mercredi 24 avril 2013

Démons de midi

Auteur : Arièle Butaux
Editions : L'Archipel (2013)
Nbre de pages : 234

Présentation de l'éditeur :
Une fois par an, Florence, Elise et Caroline se retrouvent pour leur traditionnel pique-nique sur le pont des Arts. Depuis que leur amitié s'est nouée sur les bancs du collège, le sujet de conversation n'a guère varié : l'amour et les avantages comparés du célibat et de la vie conjugale.

Cette année-là, les dossiers sont lourds. Après 22 ans de mariage, Marc a délaissé Elise pour s'installer avec une étudiante. Florence et Nicolas, couple parfait en apparence, se traînent de scènes pénibles en silences peinés, arrosés d'alcool et de mensonges. Et Caroline ? Célibataire en mal d'enfant, la belle préfère donner à ses amies l'image d'une chasseresse savourant sa liberté.

Mais quel obscur désir harcèle donc les mâles à l'approche de la cinquantaine ? S'imaginent-ils que la jeunesse est sexuellement transmissible ? Après Connard (2005) et Morue ! (2006), Arièle Butaux remet en piste ses trois héroïnes... désormais au bord de la crise de nerfs. Tant il est vrai qu'en descendant de cheval les princes charmants se prennent souvent les pieds dans les étriers...


Mon avis :

Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongée dans un roman contemporain et j'avoue que je me suis décidée à lire Démons de midi sur un coup de tête. Lorsque je l'ai reçu et que j'ai découvert de quoi il était question, j'ai fait la grimace. Moi et les histoires de couples qui se déchirent, ce n'est pas vraiment mon "truc".

Et pourtant, lorsque j'ai commencé ma lecture, j'ai été totalement happée par le style simple et fluide de Arièle Butaux.

Bien sûr, il s'agit d'une histoire comme on en raconte tant. Quel couple ne souffre pas de l'infidélité de l'homme qui passe le stade d'un certain âge ? Que ce soit la trentaine, la quarantaine ou la cinquantaine, la tentation est toujours là. Il ne faut pas se voiler la face.

Arièle Butaux va mettre ses héroïnes face à ces hommes qui veulent changer leur vie sentimentale, trouvant toujours un prétexte pour ne pas rentrer à la maison ou parce que la situation est devenue ainsi par la faute de la femme, bien sûr.

Quelqu'un qui me connaît et qui sait par quoi je suis passée étant plus jeune me dira que ce bouquin a dû me faire sortir de mes gonds. Et forcément, elle n'aura pas tort. J'ai horreur de ces hommes qui se plaignent alors qu'ils ont tout pour être heureux. Mais je déteste aussi ces femmes qui pleurent sur leur sort.

La vie est loin d'être un long fleuve tranquille et elle est bourrée d'épreuves à chaque carrefour. S'il fallait se morfondre dès qu'il arrive une catastrophe, ce serait l'enfer.

Ici, la première à se rendre compte que ce qu'elle recherche n'est pas forcément ce qu'un homme lui offre, sera Caroline. En cela, je l'ai beaucoup aimée parce qu'elle a compris qu'il faut d'abord savoir ce que l'on veut avant de le chercher. Bien sûr, c'est la célibataire de l'histoire et on peut imaginer que c'est plus simple pour elle. Mais qui dit qu'il est facile de vivre de cette façon ? Le célibat est loin d'être évident à gérer (et je sais de quoi je parle).

Le problème de Florence et d'Elise sera d'arriver à accepter ce qui leur arrive à l'une et l'autre. Elise sera plus combattante que son amie face à son mari infidèle et j'ai souri à certains passages en lui disant "t'as bien fait, ma belle. Continue à faire ce que tu as envie !"

Par comparaison, Florence qui a tout donné dans son mariage est celle qui va souffrir le plus. Mais alors que j'aurais dû ressentir plus de compassion pour elle, elle a fini par m'exaspérer jusqu'à ce qu'elle prenne LA décision.

Un livre qui fait s'interroger ? Non pas pour moi. Mais il démontre à quel point il est difficile d'arriver à reprendre sa vie en main lorsque l'on a partagé autant d'années de vie commune avec quelqu'un que l'on croyait être le prince charmant.

Si le sujet abordé ne m'a pas transcendée, je me suis régalée malgré tout à découvrir la plume de Arièle Butaux que je ne connaissais absolument pas. Elle m'a vraiment transportée dans son univers, dans ses phrases simples mais criantes de vérité. D'ailleurs, j'ai lu ce livre dans la journée et je n'ai pas vu le temps passé si ce n'est celui de ces trois héroïnes qui cherchaient à refaire leur vie du mieux qu'elles le pouvaient.

Je remercie les Editions L'Archipel pour cette découverte que je n'aurais sûrement pas faite de moi-même.


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