Editions : JC Lattès (2014)
Nbre de pages : 273
Présentation de l'éditeur :
Argentine, 1976. À la suite d’un coup d’État, la Junte militaire commandée par Videla, Massera et Agosti prend le pouvoir. Le climat est délétère, la méfiance s’installe, les gens ont peur. Les opposants de gauche sont traqués comme des bêtes. Peu à peu, des hommes « disparaissent ».Tamara, la narratrice, est encore une enfant lorsqu’elle voit, un soir, son père se faire emmener de force par des hommes. Ils le jettent dans une voiture et démarrent. À cette même période commencent les « vuelos de la muerte », « les vols de la mort » – châtiment des opposants au régime, jetés d’un avion dans le Río de la Plata. Tamara ne verra plus jamais son père. Ana, sa mère, plonge dans le désespoir et se coupe de tout: du monde, de sa fille. Angélica, la grand-mère, essaie de soutenir la famille, mais comment vivre avec le poids du silence?
Argentine, 1976. À la suite d’un coup d’État, la Junte militaire commandée par Videla, Massera et Agosti prend le pouvoir. Le climat est délétère, la méfiance s’installe, les gens ont peur. Les opposants de gauche sont traqués comme des bêtes. Peu à peu, des hommes « disparaissent ».Tamara, la narratrice, est encore une enfant lorsqu’elle voit, un soir, son père se faire emmener de force par des hommes. Ils le jettent dans une voiture et démarrent. À cette même période commencent les « vuelos de la muerte », « les vols de la mort » – châtiment des opposants au régime, jetés d’un avion dans le Río de la Plata. Tamara ne verra plus jamais son père. Ana, sa mère, plonge dans le désespoir et se coupe de tout: du monde, de sa fille. Angélica, la grand-mère, essaie de soutenir la famille, mais comment vivre avec le poids du silence?
Mon avis :
Lorsque j'ai commencé ce livre, je m'attendais à avoir un panel d'émotions durant ma lecture : angoisse, tristesse, colère, notamment. Ce sentiment s'est exacerbé lorsque j'ai lu les premières pages qui ne sont autre qu'une lettre de Tamara à Angelica. Une lettre d'une petite-fille à sa grand-mère. J'ai compris que ce roman devait m'emmener loin, dans ce pays que je connais peu et qui a une histoire chargée de sang, l'Argentine de 1976.
Autant dire que je partais totalement néophyte sur ce thème puisque je n'ai jamais lu de livre se déroulant dans ce pays à cette époque. Et même si j'avais en mémoire quelques bribes de ce qui s'était passé là-bas, cela restait flou.
La première chose qui m'a un peu "choquée", c'est que le livre démarre non pas avec une narration personnelle en "je" que Tamara avait commencé à faire en tout début de livre alors qu'elle écrivait à sa grand-mère.
L'auteur a décidé durant près de la première moitié du livre de garder un point de vue général en utilisant un narrateur omniscient.
Si l'utilisation d'un tel procédé est intéressant d'un certain côté parce que le lecteur va apprendre tout ce qui s'est passé durant cette période de dictature, tant dans son ensemble que du point de vue de chaque personnage, il n'en demeure pas moins que, du coup, je n'ai rien ressenti de particulier alors que les agissements étaient dramatiques.
Que cela soit pour les victimes (le père de Tamara) ou leurs proches, avec une telle narration, il est impossible de ressentir un quelconque sentiment. C'est trop impersonnel et finalement, même si l'on se rend compte de la gravité de la situation dans ce pays, on reste extérieur malgré tout à ce qui se passe.
Vient ensuite une narration en "je", dans la seconde moitié du roman et là, je l'avoue, les émotions sont beaucoup mieux passées mais en ce qui me concerne, c'était trop tard pour me dire que ce roman était bouleversant.
En effet, lors de la première partie, nous apprenons tout ce qui a fait la vie de Tamara, de sa mère, de son père, de sa grand-mère. Ainsi donc, lorsque l'on démarre la narration faite par Tamara, ce ne sont que des redites avec ses propres mots. Bien sûr, la narration est plus choquante parce que ce sont des mots d'une femme qui se rappelle son enfance perdue tant dans le drame familial vécu avec la perte de son père sans qu'elle sache réellement pourquoi, que dans celui de ses copines d'école qui ont vécu aussi des choses terribles durant cette dictature.
Et là, j'ai regretté que l'auteur n'ait pas fait le choix de faire parler Tamara depuis le début parce que si cela avait été le cas, le livre aurait été époustouflant et bouleversant. Beaucoup plus que de la façon dont elle a finalement dressé son roman. Et je trouve cela dommage.
Au fur et à mesure que l'on avance, on se rend compte à quel point la perte du père entraîne des conséquences rudes pour cette enfant mais il y a aussi tellement de va-et-vient dans l'histoire familiale à travers les différents chapitres que cela perd un peu le lecteur. Du coup, ce que l'on ressent s'amoindrit et là encore, je pense qu'il aurait été plus judicieux de faire une narration chronologique.
Mais il ne faut pas oublier que Le sang des papillons est le roman d'une jeune femme qui se rappelle sa vie d'enfant et que ces souvenirs reviennent à la surface petit à petit. Je peux parfaitement admettre que Vivian Lefiego ait organisé son livre à travers des réminiscences qui vont et viennent même si cela ne m'a pas convenu, au final.
En bref, Le sang des papillons est un roman très bien écrit et qui retrace un pan de l'Histoire de l'Argentine qui est tragique et choquante. Malgré tout, il manque une narration plus personnelle dès le départ pour en faire un roman bouleversant. Le lecteur ne peut pas rester de marbre face à ce qu'ont vécu les argentins à l'époque mais quand je suis sortie de cette lecture, je n'ai pas ressenti les émotions que j'aurais voulu.
Merci aux Editions JC Lattès pour cette nouvelle découverte.
je ne suis pas sure que ce genre me plairait mais pourquoi pas après tout
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas mais malheureusement je ne pense pas qu'il soit fait pour moi lol.
RépondreSupprimerLe roman semble faire passer beaucoup de sentiments différents. Je ne connaissais pas du tout j'avoue et je ne sais pas très bien si le livre est pour moi mais merci de la découverte !
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