains d'école (à la piscine, au détour d'une fête organisée par les filles, à l'école...). A travers 7 histoires courtes mais hilarantes, vous découvrirez à quel point Raymond se met dans des situations qui le dépassent et lui mettent la honte.

Nous avons lu ce livre en un peu plus d'une semaine. Chaque soir (quand maman et petit gars n'étaient pas fatigués de leur journée), avant de dormir, Kylian avait droit à une histoire. C'était toujours avec un plaisir évident et le sourire aux lèvres que mon fils me disait : "allez maman, ce soir, on lit Raymond".

Parce que les histoires sont marrantes, que la BD mélangée au texte narratif lui permettait de saisir l'histoire plus facilement et que tout ce qui s'y passait le faisait rire, Kylian a vite accroché à cette découverte livresque. Je me suis moi-même totalement investie dans cette lecture, n'hésitant pas à faire des intonations de voix différentes en fonction de ce qui arrivait. Raymond m'a beaucoup plu, touché et fait rire. C'est un petit garçon que l'on n'oublie pas facilement et il me tarde de découvrir d'autres histoires le concernant.


Titre : Biscotto : Viva paella
Auteur : Vincent Cuvellier
Illustrateur : Yohan Sacré
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 28

Présentation de l'éditeur :
Moi c'est Hervé Le Bourzellec, je vis à Brest. Ma classe part en Espagne. Là-bas, Biscotto, lui, s'est trouvé une passion pour la nourriture mais a du mal à comprendre l'art espagnol. Pour moi, peu importent les tableaux, les grands monuments de Barcelone, du moment que c'est la jolie Conchita qui nous guide !

Titre : Biscotto : Choucroute à bord !
Auteur : Vincent Cuvelier
Illustrateur : Yohan Sacré
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 28

Présentation de l'éditeur :
Moi c'est Hervé Le Bourzellec, je vis à Brest. Ma classe part en Espagne. Mais mon amoureuse, Pétronille, ne sera pas du voyage. Heureusement, Biscotto, mon copain un peu encombrant, compte bien animer le long trajet en car. Pour cela, il a plus d'un tour dans son sac... sac qui déborde de nourriture. En route !

Avis :

Avec Kylian, nous avons découvert Biscotto, avant-hier et hier soir pour le rituel du coucher. Cette fois-ci nous avons fait la connaissance de Biscotto, un garçon qui ne manque pas de surprendre par sa faculté d'engloutir de la nourriture à tout va. Dans chacune de ces lectures, nous partons en Espagne et autant dire que les voyages sont loufoques. A travers une histoire simple, légère et rigolote, l'auteur et l'illustrateur font voyager l'enfant qui le lit.

Ces ouvrages faisant partie de la collection "Premiers romans", ils ne sont pas chapitrés et permettent à l'enfant sachant lire de le faire sans difficulté. Les termes sont parfaitement adaptés même si bien entendu rien ne vaut une surveillance parentale pour être sûr qu'il ne perde rien de l'histoire.

C'est ludique, intéressant, frais et vivant. Kylian a bien aimé même si le côté gargantuesque de Biscotto l'a un peu choqué.


Titre : Fériel : les sans-têtes 
Auteur : Eric Sanvoisin
Illustrateur : Gaëlle Duhazé
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 42

Présentation de l'éditeur :
Grâce à Vert-de-gris, le passeur, Fériel a pénétré dans le royaume du Noir pour y retrouver son frère, Emile. Ce monde est interdit aux vivants, mais la petite fille a promis à son jumeau qu'elle reviendrait le voir. Or, une nuit, elle apprend qu'Emile a disparu. Malgré l'interdiction et le danger, Fériel n'hésite pas une seconde et repart dans le monde des morts...

Avis :

C'est l'ouvrage, dans les quinze jours de lecture avec Kylian, qui m'a le plus marquée et dont je garde un superbe souvenir tenant le thème qu'il aborde et alors qu'il est destiné à des enfants à partir de 7 ans.

En effet, ici nous entrons dans le domaine du décès, de la disparition, du refus de voir un être aimé s'en aller et nous laisser seul. Et là, très honnêtement, j'aurais aimé d'abord lire le premier titre de cette série parce que je me suis sincèrement attachée à Fériel et au malheur qui l'accable mais cela aurait aussi permis à Kylian de mieux comprendre cette histoire de "sans-tête".

La couverture l'a un peu perturbé parce qu'un corps qui marche avec un crâne dans la main et un couteau de l'autre, c'est plutôt macabre et peu ordinaire.

N'ayant pas encore parlé de la mort avec lui, pendant ma lecture, il m'a fallu lui apprendre que parfois, les êtres qui nous sont chers meurent et ici Fériel ferait tout pour garder contact avec son frère (alors que dans la réalité, malheureusement, ce n'est pas le cas).

Une difficulté donc pour faire la distinction entre l'imaginaire et le réel. Malgré tout, Kylian a été perceptif à cette lecture puisqu'en reprenant le livre hier (alors que nous avions lu cette histoire il y a plus d'une semaine), il m'a dit "maman, son frère est mort à cause d'une voiture et elle veut aller le voir". Ca l'a profondément marqué au point que durant toute la matinée, il m'a fallu lui expliquer pas mal de choses.

De plus, dans cet ouvrage là, nous faisons la connaissance d'êtres décapités, méchants au départ qu'il faut arriver à calmer. J'ai bien senti que, pour mon fils, c'était un peu trop sombre mais malgré tout l'ensemble lui a plu.

L'histoire est très bien construite, facile à lire malgré le thème et les images sont tout simplement sublimes. J'ai adoré le jeu des couleurs que Gaëlle Duhazé, l'illustratrice, s'est servi.

Le personnage de Fériel est mignon comme tout car on la sent déterminer dans sa quête de retrouver son frère et les sans-têtes ne lui font absolument pas peur. On rencontre des personnages hors du commun et qui peuvent surprendre dans ce genre de littérature jeunesse mais tout reste dans la finesse et l'humour pour ne pas effrayer l'enfant qui lit.

C'est une jeune fille que j'ai hâte de retrouver dans une nouvelle histoire et Kylian est lui aussi partant pour de nouvelles aventures avec elle dans le monde des morts. De discuter avec lui, finalement ça l'a apaisé et ça lui a permis de mieux comprendre que parfois la vie est loin d'être gentille.

"Fériel : les sans-têtes" est à découvrir car malgré son côté sombre, il y a toujours une lumière qui plane.

samedi 9 juin 2012

Les loups de Mercy Falls (T2)

Titre : Fièvre
Auteur : Maggie Stiefvater
Editions : Hachette Black Moon (2010)
Nbre de pages : 408

Présentation de l'éditeur :
Grace et Sam doivent se battre pour être ensemble. Grace défie l'autorité de ses parents et garde un très dangereux secret, tandis que Sam lutte avec son passé de loup-garou. Mais Cole, un nouveau loup, menace de détruire ce fragile équilibre. Et, Isabel, pourtant amie de Grace et qui a déjà perdu son frère, se rapproche de lui...

Mon avis :

J'ai lu le tome 1, Frisson, au mois de mars et même si ce ne fût pas une lecture exceptionnelle, il me tardait de pouvoir continuer cette trilogie pour savoir ce qui allait arriver à Sam et Grace.

Lorsque j'ai ouvert Fièvre, je ne pensais pas du tout rester accrochée à ce bouquin aussi facilement. Le début est un peu lent et long à se mettre en place et même si la relation entre Sam et Grace m'a semblé plus amicale qu'amoureuse tenant la distance qu'ils laissent entre eux (mais je vous rassure ce n'est pas le cas, ils sont bel et bien amoureux), j'étais toujours ravie de les suivre dans ce nouvel opus.

On ne va pas apprendre grand'chose de plus ici sur les loups-garous. L'auteur se contente juste de poursuivre la relation Sam-Grace avec bien sûr des difficultés qui vont apparaître (et heureusement sinon je me serais ennuyée ferme). Par contre, elle fait intervenir un nouveau loup, Cole St Clair, qui est loin de ressembler à Sam.

Du coup, dans ce tome 2, nous nous retrouvons en présence de deux couples, si je puis dire : Sam-Grace, d'un côté, et Cole-Isabel, de l'autre.

Vous vous rappelez d'Isabel : c'est la jeune fille super riche,  égocentrique à souhait, qui a voulu sauver son frère dans le tome précédent. Bref, elle a ici un rôle de premier plan et même si je n'arrive pas du tout à l'apprécier tenant son franc-parler et son caractère détestable, je dois bien avouer malgré tout qu'elle est importante face à tout ce qui se passe dans ce tome.

Sam est plus en retrait et je ne l'ai pas aimé non plus. Je pensais qu'il serait plus combatif. Or, pas du tout. Il se laisse trop faire à mon goût et heureusement que Cole est là sinon Grace courait à la catastrophe.

D'ailleurs, c'est Grace qui m'a le plus surprise et plus j'avançais dans l'ouvrage, plus je voulais savoir tout ce qui allait se passer : sa relation avec ses parents, celle avec Sam, ces petits ennuis...

Je me suis délectée des passages qui la concernaient surtout à partir de la moitié du bouquin où l'intrigue prend un certain tournant.

Le style est toujours aussi simple, fluide et prenant. L'alternance des narrateurs permet une vision complète de tout ce qui se produit à Mercy Falls et de comprendre les agissements des uns et des autres.

En somme, même si j'ai trouvé que par moment on tournait un peu en rond, que l'intrigue avait du mal à vraiment décoller, il n'empêche que je suis encore plus curieuse de lire le dernier tome qui devrait nous en dire plus sur la fameuse transformation des humains en loup.


jeudi 7 juin 2012

Azami - le coeur en deux

Auteurs : Marc Cantin & Isabel
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 213

Présentation de l'éditeur :
C'est les vacances pour Azami. Cette jeune Japonaise de 14 ans qui vit avec sa grand-mère un peu sorcière a plein de projets en tête. Mais voici que son père, qu'elle ne voit que très rarement, lui propose un voyage en France chez des amis franco-japonais !
Pour Azami, c'est le choc des cultures. Les cheveux verts de Myo, la fille des amis de son père, forment un drôle de contraste avec ses habits d'enfant sage. Et les sortilèges de sa grand-mère sont une bien piètre protection contre les "pièges" de la vie française ! Comble de malchance, voici qu'Azami tombe amoureuse du petit ami de Myo…
 
Mon avis :
 
Voilà un petit livre jeunesse qui ravira les jeunes lectrices (10-11 ans).
 
Dans Azami, nous rencontrons une adolescente japonaise de 14 ans qui va découvrir que les différences culturelles peuvent parfois être nombreuses mais pas insurmontables.

Sachant dès le départ qu'il s'agirait d'un roman simple et plus jeunesse que ce que j'ai l'habitude de lire (hormis les ouvrages pour mon petit garçon), je n'ai cependant pas été déçue par cette lecture.

Azami est écrit de telle sorte que le jeune lecteur découvrira le Japon et ses coutumes à travers cette jeune fille.
 
Même si, à mon goût, la narration va un peu vite et qu'il manque donc de précisions sur les personnages, quelques descriptions ici ou là, il n'en demeure pas moins que les auteurs, en allant uniquement à l'essentiel, ont su rendre l'ouvrage intéressant.
 
Il y a tout ce qu'un jeune lecteur peut aimer : une culture différente de la nôtre qu'il découvrira sans difficulté, des rencontres entre adolescents et les relations qui ne sont pas si faciles à gérer quand on a 14 ans et des envies de vivre sa première histoire d'amour mais aussi de se faire de vrais amis malgré les différences.
 
Azami forme un tout très bien écrit que j'ai littéralement dévoré en quelques heures.
 
Même si le lecteur adulte attendra davantage de ce livre, les jeunes adolescents, eux, devraient le trouver à leur goût.
 
Le seul bémol qui m'a fait un peu tiquer concerne les facultés d'Azami pour comprendre le français lorsqu'elle arrive à Paris. Quand je lis ceci venant de Myo, l'amie française que Azami rencontre, "débarrasse nous de ce boulet " ou encore "on s'arrache d'ici", je me suis vraiment dit que ce n'était pas crédible pour une étrangère de saisir ce type d'expressions, même si avant de venir en France, cette jeune fille avait eu des cours de français supplémentaires. Cela dit, je suis tatillonne et c'est vraiment le seul côté de l'ouvrage qui m'a un peu dérangée.

Quoi qu'il en soit, Azami est un ouvrage intéressant à découvrir et cette jeune japonaise est tout simplement attachante et adorable. Elle est tout ce que sont les japonais : fière de sa culture, posée, gentille, respectueuse d'autrui et de sa famille. Je l'ai vraiment beaucoup aimée. J'espère qu'il en sera de même pour vous si vous vous lancez dans cette lecture.

mercredi 6 juin 2012

Siècle bleu : ombres et lumières

Auteur : Jean-Pierre Goux
Editions : Hugo et Cie (2012)
Nbre de pages : 552

Présentation de l'éditeur :
Traqué au coeur du pays Navajo, Abel Valdés Villazón, le leader du groupe écologiste Gaïa, révèle un mensonge d'État effroyable et espère ainsi provoquer la chute du gouvernement américain. Mais ce secret dissimule un complot bien plus vaste qui implique Pékin et le milliardaire Cornelius Fox.
La Maison Blanche, pour se défendre, lance toutes les forces du pays aux trousses de Gaïa tandis qu'une bombe atomique explose dans le désert du Nouveau-Mexique.
Aidés par un mystérieux hacker et bénéficiant peu à peu du soutien de la population, Abel et sa femme Lucy se battent pour survivre et leur combat devient le symbole de l'opposition entre deux vision de l'Homme.
La Révolution bleue se met en marche. Les rêves d'une poignée d individus suffiront-ils à infléchir la marche d'un monde au bord de l'effondrement ?
Mafias, raréfaction des ressources naturelles, paradis bancaires, hacking, machinations d'État, menace nucléaire, Ombres et Lumières nous plonge dans les arcanes les plus secrètes de notre société.

Roman d'aventures, thriller écologique et manifeste révolutionnaire, Ombres et Lumières, deuxième volet de la saga Siècle bleu questionne notre avenir et donne une fantastique leçon d'espoir.

Mon avis :

Je me suis laissée tenter par ce livre malgré le fait qu'il s'agisse d'une suite de "Siècle bleu" paru en 2010 sans que je sache de quoi il retournait.

Quand j'ai lu la présentation de l'éditeur, je me suis sentie comme transportée et j'avais très envie de le découvrir. J'avais soif d'aventure, de complots mafieux, de conquête de l'espace. Avec Ombres et Lumières, j'ai été servie et je vous le recommande chaudement.

En effet, il faut savoir que ma non-lecture du tome 1 ne m'a pas du tout gênée. Tout est fait de telle sorte que le lecteur peut parfaitement lire cet opus là sans ressentir de manque. Le prologue de l'auteur explique clairement ce qu'il en est et nous décrit l'ensemble des personnages et leurs objectifs avant que l'ouvrage ne démarre véritablement. C'est indubitablement un très bon point pour cette série car même si le lecteur a lu le tome 1, il peut attendre sans crainte de lire le tome suivant sans être perdu quand il décide de s'y remettre.

Du point de vue de l'histoire, j'ai été totalement accaparée par ma lecture. Même si j'ai mis près d'une semaine pour le lire, ce laps de temps était seulement dû à un manque de temps et non à désintérêt pour le livre.

Toutes les fois où je me posais pour bouquiner, j'étais remise dans cette narration très prenante où les heures sont précieuses pour nos protagonistes.

La présentation de l'éditeur expliquant parfaitement de quoi il en retourne, je ne vais pas vous assommer avec un nouveau résumé de cet opus. Sachez seulement que si vous vous décidez à entrer dans le "Siècle bleu", vous vivrez une aventure folle avec un rythme soutenu où aucun moment ne vous sera épargné.

La corruption est partout et même si en tant qu'adulte réfléchi nous nous doutons de certaines choses dans le monde de la finance, et même si nous nous trouvons ici dans une fiction, il n'en demeure pas moins que l'on en prend plein la tête et que les complots montés ici sont tout simplement inimaginables.

Vous trouverez aussi une voix écologique qui vous montrera où ira notre Terre si nous n'en prenons pas soin. Mais n'allez pas imaginer que Jean-Pierre Goux est moralisateur dans son ouvrage car ce n'est pas le cas du tout. Il ne fait que constater ce que, malheureusement, aujourd'hui nous déplorons.

Tout coule de source, tout s'imbrique parfaitement dans l'intrigue qu'il mène.

Le style est fluide, rythmé et simple. L'action est toujours présente; on passe d'un endroit à un autre pour que l'on suive chaque personnage dans la période décrite par l'auteur et afin de ne pas perdre une miette de ce qu'il se passe dans les coulisses du Pentagone, de la Maison Blanche ou au Nouveau Mexique.

L'auteur a su tout exploiter pour que son lecteur reste accroché à son ouvrage et ça marche.

Aujourd'hui, après avoir terminé ce tome 2, je n'ai qu'une envie : poursuivre ma découverte avec le tome 1 pour retrouver notamment les personnages auxquels je me suis finalement attachés. De plus, ces deux tomes forment un dyptique que j'ai très envie d'avoir dans ma bibliothèque.

lundi 4 juin 2012

Le journal de Katie Sutton

Auteur : Jenny Smith
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 298

Présentation de l'éditeur :
Katie Sutton, treize ans, experte mondiale du comportement des Adultes, décide d'écrire un guide (à travers son journal) qui permettra à tous les adolescents de faire fonctionner leur Adulte.
Tout va très bien pour Katie jusqu'au jour où sa mère subit une panne majeure: elle a un petit-ami !
Katie doit réparer tout ça, mais aussi s'occuper d'elle, car si elle excelle dans le fonctionnement des adultes, elle possède quelques lacunes dans son propre fonctionnement...
 
Mon avis :
 
Terminé ce matin, ce premier roman de Jenny Smith est un pur bonheur de fraîcheur.
 
On y fait la connaissance de Katie, 13 ans, enfant cadet de la famille et qui n'a qu'une envie : créer un guide sur les parents.
 
Selon elle, nous (les Adultes) fonctionnons selon divers modes (mode embarrassant, mode compatissant, mode gai, mode sommeil, mode crise de la quarantaine, mode irresponsable...) et par moment, tout comme un simple appareil électrique, nous disjonctons. Nous avons des moments de dysfonctionnement. Il faut alors trouver la bonne technique, voire même tactique, pour que l'adolescent ne s'en sorte pas trop mal s'il demande la moindre chose au dit Adulte ayant pété les plombs, par exemple.

Cette façon de percevoir les adultes et d'en faire un journal m'a tout simplement beaucoup plu dès le début de ma lecture. J'ai souvent souri, parfois rigolé mais j'ai surtout appris à comprendre et à apprécier Katie.

Au-delà de ce simple guide qu'elle écrit pour aider d'autres adolescents n'ayant pas la même faculté qu'elle (à savoir tout comprendre sur l'Adulte), elle a un souci beaucoup plus important et qui la mine au plus haut point.

C'est grâce à une écriture totalement adaptée au personnage et à l'organisation de l'ouvrage dans le style du journal intime que Jenny Smith raconte la vie d'une adolescente qui cherche sa place au sein de sa propre famille mais aussi de ses ami(e)s.

On rencontre donc tout ce petit monde qui l'entoure. On apprend tout ce qui se passe chez les uns et les autres. On suit ses envies, ses craintes, ses espoirs. On vit quasiment au quotidien avec elle vu que son journal débute pendant des vacances estivales.

C'est une jeune fille attachante qui a pas mal d'objectifs mais qui, au bout du compte, n'est pas méchante pour deux sous. Elle fait des bêtises, s'en rend compte et au final elle se remet en question. Elle évolue au fil de l'histoire et sincèrement je regrette de l'avoir fini aussi vite (même si j'avoue avoir mis du temps à m'y mettre pour des questions d'emploi du temps chargé en ce moment).

En bref, Le journal de Katie Sutton est, encore une fois pour moi, une très bonne découverte jeunesse qu'il faut impérativement que vos jeunes à partir de 12 ans découvrent. Il est vraiment extra et je suis sûre qu'il va plaire à bon nombre d'entre elles.

C'est jeune, frais, vivant et ça vaut vraiment le coup de s'y pencher dessus.

vendredi 1 juin 2012

Arsène Lupin contre Herlock Sholmès

Auteur : Maurice Leblanc
Editions : Feedbooks
Nbre de pages : 161
En téléchargement gratuit : ici

Résumé :
Arsène Lupin contre Herlock Sholmès ! L'homme qui défie toutes les polices françaises contre l'as des détectives anglais. « C'est justement quand je ne comprends plus que je soupçonne Arsène Lupin », avoue le célèbre limier anglais. Quand deux hommes aussi intelligents s'affrontent, leur duel est un grand spectacle.Qui a volé le petit secrétaire d'acajou contenant un billet de loterie gagnant ? Qui a volé la lampe juive, le diamant bleu, joyau de la couronne royale de France ? Qui joue les passe-murailles en plein Paris ? Arsène Lupin, toujours lui, l'éternel amoureux de la Dame Blonde, plus insolent, plus ingénieux que jamais, déjouant une à une toutes les ruses de l'Anglais par d'autres ruses plus étonnantes encore.

Mon avis :

En ce blogoclub du 1er juin, il était décidé de lire un ouvrage de Maurice Leblanc. Je ne connaissais pas du tout cet écrivain et après avoir fait des recherches, j'ai été enthousiaste de découvrir le papa d'Arsène Lupin et me rendre compte comment ce voleur au charme fou pouvait biaiser la police.

Mon choix s'est porté sur Arsène Lupin contre Herlock Shomès, tout simplement parce que le deuxième nom m'a fait penser de suite au fameux détective anglais né sous la plume de Arthur Conan Doyle que j'apprécie vraiment beaucoup.

Après lecture, je dois bien avouer que je sors convaincue et très enthousiaste de cette découverte livresque.

L'ouvrage est formé de deux histoires qui ont le même fil conducteur.

Je ne dévoilerai rien ici car le but est forcément de vous faire lire cet ouvrage.

Sachez juste que vous ferez bien sûr la rencontre d'Arsène Lupin, ce gentleman cambrioleur aux mille facettes. Il est charmeur, charmant et possède une faculté incommensurable à se déguiser.

J'ai adoré son jeu de cache-cache avec la police; sa rencontre avec un détective anglais, Herlock Sholmès, va le rendre respectueux envers ce dernier tenant la ténacité de ses recherches mais surtout sa perspicacité à trouver le bon filon pour coincer Arsène Lupin.

L'un et l'autre se respectent donc mais aucun ne baisse les bras dans leur but respectif : filer entre les mailles du filet de la police, pour l'un, et arrêter définitivement le filou, pour l'autre.

Je me suis vraiment délectée de ma lecture, d'autant que Maurice Leblanc a un style très fluide et facile à lire. On suit cette aventure sans jamais que notre intérêt soit émoussé.

Même si ce n'est pas un roman policier qui comblera les grands lecteurs du genre parce que, finalement, l'enquête n'a rien de bien compliquée, il n'empêche que c'est surtout la rencontre de deux grands Messieurs de la littérature qui m'a enchantée. Avoir l'idée de rassembler un pseudo-Sherlock Holmes avec le grand Arsène Lupin, c'est tout simplement excellent.

Rien que pour ça, je vous le recommande et pour ma part, je compte bien continuer à lire Maurice Leblanc pour quelques lectures détente à venir.


Retrouvez la liste des participants chez Sylire et Lisa.