Auteur : Ann Morgan
Editions : Presses de la Cité (2017)
Nbre de pages : 408
Présentation de l'éditeur :
Au départ, ce n'était qu'un jeu.
Helen et Ellie sont identiques. En apparence, du moins. Car, si ces jumelles de six ans se ressemblent comme deux gouttes d'eau, elles savent bien qu'elles sont différentes. Helen est la chef, Ellie son ombre. Helen décide, Ellie obéit. Helen invente des jeux, Ellie y participe. Jusqu'au jour où Helen en propose un plus original : intervertir leurs rôles, juste pour une journée. La farce fonctionne si bien que leur propre mère n'y voit que du feu. Et les deux fillettes s'amusent comme jamais. Mais le soir venu, alors que chacune devait reprendre sa place, Ellie, pour la première fois, dit non. Elle veut rester Helen. Pour cette dernière, c'est le début de la descente aux enfers.
Âpre et fascinant, ce thriller psychanalytique aux allures de mémoires explore les non-dits sur lesquels sont bâties bien des familles. Parce que, souvent, derrière les apparences se cachent des vérités inavouables.
Mon avis :
Ce qui m'intéressait dans cet ouvrage était la thématique de la gémellité. J'aime toujours autant les possibilités que cela laisse présager surtout dans un thriller psychologique.
Dans cet ouvrage, on va faire la connaissance de Helen et Ellie qui vont interchanger leur rôle pour une journée, à la demande d'Helen, la soeur dominante. Mais il y a une chose à laquelle Helen ne s'attendait pas c'était qu'Ellie, à la fin de la journée, refuse de reprendre sa place. La soeur dominée voulait rester dominante.
Comment ne pas être attirée par un tel synopsis ?
J'étais partie avec des idées bien précises sur ce livre et si le début a été très prenant, même si j'avais quand même du mal à intégrer certains surnoms, j'étais embarquée sur cette double narration se déroulant dans le passé puis le présent.
Les soeurs sont intéressantes à découvrir surtout à partir du moment où Ellie ne veut pas redevenir celle qui subit les choses...
Mais malheureusement, le roman ne m'a pas vraiment convaincue plus que ça.
En fait, c'est surtout le style narratif qui n'a pas fait son devoir, tout simplement parce que l'auteur a décidé d'utiliser trois sortes de narration : celle en "je", celle en "tu" et celle à la troisième personne du singulier.
Je n'arrive pas à comprendre pourquoi elle a utilisé autant de point de vue surtout qu'avec la narration en "tu" on a du mal à s'intégrer à l'histoire. Et là, je me rends compte qu'il peut y avoir deux possibilités : soit l'auteur parle directement à la pseudo-Ellie (donc Helen qui n'a pas pu reprendre son identité) soit c'est elle-même qui se parle comme si elle avait un dédoublement de personnalité. Cette façon de voir les choses vient juste de m'effleurer l'esprit et cela fait prendre au roman une toute autre tournure.
De toute façon, même en réfléchissant encore, je m'aperçois que ce roman avait un gros potentiel mais l'auteur a fini par me perdre petit à petit, surtout arrivée à la moitié du livre.
On attend quand même à ce que cela bouge davantage mais en fait non. Même s'il se passe toujours quelque chose et que l'on alterne passé et présent nous permettant de voir et surtout comprendre beaucoup de choses qui se passent ou se sont passées dans cette famille, mon sentiment général reste qu'il aurait dû être écrit différemment pour que le lecteur puisse réellement se mettre à la place d'Helen et encore plus ressentir ce mal-être de ne plus être elle, d'avoir perdu son identité, de ne pas arriver à se reconstruire en étant obligée d'être sa soeur...
J'aurais tellement aimé ressentir davantage d'émotions que je sors quand même déçue de cette lecture surtout que l'explication fournie à la fin ne m'a pas plus convaincue et que la mère des jumelles est vraiment à baffer !!!
En bref, "A sa place" a été une lecture qui m'a pris du temps parce que j'avais du mal à avancer par moment à cause d'un style narratif changeant sans arrêt mais l'alternance entre le passé et le présent permet de bien cerner cette famille ô combien bien particulière. Ce roman est exactement comme cette famille : particulier. Il ne plaira pas forcément à tout le monde mais il a quand même un potentiel qui malheureusement n'a pas été utilisé comme il le fallait pour me permettre d'entrer pleinement dedans et le trouver génial. C'est dommage !
C'est dommage que tu sois mitigée :/ En tout cas, il m'intrigue beaucoup.
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