lundi 2 août 2021

Les promesses de l'innocence

 


Auteur : Eric Le Nabour
Editions : Presses de la Cité (2021)
Nbre de pages : 411


Présentation de l'éditeur :

Novembre 1954. Sous le soleil tranquille d'Alger, trois amies célèbrent leurs vingt ans le même jour. Dans cette Algérie aux beautés enchanteresses, chacune vit sa jeunesse traversée par des doutes et des espoirs. Entre ses parents et l'officier auquel on veut la marier, Clotilde sent le contrôle de sa vie lui échapper. Naïma a dû renoncer à devenir infirmière pour veiller sur son père malade et ses frères. Judith, étouffant dans le cocon familial traditionnel, vit une passion secrète avec son amant arabe.

Trois destins que tout, en apparence et dans la précipitation des événements, doit vouer à la rupture sinon à l'affrontement. Et pourtant...

Un roman choral sur la force sacrée de l'amitié et les choix courageux de trois femmes qui ne cesseront de se chercher, de part et d'autre de la Méditerranée.


Mon avis :

Je remercie d'abord les Editions Presses de la Cité pour cet envoi spontané qui m'a permis de découvrir un nouvel auteur et une histoire vers laquelle je ne serais pas allée de moi-même parce que ce n'est pas une période que je maîtrise et qui m'intéresse forcément.

Pour autant, j'ai pris plaisir à découvrir cette amitié entre ces trois jeunes femmes de religion différente qui va être mise à rude épreuve au fur et à mesure que l'on va progresser et que l'Histoire va se mettre en place et entraîner des évènements graves.

Petit à petit on va basculer dans la guerre d'Algérie avec la mise en place et l'essor du FLN et des autres groupes qui vont se former.

On va suivre Clotilde (chrétienne), Naïma (mulsumane) et Judith (juive) dans les méandres d'un pays qui va souffrir des complots et actes meurtriers alors même que jusque là les membres des différentes communautés vivaient ensemble sans animosité.

Comme je le disais, je ne maîtrise pas cette période de l'Histoire et je ne m'y suis jamais vraiment penchée dessus mais j'ai trouvé justement que le roman de Eric Le Nabour était très bien fait parce qu'avec des mots simples, un style fluide et facile à lire, on apprend ce qu'il s'est passé, comment cela s'est produit, même si certains évènements restent un peu flou pour moi.

J'ai beaucoup aimé être aux côtés de Clotilde et Naïma notamment que j'ai trouvées plus intéressantes à suivre que Judith. Les deux premières vont vraiment vivre des évènements terribles et tenter de garder cette amitié si durement menée avec ce qu'il se passe.

Au contraire, j'ai trouvé Judith plus égoïste et elle s'efface d'ailleurs à un moment donné du récit. Du coup, je ne me suis pas forcément attachée à elle et son histoire avec cet homme qu'elle n'aurait jamais dû aimer, aux yeux de son père...

Pour autant, elle n'est pas inintéressante parce qu'elle marque cette volonté féminine de sortir du joug paternel et fraternel. Elle veut ce qu'aucune femme n'a pu obtenir jusque là : vivre la vie qu'elle s'est elle-même choisie.

Naïma ne sera pas en reste et c'est vraiment celle qui m'a le plus touchée par tout ce qui lui arrive. J'ai vraiment eu un coup au coeur la concernant et j'étais toujours en attente de la retrouver.

Quant à Clotilde, c'est celle qui va bousculer beaucoup de choses dans la vie de ses parents. Son père, militaire de carrière, sera aussi un élément important dans cette histoire au coeur de l'Histoire.

C'est un roman qui ne peut pas laisser indifférent, même si je ne suis pas sûre de creuser cette période. Elle est compliquée tant du point de vue militaire, religieuse que politique mais l'auteur sait parfaitement se mettre au niveau du lecteur lambda pour en faire une lecture adaptée et que l'on puisse suivre ses personnages sans ambages.

Cela m'a donné d'ailleurs envie de lire d'autres romans de Eric Le Nabour et vu sa bibliographie j'ai de quoi faire.

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