Auteur : Zygmunt Miloszewski
Editions : Fleuve Noir (2017)
Nbre de pages : 592
Présentation de l'éditeur :
Zakopane, chaîne des Tatras, 26 décembre 1944.
Un résistant serre contre lui un étui métallique. À ses oreilles résonnent encore les dernières instructions de l'officier nazi qui lui a confié " le plus grand secret de cette guerre "... Alors qu'il est pris dans une tempête de neige, sa formation d'alpiniste pourrait se révéler cruciale. Non loin de là, dans une auberge, un homme contemple par l'une des fenêtres la même bourrasque déchaînée. Après une ultime hésitation, il croque sa capsule de cyanure.
Une matinée d'automne, de nos jours, à Varsovie.
Chef du département de recouvrement de biens culturels rattaché au ministère des Affaires étrangères, le docteur Zofia Lorentz est convoquée par le Premier ministre : le Portrait de jeune homme du peintre Raphaël, tableau le plus précieux jamais perdu et recherché depuis la Seconde Guerre mondiale, vient d'être localisé. Accompagnée d'un marchand d'art cynique, d'un officier des services secrets à la retraite et d'une voleuse légendaire, Zofia s'envole pour New York, étape d'une quête contrariée qui pourrait inverser la lecture de l'Histoire et la politique internationale moderne...
Mon avis :
Je ne sais pas vraiment à quoi je m'attendais lorsque j'ai voulu lire ce roman mais certainement pas à un pseudo-thriller qui allait me plonger totalement dans l'analyse des tableaux impressionnistes.
Ici, nous allons suivre quatre personnages que j'ai, dans l'ensemble, plutôt appréciés : Anatol, un jeune retraité de l'armée, Zofia qui travaille pour le gouvernement polonais afin de récupérer des oeuvres d'art volés pendant la Seconde Guerre Mondiale, Lisa, une voleuse professionnelle suédoise et Karol, un marchand d'art et ancien amant de Zofia.
Déjà, il m'a fallu près du quart du roman pour arriver à me faire aux personnages et à leur prénom. Allez savoir pourquoi, j'inversais Karol et Zofia. Pour Anatol et Lisa c'était plus simple parce que le premier fait un peu office de James Bond et la seconde avec son accent que l'auteur retranscrit la plupart du temps, il est difficile de ne pas la saisir dès le début.
En fait, j'ai trouvé le roman globalement bien fait et très bien écrit mais j'en attendais autre chose et lorsque ce secret "inavouable" a été révélé, j'ai été plutôt déçue car on se demande où peut-être la part de vérité et si c'est plausible.
On va suivre ces personnages pendant près de 600 pages et même si l'action est présente et ne rend pas la lecture désagréable, j'ai trouvé que l'auteur était vraiment parti dans des explications très précises sur la façon de retrouver des tableaux volés, comment être sûrs qu'ils étaient ceux qu'ils cherchaient, les compositions des peintures...
Franchement, je ne lisais pas ce roman pour ça et j'ai trouvé certains passages longs même si pour nos connaissances personnelles il a un intérêt certain.
Vu le résumé, je pensais qu'on allait alterner deux périodes afin d'avoir une révélation époustouflante à la fin du livre. J'aime beaucoup cette forme de narration par alternance et malheureusement ici ce n'est pas du tout ce que nous avons.
Seuls les deux premiers chapitres vont vous mettre l'eau à la bouche puisqu'ils se déroulent en 1944 et 1946 et ensuite nous passons à la période contemporaine pour ne plus la quitter.
J'avoue que j'ai essayé de trouver ce qu'il en était de ce secret sans jamais trouver de quoi il s'agissait.
Par contre, la recherche du tableau de Raphaël est prenante parce qu'arrivé à la moitié du bouquin il y a quand même pas mal d'action qui fait que le lecteur ne lâche pas le roman. Ca bouge; c'est efficace, il y aussi des histoires personnelles prenantes des personnages et entre les personnages que j'ai beaucoup aimé découvrir.
Les chapitres sont longs mais ils sont sous-chapitrés ce qui permet une lecture efficace et rapide, d'autant que l'écriture est fluide et très agréable. L'auteur n'hésite pas non plus à mettre un humour cynique que j'ai adoré.
Pour autant, je ne pourrai pas dire que ce roman est exceptionnel parce qu'il ne m'a pas plus accroché que ça. Je pensais le lire rapidement alors que j'ai mis une bonne semaine pour en venir à bout.
En bref, Inavouable n'est pas le thriller auquel je m'attendais et même s'il m'a déçue par un certain côté, je ne regrette pas de l'avoir lu puisque je ne connaissais pas l'auteur. Je ne sais pas quel autre titre de Zygmunt Miloszewski lire pour me faire un autre avis sur ses écrits mais si vous avez des idées, n'hésitez pas à me le dire.
Quoi qu'il en soit, et même si pour moi il n'a pas été excellent, il n'empêche que ce roman d'espionnage plus que thriller, mérite que l'on s'y arrête. Avec les personnages que nous proposent l'auteur, on ne sait pas vraiment si on peut leur confiance, on ne sait pas qui est de leur côté pour les aider dans leur quête et les courses poursuites sont digne d'un James Bond. Si vous aimez le tout, ce roman est fait pour vous.
Dommage ! J’avais lu « La rage » en SP, et j’avais bien aimé, mais c’est un tome 3… Du coup je dois lire le début ^^
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