Editions : L'Archipel (2013)
Nbre de pages : 312
Présentation de l'éditeur :
Gabrielle et François Saint-Jean se connaissent à peine lorsqu'ils se
marient sur le bateau qui les ramène à Saigon. Le père de François vient
d'avoir un infarctus et le jeune sous-officier de marine a dû
abandonner sa carrière pour reprendre les rênes de la plantation
familiale.
Grisée par l'exotisme, Gabrielle l'a suivi. Mais en 1910, son rêve agonise. Désespérant d'être mère, elle décide de sortir son couple de l'asphyxie, rachète la concession d'un ami et, avec quelques coolies, défriche seule des arpents de terre rouge pour planter des hévéas. Lorsqu'elle tombe malade, François engage un cousin métis, Arnaud Manville, pour la seconder. Vient-il d'introduire le tigre dans le domaine ? Il aurait le temps de s'en inquiéter si sa propre plantation ne menaçait de péricliter...
Un jour de typhon, un incendie ravage Rougeterre : trois ans de labeur anéantis en deux heures. Arnaud, blessé d'avoir été repoussé par Gabrielle, est aussitôt soupçonné...Tout est à recommencer.
Mon avis :
Je viens de découvrir la plume de Valérie Hanotel avec cet ouvrage et je dois bien dire que, même s'il m'a fallu quelques jours pour le terminer, j'ai passé un joli moment de lecture avec Les coeurs impuissants.
Tout d'abord, parce que la plume est posée, fluide et poétique. Valérie Hanotel nous plonge facilement au coeur de la Cochinchine du début du XXème siècle où l'on va suivre Gabrielle et François dans un pays au climat plutôt difficile.
L'ombre de leur petite fille disparue prématurément alors que Gabrielle n'était enceinte que de six mois va peser sur le tempérament de cette femme que j'ai appréciée au plus haut point.
Son combat pour la maternité mais également pour sauver son couple et les finances font de Gabrielle une femme à laquelle on s'attache forcément. Elle est celle par qui le changement se fait; celle qui refuse les conventions.
On ressent aussi tout l'attachement que se porte ce couple, même si j'ai perçu François comme un homme plutôt distant, s'intéressant peu aux envies de sa femme.
Les coeurs puissants c'est le destin d'une famille française que l'on suit pendant vingt ans. Chaque période nous montre la progression des envies des uns et des autres, les attentes qui perdurent, les espoirs qui s'épuisent et cette fatalité qui s'acharne.
Sur la première moitié de l'ouvrage, j'ai trouvé qu'il était un peu lent et pas assez détaillé à mon goût. Lorsque j'entre dans ce genre de livre, j'aime vraiment tout percevoir et tout savoir dans le moindre détail.
Là, les vingt années sont couvertes sur un peu plus de 300 pages et, à mon sens, ce n'est pas assez. Si la deuxième moitié du livre est plus prenante parce qu'il se passe un évènement qui bouge l'ensemble, il n'en demeure pas moins que l'on ne voit pas réellement la progression de la plantation que Gabrielle a mise sur pied. L'auteur passe sur les 15 ans qui séparent la troisième partie (1914) à la quatrième (1929) et j'ai trouvé cela dommage.
C'est le seul reproche que j'aurais à faire dessus parce que pour le reste et globalement il vaut vraiment d'être découvert. On se délecte de ce dépaysement que Valérie Hanotel nous propose en nous propulsant en Cochinchine où la moiteur, les pluies voire même les typhons font rage et où l'on se rend compte qu'il est bien difficile de vivre pour des non habitués. A cela s'ajoutent certains secrets qui se dévoilent avec parcimonie pour notre plus grand plaisir.
Je tiens à remercier les Editions L'Archipel pour cette découverte que je n'aurais jamais faite sans eux.
Grisée par l'exotisme, Gabrielle l'a suivi. Mais en 1910, son rêve agonise. Désespérant d'être mère, elle décide de sortir son couple de l'asphyxie, rachète la concession d'un ami et, avec quelques coolies, défriche seule des arpents de terre rouge pour planter des hévéas. Lorsqu'elle tombe malade, François engage un cousin métis, Arnaud Manville, pour la seconder. Vient-il d'introduire le tigre dans le domaine ? Il aurait le temps de s'en inquiéter si sa propre plantation ne menaçait de péricliter...
Un jour de typhon, un incendie ravage Rougeterre : trois ans de labeur anéantis en deux heures. Arnaud, blessé d'avoir été repoussé par Gabrielle, est aussitôt soupçonné...Tout est à recommencer.
Mon avis :
Je viens de découvrir la plume de Valérie Hanotel avec cet ouvrage et je dois bien dire que, même s'il m'a fallu quelques jours pour le terminer, j'ai passé un joli moment de lecture avec Les coeurs impuissants.
Tout d'abord, parce que la plume est posée, fluide et poétique. Valérie Hanotel nous plonge facilement au coeur de la Cochinchine du début du XXème siècle où l'on va suivre Gabrielle et François dans un pays au climat plutôt difficile.
L'ombre de leur petite fille disparue prématurément alors que Gabrielle n'était enceinte que de six mois va peser sur le tempérament de cette femme que j'ai appréciée au plus haut point.
Son combat pour la maternité mais également pour sauver son couple et les finances font de Gabrielle une femme à laquelle on s'attache forcément. Elle est celle par qui le changement se fait; celle qui refuse les conventions.
On ressent aussi tout l'attachement que se porte ce couple, même si j'ai perçu François comme un homme plutôt distant, s'intéressant peu aux envies de sa femme.
Les coeurs puissants c'est le destin d'une famille française que l'on suit pendant vingt ans. Chaque période nous montre la progression des envies des uns et des autres, les attentes qui perdurent, les espoirs qui s'épuisent et cette fatalité qui s'acharne.
Sur la première moitié de l'ouvrage, j'ai trouvé qu'il était un peu lent et pas assez détaillé à mon goût. Lorsque j'entre dans ce genre de livre, j'aime vraiment tout percevoir et tout savoir dans le moindre détail.
Là, les vingt années sont couvertes sur un peu plus de 300 pages et, à mon sens, ce n'est pas assez. Si la deuxième moitié du livre est plus prenante parce qu'il se passe un évènement qui bouge l'ensemble, il n'en demeure pas moins que l'on ne voit pas réellement la progression de la plantation que Gabrielle a mise sur pied. L'auteur passe sur les 15 ans qui séparent la troisième partie (1914) à la quatrième (1929) et j'ai trouvé cela dommage.
C'est le seul reproche que j'aurais à faire dessus parce que pour le reste et globalement il vaut vraiment d'être découvert. On se délecte de ce dépaysement que Valérie Hanotel nous propose en nous propulsant en Cochinchine où la moiteur, les pluies voire même les typhons font rage et où l'on se rend compte qu'il est bien difficile de vivre pour des non habitués. A cela s'ajoutent certains secrets qui se dévoilent avec parcimonie pour notre plus grand plaisir.
Je tiens à remercier les Editions L'Archipel pour cette découverte que je n'aurais jamais faite sans eux.
J'aime bien les livres familiaux, montrant le destin de personnages qui semblent comme nous mais promis à un grand destin. Je trouve que cela redonne foi en l'existence et que nous aussi nous pouvons faire de grandes choses.
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