dimanche 27 juillet 2014

Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles

Auteurs : Suzanne Hayes & Loretta Nyhan
Editions : Belfond (2014)
Nbre de pages : 396

Présentation de l'éditeur :
Entre Iowa et Massachusetts de 1943 à 1946

Depuis que son mari a été appelé à rejoindre les forces alliées pour combattre en Europe, Glory Whitehall s’ennuie. Laissée seule avec son fils de 3 ans, enceinte jusqu’aux yeux, la jeune femme cherche une occupation pour tromper la solitude. Un beau matin, Rita Vincenzo reçoit la lettre d’une inconnue du Massachussetts…

Entre Glory, jeunette impulsive, et Rita, femme de poigne au grand cœur, se tisse une amitié au fil de la plume. Une correspondance entre deux femmes séparées par des centaines de kilomètres, accidentellement rapprochées par l’absence de leurs époux, partis sur le front.

Étayée d’instants complices, de joies, de peines, de drames, cette correspondance offre à chacune des deux femmes un moment de réconfort unique dans un monde bouleversé par les échos de la guerre qui menacent de saper leur courage. Comment vivre dans un monde sans hommes ? Comment égayer le quotidien lorsque tout est rationné ? À qui confier le mal-être, la souffrance de celles qui attendent, impuissantes et fébriles des nouvelles des époux, des fils qu’elles ont vus partir de l’autre côté de l’océan ?Trois ans de correspondance, autant de partage de recettes, de conseils de jardinage, de confidences inavouées… pour l’une des plus belles histoires d’amitié jamais écrites.


Mon avis :
 
Cela faisait un bon petit moment que je n'avais pas lu de roman épistolaire et lorsque j'ai eu entre les mains l'ouvrage de ces deux auteurs, sa couverture si jolie et son résumé si alléchant, je n'ai eu qu'une envie : m'y plonger dedans et vivre des moments inoubliables.
 
Si vous vous décidez, comme moi, à découvrir l'univers de Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles, vous ne devriez pas être déçu.
 
Même si le début est un petit long à se mettre en place parce qu'il faut bien que Marguerite Vincenzo (Rita) et Gloria Whitehall (Glory) fassent un peu connaissance par delà la distance et les épreuves qu'elles doivent endurer chaque jour, je n'ai jamais eu de difficulté pour le lire et m'y intéresser.
 
Cette rencontre a pu se faire grâce au Club des femmes qui se tient une fois par semaine et le but est de correspondre avec une épouse dont le mari est parti à la guerre. Cela permet de nouer des liens, de se comprendre dans l'horreur du conflit.
 
Les femmes que nous allons découvrir sont fortes mais aussi pleines d'incertitudes face à leur avenir, celle de leurs enfants, de leur famille et, contre toute attente, les mots s'écrivent aussi facilement que si elles se connaissaient depuis longtemps.
 
J'ai beaucoup aimé voir la relation entre Rita et Glory évoluer à chaque page, à chaque lettre. Alors que Glory est une jeune femme de 24 ans qui aurait tendance à se laisser emporter dans une histoire qui risquerait de compliquer sa vie de femme mariée, Rita est là pour la remettre sur le droit de chemin, pour la soutenir dans les moments de doute.
 
Cette dernière aura, elle aussi, des périodes d'abattement et Glory saura faire la part des choses pour que son amie ne se terre pas chez elle, qu'elle voit à quel point la vie, malgré tout, vaut la peine d'être vécue.
 
Ces échanges seront ponctués de petites recettes culinaires que l'une et l'autre vont découvrir parce qu'à l'époque où le rationnement est de mise, il n'est pas toujours évident de trouver des idées de repas qui changent du lot.
 
Ce roman est une vraie petite pépite, même si je n'ai pas eu de coup de cœur pour lui, parce qu'il dénote à quel point les liens peuvent se créer entre deux personnes malgré la distance et l'inconnu. Après tout, Rita et Glory ne s'étaient jamais vu, jamais parlé et pourtant leurs échanges sont l'exemplarité même d'une amitié qui va durer très longtemps.
 
Cela fait rêver d'un certain côté et cela donne même envie de se lancer dans ce genre d'expérience. Ne pas connaître son prochain mais se sentir aussi proche de lui que de n'importe quel membre de sa famille, ça doit vraiment être quelque chose.
 
L'écriture est fluide et les auteurs ont su habilement créer deux personnalités bien différentes mais qui se complètent à merveille. Suzanne Hayes et Loretta Nyhan avaient fait le pari, osé, de ne pas se rencontrer avant d'avoir fait ce roman à quatre mains. J'avoue que c'est un pari risqué mais la finalité est très bonne. On se croirait dans un roman écrit par un seul auteur, qui manie parfaitement chaque personnage, chaque scène alors que ce n'est pas le cas.
 
Aujourd'hui, je suis bien curieuse de savoir si ces auteurs ont prévu autre chose ensemble tant ce duo fonctionne parfaitement.
 
Quant à vous, chers visiteurs, n'hésitez pas à vous laisser emporter par ce joli roman épistolaire qui, au-delà de la période historique mise en avant, présente surtout deux femmes liées par une amitié exceptionnelle.
 
Merci aux Editions Belfond pour cette découverte.
 
 

4 commentaires:

  1. La couverture me rappelle énormément un autre livre^^

    RépondreSupprimer
  2. Ça a l'air bien sympa, mais je trouve dommage que la couverture se soit largement inspirée (pour ne pas dire copiée) du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates.

    RépondreSupprimer
  3. J'allais le dire Frankie ! ;) du coup on a l'impression que cela s'en est largement inspiré ! 2 auteurs en plus ... beaucoup de points communs !

    RépondreSupprimer
  4. Je suis contente de lire ton billet car j'ai le même ressenti que toi : un très beau roman, bien agréable à lire mais tout de même pas un chef d'oeuvre comme j'ai pu le lire partout.... J'ai bien aimé, vraiment, mais je dois avouer avoir été un peu déçue de ne pas trouver ce qu'on y vantait tant.... Je lui ai mis 16/20, comme toi, et j'ai vu que toutes les autres notes sur LA sont de 20/20 !
    Des bisous,
    Cajou

    RépondreSupprimer