lundi 29 janvier 2018

Vices

Auteur : Gipsy Paladini
Editions : Fleuve Noir (novembre 2017)
Nbre de pages : 397


Présentation de l'éditeur :
Tala, ancien des stups, a imposé la création de la BJV - Brigade des Jeunes Victimes. C'est son bébé, sa fierté. Comme son nom ne l'indique pas, ce sont surtout les affaires dont personne ne veut que cette unité spéciale gère en priorité. Au menu : suicides, harcèlements, disparitions, viols...
Ténèbres urbaines auxquelles font face Bia, Amir, Marcus et les autres, et qui se mesurent au combat ordinaire que chacun livre pour sa propre existence. Parmi cette clique de cramés et némoins bons flics, Marie et Zolan. Echappée de sa campagne natale, la plus jeune recrue trouvera-t-elle les ressources nécessaires pour satisfaire sa soif de justice ? Et lui, le taiseux au coeur slave, quand cessera-t-il, chaque nuit, de hurler toujours le même nom ? Voilà deux chats de gouttière à apprivoiser, deux personnages gangrenés par les secrets en quête d'une vie plus douce. Et que rien n'apaise.

Si le monde selon Gipsy Paladini se donne sous ses atours les plus noirs, ne vous fiez pas aux apparences : sa voix est lumineuse et perce avec rage l'obscurité.


Mon avis :

J'ai un peu traîné à faire cette lecture peut-être parce que je n'avais pas envie de lire les horreurs auxquelles la BJV devait faire face. Et puis, les premiers avis sont tombés et m'ont soulagée mais il m'a fallu encore un peu de temps avant de me lancer dedans.

Mon avis définitif s'est fait sur deux temps puisque j'ai lu les deux épisodes que contient ce tome en deux fois.

J'ai donc d'abord fait la connaissance avec l'ensemble de la brigade dans Trois petits singes qui est donc le premier épisode de Vices. Ici, il va être question d'une adolescente retrouvée pendue chez elle et la police partira sur un suicide. Mais est-ce vraiment le cas ?

S'agissant de l'enquête, j'avoue que je l'ai trouvée plutôt classique. Rien de particulier à en dire si ce n'est que les apparences sont bien souvent trompeuses, comme on peut se l'imaginer aisément.

Par contre, j'étais très curieuse de connaître chaque personnage de cette brigade parce qu'ils cachent les uns et les autres des passés bien particuliers que je ne développerai pas ici. Le but est bien sûr de vous donner envie de lire ce premier tome.

Sachez juste que Marie et Zolan sont en couple mais que dans la brigade il y a aussi l'ex de Zolan, Sophie. Autant vous dire que lorsque vous finissez le premier épisode et que vous sentez la tension monter petit à petit, vous n'avez qu'une envie : lire la suite, non pas forcément pour l'enquête mais pour les retrouver tous et creuser encore plus ce qu'ils cachent et comment ils vont réagir les uns auprès des autres.

 J'ai donc poursuivi, quelques jours après la fin de l'épisode 1, avec le deuxième épisode qui s'intitulait "Zabulu" et dans lequel il sera question de disparition d'un adolescent de 16 ans.

J'avoue que sur cette partie, j'ai eu du mal à me remettre dans le bain et l'enquête ne m'intéressait pas plus que ça. Il m'a fallu près de la moitié de l'épisode pour commencer à être prise par ce qu'il se passait au niveau de l'enquête.

Par contre, dès que nous partions sur les questions plus personnelles des enquêteurs ou même du commandant qui a mis sur pied cette brigade 7 ans plus tôt, j'étais totalement absorbée par ce que je lisais.

Le pire c'est que plus on progresse dans cette partie et plus on se rend compte de la noirceur de ce que les uns et les autres cachent, n'osent pas dire et que lorsque arrive la fin nous sommes à cran au point de ne vouloir qu'une seule chose : la suite !

C'est bien une des rares fois où je ressens un tel revirement de situation face à un bouquin parce que finalement si les enquêtes ne sont pas vraiment exceptionnelles, les personnages sont tellement énigmatiques et charismatiques que l'on veut forcément les retrouver très vite et savoir davantage dans quoi on va se retrouver avec les prochains épisodes.

Du coup, si effectivement chaque enquête est bien distincte et ne demande pas d'être lue dans l'ordre, il n'en est pas de même concernant les personnages qui forment cette Brigade. L'auteur d'ailleurs conseille à son lectorat de lire les épisodes dans l'ordre pour ne rien rater.

Vices a donc été une lecture fort surprenante mais tellement accrocheuse avec des personnages atypiques que je n'ai jamais rencontrés jusque là, que j'en suis devenue totalement accro et qu'il me tarde beaucoup d'avoir la suite entre les mains. Ne vous fiez pas aux apparences que Marie, Zolan, Sophie... laissent percevoir pendant leurs enquêtes. Vous allez être très surpris et ne pourrez plus vous passez de ces êtres hors normes.

samedi 27 janvier 2018

Les cinq éléments : La tablette d'émeraude (T1)

Auteur : Dan Jolley
Editions : Slalom (janvier 2017)
Nbre de pages : 397

A PARTIR DE 11 ANS

Présentation de l'éditeur :
Cinq éléments. Quatre amis. Une ville - et son ombre énigmatique... Nous voilà immédiatement embarqués dans cette histoire haletante, menée par Gabe et ses fidèles amis, Kaz et les jumeaux Hernandez, Brett et Lily. Quand les quatre amis trouvent par hasard une étrange carte dans le bureau de Dan, l'oncle de Gabe, tout bascule... Ils se retrouvent entraînés dans un tourbillon de secrets obscurs et de magie noire dont ils ne soupçonnaient même pas l'existence et dont ils vont devenir les héros bien malgré eux...


Mon avis :

C'est bien volontairement que je n'ai pas mis le résumé officiel de l'éditeur parce qu'il vaut mieux ne savoir que le minimum pour apprécier au plus haut point cette lecture.

Voilà un roman jeunesse qu'il me tardait vraiment de découvrir tant le résumé était prometteur et me donnait très envie de me plonger dans une histoire pleine de rebondissements et d'aventure.

Et je peux vous dire d'entrée que de l'aventure vous allez en avoir et que vous n'allez pas être au bout de vos surprises. Heureusement d'ailleurs que le tome 2 est déjà dans ma PAL parce j'ai adoré partager l'aventure des quatre adolescents que nous suivons ici.

Tout d'abord, nous démarrons avec un prologue très prometteur : un gamin de 10 ans est sacrifié par son père à une sorte de Dieu. En tout cas, c'est ce que le lecteur suppose...

Et puis nous entrons dans le vif de l'histoire avec Gabbe (Gabriel) qui va encore une fois déménager avec son oncle. Il en a un peu marre que son oncle Dan l'oblige à quitter les amis qu'il arrive à se faire surtout que, pour une fois, ceux avec qui il traîne l'apprécient vraiment et il se sent bien avec eux. Ce ne sont pas de simples copains. Une forte amitié s'est liée entre eux au point que pour que ce lien soit définitif, ils vont faire le pacte d'amitié dans un endroit très particulier.

Nous allons suivre Gabbe avec Kaz, et les jumeaux Lily et Brett dans une histoire que j'ai adorée suivre du début à la fin parce que cela m'a fait penser à Percy Jackson par un certain côté, même si cette série prend son propre chemin.

Tout en faisant leur pacte d'amitié éternelle par le sang, ces enfants vont aussi se lier, chacun personnellement, à un élément : l'air, la terre, le feu, l'eau. Ce qu'ils ne savent pas c'est qu'un cinquième élément va s'attacher à eux et c'est avec la tablette d'émeraude, volée à l'oncle Dan qui est un professeur de mythologie et de traditions folkloriques, que ce cinquième élément va se révéler petit à petit...

Le lecteur est donc amené à vivre une histoire géniale et très prenante du début à la fin.

Je ne me suis jamais ennuyée parce qu'il se passe toujours quelque chose et ce brin de suspense et de tension est excellent pour nous faire nous poser des tas de questions à chaque fois qu'un élément nouveau arrive.

Il y a des scènes très surprenantes qui risqueraient de faire un peu peur aux plus jeunes mais c'est vraiment troooop bon !

J'ai vraiment adoré être surprise par tout ce qui arrive à ces quatre gamins mais aussi les voir évoluer au fur et à mesure qu'ils vont comprendre qu'ils sont chacun liés à un des quatre éléments terrestres. Et que le cinquième n'est autre que la magie qui se révèle à eux au fur et à mesure qu'ils progressent dans leur quête.

Autant vous dire que j'aurais pu dévorer ce roman jeunesse en une journée mais que j'ai largement préféré en profiter un maximum et le traîner une journée de plus. Je suis ravie d'avoir déjà la suite dans ma PAL que je compte bien lire sous peu parce que je veux savoir ce qu'il advient ensuite et aussi parce que je me suis beaucoup attachée à ces gamins ainsi qu'à leur caractère.

Kaz est celui qui est le plus pragmatique et il fait un peu office d'hypocondriaque ce qui amène des sourires aux lèvres bon nombre de fois vu les situations dans lesquelles il va se trouver... Brett m'a fait de la peine et en même temps je lui en voulais un peu puisque c'est par lui que toute cette aventure arrive. Sa soeur, Lily, est plus réservée et dans la défensive mais elle fait preuve de beaucoup de courage et de réflexion d'analyse qui va beaucoup les aider. Quant à Gabbe, il joue le rôle de meneur mais il sait que, sans ses amis, il n'est rien.

Ce groupe est très solide et j'ai hâte de les retrouver dans le tome 2, La ville de l'ombre, qui est paru en octobre dernier.

En bref, La tablette d'émeraude a été une excellente découverte et j'ai eu tout ce à quoi je m'attendais. : aventure, humour, stress, créatures fantastiques horribles et magie. Le tout est explosif et on ne s'ennuie pas un seul instant. J'ai adoré et je vous conseille fortement de découvrir ce premier tome d'une trilogie qui possède tout ce qu'il faut pour être accroché du début à la fin.

jeudi 25 janvier 2018

The Ones (T1)

Auteur : Daniel Sweren-Becker
Editions : PKJ (janvier 2018)
Nbre de pages : 363



Présentation de l'éditeur :
Cody et James sont des Ones. Beaux, doués, intelligents, ce sont des êtres parfaits. 
Mais le Mouvement Égalité marginalise un peu plus chaque jour cette infime partie de la 
population. Jusqu'à ce que l'existence des Ones devienne illégale. Face à la menace et au danger, 
les Ones doivent choisir : se battre pour défendre leur identité... ou disparaître.


Mon avis :

Cela faisait un petit temps que je n'avais pas lu de dystopie young adult et le résumé de cette nouvelle saga, parue initialement aux Editions Hugo dans leur collection New Way, m'avait donné envie de la tenter.

A peine reçu, à peine lu.

Globalement, j'ai bien aimé ce premier tome qui met en place tout un univers bien sombre pour les Ones. Ces personnes sont particulières puisqu'il s'agit d'être parfaits qui ont été modifiés génétiquement dès leur conception mais ils ne représentent que 1% des jeunes de 0 à 20 ans. Autant dire que le "recrutement" est drastique...

Ce sujet fait froid dans le dos mais le pire c'est lorsque l'on apprend que le gouvernement veut faire marche arrière sur ce projet parce qu'il se rend compte que les capacités de ces Ones par rapport à des êtres "normaux" (entendons bien là qui n'ont pas été modifiés) sont très poussées et créent des différences qui entraînent de plus en plus de tension dans la population.

Le Mouvement Egalité est né de ce fait qui va entraîner progressivement un certain racisme à l'encontre des Ones. Vouloir que tout le monde soit sur le même pied d'égalité ne suffira pas et cela va engendrer des évènements extrêmes à l'encontre de ces Ones.

Le sujet avait vraiment de quoi m'interpeller et j'ai littéralement dévoré ce roman en peu de temps.

C'est à travers deux ados de 17 ans, Cody et James, que nous allons suivre les problèmes qui vont se succéder pour les ones.

Là où le prologue me laissait suggérer un roman à couper le souffle par ce qu'il véhicule de haine et d'atrocité, je me suis rendue compte aussi que l'on restait un peu trop en surface.

L'auteur ne fait pas vraiment de descriptions trop morbides et reste trop dans le jeunesse. Bon d'un autre côté vous me direz que c'est un YA et non un roman pour adulte mais sans dire d'en faire trop, j'aurais aimé un peu plus de détails, de profondeur et j'ai ressenti comme un manque en me disant que l'auteur n'allait pas assez loin lors de la détention d'un one, par exemple.

La fin est pleine d'action et donne très envie d'avoir la suite qui sort d'ailleurs en format poche en octobre. Mais je ne suis pas sûre de m'y pencher dessus parce que j'ai peur que cela reste encore trop en surface ou que l'auteur parte davantage sur les problèmes de coeur de Cody avec un triangle amoureux que l'on voit arriver très/trop vite ici... Et je n'aime pas les triangles amoureux :-(

L'écriture est addictive et très rythmée ce qui donne une dynamique parfaite pour une lecture à la fois distrayante mais quand même pleine de réflexion sur ce que l'Homme fait, les conséquences que cela entraîne et les décisions extrêmes qu'il décide de prendre pour résoudre catégoriquement ce qui le gêne !

Daniel Sweren-Becker ouvre la porte à une thématique que je n'ai pas encore vu en littérature jeunesse et qui m'a bien plu mais il m'a manqué un peu de profondeur pour être totalement satisfaite. Après, je suis très pointilleuse comme lectrice mais nul doute que ce premier tome plaira aux fans de YA et aux jeunes qui veulent se pencher sur la question de la modification génétique et de ses conséquences.

mercredi 24 janvier 2018

Le vol du gerfaut

Auteur : Jean Contrucci
Editions : HC Editions (janvier 2018)
Nbre de pages : 235


Présentation de l'éditeur :
Jean-Gabriel Lesparres est l'un des plus grands auteurs de son temps. Prix Goncourt, directeur littéraire, membre des plus grands jurys parisiens, il n'a plus rien à prouver à personne... Si ce n'est peut-être à lui-même. Depuis dix ans, il peine à achever son dernier roman, que lui réclame à cor et à cris son éditeur et vieil ami. L'écrivain sait que son texte n'est pas à la hauteur des précédents et refuse de céder à la machine éditoriale. Une idée lui vient alors, qui va modifier le cours de son existence : se faire voler son manuscrit et enterrer définitivement ce projet. Tout se passe à peu près comme prévu, jusqu'au jour où il découvre que son texte va être publié sous le nom d'une jeune auteure inconnue... et par son propre éditeur.


Mon avis :

Je ne connaissais pas Jean Contrucci et c'est avec son dernier titre que j'ai fait sa connaissance. Autant vous dire d'emblée que ce roman m'a donné très envie de continuer ma rencontre avec cet auteur.

Je ne referai pas de résumé vu que celui de l'éditeur est suffisant explicite pour vous donner l'envie (en tout cas, je l'espère) de découvrir "Le vol du gerfaut".

Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman, et ce dès le début, c'est ce septuagénaire qui, après plus de 40 ans de carrière, refuse que son dernier roman soit publié parce qu'il ne lui convient pas et qu'il va planifier le vol de ce manuscrit pour que son éditeur lâche l'affaire.

Parce que Jean-Gabriel Lesparres a signé un contrat avec cet éditeur et qu'il lui est impossible de passer outre cet engagement.

On va suivre tout le cheminement que Jean-Gabriel Lesparres a mis en place pour ce fameux vol mais on va aussi se rendre compte que cet homme va se retrouver dans les rets de son propre piège. Et là, autant le lecteur que l'auteur fictif vont chercher à savoir qui est derrière cette machination infernale.

J'avoue que j'ai suspecté chaque personnage qu'il s'agisse de l'éditeur qu'il a un réel intérêt à faire publier un roman qui va se vendre, puis la femme de Jean-Gabriel ou son meilleur ami mais également le propre voleur...

La construction du roman est magnifiquement organisée et il est délicat de prendre une réelle décision sur le vrai coupable.

A un moment donné, je me suis dit que tout le monde se liguait contre Jean-Gabriel et qu'ils s'étaient tous donnés le mot pour récupérer le manuscrit qu'il ne voulait pas publier et qu'ils étaient donc tous coupables.

Que nenni ! L'auteur est allé plus loin que cela...

La fin m'a ébranlée et beaucoup touchée mais ce qui est juste remarquable avec ce titre là c'est la façon dont Jean Contrucci montre l'envers du décor de l'édition et de ces auteurs qui ne souhaitent plus écrire, qui ne sont plus satisfaits de leurs écrits mais qui sont contraints de publier pour l'éditeur auprès duquel ils sont engagés.

J'ai adoré la façon dont l'auteur fait parler Jean-Gabriel avec cet humour cynique qui va tellement bien à la thématique abordée ici.

Les amoureux de la littérature ne s'y tromperont pas. Jean Contrucci a écrit un magnifique roman sur les doutes, les envies d'un auteur qui arrive à la fin de sa carrière. Lui-même est un auteur très prolifique que j'ai hâte de découvrir avec d'autres titres et si, comme moi, vous aimez les romans contemporains avec une plume tant poétique qu'incisive dans les réflexions d'un personnage auquel on s'attache très rapidement, je ne peux que vous conseiller de lire "Le vol du gerfaut". C'est un très bel ouvrage sur lequel il ne faut pas passer à côté.

dimanche 21 janvier 2018

La trilogie de la Poussière : La belle sauvage (T1)

Auteur : Philip Pullman
Editions : Gallimard (novembre 2017)
Nbre de pages : 529


Présentation de l'éditeur :
À l'auberge de la Truite, tenue par ses parents, Malcolm, onze ans, voit passer de nombreux visiteurs. Tous apportent leurs aventures et leur mystère dans ce lieu chaleureux. Certains sont étrangement intéressés par le bébé nommé Lyra et son dæmon Pantalaimon, gardés par les nonnes du prieuré tout proche. Qui est cette enfant ? Pourquoi est-elle ici ? Quels secrets, quelles menaces entourent son existence ? Pour la sauver, Malcolm et Alice, sa compagne d'équipée, doivent s'enfuir avec elle. Dans une nature déchaînée, le fragile trio embarque à bord de La Belle Sauvage, le bien le plus précieux de Malcolm. Tandis que despotisme totalitaire et liberté de penser s'affrontent autour de la Poussière, une particule mystérieuse, deux jeunes héros malgré eux, liés par leur amour indéfectible pour la petite Lyra, vivent une aventure qui les changera pour toujours.


Mon avis :

Que j'ai été ravie de retrouver la plume et l'univers de Philip Pullman dans ce premier tome de sa nouvelle trilogie qui se passe avant A la croisée des mondes !

On retrouve Lyra, bien sûr, avec son Daemon, Pantalaimon, mais elle est âgée de 6 mois et Pan est lui aussi un bébé. Pourtant, leur lien est déjà tellement fort...

On découvre de nouveaux personnages, forcément, et notamment Malcolm, 11 ans, fils d'aubergistes, qui va vivre une aventure hors normes avec Alice, 16 ans. Tous deux ont des caractères très différents mais qui se combineront très bien au fur et à mesure que l'aventure progressera.

Ils vont devoir s'occuper de Lyra mais avant cela, la mise en place va prendre un peu de temps et on va découvrir les uns et les autres, bons ou méchants, dans un univers que l'on connaît déjà mais qui fait tellement de bien à retrouver.

Je me suis laissée emporter dès les premières pages et j'ai dégusté ce premier roman comme j'avais pu le faire avec A la croisée des mondes.

La première partie met en place beaucoup de choses qui auront plus ou moins leur réponse dans la seconde partie.

Mais en tout cas, c'est une très belle mise en bouche que Pullman a fait là et qui donne tellement envie d'avoir la suite à disposition que l'attente va être très longue pour avoir le tome 2. En attendant, je vais pouvoir me replonger dans la première trilogie que mon mari m'a offert en intégrale pour Noël.

Par contre, si j'ai adoré la première partie, très fluide et très prenante tant dans l'écriture et l'intrigue, j'ai été un peu plus mitigée sur la seconde parce que le côté jeunesse ressort davantage.

Malcom et Alice doivent régler bon nombre de problèmes et cela se fait un peu trop facilement à mon goût. Mais cela n'entache quand même pas la qualité de l'ouvrage et l'envie, toujours présente, ainsi que de vouloir poursuivre dans cet univers de personnages liés à leurs daemons, tout comme les douleurs ou les joies qu'ils ressentent les uns, les autres, et qui se communiquent parfaitement à travers les mots de Pullman.

Autre détail, à mon sens important, je pense qu'il vaut mieux avoir lu la première trilogie de l'auteur avant de se lancer dans celle-ci parce qu'on l'apprécie davantage.

De savoir qui est Lyra, ce qu'elle est capable de faire et connaître déjà ses origines est un gros avantage quand on commence cette nouvelle saga parce qu'elle nous donne des explications sur l'ensemble et le pourquoi tout à commencer...

J'ai lu ce roman en lecture commune avec Amandine qui n'avait pas lu A la croisée des mondes et, même si elle a apprécié sa lecture, elle n'a pas pu l'aimer autant que moi qui connaissait déjà les tenants et les aboutissants.

Aux amateurs d'A la croisée des mondes, cette nouvelle trilogie est faite pour vous quant aux nouveaux lecteurs de Pullman, préférez d'abord sa première trilogie pour mieux vous imprégner ensuite de cette nouvelle saga dans de bonnes conditions. Si, comme moi, vous avez été féru de A la croisée des mondes, il n'y a pas de doute que vous dégusterez La belle sauvage.

jeudi 18 janvier 2018

Dôme (T1)

Auteur : Stephen King
Editions : Albin Michel (2013)
Nbre de pages : 867


Présentation de l'éditeur :
À la fin de l'automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu'est ce dôme transparent, d'où il vient et quand ' ou si ' il partira. L'armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l'intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu'à l'os, voit tout de suite le bénéfice qu'il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s'installe et la résistance s'organise autour de Dale Barbara, vétéran de l'Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville...


Mon avis :

C'est grâce au Groupe LC Ilestbiencelivre que j'ai enfin "sorti" ce Stephen King de ma liseuse qui traînait dedans puis... très longtemps.

En ce mois de janvier, nous devions lire un roman de Stephen King faisant partie d'une saga. J'avais déjà lu Le Fléau, je n'avais pas grand chose chez moi et je n'avais pas envie d'acheter ni d'emprunter. Et puis je me suis souvenue de cette série qui était passée sur M6 il y a quelques années et à laquelle ni mon mari ni moi n'avions accroché.

Mais ma soeur avait bien aimé, mieux que la série en tout cas et je me suis dit que c'était l'occasion de voir ce qu'il avait dans le ventre...

Et bien je me suis régalée parce que j'ai dévoré ces plus de 800 pages en moins d'une semaine et que je compte bien mettre le tome 2 dans mes prévisions livresques avant la fin du mois de janvier pour finir ce dyptique.

Je ne vous dirai pas plus que ce que le résumé donne parce que ce que j'ai apprécié en lisant ce premier tome de Dôme c'est de ne savoir que l'essentiel : un groupe d'hommes, de femmes et d'enfants vont se retrouver bloquer dans une petite ville américaine au-dessus de laquelle s'est formé un dôme sans que l'on sache pourquoi et comment il est arrivé là.

Pour vraiment entrer dans ce roman, il faut se laisser porter mais surtout prendre le temps d'apprendre à connaître les personnages qui errent dans ces pages et franchement, au début, c'était galère parce qu'il y en a tellement que j'avais du mal à les placer.

Il m'a bien fallu 150-200 pages pour commencer à apprécier les uns et les autres mais surtout à voir comment ils allaient évoluer et, honnêtement, si certains m'ont plu dès le début, pour d'autres au contraire je les ai exécrés et je crains de lire ce que le tome 2 me réserve vu ce qui se passe déjà dans le tome 1.

Mais Stephen King, comme à son habitude, sait manipuler habilement son lecteur au point que même s'il y a quelques longueurs ici ou là, il nous entraîne dans une histoire tellement hallucinante sur laquelle on se pose les mêmes questions que les habitants, que l'on tourne les pages encore et encore au point que l'on ne voit pas le temps passé.

En un quasi claquement de doigts, vous terminez ce premier tome avec le stress qui est monté crescendo, l'adrénaline également au point que cela donne terriblement envie de lire direct la suite.

Alors certes, je me suis laissée un peu de temps avant de prendre ce tome 2 mais je compte bien me faire cette suite avant la fin du mois et je me la prévois pour la semaine prochaine. Enfin, j'espère avoir le temps sinon ce sera pour celle d'après.

Quoi qu'il en soit, je suis accro de Dale Barbara qui fait office ici de gentil qui va tout faire pour sortir tout le monde de ce gros bordel que l'apparition du dôme a formé et que tout le monde surnomme Barbie. Son pseudo ne colle absolument pas à l'homme qu'il est et que j'ai adoré découvrir au fur et à mesure que l'on progresse.

Forcément, j'ai détesté Big Jim Rennie qui fait office du méchant qui veut prendre le pouvoir sous ce dôme et je ne vous parle même pas de son fils... 😕

En bref, cette lecture a été vraiment très prenante, comme beaucoup de King que j'ai lu auparavant et je suis surtout ravie d'avoir accroché à ce roman alors que la série m'avait ennuyée. Je vous le recommande même si je n'ai pas encore lu le tome 2 mais qui, apparemment, est encore meilleur que le premier. Alors vite vite que je m'y mette pour vous en dire des nouvelles !

lundi 15 janvier 2018

Les chroniques lunaires : Winter (T4)

Auteur : Marissa Meyer
Editions : 12/21 (2016)
Nbre de pages : 706


Présentation de l'éditeur :
On dit que Winter est encore plus belle que la reine Levana... 
La princesse déteste sa belle-mère, qui désapprouve ses sentiments pour Jacin, le séduisant garde du palais. Mais Winter n'est pas aussi faible que Levana le croit. Avec l'aide de Cinder et de ses alliés, elle aurait même le pouvoir de lancer une révolution et de gagner cette guerre qui dure depuis trop longtemps. 
Cinder, Scarlet, Cress et Winter réussiront-elles à battre Levana ? Le conte aura-t-il une fin heureuse ?

Mon avis :

Dernier tome de la série des Chroniques Lunaires, j'ai lu Winter avec intérêt même si je dois bien dire que je l'ai trouvé long sur près de 300 pages.

En effet, c'est un beau pavé de 700 pages en format numérique et étant le dernier tome de la saga où tout doit se régler, je m'attendais à ce qu'il y ait de l'action très rapidement.

Or, ce n'est pas du tout le cas.

Tous les personnages sont désormais réunis pour combattre la reine Levana mais ils vont être séparés très rapidement afin que leur plan puisse se concrétiser.

Si j'ai aimé les retrouver les uns et les autres et notamment mon cher Capitaine Thorne, j'ai eu des moments où je trouvais que ça tournait un peu en rond, même si bien entendu ce n'est pas exactement le cas.

En fait, l'auteur prend vraiment son temps pour poser la conspiration que veulent mettre en place les opposants à Levana mais pour cela il faut réunir du monde et cela ne va être évident du tout.

Loin de moi l'idée de vous spoiler et ce n'est pas facile de donner un avis sur un dernier tome de saga sans trop en dévoiler.

Sachez juste que si j'ai aimé ce roman qui met un point final à une saga que j'ai appréciée, j'ai trouvé aussi que l'auteur aurait pu écourter certaines choses dedans.

On voit Winter se dévoiler et c'est un des derniers personnages qu'il me tardait de découvrir vu qu'elle fait des apparitions dans Cress qui la laissent très énigmatique. Avec Thorne, ce sera un de mes personnages préférés. Et là encore, je ne dirai rien de plus.

L'ensemble est très bien orchestré, même si comme je l'ai dit j'aurais aimé que l'auteur fasse plus court pour mettre l'action en route.

J'ai passé un très bon moment avec Winter mais j'aurais aimé aussi que la fin ne soit pas aussi rapide que celle qu'elle est.

Vous allez vous dire que mon avis est un brin négatif et je vous répondrai que non. Il y a quelques défauts, comme dans l'ensemble de la saga, pour moi en tout cas, mais cela n'entache pas l'envie de savoir ce qui se passe et comment nos héros vont se sortir d'une situation bien délicate avec un personnage détestable au possible et qui a une telle force de combat.

Levana ne va épargner personne mais nos héros vont la malmener également.

C'est vraiment vers la moitié du livre que j'ai commencé à trouver un grand intérêt à ce tome et que je m'en suis délectée.

En bref, Winter a été une bonne lecture mais là encore, et comme pour l'ensemble de la saga, ce ne sera pas un coup de coeur. Marissa Meyer a su magnifiquement réécrire les différents contes de Cendrillon, Le petit chaperon rouge, Raiponce et Blanche-Neige avec Cinder, Scarlet, Cress et Winter et ce fut un plaisir de les découvrir les unes et les autres avec leur force et leurs défauts. L'écriture est certes simple mais l'univers est très bien étudié et organisé pour faire des Chroniques lunaires un ensemble très cohérent qui plaira à bon nombre de lecteurs, même les adultes les plus récalcitrants au genre mais ouverts d'esprit.

En deux mots : je recommande fortement ! (oups ça fait 3 😃 )

jeudi 4 janvier 2018

Défaillances

Auteur : B.A. Paris
Editions : Hugo Thriller (Janvier 2018)
Nbre de pages : 394


Présentation de l'éditeur :
Tout a commencé cette nuit-là, dans la forêt. 
Cassandra ne s'est pas arrêtée pour proposer son aide à la conductrice de la voiture immobilisée sur le bord de la chaussée, en plein orage. 
Lorsqu'elle apprend le lendemain que la femme a été retrouvée sauvagement assassinée, Cass est assaillie par la culpabilité. Et les coups de fil anonymes qu'elle reçoit désormais chez elle ravivent son angoisse. Elle en est persuadée : quelqu'un l'a vue, ce soir-là. Quelqu'un qui continue de l'observer. Quelqu'un qui pourrait bien être l'assassin. 
Pourtant ni son mari, ni sa meilleure amie ne prennent ses craintes au sérieux. Et alors que Cass elle-même commence à douter face à ses trous de mémoire de plus en plus fréquents, ses angoisses se transforment en terreur.


Mon avis :

Voilà une auteure que je ne connaissais pas et je n'ai pas eu envie de lire le résumé avant de commencer son nouveau roman. C'est donc sans rien savoir que je l'ai entamé et j'avoue que j'ai eu très peur... de ne pas accrocher.

Tout commence avec une jeune femme de 33 ans, Cass, qui rentre chez elle après une soirée entre collègues pour fêter la fin de l'année scolaire. Lorsqu'elle rentre, il pleut à torrent et son mari lui interdit de passer par la forêt, bien trop dangereuse avec ce temps, d'autant que le réseau téléphonique ne passe pas. Mais Cass va, bien entendu, passer par cette route pour gagner du temps et alors même qu'elle est à quelques minutes de chez elle, elle croise une voiture garée le long de la route. Se disant que la conductrice a peut-être des ennuis, elle s'arrête... et puis son imagination débordante commence à la travailler jusqu'au moment où elle décide finalement de repartir sans savoir si cette femme avait besoin d'aide ou pas. Le lendemain, son mari lui annonce qu'une femme a été trouvée morte à quelques kilomètres et qu'il s'agit de celle qu'elle a croisée la veille...

Autant dire que dès le départ, je me suis dit que j'allais lire un énième roman psychologique qui allait m'embarquer avec une nana qui n'écouterait pas ce que son mari lui dirait, qu'elle allait se faire des tas d'idées et se monter la pression pour rien.

Jusqu'à un peu plus de 100 pages, honnêtement, Cass m'a gonflée. On apprend beaucoup de choses sur sa vie et celle de sa mère, morte quelques années plus tôt et le problème de santé que la mère avait travaille beaucoup Cass.

Du coup, elle va s'en arrêt se remettre en question et rabâcher encore et encore ce même problème ce qui est franchement agaçant pour le lecteur.

A partir du moment où on sait ce qu'il en est du passé médical d'un parent, pas besoin non plus de le travailler pendant des plombs dans le roman.

Et puis... j'ai commencé à me poser des questions sur ceux qui entouraient Cass et là... j'ai commencé à avoir des doutes et je me suis vraiment demandée qui aurait pu tuer cette jeune femme.

Il y a pas mal de personnages qui gravitent autour de Cass pour que l'on suspecte tout le monde : le mari, la meilleure amie, le nouveau voisin, le collègue de boulot...

Si sur les 100 premières pages je n'ai pas été autant emportée que je l'aurais cru, par la suite je me suis laissée prendre au piège parce que je me doutais que quelqu'un jouait avec elle et son problème de santé ou en tout cas celui que Cass croit avoir...

C'est très bien mené du début à la fin même si j'ai compris qui était dans le coup sans totalement en être sûre.

Du côté de l'écriture, j'ai été pris dans les rets du filet dès le départ. C'est addictif et très bien écrit. Les chapitres sont courts et donnent une dynamique que j'adore dans ce style de roman.

Les éditions Hugo Thriller proposent donc en cette rentrée d'hiver, un roman prenant et quand même stressant, même si le personnage de Cass est pénible dans ces répétitions d'angoisse et du pourquoi elle ressent tout ça et se met autant de pression...

Il m'a fallu un peu de temps pour apprécier ce personnage mais j'ai finalement réussi à me dire que la réalité n'était sûrement pas aussi terrible que ce qu'elle l'imaginait. J'ai tenté de rester plus rationnelle qu'elle et j'ai adoré le final.

En bref, Défaillances est un très bon thriller psychologique que j'ai lu en très peu de temps et qui m'a emportée du début à la fin. Il était difficile de le lâcher parce que malgré mon agacement pour Cass, je m'y suis aussi très vite attachée.

Ravages

Auteur : Louisa Young
Editions : Le livre de poche (juin 2017)
Nbre de pages : 380


Présentation de l'éditeur :
1919. Riley Purefoy et Peter Locke se sont battus côte à côte dans les tranchées des Flandres quatre années durant. Ils sont revenus en Angleterre, l'un totalement défiguré, l'autre sombrant dans l'alcool et se réfugiant dans un univers peuplé de fantômes. Les femmes qui les attendaient, éprouvées elles aussi, vont essayer de les comprendre. Mais les dégâts sont lourds et les séquelles, tenaces.
Dans cette puissante suite à son roman best-seller Je voulais te dire, Louisa Young relate le difficile retour « à la normale » après les terribles années de guerre, véhiculant encore une fois un message profondément humaniste. Elle souligne le gâchis de tant d'existences, décrivant le gouffre séparant ceux qui se sont battus et ont vécu l’horreur, et leurs proches, qui ne parviennent pas à imaginer une si effroyable réalité.
Un cinglant réquisitoire contre la guerre qui loue le courage et la résilience de toute une génération.


Mon avis :

Après avoir lu Je voulais te dire en 2014 qui m'avait bouleversée, j'ai attendu avec impatience cette suite qui traînait à paraître en format poche. Trois ans c'est très long lorsque vous avez une fin qui vous donne tellement envie de retrouver les personnages pour savoir comment ils vont pouvoir survivre après avoir vécu d'autant de drames et d'horreurs.

C'est grâce aux Livre de poche que j'ai pu enfin connaître le fin mot de l'histoire et je les en remercie.

J'avoue quand même avoir eu du mal à me resituer les personnages et leur situation personnelle. Après un temps aussi long entre les deux tomes, ce n'est pas évident de s'y remettre.

Si j'ai très vite repris pied concernant Riley et Nadine, il n'en a pas été de même s'agissant de Peter et Julia. J'ai donc eu beaucoup de mal avec ce couple alors même que les difficultés qu'ils rencontrent sont insupportables à lire.

Que ce soit l'un ou l'autre de ces couples, la reprise d'une vie commune après la Première Guerre Mondiale est loin d'être une sinécure mais il va être difficile de parler de ces hommes sans spolier le premier volet qu'il faut absolument découvrir.

Ici, nous lisons la tentative de reconstruction après une guerre et comme on le sait aujourd'hui avec tous le problèmes que cela entraîne tant avec les blessures physiques auxquelles il faut faire face que les blessures mentales qui sont peut-être les pires à accepter.

J'avoue que je m'attendais à un roman difficile mais pas à un style auquel je n'ai pas réussi à accrocher, malheureusement.

La façon dont l'auteur fait parler ses personnages ou les fait penser en coupant certaines idées m'a vraiment dérangée. Par moment, je me perdais dans les dialogues, les réflexions...

Peut-être est-ce justement voulu pour bien noter la confusion mentale des uns et des autres mais pour le lecteur ça fait surtout brouillon.

Je pensais ressentir beaucoup plus d'empathie et d'émotions avec ce second volet alors que cela n'a pas été le cas et je m'en suis voulu.

Alors même que je lisais les conséquences de la Grande Guerre qui a été une véritable boucherie, il me tardait tout simplement de le finir pour passer à autre chose.

Et là, je me suis demandée comment est-ce que cela pouvait arriver alors même que j'avais été tellement prise par Je voulais te dire; comment n'ai-je pas réussi à ressentir les mêmes choses, à avoir peur pour les personnages, pleurer avec eux sur leurs malheurs, avoir de la joie parce qu'ils reprennent pied...

Je ne trouve pas que Louisa Young ait réussi à faire une très bonne suite ou est-ce dû à la traduction ?

Quoi qu'il en soit, si Je voulais te dire a été une magnifique lecture, poignante et marquante, Ravages n'a pas été celle escomptée et j'en suis déçue. Peut-être aurais-je dû relire le premier volet pour mieux appréhender le second ?

Je ne peux pas vous déconseiller ce roman parce qu'il touche un thème important que je me fais toujours un devoir de lire chaque année. Par contre, si vous vous lancez, n'attendez pas entre chaque tome pour ne rien perdre de ce que Riley, Nadine, Peter et Julia vont vivre pendant et après la guerre.

mardi 2 janvier 2018

Les loyautés

Auteur : Delphine de Vigan
Editions : JC Lattès (janvier 2017)
Nbre de pages : 205

A PARAITRE LE 3 JANVIER 2017


Présentation de l'éditeur :
« J’ai pensé que le gamin était maltraité, j’y ai pensé très vite, peut-être pas les premiers jours mais pas longtemps après la rentrée, c’était quelque chose dans sa façon se tenir, de se soustraire au regard, je connais ça, je connais ça par cœur, une manière de se fondre dans le décor, de se laisser traverser par la lumière. Sauf qu’avec moi, ça ne marche pas

Théo, enfant du divorce, entraîne son ami Mathis sur des terrains dangereux. Hélène, professeur de collège à l’enfance violentée, s’inquiète pour Théo : serait-il en danger dans sa famille ?
Quant à Cécile, la mère de Mathis, elle voit son équilibre familial vaciller, au moment où elle aurait besoin de soutien pour protéger son fils.
Les loyautés sont autant de liens invisibles qui relient et enchaînent ces quatre personnages.


Mon avis :

De Delphine de Vigan je n'ai lu que No et moi que j'avais beaucoup aimé et cette année, allez savoir pourquoi, j'ai voulu la découvrir avec son dernier né parce que le résumé, même s'il en dit peu, m'interpellait et j'étais curieuse de voir ce que ce court roman allait donner.

On dit toujours que "la curiosité est un vilain défaut". Je ne sais pas s'il faut attacher ce dicton à ce titre ou pas parce que je ne regrette pas du tout d'avoir découvert Les loyautés et même temps, vu ce qu'il regorge, je peux vous assurer qu'il m'a fallu du temps pour venir à bout de ces 200 pages.

Le roman va être raconté par plusieurs intervenants : Hélène, la prof de SVT de Théo et Mathis, Cécile, la mère de Mathis, puis Théo et Mathis via un personnage ominiscient.

Les quatres personnages vont être liés par les agissements de Théo qui interpellent sa prof. Théo va entraîner son copain Mathis mais la mère de celui-ci ne le laissera pas faire...

Je n'en dirai pas plus parce que 200 pages c'est court... et long à la fois.

Court parce que tout va finalement très vite.

Long parce que vu ce qu'il se passe, j'ai eu de très gros maux d'estomac tant les nerfs prenaient le dessus sur le reste vu comment les uns et les autres agissent; comment Théo se met en danger; comment Mathis veut faire quelque chose mais n'ose pas; comment Cécile veut protéger son fils mais pas Théo; comment une institution fait peu cas des alertes données par une prof...

Dès le début du chapitre 2 vous saurez de quoi va traiter ce roman et je peux vous assurer que lorsque j'ai lu ces quelques lignes, je me suis dit que ce n'était pas possible et j'ai relu et encore relu ce passage.

Et là, je me suis dit "Dans quoi est-ce que tu t'es embarquée ma grande ??". J'étais stressée de ne pas savoir comment j'allais réagir face aux agissement de Théo puis en découvrant ce qu'il se passe dans sa famille; comment sa mère le regarde; comment son père se laisse aller...

J'ai été sidérée bon nombre de fois, hurlant en moi-même que quelqu'un devait faire quelque chose pour ce gamin de 12 ans !

Hurlant après ce principal de collège qui ne bouge pas d'un pouce.

Etant navrée de ne pas être aux côtés d'Hélène pour l'aider à savoir ce que pense Théo, pourquoi est-ce qu'il agit ainsi...

J'ai vécu ce roman comme s'il s'agissait de mon fils, âgé de 11 ans, à la place de Théo. Comment est-ce qu'une mère peut passer à côté de ce qui se déroule sous ses yeux ? Et ce père qui abandonne... On se dit souvent "pourquoi ?" et on lit impuissant ce qui se passe dans la vie et la tête de Théo.

Si Delphine de Vigan m'avait touchée avec No et moi, avec Les loyautés elle a touché une corde encore plus sensible et il m'a fallu 3 jours pour venir à bout de ce petit roman par son nombre de pages mais pas par ce qu'il véhicule.

Delphine de Vigan a fait très fort, avec une maîtrise d'écriture incomparable pour vous faire ressentir autant d'émotions qui m'ont mises à mal tout au long de ma lecture. Ce ne fut pas une lecture facile mais je ne regrette absolument pas de l'avoir faite. C'est un très bon roman que je n'oublierai pas et que je ne peux que vous obliger à lire. Surtout, ne passez pas à côté !