Editions : Le Pré aux Clercs (2010)
Nbre de pages : 494
Quatrième de couverture :
L'âge des dragons a sonné le glas de l'humanité. Depuis des décennies, les hommes ne sont plus que des esclaves à la merci d'un système féodal cruel. Bant Bitterwood a consacré sa vie à chasser et tuer les dragons afin de venger sa famille. Lorsqu'il assassine le fils préféré du roi Albekizan, ce dernier décide d'éradiquer purement et simplement la race humaine… Bitterwood, capturé et emprisonné, met tout en oeuvre pour soulever la rébellion. La lutte s'annonce sanglante.
Mon avis :
Lisant de temps en temps de la fantasy, lorsque le Blog-O-Book a organisé un partenariat avec les Editions Le Pré aux Clercs en présentant l'ouvrage Bitterwood, je me suis dit que ça me ferait du bien de changer de genre littéraire.
J'ai donc décidé de postuler pour ce livre même si j'avais une petite appréhension : je pensais qu'il s'agirait de fantasy adulte, dans un domaine qui m'était totalement inconnu vu que jusqu'à ce jour je n'avais jamais lu de titre avec des dragons et que le tout serait peut-être difficile à comprendre pour moi.
Ca, c'était avant la lecture !
Ce que j'en pense, maintenant que le livre est achevé depuis quelques jours, c'est que je suis un peu déçue.
D'une part, le fait que les dragons soient placés comme dominants m'a quelque peu déstabilisée. Pendant ma lecture, je me croyais vraiment dans ce monde où l'Homme est l'esclave de telles créatures.
Ces dernières vivent exactement comme nous avec une hiérarchie bien installée : les dragons solaires sont en tête, représentant ”la noblesse; ils régnaient sur le monde la tête haute, en privilégiés qui goûtaient tout naturellement l'air le plus pur” (p. 31), puis viennent les dragons célestes (ce sont eux qui étudient et deviennent par exemple des biologistes) et enfin les dragons terrestres (qui sont des créatures corpulentes ressemblant à quelque chose près aux Hommes).
Les humains, eux, tels que c'est mentionné dans les annexes, font partie de “la race inférieure”. Autant dire que leur condition de vie est loin d'être reluisante : “C'était le quartier des serviteurs humains rattachés au palais royal, cuisiniers et femmes de chambre, ouvriers et lavandières qui vivaient dans l'ombre des dragons (…) Le bidonville empestait les ordures en décomposition et les excréments (…) Des enfants crasseux, en guenilles, s'amusaient dans la saleté, riant comme s'ils étaient inconscients de leur misère.” (p. 72)
L'ensemble donne un contexte original à l'histoire et même si déception il y a, je ne peux pas m'empêcher de lancer un grand bravo à l'auteur qui réussit quand même à transporter son lecteur dans son monde.
Si cela n'avait pas été le cas, je pense que j'aurai abandonné purement et simplement cette lecture. Heureusement pour moi, même si je n'ai pas adhéré à 100% sur ce qui m'était raconté, j'ai tout de même réussi à aller jusqu'au bout.
Ma déception vient aussi d'un manque de profondeur dans certaines scènes. L'auteur n'hésite pas à nous faire tout un éventail de description sur les dragons, leur façon de vivre… et à d'autres moments il passe du coq à l'âne sans qu'il y ait de réelle transition.
Je pense notamment à une scène dans les derniers chapitres concernant Tanthia et ce qui lui arrive lorsqu'elle se trouve face à face avec Blasphet, son beau-frère, et la scène suivante où Kanst, cousin et général de l'armée royale, après avoir débattu d'une éventuelle retraite à organiser avec Albekizan, le roi, s'aperçoit de ce qu'il est advenu de la reine.
J'ai trouvé totalement incongru la façon dont l'auteur a inséré cette révélation. Il y a un manque certain pour l'insertion de certaines données et j'ai trouvé ça vraiment dommage.
En bref, cet ouvrage n'est pas vraiment de la fantasy adulte (en tout cas je ne le trouve pas). Je pencherai plus pour une fantasy adolescente qui devrait plaire à nos jeunes âgés de 12-14 ans.
En ce qui me concerne, j'en attendais vraiment autre chose; je ne suis pas sûre de poursuivre avec le cycle de L'âge des dragons dont Bitterwood est le premier tome mais je ne garderai pas non plus un mauvais souvenir de ce titre. Il n'était pas fait pour moi et tant pis.
Cet ouvrage a été lu dans le cadre d'un parteneriat et je remercie le Blog-o-Book ainsi que les éditions Le Pré aux Clercs pour cette découverte.