Auteur : Eli Esseriam
Editions : Nouvel Angle/Matagot (2012)
Nbre de pages : 262
Présentation de l'éditeur :
Elias Land, le Cavalier Pâle, est sensible, introverti et mélancolique.
Son physique androgyne et son bégaiement rendent ses relations aux
autres difficiles, voire douloureuses. Elève brillant, il se passionne
pour les sciences et découvre qu’il peut manipuler le temps et se
promener dans le passé ou l’avenir.
Il peut induire la maturation des maladies ou le vieillissement prématuré des êtres vivants par le toucher. Sa bienveillance et sa promptitude à culpabiliser le poussent à porter constamment des gants et à prendre d’innombrables précautions de façon obsessionnelle. Il sera le bourreau involontaire et désespéré de nombre de personnes avant de se résoudre à son destin.
Il peut induire la maturation des maladies ou le vieillissement prématuré des êtres vivants par le toucher. Sa bienveillance et sa promptitude à culpabiliser le poussent à porter constamment des gants et à prendre d’innombrables précautions de façon obsessionnelle. Il sera le bourreau involontaire et désespéré de nombre de personnes avant de se résoudre à son destin.
Mon avis :
Voici donc le dernier cavalier de l'Apocalypse avant que le tome 5, Oméga, ne se consacre à la fin du monde. Encore une fois, Eli Esseriam a su me captiver avec la vie d'Elias, le cavalier pâle, qui est certainement la plus dure que j'ai eu à lire.
Tout comme ses trois acolytes, Elias a 17 ans mais la narration ici est beaucoup plus particulière que dans les trois autres ouvrages. Il m'a d'ailleurs fallu un moment pour ne pas trop me perdre et comprendre comment tout s'enchaînait.
Elias est un personnage très touchant et attachant parce que son don ne laisse aucun espoir possible.
Chaque partie nous plonge dans une réalité encore plus difficile que pour les trois autres cavaliers. Elias est gentil, prêt à rendre service et il essaie de trouver des excuses à tout ceux qui se moquent de lui. Pourtant, sa nature de cavalier va le plonger dans une réalité qu'il devra accepter. Que sa mère devra accepter aussi.
Entouré d'amis qui se comptent sur les doigts d'une seule main et de sa mère, Elias devra prendre des mesures draconiennes pour ne pas les faire souffrir sans le vouloir.
Parce que le don d'Elias lui a été donné in utero, autant dire que cela n'est pas sans conséquence pour lui (bébé, enfant, ado) mais aussi sa mère.
Tout est bousculé dans leur relation mère/fils et à partir du moment où Elias va prendre conscience de ce qu'il engendre, cela va devenir encore plus difficile pour le lecteur de lire cette séparation, nécessaire mais inacceptable.
Elias a, par ailleurs, d'autres facultés qu'il lui faudra s'accaparer. Il a donc plus d'une corde à son arc.
C'est, à mon sens, le cavalier le plus complet pour créer un total chaos lors de l'Apocalypse. C'est peut-être pour cette raison aussi qu'il n'est pas mon préféré, même si je l'ai beaucoup apprécié. Cette noirceur qui l'entoure, ce don qu'il possède m'a fait le craindre au plus haut point.
Tout au long de l'ouvrage, il apprendra beaucoup sur lui-même, sa mère, son père, ses amis ou ennemis.
Il se met dans les meilleures conditions possibles pour mener à bien la mission qui lui a été confiée avec les trois autres cavaliers.
Le style est toujours aussi fluide, plaisant et accrocheur. Tout comme avec les autres tomes, quand on commence un livre sur un cavalier, on va jusqu'au bout sans s'arrêter.
Quant à la fin, elle pousse indéniablement à vouloir lire le dernier tome avec empressement et excitation. On veut savoir comment cette apocalypse va se passer; si ces cavaliers vont s'en sortir parce qu'on s'attache à eux et malgré ce qu'ils sont, malgré leur destin, on ne veut pas les perdre.
Alors je le dis : vivement le mois de septembre et la parution du tome 5, Oméga.