vendredi 1 février 2013

La chair du limier

Auteur : Stéphane Belmont
Editions : Les Nouveaux Auteurs (2012)
Nbre de pages : 474

Présentation de l'éditeur :
Paris, juillet 1888. Un monstre sans visage éventre et mutile deux fleurs de trottoir dan le quartier Mouffetard, sans provoquer la moindre réaction des autorités. Seul à pressentir dans ce carnage les prémices d'une sinistre série, l'inspecteur Jean Roche, adepte de nouvelles méthodes d'investigation criminelle, décide de mener son enquête, au nez et à la barbe de sa hiérarchie. Une traque impitoyable s'engage alors entre le policier et le sanguinaire, du ventre de Paris jusqu'aux bas-fonds de Londres.

Mon avis :

J'ai toujours aimé les policiers historiques. Du coup, il était normal que je tente cette lecture, d'autant que l'intrigue se passe à Paris, dans un premier temps, à l'époque où l'évolution des techniques policières pour trouver l'assassin commence à sérieusement se mettre en place.

C'est avec l'inspecteur Jean Roche que nous allons suivre cette histoire. Agé d'une cinquantaine d'années et ayant un passé plus que douloureux, cet homme un peu paumé dans sa vie privée et malgré tout un excellent limier.

Sa particularité réside dans le fait qu'il souhaite prouver que les méthodes scientifiques pour retrouver un meurtrier ont évolué et qu'il faut les utiliser. On est ici à l'aube de la dactyloscopie qui a bien du mal à faire ses preuves.

Si dans l'ensemble l'histoire m'a plu (retrouver un être abjecte qui tue des prostituées au petit matin en les étranglant puis en les éviscérant et leur ôtant leur matrice), je dois bien dire que c'est plus le côté évolution des techniques qui m'intéressait vraiment.

Cela me faisait penser un peu à L'aliéniste de Caleb Carr que j'ai lu il y a un peu plus d'un an et qui m'avait beaucoup marquée. J'avoue que ce mélange de policier et d'évolution technologique dans une époque plutôt conservatrice est un enchantement pour le lecteur.

Non seulement nous suivons une enquête mais nous assistons aussi aux difficultés rencontrées pour faire avancée la police scientifique.

Jean Roche est un personnage auquel je ne me suis pas plus attachée que ça surtout à cause de sa façon d'être en dehors de son boulot. Il est borné, prêt à tout pour trouver l'assassin mais il est aussi blessé par quantité de choses qui le rendent trop faible à mon goût et son penchant pour l'alcool m'a rebutée. Un peu moins d'absinthe ou d'alcool de prune aurait été plus intéressant. Mais passons.

Tout au long de l'ouvrage, il n'aura donc d'autre objectif que trouver celui qui tue sans vergogne, quitte à aller à l'encontre de son supérieur et se mettre dans des situations bien délicates.

L'écriture est bonne, le rythme sans être effréné garde le lecteur attentif à tout ce qui se passe. On ne sait vraiment qu'à la fin qui fait quoi et pourquoi et je verrai bien poindre un deuxième opus pour tout clôturer correctement. Parce que la traque n'est pas réellement terminée...

En bref, un policier intéressant à découvrir tant par l'intrigue que par les explications historiques fournies par l'auteur. Le tout est servi d'une main habile et j'espère bien que Stéphane Belmont nous sortira bientôt un nouvel opus. En tout cas, je serai là si jamais...

Je remercie les Editions Les Nouveaux Auteurs pour la confiance qu'ils m'ont témoignée en me transmettant cet ouvrage pour chronique.

3 commentaires:

  1. Je l'avais repéré parmi les titres proposés par Babelio pour la nouvelle édition de Masse Critique. J'ai été sélectionnée pour un autre titre, mais ton billet me donne vraiment très envie de découvrir celui-ci !

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  2. @ Miss Léo : j'espère que tu auras l'occasion de le lire parce qu'il est très intéressant. Dommage que tu n'aies pas été sélectionnée pour celui là ;)

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