La villa amarante

Auteur : Lyliane Mosca
Editions : Presses de la Cité (2015)
Collection : Terres de France
Nbre de pages : 332


Présentation de l'éditeur :
Derrière les hautes grilles de sa belle villa, Natacha cultive une âme généreuse et un jardin secret. Tout à la fois raffinée, fantasque, autoritaire, elle intrigue aussi Vincent et Léane, ses deux protégés qui la secondent au quotidien, quand, parfois, son regard myosotis « ressemble à celui d'une petite fille effarouchée ». Car si elle sait ouvrir le coeur des autres, le sien garde ses blessures enfouies. Dans un cahier, elle a tout consigné : l'orphelinat, l'exil, son amour perdu...
Tout. Excepté sa rencontre avec l'homme qui l'a brisée, quelque cinquante ans plus tôt. Aujourd'hui, Natacha veut sa vengeance...
A la découverte d'une nouvelle plume dans Terres de France. Sensible et captivante.

 

Mon avis :

 

Lorsque j'ai lu la présentation de l'éditeur, je me suis dit que ce roman devait être très beau, touchant et plein de bons sentiments et qu'il allait m'apporter tout un tas d'émotions durant ma lecture.

 

Ce que je peux dire, maintenant qu'il est terminé, c'est qu'effectivement il véhicule beaucoup de positivisme et que cette vieille dame qu'est Natacha oeuvre dans le but que tout un chacun aille mieux tout en souhaitant sa vengeance personnelle.

 

Si le roman n'est pas mauvais en soi, je dois être franche avec moi-même : il ne m'a pas non plus touchée comme je l'aurais espéré.

 

Il faut dire aussi que c'est la première fois que je lis un roman de cette collection et je pense que j'attendais un roman beaucoup plus fort et brutal que ce qu'il ne l'est en réalité.

 

Si la vie de Natacha est loin d'être idyllique (une fois que l'on entre dans son petit jardin secret au travers du journal qu'elle a tenu pendant bon nombre d'années), il faut aussi indiquer que son personnage bourré d'espoir et de "quand on veut on peut !" tue un peu le côté difficile de son existence.

 

En effet, tout au long du livre, elle indique que sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille et pourtant quand j'ai lu ce qu'elle vivait et comment elle s'en sortait un brin trop facilement, il me manquait quand même de la crédibilité ou en tout cas un brin de réalisme face à toutes les horreurs qu'elle a endurées.

 

Je comprends bien que l'auteur n'a pas voulu non plus s'apitoyer sur son personnage et que le but du roman est de montrer le bon côté des choses et que lorsque l'on tend une main à quelqu'un qui se sent partir à la dérive, il peut s'en sortir. Ne pas lâcher les bras; suivre son but quoi qu'il arrive...

 

Oui mais... Natacha démontre aussi que sans le piston qu'elle apporte à ses deux protégés, il est difficile d'avancer...

 

En cela, cela m'a gâché aussi ma lecture. Bien sûr qu'ils finissent par s'en sortir et je n'en attendais pas moins d'un tel roman mais tout est trop facile. Elle s'est elle-même battue pour en arriver là où elle en est à la fin de sa vie mais je n'ai pas vraiment vécu ces moments là où elle hésite et elle se bat parce que chaque moment clé est trop (beaucoup trop) résolu rapidement.

 

Du coup, La villa amarante ne m'a pas apporté ce que j'en attendais : des nœuds au ventre, une angoisse montante face aux atrocités de la 2nde Guerre Mondiale (même si elle explique aussi que beaucoup de population n'étaient pas au fait de ce qui se passait dans les camps...), une lueur d'espoir de voir cette femme en venir là où elle en est.

 

Très rapidement, j'ai vu et j'ai su que ce roman allait être trop facile. D'ailleurs, à peine arrivée à la moitié du livre, je savais ce qu'il en était des différents mystères qu'elle tente de cacher.

 

L'écriture n'est cependant pas désagréable et je l'ai lu ce livre plutôt rapidement. La seule chose que je lui reproche est d'être un peu trop bourré de positivisme qui gâche le côté sombre et difficile de la vie de Natacha.