Editions : Belfond (2013)
Nbre de pages : 400
Présentation de l'éditeur :
Quand elle constate les marques sur le
corps d'Alex, Karin Lindstrand, institutrice, n'a aucune hésitation et
signale immédiatement la maltraitance dont est victime le petit garçon.
L'affaire est confiée à Sophia Weber. Pour cette avocate à la vie privée chaotique, le travail est une échappatoire.
Et les cas comme Alex font hélas partie de sa routine. Étude du dossier, enquête, audience au tribunal et placement dans une famille d'accueil : Sophia lance la procédure habituelle.
Loin de ses parents, au contact des chevaux élevés par sa famille d'accueil, le bambin semble enfin trouver la stabilité. Si bien que personne ne trouve à redire quand sa mère le réclame pour la fête de la Saint-Jean.
Une fête qui va tourner au cauchemar...
Faut-il, à la moindre alerte, retirer les enfants aux parents ou maintenir les liens familiaux à tout prix ? Dans cette affaire, tout le monde pense avoir agi au mieux mais qui peut réellement en juger ?
Mon avis :
Lorsque l'on lit la présentation de l'éditeur, on se dit forcément que ce bouquin ne va pas être une mince affaire et que l'on va s'en prendre plein la tête, au point que l'on se doute si l'on va supporter ce que l'on va découvrir dedans. Et bien je vous le dis d'emblée : oui c'est supportable et très bien écrit et très bien géré par l'auteur et je lui tire mon chapeau dès le début de ma chronique.
En effet, Malin Persson Giolito écrit magnifiquement sur le sujet délicat de la maltraitance enfantine. Elle m'a bluffée et je suis conquise.
On débute cette lecture directement avec le problème sous les yeux : Alex, un jeune garçon de 7 ans, a des brûlures sur les bras. Mais il n'a pas que ça. Aussitôt, son institutrice va l'amener voir l'infirmière de l'établissement et celle-ci va alerter les services sociaux. A la suite de ce placement, une avocate va être désignée pour assurer la défense d'Alex, Sophia Weber.
C'est à travers une narration à la 3ème personne que l'auteur a choisi de raconter son histoire. C'est un excellent choix parce qu'il permet au lecteur de se rendre compte de tout ce qui se passe sans forcément ressentir trop d'émotions et avoir le ventre noué. Le peu que l'on apprend ici suffit largement à se faire une idée de tout le reste.
Malin Persson Giolito va montrer ici toute les difficultés que vont rencontrer les services sociaux et l'avocate d'Alex pour ce que dernier puisse évoluer dans un environnement sain et approprié pour un enfant de cet âge. Malgré le désir de la mère de le récupérer, le but ultime est bien de sauver cet enfant de la brutalité dont il fait l'objet.
N'allez pas croire que l'on tombe dans le pathétique et le larmoyant parce que ce n'est pas du tout le cas. Ne pensez pas que vous n'allez plus fermer l'oeil de la nuit parce que vous allez vous décider à découvrir ce sublime roman, dont c'est le premier de l'auteur et c'est à noter vu l'excellent livre qui en ressort.
L'auteur sait habilement mener son histoire sans que nous nous sentions oppressés par trop de sentiments dus à l'injustice de la situation, à cet enfant que l'on veut protéger à tout prix, de ces parents que l'on considère - peut-être trop vite d'ailleurs - comme des monstres.
Dans L'enfant qui ne souriait pas, nous allons faire le tour de tout ce qui couvre l'existence d'Alex mais également de ceux qui le protègent et de ceux qui le malmènent. C'est un roman troublant et terriblement révoltant du point de vue administratif, j'entends.
C'est un ouvrage dans l'air du temps vu le nombre d'affaires dont on entend parler au JT et après lesquelles on se dit : "mais que fait donc l'administration ? personne ne pouvait-il réagir avant ?"
On va ici se rendre compte (en tout cas pour la Suède) que malgré toute la bonne volonté que les uns et les autres vont vouloir mettre pour sauver Alex, ils seront aussi bloqués par tout un système. C'est terrible de lire ça et de se dire que ce gosse qui n'a rien demandé à personne risque de mal finir.
Je n'ai eu aucun mal à entrer dans cette histoire mais j'ai eu par contre une envie irrésistible de ne pas la terminer. Alex me manque déjà alors que j'ai terminé cet opus depuis seulement 24 heures. Tout ce qu'il a vécu, tout ce qu'il m'a fait vivre sont ancrés en moi pour un petit bout de temps.
Alors si j'ai un conseil à vous donner, même pour les plus récalcitrants sur un tel sujet, c'est de tenter cette lecture et de vous rendre compte de ce qu'on nous raconte. L'histoire vaut vraiment le coup de s'y arrêter et surtout d'y réfléchir. L'ouvrage ne m'a pas tiré une larme (mais plutôt de l'angoisse et de beaucoup de colère) si ce n'est à la toute fin avec seulement quelques mots que je ne vous dévoilerai pas sinon je spolie la totalité du livre.
Un très grand merci aux Editions Belfond pour cette lecture touchante et marquante.
L'affaire est confiée à Sophia Weber. Pour cette avocate à la vie privée chaotique, le travail est une échappatoire.
Et les cas comme Alex font hélas partie de sa routine. Étude du dossier, enquête, audience au tribunal et placement dans une famille d'accueil : Sophia lance la procédure habituelle.
Loin de ses parents, au contact des chevaux élevés par sa famille d'accueil, le bambin semble enfin trouver la stabilité. Si bien que personne ne trouve à redire quand sa mère le réclame pour la fête de la Saint-Jean.
Une fête qui va tourner au cauchemar...
Faut-il, à la moindre alerte, retirer les enfants aux parents ou maintenir les liens familiaux à tout prix ? Dans cette affaire, tout le monde pense avoir agi au mieux mais qui peut réellement en juger ?
Mon avis :
Lorsque l'on lit la présentation de l'éditeur, on se dit forcément que ce bouquin ne va pas être une mince affaire et que l'on va s'en prendre plein la tête, au point que l'on se doute si l'on va supporter ce que l'on va découvrir dedans. Et bien je vous le dis d'emblée : oui c'est supportable et très bien écrit et très bien géré par l'auteur et je lui tire mon chapeau dès le début de ma chronique.
En effet, Malin Persson Giolito écrit magnifiquement sur le sujet délicat de la maltraitance enfantine. Elle m'a bluffée et je suis conquise.
On débute cette lecture directement avec le problème sous les yeux : Alex, un jeune garçon de 7 ans, a des brûlures sur les bras. Mais il n'a pas que ça. Aussitôt, son institutrice va l'amener voir l'infirmière de l'établissement et celle-ci va alerter les services sociaux. A la suite de ce placement, une avocate va être désignée pour assurer la défense d'Alex, Sophia Weber.
C'est à travers une narration à la 3ème personne que l'auteur a choisi de raconter son histoire. C'est un excellent choix parce qu'il permet au lecteur de se rendre compte de tout ce qui se passe sans forcément ressentir trop d'émotions et avoir le ventre noué. Le peu que l'on apprend ici suffit largement à se faire une idée de tout le reste.
Malin Persson Giolito va montrer ici toute les difficultés que vont rencontrer les services sociaux et l'avocate d'Alex pour ce que dernier puisse évoluer dans un environnement sain et approprié pour un enfant de cet âge. Malgré le désir de la mère de le récupérer, le but ultime est bien de sauver cet enfant de la brutalité dont il fait l'objet.
N'allez pas croire que l'on tombe dans le pathétique et le larmoyant parce que ce n'est pas du tout le cas. Ne pensez pas que vous n'allez plus fermer l'oeil de la nuit parce que vous allez vous décider à découvrir ce sublime roman, dont c'est le premier de l'auteur et c'est à noter vu l'excellent livre qui en ressort.
L'auteur sait habilement mener son histoire sans que nous nous sentions oppressés par trop de sentiments dus à l'injustice de la situation, à cet enfant que l'on veut protéger à tout prix, de ces parents que l'on considère - peut-être trop vite d'ailleurs - comme des monstres.
Dans L'enfant qui ne souriait pas, nous allons faire le tour de tout ce qui couvre l'existence d'Alex mais également de ceux qui le protègent et de ceux qui le malmènent. C'est un roman troublant et terriblement révoltant du point de vue administratif, j'entends.
C'est un ouvrage dans l'air du temps vu le nombre d'affaires dont on entend parler au JT et après lesquelles on se dit : "mais que fait donc l'administration ? personne ne pouvait-il réagir avant ?"
On va ici se rendre compte (en tout cas pour la Suède) que malgré toute la bonne volonté que les uns et les autres vont vouloir mettre pour sauver Alex, ils seront aussi bloqués par tout un système. C'est terrible de lire ça et de se dire que ce gosse qui n'a rien demandé à personne risque de mal finir.
Je n'ai eu aucun mal à entrer dans cette histoire mais j'ai eu par contre une envie irrésistible de ne pas la terminer. Alex me manque déjà alors que j'ai terminé cet opus depuis seulement 24 heures. Tout ce qu'il a vécu, tout ce qu'il m'a fait vivre sont ancrés en moi pour un petit bout de temps.
Alors si j'ai un conseil à vous donner, même pour les plus récalcitrants sur un tel sujet, c'est de tenter cette lecture et de vous rendre compte de ce qu'on nous raconte. L'histoire vaut vraiment le coup de s'y arrêter et surtout d'y réfléchir. L'ouvrage ne m'a pas tiré une larme (mais plutôt de l'angoisse et de beaucoup de colère) si ce n'est à la toute fin avec seulement quelques mots que je ne vous dévoilerai pas sinon je spolie la totalité du livre.
Un très grand merci aux Editions Belfond pour cette lecture touchante et marquante.
C'est un livre qui me tente beaucoup !
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