mardi 6 mars 2012

Une dangereuse emprise

Auteur : Araminta Hall
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 301

Présentation de l'éditeur :
Jeune maman débordée en pleine crise conjugale, Ruth Donaldson reprend espoir le jour où elle embauche Agatha. En un rien de temps, Agatha réorganise la maison, plante un petit potager, persuade Betty, cinq ans, de faire ses nuits dans son lit et parvient même à apprivoiser le petit Hal qui, à trois ans, n'a toujours pas prononcé un mot. Bref, la baby-sitter parfaite. Un peu trop parfaite... Car tout à son soulagement de pouvoir souffler et se consacrer de nouveau à son job et à son mari, Ruth ne réalise pas qu'Agatha a autre chose en tête que le bien-être des petits. Et que derrière ce masque de perfection se cache une personnalité troublée prête à tout pour exercer sa dangereuse emprise...

Mon avis :

Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Belfond pour l'envoi de cet ouvrage.

Lorsque j'ai reçu ce livre, je n'ai pas voulu en penser quoi que ce soit avant de le commencer et si la première de couverture ne m'attirait pas plus que ça, après avoir lu le résumé, j'étais bien tentée de le lire.

Du coup, c'est vraiment sans a priori que je l'ai commencé et j'étais impatiente de rencontrer cette fameuse "baby-sitter trop parfaite" et voir en quoi cela allait engendrer une "dangereuse emprise".

Si je dois bien avouer que la lecture s'est fait vraiment facilement et très rapidement puisque je l'ai lu en seule journée, je ne peux pas dire que l'histoire est transcendante.

Là où j'attendais davantage d'angoisse, d'interrogations à se poser, d'enquête éventuellement à suivre, je me suis vue avec un ouvrage qui traite essentiellement du mal-être d'une mère qui s'en veut de laisser ses enfants à une nounou pour pouvoir aller travailler et un mari qui s'interroge beaucoup sur son mariage.

En bref, des questions encore d'actualité que chacun/chacune s'est forcément posé à un moment ou un autre de sa vie et là, je l'avoue, j'ai longuement soupiré.

J'en ai eu plus qu'assez de "voir" Ruth se traiter de mauvaise mère, d'en vouloir à son mari de ne pas participer aux tâches ménagères ou ni de s'occuper des enfants à sa place, de se dire qu'elle devrait peut-être arrêter de travailler et profiter de ses enfants tant qu'ils ont besoin d'elle.

Je peux sincèrement la comprendre vu que je suis passée par là mais dans le sens contraire (de mère active je suis devenue depuis six ans maintenant une maman au foyer) et je dois bien avouer que toutes ses interrogations m'ont gonflée.

Si toutes les mères devaient s'abrutir de questions légitimes certes mais qui ne mènent à rien au final, les médecins auraient bon nombre de traitement anti-dépressifs à prescrire.

Le mari, lui, ne se pose pas tant de question sur ce sujet et le mal-être de sa femme l'exaspère au plus haut point. Il est totalement démuni face à cette mère qui aurait tellement aimer faire mieux que ce qu'elle fait.

Les personnages sont donc totalement démunis face à une situation qui les dépasse et à laquelle ils ne savent pas comment remédier. Et l'arrivée de cette nounou ne fera pas calmer les esprits, malheureusement.

On apprend assez peu de choses sur cette jeune fille et j'avoue là encore que j'aurais aimé que l'auteur se penche davantage sur elle et qu'elle dresse son ouvrage différemment. Ce n'est vraiment que progressivement que l'on comprend qu'elle aussi a un problème relationnel suite à des faits subis pendant son enfance.

Autant vous dire que je n'ai pas du tout réussi à m'attacher à ces personnages. Ni les uns ni les autres ne m'ont vraiment touchée mis à part les enfants, Hal et Betty. Je me mettais plus à leur place dans cette famille totalement brisée et même si les idées prémédités de cette nounou sont pour le moins néfastes, il n'empêche qu'elle parvient à des miracles avec Hal. Ces réflexions sont justes et même si son personnage n'est pas exceptionnel, il n'en demeure pas moins qu'elle apporte beaucoup aux enfants.

En établissant mon avis, je me rends compte que même si je n'ai pas fait de cette lecture un moment remarquable, je dois admettre quand même qu'il pousse le lecteur à s'interroger sur le couple, l'identité de parents et ce que cela implique pour le bon développement des enfants. Hal représente d'ailleurs le parfait exemple, même si bien sûr nous sommes dans une fiction.

Alors oui je suis un peu déçue parce que j'attendais davantage par rapport à ce que la nounou comptait faire et que la fin est trop expéditive pour moi mais je pense sincèrement qu'il vaut le coup de s'y attarder le temps d'une lecture. Il faut aussi noter que c'est un premier roman et qu'il faut laisser sa chance aux jeunes auteurs. Alors, n'hésitez pas, si vous en avez l'occasion, à le découvrir pour me donner votre avis dessus.

3 commentaires:

  1. Je crois que je vais passer sur celui-ci (pour une fois !). Bisous ma belle

    RépondreSupprimer
  2. c'est souvent comme ça, quelquefois l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard (j'adore cette expression) mais l'auteur pose les bonnes questions... si je tombe dessus, je le lirai ! et je trouve le prénom de l'auteure trop joli (commentaire absolument pas constructif lol !). Bises

    ps : ça faisait un moment que je n'étais pas venue sur ton blog (ni sur des blogs tout court, suite à l'accident de ma Violette), mais j'aime bien son nouveau look, tout frais !

    RépondreSupprimer
  3. Le thème semble suffisamment inquiétant pour m'intriguer. Comme lecteur j'aime ces lents dérapages. Comme auteur, en revanche ce n'est pas mon style.

    RépondreSupprimer