vendredi 21 mars 2014

Clandestines

Auteur : Zoë Ferraris
Editions : Belfond (2014)
Nbre de pages : 340

Présentation de l'éditeur :
À Djeddah, Arabie-Saoudite, de nos jours. Sous une dune, près de Djeddah, la police découvre ce qui s’annonce comme le crime le plus terrible jamais recensé dans la région : dix-neuf cadavres de femmes dénudées, les mains tranchées, disposées dans des positions mystérieuses. Un point commun : elles sont toutes asiatiques. Des domestiques. Des clandestines dont personne n’a jamais signalé la disparition. Dix-neuf cadavres, comme les dix-neuf Gardiens de l’Enfer : l’allusion coranique est évidente. Et quand un nouveau corps est retrouvé dans les rues de Djeddah, chacun s’interroge : ce serial-killer est-il seul à agir ? Quel message veut-il faire passer ? Puisque la loi interdit aux hommes de son service de regarder ces corps nus, l’inspecteur Ibrahim n’a pas le choix : s’il veut faire avancer l’enquête, il va devoir déléguer une partie de celle-ci à des femmes. Et Katya, jeune médecin-légiste et enquêtrice dans l’âme, est toute disposée à intervenir. Et la compétente détective en herbe pourrait s’avérer une aide précieuse pour mener une affaire plus délicate encore : Sabria, la maîtresse de l’inspecteur Ibrahim a disparu. Dans un pays où l’adultère est puni de mort, ce dernier ne peut déclarer sa disparition sans risquer de perdre sa tête. Mais à mesure que Katya progresse dans son enquête le brouillard s’épaissit. Et si Sabria n’était pas celle qu’elle prétendait ? Que cachent ces vidéos retrouvées à son domicile ? Meurtres en série, trafic de clandestines, chantage et copycat… Derrières les façades silencieuses de Djeddah, les secrets sont bien gardés. Et malheur à ceux qui tentent d’en percer le mystère.


Mon avis :

J'avais lu de l'auteur, en 2011, Les mystères de Djeddah, avec lequel j'avais passé un très bon moment de lecture. Il faut dire que lire un roman de Zoë Ferraris c'est partir dans un monde que nous ne pouvons qu'imaginer en tant que femmes occidentales. J'aime lire ces ouvrages de temps à autre parce que s'ils sont toujours intéressants à découvrir, il n'en demeure pas moins que le statut de la femme en Arabie Saoudite reste ce qu'il est...

J'ai été enchantée de retrouver Katya au sein de la brigade criminelle de Djeddah et de la voir évoluer dans cette enquête qui pose bien des difficultés aux autorités.

A cela, tout comme dans le précédent opus, nous évoluons dans une atmosphère pesante compte-tenu du statut de femme de Katya au sein d'un groupe constitué quasi-exclusivement d'hommes. Mais, on découvre aussi le statut de la femme en général et on se rend bien compte à quel point il est délicat de pouvoir se défendre contre la gent masculine.

Avec les meurtres perpétrés à l'encontre de femmes essentiellement asiatiques, les problèmes vont s'accumuler parce que la morale religieuse interdit à tout homme de porter son regard sur un corps nu féminin et parallèlement à cette enquête, Katya va devoir comprendre ce qui a causé la disparition de Sabria, la maîtresse de l'inspecteur en chef.

Je suis vraiment épatée par la façon dont Zoë Ferraris, encore une fois, a su m'attacher à son ouvrage, à son enquête et aux traditions religieuses de ce pays.

Avec une plume toujours aussi fluide et pourtant dénonciatrice, elle permet au lecteur de tout comprendre des enjeux et des rôles de chacun. Il y a bien une enquête à diligenter mais il y a aussi tout un contexte religieux à ne pas oublier. Dans ce pays, rien ne se fait comme par chez nous. L'adultère est un crime passible du plus terrible châtiment qu'il soit, par exemple.

Loin d'être écrasant et oppressant, ce livre nous délivre tout simplement le quotidien dans ce pays et les difficultés qui en découlent tant pour y vivre d'une façon plus libérée que pour résoudre une enquête.

Une lecture que j'ai plus apprécié que lors de la découverte de son précédent roman et que je recommande si vous aimez ce genre de découverte littéraire.

Merci aux Editions Belfond pour cette lecture.

 

3 commentaires:

  1. Je ne connaissais pas merci pour la découverte!

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  2. Je ne connaissais pas du tout cette auteure, mais ta chronique m'intrigue énormément : c'est vraiment le genre de roman que j'apprécie. Je le note, merci pour la découverte choupette <3

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  3. Je ne connais pas du tout l'auteure, mais le résumé et ton avis, me donnent vraiment envie de me plonger dans ces romans. Ce que tu dis sur l'ambiance et la facilité avec laquelle on nous transporte dans ce pays me fait moins appréhender ma lecture, de plus le statut de la femme est vraiment un thème qui m’intéresse.

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